Evaluation du test d' activation des basophiles comme outil diagnostique de l' allergie à l' arachide, à la noisette et aux protéines de lait de vache en pédiatrie

Evaluation du test d' activation des basophiles comme outil diagnostique de l' allergie à l' arachide, à la noisette et aux protéines de lait de vache en pédiatrie PDF Author: Marion Raveau
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 0

Get Book Here

Book Description
CONTEXTE : Les allergies à l'arachide, à la noisette et aux protéines de lait de vache sont parmi les plus fréquentes chez les enfants et peuvent être responsables de réactions sévères. Le diagnostic positif précis repose sur différents tests dont le test de provocation oral (TPO), pourvoyeur potentiellement de réactions graves chez le patient. Dans ce contexte est apparu une alternative, le test d'activation des basophiles (TAB), qui permet de déterminer l'équivalent d'un seuil réactogène in vitro sur une simple prise de sang. OBJECTIF : L'objectif initial est de déterminer la place du TAB vis-à-vis des autres outils diagnostiques de l'allergie alimentaire en comparant ses différents marqueurs (CDmax, le CDsens et l'AUC) au résultat du TPO pratiqué le même jour. Puis de définir les seuils réactogènes optimaux du TAB, afin de prédire le résultat du TPO, la dose réactogène ainsi que la sévérité des réactions cliniques potentielles. MÉTHODE : Nous avons analysé les données des TAB en parallèle des TPO réalisés à l'hôpital de jour de pédiatrie, en nous basant uniquement sur l'analyse du marqueur CD63, chez 108 enfants allergiques à l'arachide, 27 à la noisette et 50 aux protéines de lait de vache. Des seuils quantitatifs optimaux ont été définis pour le CDmax, le CDsens et l'AUC, en utilisant la méthode de Youden. RÉSULTATS : Concernant l'allergie à l'arachide, 10 patients ont été exclus en raison d'un TAB ininterprétable. Parmi les 98 enfants inclus, nous avons trouvé 80.6 % de concordance entre les résultats du TAB et du TPO dans le diagnostic de l'allergie à l'arachide. L'analyse des courbes ROC des paramètres du TAB a montré que le CDmax et l'AUC après stimulation par f13 ou Ara h 2 semblaient être les meilleurs marqueurs associés à une réactivité lors du TPO avec une excellente valeur prédictive positive et une très bonne valeur prédictive négative. Nous avons également démontré que la survenue d'une réaction en deçà d'une dose réactogène seuil fixée à 200 mg de protéine d'arachide (correspondant à l'ED50) pouvait être anticipée par l'analyse des données du TAB chez les patients allergiques. Néanmoins, bien qu'une corrélation entre le TAB et le grade de la réaction lors du TPO ait été observée, l'analyse des patients selon l'intensité des symptômes survenus lors du TPO n'a pas permis d'identifier de marqueurs prédictifs de la gravité des réactions. Concernant l'allergie à la noisette, nous avons montré que les 3 marqueurs du TAB (CDmax, AUC et CDsens) semblaient être des marqueurs fiables pour prédire la réactivité lors du TPO. Les seuils quantitatifs optimaux ont tous atteint une VPP de 100 %. De façon intéressante, nous avons montré que le TAB semblait être un bon moyen pour prédire une réaction en dessous d'une dose réactogène seuil (fixée à partir de l'ED50 à 80.6 mg de protéines) et la sévérité clinique des réactions observées lors du TPO. Pour l'allergie aux protéines de lait de vache, l'analyse a été limitée par le nombre important de TAB ininterprétables, pour des raisons techniques que nous avons identifiées, entraînant l'exclusion de 23 patients (46%). Nous avons montré que le TAB permettait de mettre en évidence de façon fiable les patients non (ou plus) allergique grâce à la définition de seuils optimaux déterminés à partir de courbes ROC, avec une excellente valeur prédictive négative pour l'ensemble des marqueurs du TAB (CDmax (95.8 %), AUC (95.7 %), CDsens (100 %)). CONCLUSION : L'ensemble de ces résultats apportent des éléments objectifs laissant penser que le TAB est un outil complémentaire intéressant dans le diagnostic des allergies à l'arachide, à la noisette et aux protéines de lait de vache, permettant notamment d'éviter la réalisation de TPO inutiles chez des patients tolérants envers l'allergène et une adaptation personnalisée des protocoles de TPO dans le cas des allergies sévères pour éviter les risques liés à ce test.

Evaluation du test d' activation des basophiles comme outil diagnostique de l' allergie à l' arachide, à la noisette et aux protéines de lait de vache en pédiatrie

Evaluation du test d' activation des basophiles comme outil diagnostique de l' allergie à l' arachide, à la noisette et aux protéines de lait de vache en pédiatrie PDF Author: Marion Raveau
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 0

Get Book Here

Book Description
CONTEXTE : Les allergies à l'arachide, à la noisette et aux protéines de lait de vache sont parmi les plus fréquentes chez les enfants et peuvent être responsables de réactions sévères. Le diagnostic positif précis repose sur différents tests dont le test de provocation oral (TPO), pourvoyeur potentiellement de réactions graves chez le patient. Dans ce contexte est apparu une alternative, le test d'activation des basophiles (TAB), qui permet de déterminer l'équivalent d'un seuil réactogène in vitro sur une simple prise de sang. OBJECTIF : L'objectif initial est de déterminer la place du TAB vis-à-vis des autres outils diagnostiques de l'allergie alimentaire en comparant ses différents marqueurs (CDmax, le CDsens et l'AUC) au résultat du TPO pratiqué le même jour. Puis de définir les seuils réactogènes optimaux du TAB, afin de prédire le résultat du TPO, la dose réactogène ainsi que la sévérité des réactions cliniques potentielles. MÉTHODE : Nous avons analysé les données des TAB en parallèle des TPO réalisés à l'hôpital de jour de pédiatrie, en nous basant uniquement sur l'analyse du marqueur CD63, chez 108 enfants allergiques à l'arachide, 27 à la noisette et 50 aux protéines de lait de vache. Des seuils quantitatifs optimaux ont été définis pour le CDmax, le CDsens et l'AUC, en utilisant la méthode de Youden. RÉSULTATS : Concernant l'allergie à l'arachide, 10 patients ont été exclus en raison d'un TAB ininterprétable. Parmi les 98 enfants inclus, nous avons trouvé 80.6 % de concordance entre les résultats du TAB et du TPO dans le diagnostic de l'allergie à l'arachide. L'analyse des courbes ROC des paramètres du TAB a montré que le CDmax et l'AUC après stimulation par f13 ou Ara h 2 semblaient être les meilleurs marqueurs associés à une réactivité lors du TPO avec une excellente valeur prédictive positive et une très bonne valeur prédictive négative. Nous avons également démontré que la survenue d'une réaction en deçà d'une dose réactogène seuil fixée à 200 mg de protéine d'arachide (correspondant à l'ED50) pouvait être anticipée par l'analyse des données du TAB chez les patients allergiques. Néanmoins, bien qu'une corrélation entre le TAB et le grade de la réaction lors du TPO ait été observée, l'analyse des patients selon l'intensité des symptômes survenus lors du TPO n'a pas permis d'identifier de marqueurs prédictifs de la gravité des réactions. Concernant l'allergie à la noisette, nous avons montré que les 3 marqueurs du TAB (CDmax, AUC et CDsens) semblaient être des marqueurs fiables pour prédire la réactivité lors du TPO. Les seuils quantitatifs optimaux ont tous atteint une VPP de 100 %. De façon intéressante, nous avons montré que le TAB semblait être un bon moyen pour prédire une réaction en dessous d'une dose réactogène seuil (fixée à partir de l'ED50 à 80.6 mg de protéines) et la sévérité clinique des réactions observées lors du TPO. Pour l'allergie aux protéines de lait de vache, l'analyse a été limitée par le nombre important de TAB ininterprétables, pour des raisons techniques que nous avons identifiées, entraînant l'exclusion de 23 patients (46%). Nous avons montré que le TAB permettait de mettre en évidence de façon fiable les patients non (ou plus) allergique grâce à la définition de seuils optimaux déterminés à partir de courbes ROC, avec une excellente valeur prédictive négative pour l'ensemble des marqueurs du TAB (CDmax (95.8 %), AUC (95.7 %), CDsens (100 %)). CONCLUSION : L'ensemble de ces résultats apportent des éléments objectifs laissant penser que le TAB est un outil complémentaire intéressant dans le diagnostic des allergies à l'arachide, à la noisette et aux protéines de lait de vache, permettant notamment d'éviter la réalisation de TPO inutiles chez des patients tolérants envers l'allergène et une adaptation personnalisée des protocoles de TPO dans le cas des allergies sévères pour éviter les risques liés à ce test.

Le test d'activation des basophiles dans le diagnostic in vitro de l'allergie

Le test d'activation des basophiles dans le diagnostic in vitro de l'allergie PDF Author: elsa Lecoin
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 120

Get Book Here

Book Description
Cette thèse présente une synthèse générale sur l’allergie, le basophile et le diagnostic de l’allergie, suivie d’une étude expérimentale sur un examen de diagnostic de l’allergie, le test d’activation des basophiles en cytométrie en flux. Nous avons d’abord établi des valeurs de répétabilité et de reproductibilité. Compte tenu des bons résultats de cette validation technique, nous avons poursuivi en analysant certains paramètres de la réponse des basophiles vis-à-vis de différents allergènes d’intérêt clinique.Nous avons confirmé, dans le cadre du test diagnostique humain, que la réponse d’activation du basophile exprimée par la proportion de cellules CD63+ dépend de la concentration d’allergène. Cette réponse n’est pas linéaire ou sigmoïde, mais en cloche avec un pic d’activation pour une concentration donnée qui diffère suivant le patient, l’allergène, la clinique. Un autre paramètre permet d’interpréter ce test, c’est la MFI de CCR3, qui diminue dans le cas des allergènes médicamenteux. Dans la plupart des cas d’activation par des allergènes alimentaires ou aéroportés, la variation du CCR3 est également opposée à celle du CD63.A travers notre étude, nous avons vu que le test d’activation des basophiles est reproductible et répétable. L’interprétation du résultat de ce test doit prendre en compte la concentration de l’allergène, du type de l’allergène, de la clinique du patient, de la sensibilité du patient à l’allergène. Techniquement, le test est stable au sein d’un même laboratoire ; des études interlaboratoire sont nécessaires afin d’envisager la certification selon la norme européenne ISO 15189 exigible des examens de biologie médicale à l'horizon 2016 en France.