Réflexion autour du concept de psychose infantile PDF Download

Author: Sophie Lheureux
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Languages : fr
Pages : 218

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Book Description
Contexte : Le concept de Psychose Infantile semble mal défini et soumis à de nombreuses controverses réactualisées par l’élaboration des systèmes de classification en psychiatrie. Méthode : A partir d’une revue de littérature, nous avons tenté de mieux définir le concept de Psychose Infantile afin d’en améliorer le dépistage et la prise en charge. Résultats : L’étude historique de l’élaboration du concept de psychose infantile a montré des désaccords anciens entre les théories organicistes et psychopathologiques dans la genèse des troubles psychotiques de l’enfant. Certains auteurs ont permis cependant d’élargir le débat à une prise en considération plus globale de la situation de l’enfant, notamment dans sa place au sein de la famille et plus particulièrement dans l’étude des intéractions précoces mère-enfant. Il était alors important de donner un sens aux diverses symptômes et de les relier au développement psychoaffectif de l’enfant et plus spécifiquement au moment de la construction de l’individualité. En effet, des expériences de défaut d’ajustement mutuel entre l’enfant et sa mère peuvent conduire à un sentiment de discontinuité interne venant freiner l’individuation du sujet, perturber la construction de son Moi et de ses capacités de mentalisation. L’étude psychopathologique des mécanismes à l’oeuvre dans la psychose infantile a permis de la distinguer d’autres entités cliniques aux manifestations cliniques proches comme: les pathologies limites de l’enfant, les carences affectives et les psychotraumatismes de l’enfant. Puis, en interrogeant les classifications sur la question de la psychose, il est apparu que des différences majeures constituent un frein à l’élaboration d’un consensus autour de ce concept chez l’enfant. Il s’agit notamment de l’abord culturel et théorique utilisé et des objectifs fixés par ces classifications qui ont conduit à l’élaboration d’autres concepts comme les MDD ou la schizophrénie à début très précoce. Conclusion : Ce travail a montré que la difficulté diagnostique peut être facilitée par l’étude psychopathologique de la personnalité de l’enfant et l’étude des interactions précoces. Cela ne s’oppose pas aux hypothèses neurodéveloppementales mais vient s’ajouter aux outils de réflexion autour de la prise en charge de l’enfant.