Les déterminants de la prescription médicamenteuse en médecine générale

Les déterminants de la prescription médicamenteuse en médecine générale PDF Author: David Darmon
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Languages : fr
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La prescription de médicaments s'accompagne de bénéfices en santé mais aussi de conséquences iatrogéniques, économiques, environnementales et écologiques. Elle tient une place centrale dans la relation entre le patient et le médecin. En médecine générale en France, 78 % à 90 % des consultations aboutiraient à une prescription médicamenteuse versus 72 % en Allemagne et 43 % aux Pays-Bas. Le médicament est un produit complexe soumis à des logiques industrielles et de santé publique contradictoires. Sa prescription est l'aboutissement d'une décision médicale qui tient compte, dans le cadre de l'evidence-based-medicine, des données de la science, de l'expérience du médecin et des choix du patient. D'autres déterminants peuvent influencer la prescription médicamenteuse : certaines caractéristiques des maladies, des patients, des médecins et du système de soin. Afin d'identifier ces déterminants, nous avons mené une revue systématique de la littérature pour rechercher les facteurs associés au nombre de médicaments prescrits en médecine générale. Puis, à partir de l'étude épidémiologique nationale ECOGEN, nous avons identifié les facteurs liés à la prescription médicamenteuse en médecine générale en France. Pour étudier plus précisément la prescription de médicaments chez les patients atteints de maladies chroniques, nous avons mené une étude épidémiologique évaluant les facteurs associés à la prescription d'antibiotiques et d'anxiolytiques/hypnotiques aux patients asthmatiques en médecine générale en France et en Italie. Enfin, nous avons étudié la place des fonctionnalités liées à la prescription médicamenteuse dans les logiciels médicaux en France. La revue de la littérature a montré que les déterminants du nombre de médicaments prescrits en médecine générale étaient souvent liés à l'existence d'une maladie chronique, aux caractéristiques sociodémographiques des patients (personnes âgées, femmes, faible statut socioéconomique et faible niveau d'éducation) et aux caractéristiques de travail du médecin tel que le nombre de consultations par jour. L'étude épidémiologique réalisée en médecine générale en France a montré qu'un médicament était plus fréquemment prescrit aux femmes (OR : 1,12 [1,04-1,20]) et aux individus âgés de plus de 60 ans (OR : 1,35 [1,20-1,53]) ou de moins de 15 ans (OR : 1,51 [1,29-1,78]. Les médecins recevant les visiteurs de l'industrie pharmaceutique étaient aussi plus susceptibles de prescrire un médicament (OR : 1,19 [1,01-1,41]). L'étude comparant l'Italie à la France a montré que les généralistes français prescrivaient plus d'anxiolytiques/hypnotiques (17.8% vs. 6.9%, p

Les déterminants de la prescription médicamenteuse en médecine de ville

Les déterminants de la prescription médicamenteuse en médecine de ville PDF Author: Martha Darlak
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Languages : fr
Pages : 226

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La prescription médicamenteuse en médecine générale est un des motifs de consultation les plus fréquents. En effet, en France, 8 consultations sur 10 se terminent par une ordonnance. L'objectif principal de ce travail épidémiologique descriptif était le recueil de données relatives aux déterminants de la prescription médicamenteuse des médecins généralistes français exerçant dans les départements de Seine-Saint-Denis et de Paris (9ème et 10ème arrondissements). Cette enquête de pratique a été réalisée à l'aide d'un questionnaire. Nous avons pu confronter la démarche de prescription des médecins généralistes interrogés aux données des études publiées de la littérature. Les résultats obtenus permettent de retenir plusieurs facteurs principaux intervenant dans la prescription médicamenteuse. La formation en thérapeutique, que ce soit au cours des études ou dans le cadre de la formation médicale continue, n'est pas assez présente. Cependant, l'impartialité et l'indépendance vis-à-vis des laboratoires pharmaceutiques rentrent également en ligne de compte dans la formation. Le coût et le mode de remboursement interviennent encore peu dans la prescription mais ils sont amenés à devenir un facteur important d'ici quelques années. Enfin, les médecins trouvent que leur liberté de décision est encore importante. En conclusion, la prescription médicamenteuse en médecine de ville est multifactorielle et il faut une action globale pour permettre une amélioration des choses. Il existe plusieurs facteurs sur lesquels on peut intervenir dans le futur pour améliorer la qualité de la prescription.

Prescriptions médicamenteuses en DCI ou en nom commercial

Prescriptions médicamenteuses en DCI ou en nom commercial PDF Author: Florent de Bruyne
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Languages : fr
Pages : 84

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La prescription en dénomination commune internationale (DCI) est une obligation légale pour tout médecin en France. L'objectif de cette étude était d'analyser la fréquence et les déterminants de la prescription médicamenteuse en DCI (sans le nom commercial) en médecine générale. Étude transversale régionale multicentrique réalisée par 11 internes de médecine générale chez 23 maîtres de stage universitaires (MSU) entre novembre 2015 et janvier 2016. Deux évaluateurs ont analysé l'ensemble des prescriptions médicamenteuses des MSU, afin d'identifier les prescriptions en DCI ou en nom commercial. La base de données comportait 4957 médicaments prescrits au cours de 1647 consultations. Parmi eux, 1462 (29,5 %) ont été prescrits en DCI. Selon les analyses multivariées, les facteurs favorisant la prescription en DCI étaient : au niveau du médicament, sa primoprescription (OR=1,42), un objectif non spécifique de prescription (OR=1,55), son inscription au répertoire des médicaments génériques avec (OR=7,66) ou sans objectif d'efficience inclus dans la ROSP (OR=2,85) et la voie d'administration orale (OR de 0,44 pour la voie percutanée à 0,17 pour la voie pulmonaire ; au niveau du patient, le sexe masculin (OR=1,28), l'âge supérieur ou égal à 15 ans (OR=1,92) et l'absence d'affection de longue durée (OR=1,28); au niveau du médecin, la réception d'un délégué de l'Assurance maladie (OR=4,12), l'absence de réception des visiteurs médicaux (OR= 3,04) et le milieu d'exercice urbain (OR=2,78). L'ajout de la prescription en DCI dans les critères de la rémunération sur objectifs de santé publique, l'application des directives internationales imposant l'usage de la DCI lors de la promotion des médicaments, l'utilisation d'un logiciel d'aide à la prescription facilitant la substitution en DCI et l'application de la charte éthique et déontologique des universités imposant l'usage exclusif de la DCI sont susceptibles d'améliorer la prescription des médicaments en DCI.

Les facteurs qui influencent la prescription de médicaments nouveaux en médecine générale

Les facteurs qui influencent la prescription de médicaments nouveaux en médecine générale PDF Author: Anaïs Mauvais
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Languages : fr
Pages : 156

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La prescription de médicaments nouveaux est plus importante en France que dans d'autres pays européens. Peu d'études se sont intéressées à la prescription de médicaments nouveaux par les médecins généralistes français. L'objectif de notre étude est d'étudier les facteurs influençant la prescription de médicaments nouveaux, et les caractéristiques des médecins les plus forts prescripteurs d'innovations. Nous avons réalisé en 2009 une étude quantitative auprès d'un échantillon de médecins généralistes libéraux installés dans le Doubs, et avons analysé 101 réponses. Les médecins interrogés sont les récepteurs d'une information abondante et variée sur le médicament nouveau. La majorité de l'information provient de l'industrie pharmaceutique. Les visiteurs médicaux sont la source d'influence la plus souvent citée concernant le choix de prescrire un médicament nouveau (398 citations), devant l'avis des confrères spécialistes (302 citations), la formation médicale continue (170 citations), la presse gratuite (115 citations) et la presse sur abonnement (91 citations). Il existe un lien significatif entre le fait d'être un " plus fort prescripteur de médicaments nouveaux ", et le fait d'être un homme (94,9 % vs 85,1 % ; test de valeur 3,26), plus âgé que la moyenne (54,58 ans vs 52,31 ans ; test de valeur 3,14), installé en milieu rural (45,8 % vs 34,7 % ; test de valeur 2,77), recevant quatre visiteurs médicaux ou plus par semaine (86,4 % vs 63,4 % ; test de valeur 5,68), lecteur de la presse gratuite (78 % vs 59,4 % ; test de valeur 4,48), et participant aux formations médicales continues organisées par l'industrie (71,2 % vs 60,4 % ; test de valeur 2,61). Ces " plus forts prescripteurs " se considèrent bien informés sur le médicament nouveau (83,1 % vs 68,3 % ; test de valeur 3,75), ressentent un a priori positif sur l'innovation et mettent en avant leur pouvoir décisionnel personnel et leur esprit critique. Notre étude confirme les données issues de la bibliographie. Certains facteurs concourent à la surprescription de médicaments nouveaux observée en France : le manque de temps, l'absence d'apprentissage à la recherche d'informations, la surabondance de nouvelles spécialités commercialisées, la surabondance de l'information reçue, les conflits d'intérêt et le paiement à l'acte. Une réflexion sur ces obstacles permettrait de rendre " raisonnable " la surprescription de médicaments nouveaux en France.

Moins prescrire, mieux prescrire ? Analyse qualitative du rapport à la prescription médicamenteuse d'internes de médecine générale

Moins prescrire, mieux prescrire ? Analyse qualitative du rapport à la prescription médicamenteuse d'internes de médecine générale PDF Author: Marie Bordaz
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Languages : fr
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Introduction : les possibilités de choix thérapeutiques accessibles à un médecin généraliste sont vastes. Moins prescrire en pratique clinique s'avère difficile. Les déterminants intriqués à cette difficulté sont multiples, polyfactoriels et ne sauraient être associés aux seuls prescripteurs. Néanmoins, ceux-ci sont au centre des enjeux liés à l'usage rationnel du médicament. Les bases des compétences prescriptives se constituent dès la formation d'un prescripteur, pendant l'internat. L'objet de cette étude est d'explorer le rapport à la prescription médicamenteuse et à l'usage rationnel du médicament chez des internes de médecine générale de la Faculté de Marseille. Elle permet d'identifier et de comparer à la littérature les déterminants (freins et ressources) de prescription raisonnée et d'explorer d'éventuels liens entre ces déterminants et la formation initiale. Méthode : étude qualitative sur la base d'entretiens individuels semi dirigés à partir d'un guide standardisé, menée auprès de dix internes de la Faculté d'Aix Marseille. L'analyse des données a été appliquée selon une méthode thématique. Résultats : pour cette cohorte d'internes, la signification de l'usage rationnel du médicament se recoupe avec la définition internationale du terme (OMS) et est comparée au fait de bien prescrire. Il existe une difficulté à moins prescrire comparable à celle retrouvée dans les études portées sur des médecins en exercice. Cette difficulté semble liée aux mêmes freins, au premier plan desquels se situent l'interaction avec les patients (pression de prescription et appréhension surestimée de survenue d'un conflit) ainsi que des contraintes organisationnelles (temps). Les internes, jeunes prescripteurs, inexpérimentés, rencontrent fréquemment des situations d'incertitude et sont moins confiants. Ces deux faits conduisent à ce qu'ils prescrivent plus, malgré l'expression d'un moindre attachement au médicament que leurs ainés. Les ressources évoquées pour prescrire de manière raisonnée sont également les mêmes que la littérature, au premier plan desquelles, la communication, les thérapeutiques non médicamenteuses et l'éducation thérapeutique (phénomène de patientèle/société à l'image du médecin). Discussion : cette étude renforce l'idée que la formation est un moment charnière dans la constitution des futures pratiques de prescription des médecins généralistes. L'interne y constitue notamment ses premières habitudes de prescriptions. Habitudes qui, comme pour les médecins en exercice, semblent moins susceptibles d'être remises en cause et modifiées une fois installées. Trois déterminants de l'usage rationnel du médicament, par les prescripteurs, semblent plus particulièrement impliqués en lien avec la formation : la formation des étudiants aux bases pharmacologiques et à la pharmacovigilance, l'expérience thérapeutique médicamenteuse vécue en stage, qui seule paraît insuffisante à l'acquisition de bonnes pratiques prescriptives, la formation à une démarche prescriptive scientifique critique en Evidence Based Medecine. Cette dernière peut en effet être affectée au cours de l'internat par l'interaction avec les patients et le recours à divers supports de transmission des connaissances (médecins référents en stage, thériaque, internet, référentiels, littérature scientifiques etc.).

La prescription des médicaments d’automédication en Médecine Générale

La prescription des médicaments d’automédication en Médecine Générale PDF Author: Cécile Amory
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Languages : fr
Pages : 136

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Une part croissante, et désormais non négligeable, des médicaments utilisés dans les affections courantes ne relève plus d’une prise en charge par l’Assurance Maladie. Or beaucoup de ces produits étaient jusqu’à récemment – avant leur déremboursement – très largement prescrits par les médecins généralistes. Cette étude exploratoire partait de l’hypothèse que la prescription en médecine générale de ces médicaments, relevant désormais des produits d’automédication, est plus fréquente dans les zones socio économiquement favorisées. Elle a comporté un volet quantitatif et un volet qualitatif. La partie quantitative a consisté à analyser un échantillon des prescriptions de deux groupes de médecins généralistes, situés dans deux villes socio économiquement contrastées du Val de Marne. 2543 et 2804 prescriptions ont été recueillies auprès respectivement de 10 et 12 praticiens. 1540 prescriptions de médicaments d’automédication ont pu être identifiées. La partie qualitative a consisté en un Focus Group (entretien de groupe) réunissant quelques médecins ayant participé à l’étude, afin de commenter les résultats obtenus après analyse de leurs prescriptions. Cet entretien collectif a permis d’aborder les facteurs influençant la prescription, ceux-ci n’étant pas abordés dans l’étude quantitative. Cette étude a trouvé que la prescription des produits non remboursés était plus fréquente dans la ville la plus aisée, avec une différence statistiquement significative. Ces produits d’automédication appartenaient aux classes des médicaments à visée digestive, cardio-vasculaire, respiratoire et dermatologique. Ces médicaments étaient plus fréquemment prescrits chez les femmes et les enfants. Le niveau socio-économique du patient apparaît comme le principal facteur influençant la prescription de ces produits.

L'auto-prescription médicamenteuse des médecins généralistes et ses déterminants en Haute-Normandie

L'auto-prescription médicamenteuse des médecins généralistes et ses déterminants en Haute-Normandie PDF Author: Caroline Stepowski
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Languages : fr
Pages : 160

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L'auto-prescription médicamenteuse est accessible à tous les praticiens, et c'est aussi une specialité du « médecin-patient ». L'oblectlf de cette étude est de déterminer les spécificités de l'auto-prescription en fonction des profils sociaux, professionnels et médicaux des médecins généralistes. Méthode. - Un questionnaire anonyme, divisé en plusieurs parties, a été envoyé à 1500 médecins généralistes de HauteNormandie, tirés au sort. Les deux premières parties portaient sur le profil social et professionnel des médecins ; la troisième permettait de faire un état des lieux sur leur santé et leur recours aux soins ; la quatrième partie traitait de l'auto-prescription proprement dite: les étiologies, les risques potentiels comme l'addiction, l'avis sur une possible législation. Résultats. - Au total, 484 questionnaires ont été renvoyés, soit un taux de réponse de 32,3 %; moins de 1% des médecins ne s'auto-prescrit jamais de traitements occasionnels. Les médecins de plus de 50 ans ont plus recours à l'autoprescription prolongée (50%) que les moins de 50 ans (28,3%). Les médecins de moins de 50 ans (50,3%) s'auto-prescrivent plus d'antalgiques de palier Il que les médecins de plus de 50 ans (37,7%). Parmi les médecins qui s'auto-prescrivent un traitement concernant des troubles de la santé mentale, 85,2 % déclarent s'auto-prescrire par crainte d'être jugés par un confrère. Dans 49,5 % des cas, les médecins pensent que l'auto-prescription peut entraîner une addiction et 30 % des médecins souhaiteraient un encadrement de leur autoprescription. Conclusion.- L'âge, la charge de travail, les antécédents médicaux et le type de médicaments influent sur l'usage de l'auto-prescription. Près d'un tiers des médecins souhaiteraient un encadrement de leur auto-prescription ; en revanche, la mise en place d'une interdiction de l'auto-prescription serait perçue comme une remise en cause de leur capacité de diagnostic et de traitement des médecins.

Objectifs des prescriptions médicamenteuses

Objectifs des prescriptions médicamenteuses PDF Author: Louis Bernard
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Languages : en
Pages : 120

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Book Description
Les objectifs de soins sont souvent implicites alors que leur identification devrait constituer un élément-clé de toute démarche de prescription. L'objectif de cette étude était de décrire les objectifs cliniques des prescriptions médicamenteuses en médecine générale, leurs déterminants et leur concordance entre médecins et patients. Il s'agissait d'une étude transversale multicentrique, conduite par 11 internes chez 23 maitres de stage universitaire. Les internes ont recueilli l'indication et l'objectif principal de tous les médicaments prescrits pendant cinq jours de consultation par maitre de stage durant le mois de décembre 2015. Nous avons utilisé une classification générique des objectifs de prescriptions à huit catégories incluant trois catégories spécifiques, trois catégories non spécifiques et deux catégories non spécifiées. Les analyses ont été réalisées avec un modèle multivarié multiniveau et un test de concordance de kappa. L'échantillon comportait 2141 consultations et 5036 prescriptions médicamenteuses. L'objectif principal des prescriptions médicamenteuses était le plus souvent symptomatique (43,3 %), devant les objectifs de diminution du risque de morbidité (22,4 %), de guérison (11,7 %), d'amélioration de la qualité de vie (10,6 %), de diminution du risque de mortalité (8,5 %) ou d'amélioration fonctionnelle (1,8 %). Le choix d'un objectif spécifique était plus fréquent chez les patients de 50 ans ou plus (OR [1,09-1,15]), de sexe masculin (OR [1,09-1,39]), ayant un statut d'exonération ALD (OR [1,47- 1,97]), déjà connus du médecin (OR [1,19-2,23]) ou ayant un problème de santé somatique (OR [2,56- 4,17]). Le kappa de concordance des objectifs des prescriptions médicamenteuses entre médecins et patients était de 0,26 (0,23-0,30). Les objectifs des prescriptions médicamenteuses sont majoritairement non spécifiques. Leur faible concordance entre médecins et patients suggère que la décision médicale autour de ces prescriptions est insuffisamment partagée. La faisabilité de la documentation des objectifs de prescription reste à évaluer en routine.

Etude prospective sur les déterminants de la déprescription des médicaments en médecine générale

Etude prospective sur les déterminants de la déprescription des médicaments en médecine générale PDF Author: Emilie Boisdin
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Category :
Languages : fr
Pages : 156

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Book Description
Introduction : La déprescription est une démarche active, bénéfique pour le patient, mais dont les déterminants sont peu connus. L'hypothèse de travail de cette étude prospective était la suivante : nous pensions que les médecins généralistes souhaitaient simplifier leurs ordonnances mais qu'ils se heurtaient à des freins que nous souhaitions connaître. L'objectif était donc d'étudier leur comportement face à la déprescription. Méthodes : Nous avons procédé en deux phases. Une première étape consistait à tester et modifier notre méthodologie initiale, grâce à la collaboration de 5 médecins. La seconde a été de solliciter 100 médecins généralistes par courrier, pour répondre à un questionnaire préalable et observer leur pratique de la déprescription sur 3 jours. Résultats : Quarante sept médecins généralistes ont fourni les données complètes nécessaires à l'étude. Le questionnaire préalable a mis en évidence une sous-utilisation des outils d'aide à la déprescription. 249 ordonnances ont été concernées. Les médecins ont souhaité déprescrire 314 médicaments, ils y sont parvenus dans 65,5% des cas. Les médicaments psychotropes étaient les plus fréquemment l'objet de souhait de déprescription (85 médicaments) avec pourtant le plus faible taux de succès (32,9%). Les principaux arguments ayant motivé la déprescription étaient l'absence d'indication (16,2%), l'excès de médicaments (15,7%) et la présence d'un effet indésirable (13,4%). Les échecs de déprescription étaient majoritairement dus au refus du patient (43,5%). II y avait un lien significatif entre l'âge du médecin et le ratio déprescription réelle/souhaits (p

Le médicament objet de consommation ou outil du soin ?

Le médicament objet de consommation ou outil du soin ? PDF Author: Fanny Loir
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Category :
Languages : fr
Pages : 510

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Book Description
Contexte/objectif : La prescription médicamenteuse est utilisée à quasi chaque consultation de médecine générale mais peut-on la considérer comme une condition nécessaire pour le soin ? Et quels en sont les tenants et aboutissants ? Ce pilier thérapeutique peut être source de frustration lorsqu’il prend une place envahissante dans la relation thérapeutique. A travers une meilleure compréhension des attentes des patients se dégage les autres aspects de la consultation qui contribuent à répondre le plus justement à leurs besoins en soin. Méthode : Ma réflexion sur le sens, l’intérêt et la répercussion de la prescription médicamenteuse sur le patient et le travail du médecin s’est forgée à la lumière de la littérature et des récits selon une méthode rigoureuse appelée herméneutique. Résultats : Il en ressort que les attentes en prescription médicamenteuse en terme d'outil et de fonction sont complexes et pleines d’ambivalences. Le médicament est l’objet d’une demande faisant partie intégrante de la relation de soin. Il s’inscrit dans une culture ritualisée et consumériste. Les patients actuellement inquiets de la médicamentation la remettent en question et oscillent entre la peur et la confiance. Partagés entre ses vertus curatives et sa toxicité potentielle, le médicament dérange et sème le doute. Ce constat invite à modérer leurs usages en visant davantage le discernement dans la pratique de la prescription médicamenteuse. Les médecins pourraient optimiser leur savoir-faire en s'alliant aux patients qui recherchent avant tout une écoute, un conseil et un soin. Le médicament doit rester un moyen et non une finalité. Conclusion : Ce travail met en lumière une atmosphère culturelle du soin en dégageant les courants et influences actuelles laissant entrevoir quelques perspectives sur les modalités thérapeutiques à venir. L’art de prescrire les médicaments nécessite à mon sens un enseignement dédié et une réflexion philosophique préalable sur la santé et le sens de la maladie.