Perception et appropriation des médecins généralistes Côte d'Oriens de la recommandation d'extension de la vaccination anti-HPV aux garçons de 11 à 19 ans en date du premier janvier 2021

Perception et appropriation des médecins généralistes Côte d'Oriens de la recommandation d'extension de la vaccination anti-HPV aux garçons de 11 à 19 ans en date du premier janvier 2021 PDF Author: Valérian Trivier
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Book Description
Contexte : Les infections à papillomavirus humain représentent l'infection sexuellement transmissible la plus courante au niveau mondial, et peuvent être à l'origine de lésions précancéreuses et cancéreuses des sphères oro-pharyngée et ano-génitale. Jusqu'en 2019, en France, la vaccination contre les papillomavirus n'était réservée qu'aux jeunes filles et aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. La HAS a alors élargi cette vaccination à tous les garçons avec une date d'entrée au calendrier vaccinal pour le premier janvier 2021. Le médecin généraliste a un rôle pilier dans la mise en place de cette recommandation. Objectif : L'objectif principal de notre étude était d'explorer la perception des médecins généralistes côte-d'oriens vis-à-vis de l'élargissement de la vaccination contre les papillomavirus aux garçons suite à sa mise en place au 1er janvier 2021. L'objectif secondaire était de déterminer les freins, moteurs, et leviers éventuels, engendrés à cette extension de vaccination. Méthode : Il s'agit d'une étude qualitative réalisée par entretiens individuels semi-dirigés auprès de douze médecins généralistes côte-d'oriens. Un échantillonnage raisonné à variation maximale a été réalisé, l'analyse s'est inspirée de la méthode d'analyse thématique avec triangulation des données jusqu'à saturation. Résultats : Notre étude s'est déroulée entre le 7 janvier 2021 et le 13 mai 2021. La majorité des médecins généralistes interrogés avait connaissance de la recommandation d'extension aux garçons et y était favorable. L'extension était vue comme le moyen inéluctable pour maitriser la circulation et le portage des papillomavirus au sein de la population générale et ainsi entrainer une baisse des pathologies liées aux papillomavirus. Pour certains, l'élargissement de cette vaccination permettait une proposition égalitaire, sans stigmatisation, en simplifiant les recommandations spécifiques antérieures. Elle permettrait de responsabiliser les garçons et leur promouvoir de la prévention en matière de santé sexuelle. Les médecins rencontraient des difficultés à proposer la vaccination notamment parce que les garçons consulteraient moins que les filles, qu'ils avaient moins d'aisance à parler de sexualité avec eux, ou encore par le caractère non obligatoire du vaccin. Ils craignaient que l'acceptation par les garçons et leurs parents soit compromise par méconnaissance du sujet, méfiance envers la vaccination, ou sentiment de ne pas être concerné par cette vaccination. Une minorité des médecins rapportait des doutes sur la sécurité et l'efficacité du vaccin. Conclusion : La majorité des médecins étaient favorables à l'élargissement de la vaccination contre les papillomavirus aux garçons. Cependant, peu d'entre eux ont commencé à vacciner les garçons. Il était suggéré de développer une campagne de communication dénuée de sexualité, et axée sur les pathologies du garçon pour ainsi favoriser l'acceptation. Intervenir dans les écoles et auprès des médecins pour mieux sensibiliser était également des pistes envisagées.