Spécificités de l'état de stress post-traumatique présenté par une population de militaires français ayant consulté à l'Hôpital d'Instruction des Armées Robert Picqué

Spécificités de l'état de stress post-traumatique présenté par une population de militaires français ayant consulté à l'Hôpital d'Instruction des Armées Robert Picqué PDF Author: Thomas Pouget
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 204

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Book Description
Depuis l'engagement des forces armées françaises en Afghanistan et le durcissement de ce conflit, le Service de Santé des Armées a intégré dans ses priorités d'action le stress opérationnel et plus particulièrement l'état de stress post-traumatique. Pour améliorer son dépistage et sa prise en charge il faut d'abord se pencher sur les spécificités de cette pathologie dans le milieu militaire afin de s'orienter vers la démarche de soins la plus adaptée. MATERIEL ET METHODE : L'étude s'appuie sur 53 cas de militaires français ayant consulté à l'Hôpital d'Instruction des Armées Robert Picqué et pour lesquels le diagnostic d'ESPT a été posé. L'analyse des dossiers médicaux a été réalisée à partir d'une fiche descriptive rassemblant des données d'état civil, militaires, médicales, générales et spécifiques de prise en charge. RESULTATS : 81 % des ESPT concernent des militaires de l'Armée de Terre. Les militaires du rang sont les plus touchés (62,3 %). Le contexte opérationnel est source de 77,3 % des ESPT et le théâtre afghan est le lieu de 63,4 % de ces confrontations traumatiques en opérations extérieures. Le principal antécédent, retrouvé chez 34 % des patients, est celui d'une confrontation potentiellement traumatique antérieure à celle qui a donné naissance à l'ESPT. Le traumatisme responsable de la pathologie est dans 55,6 % une action de combat, et plus de 30 % des patients ont été blessés physiquement au moment du traumatisme. Au décours, 92,5 % des patients ont présenté au moins une comorbidité et seulement 26,4 % ont repris le service actif. DISCUSSION : cette étude descriptive et rétrospective ne permet pas de valider des résultats statistiquement significatifs, mais elle met en évidence l'importance de l'amélioration permanente de l'action combinée de la chaîne du commandement et du Service de Santé des Armées pour un soutien psychologique optimal en opérations extérieures et le dépistage des troubles au retour où le médecin d'unité a un rôle majeur à jouer.

Spécificités de l'état de stress post-traumatique présenté par une population de militaires français ayant consulté à l'Hôpital d'Instruction des Armées Robert Picqué

Spécificités de l'état de stress post-traumatique présenté par une population de militaires français ayant consulté à l'Hôpital d'Instruction des Armées Robert Picqué PDF Author: Thomas Pouget
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Depuis l'engagement des forces armées françaises en Afghanistan et le durcissement de ce conflit, le Service de Santé des Armées a intégré dans ses priorités d'action le stress opérationnel et plus particulièrement l'état de stress post-traumatique. Pour améliorer son dépistage et sa prise en charge il faut d'abord se pencher sur les spécificités de cette pathologie dans le milieu militaire afin de s'orienter vers la démarche de soins la plus adaptée. MATERIEL ET METHODE : L'étude s'appuie sur 53 cas de militaires français ayant consulté à l'Hôpital d'Instruction des Armées Robert Picqué et pour lesquels le diagnostic d'ESPT a été posé. L'analyse des dossiers médicaux a été réalisée à partir d'une fiche descriptive rassemblant des données d'état civil, militaires, médicales, générales et spécifiques de prise en charge. RESULTATS : 81 % des ESPT concernent des militaires de l'Armée de Terre. Les militaires du rang sont les plus touchés (62,3 %). Le contexte opérationnel est source de 77,3 % des ESPT et le théâtre afghan est le lieu de 63,4 % de ces confrontations traumatiques en opérations extérieures. Le principal antécédent, retrouvé chez 34 % des patients, est celui d'une confrontation potentiellement traumatique antérieure à celle qui a donné naissance à l'ESPT. Le traumatisme responsable de la pathologie est dans 55,6 % une action de combat, et plus de 30 % des patients ont été blessés physiquement au moment du traumatisme. Au décours, 92,5 % des patients ont présenté au moins une comorbidité et seulement 26,4 % ont repris le service actif. DISCUSSION : cette étude descriptive et rétrospective ne permet pas de valider des résultats statistiquement significatifs, mais elle met en évidence l'importance de l'amélioration permanente de l'action combinée de la chaîne du commandement et du Service de Santé des Armées pour un soutien psychologique optimal en opérations extérieures et le dépistage des troubles au retour où le médecin d'unité a un rôle majeur à jouer.