Intérêts d'une chirurgie d'intervalle retardée après chimiothérapie néodjuvante dans les cancers ovariens de stades avancés IIIC/IV

Intérêts d'une chirurgie d'intervalle retardée après chimiothérapie néodjuvante dans les cancers ovariens de stades avancés IIIC/IV PDF Author: Lionnel Bourdarias
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 188

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Book Description
OBJECTIFS : L'éxérèse complète constitue l'objectif actuel de la chirurgie des cancers de l'ovaire de stades avancés. Pour y parvenir, 2 stratégies sont possibles : (1) renforcer l'effort d'éxérèse à la chirurgie première (CP) puis chimiothéthérapie (CT) ; (2) réaliser une chirurgie d'intervalle (CI) après chimiothérapie néo-adjuvante (CNA). Contrairement à la CI standard, réalisée précocement après 3 cycles de CNA, la CI après 6 cycles ("CI Retardée") permet d'obtenir de meilleurs taux de résection. L'expérience de l'Institut Bergonié a montré l'intérêt d'une chirurgie tardive par rapport à une chirurgie précoce avec de meilleurs taux de réduction tumorale et une morbidité moindre. Cependant, ce gain en résécabilité à la CI retardée ne s'est pas traduit en gain de survie par rapport à la CI précoce, survie qui reste globalement limitée, de l'ordre de 30 mois dans une série de patientes traitées à l'époque du platine. Nous avons voulu savoir si la même stratégie (CNA x 6 + CI retardée) appliquée à l'époque des taxanes résulterait en de meilleures survies. Un groupe de patientes traitées de façon standard est établi pour servir de référence. MATERIELS ET METHODES : Il s'agit d'une étude rétrospective sur la base de données institutionnelles "ovaire" du centre Bergonié. Les critères de sélection des patientes ont été pour le groupe d'étude CIR (N = 118) : Cancers épithéliaux primitifs, de stades IIIC et IV, pour la période 1997-2010 (ère des taxanes) et traités par CNA x 6 puis CI. Les autres groupes, correspondant à une séquence thérapeutique différente, sont étudiés à titre comparatif. L'analyse statistique a été effectuée sur la base de données Medlog® à l'aide du logiciel SPSS version 11. L'étude pronostique a été réalisée en analyse multivariée selon les données démographiques et tumorales. RESULTATS ET COMMENTAIRES : Les résultats de notre étude confirment la bonne faisabilité d'une chirurgie de réduction tumorale lors d'une CIR avec des taux élevés de résections complètes (69 %), une morbidité acceptable (17 %) et une durée d'hospitalisation assez courte (médiane 10 jours). La médiane de survie globale dans le groupe de CIR (42,2 mois) n'est pas significativement différente de celle du groupe standard (P = 0,3) et l'on note un progrès en survie à l'époque des taxanes (Survie médiane = 42 mois). Les facteurs pronostiques de survie identifiés dans notre groupe CIR sont les comorbidités, l'indice de performance, le stade FIGO, le grade tumoral et une chirurgie complète. L'agressivité chirurgicale ne semble pas bénéficier à ce groupe de patientes. CONCLUSION : Dès lors qu'une indication de CNA est posée, notre série semble démontrer qu'une CIR après 6 cycles est faisable et non délétère, dans de bonnes conditions de morbidité et avec des durées d'hospitalisations courtes (possibilité d'application du Fast Track). Cette séquence obtient un taux élevé de résections compolètes et de bons délais de survie pour des patientes à un stade très avancé (forte masse tumorale et stade IV), auquel s'associe un mauvais état général initial. Les conditions de son éligibilité étant la prise en charge par des chirurgiens experts avec pour principal objectif l'obtention d'un résidu post chirurgical nul, sans nécessité d'une chirurgie radicale. Les résultats encourageants de cette étude suggèrent une nécessaire évaluation de la CIR après 6 cycles.

Intérêts d'une chirurgie d'intervalle retardée après chimiothérapie néodjuvante dans les cancers ovariens de stades avancés IIIC/IV

Intérêts d'une chirurgie d'intervalle retardée après chimiothérapie néodjuvante dans les cancers ovariens de stades avancés IIIC/IV PDF Author: Lionnel Bourdarias
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OBJECTIFS : L'éxérèse complète constitue l'objectif actuel de la chirurgie des cancers de l'ovaire de stades avancés. Pour y parvenir, 2 stratégies sont possibles : (1) renforcer l'effort d'éxérèse à la chirurgie première (CP) puis chimiothéthérapie (CT) ; (2) réaliser une chirurgie d'intervalle (CI) après chimiothérapie néo-adjuvante (CNA). Contrairement à la CI standard, réalisée précocement après 3 cycles de CNA, la CI après 6 cycles ("CI Retardée") permet d'obtenir de meilleurs taux de résection. L'expérience de l'Institut Bergonié a montré l'intérêt d'une chirurgie tardive par rapport à une chirurgie précoce avec de meilleurs taux de réduction tumorale et une morbidité moindre. Cependant, ce gain en résécabilité à la CI retardée ne s'est pas traduit en gain de survie par rapport à la CI précoce, survie qui reste globalement limitée, de l'ordre de 30 mois dans une série de patientes traitées à l'époque du platine. Nous avons voulu savoir si la même stratégie (CNA x 6 + CI retardée) appliquée à l'époque des taxanes résulterait en de meilleures survies. Un groupe de patientes traitées de façon standard est établi pour servir de référence. MATERIELS ET METHODES : Il s'agit d'une étude rétrospective sur la base de données institutionnelles "ovaire" du centre Bergonié. Les critères de sélection des patientes ont été pour le groupe d'étude CIR (N = 118) : Cancers épithéliaux primitifs, de stades IIIC et IV, pour la période 1997-2010 (ère des taxanes) et traités par CNA x 6 puis CI. Les autres groupes, correspondant à une séquence thérapeutique différente, sont étudiés à titre comparatif. L'analyse statistique a été effectuée sur la base de données Medlog® à l'aide du logiciel SPSS version 11. L'étude pronostique a été réalisée en analyse multivariée selon les données démographiques et tumorales. RESULTATS ET COMMENTAIRES : Les résultats de notre étude confirment la bonne faisabilité d'une chirurgie de réduction tumorale lors d'une CIR avec des taux élevés de résections complètes (69 %), une morbidité acceptable (17 %) et une durée d'hospitalisation assez courte (médiane 10 jours). La médiane de survie globale dans le groupe de CIR (42,2 mois) n'est pas significativement différente de celle du groupe standard (P = 0,3) et l'on note un progrès en survie à l'époque des taxanes (Survie médiane = 42 mois). Les facteurs pronostiques de survie identifiés dans notre groupe CIR sont les comorbidités, l'indice de performance, le stade FIGO, le grade tumoral et une chirurgie complète. L'agressivité chirurgicale ne semble pas bénéficier à ce groupe de patientes. CONCLUSION : Dès lors qu'une indication de CNA est posée, notre série semble démontrer qu'une CIR après 6 cycles est faisable et non délétère, dans de bonnes conditions de morbidité et avec des durées d'hospitalisations courtes (possibilité d'application du Fast Track). Cette séquence obtient un taux élevé de résections compolètes et de bons délais de survie pour des patientes à un stade très avancé (forte masse tumorale et stade IV), auquel s'associe un mauvais état général initial. Les conditions de son éligibilité étant la prise en charge par des chirurgiens experts avec pour principal objectif l'obtention d'un résidu post chirurgical nul, sans nécessité d'une chirurgie radicale. Les résultats encourageants de cette étude suggèrent une nécessaire évaluation de la CIR après 6 cycles.

Chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une chirurgie d’intervalle dans les cancers ovariens à un stade avancé

Chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une chirurgie d’intervalle dans les cancers ovariens à un stade avancé PDF Author: Benjamin Boubli
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 140

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Book Description
Le traitement de référence du cancer de l'ovaire aux stades avancés avec carcinose péritonéale (stades IIIC et IV FIGO) comporte une chirurgie de cytoréduction tumorale initiale, suivie d'une chimiothérapie associant carboplatine paclitaxel (RCP-SOR 2008). L'objectif de la chirurgie de cytoréduction maximale est de laisser un reliquat tumoral postopératoire le plus petit possible. Il a été démontré que chaque effort de cytoréduction maximale chez 10 % de ces patientes est corrélé à une augmentation de la survie médiane de 5,5 %. La qualité de la chirurgie de cytoréduction est basée sur l'importance du reliquat postopératoire, définissant ainsi les chirurgies optimale et suboptimale. Ces définitions ont évolué avec le temps. Majoritairement, le critère retenu a été la taille des plus gros reliquats tumoraux. Longtemps la barre était fixée à 2 cm. Actuellement, une chirurgie optimale est retenue pour des reliquats de moins de 1 cm. Les chances de survie après chirurgie complète sont nettement meilleures qu'après chirurgie optimale comportant des reliquats. Il a aussi été démontré de façon plus claire encore, quune chirurgie suboptimale première n'avait pas d'impact sur la survie, mais qu'elle pouvait être délétère en cas de morbidité. Dans ce cas de figure, une chimiothérapie première suivie d'une chirurgie d'intervalle pourrait être préférée. Ainsi, la prise en charge d'un cancer de l'ovaire avancé impose en premier lieu une évaluation de son opérabilité, cherchant à connaître le risque d'une chirurgie seulement suboptimale, à éviter. Si l'éventualité d'une chirurgie suboptimale par une intervention de type standard (SOR chirurgie 2007) est élevée, deux stratégies peuvent être employées : - Chirurgie première supra-radicale visant à obtenir une réduction tumorale "à tout prix" par des résections viscérales et pariétales étendues. Cette approche est prônée par les écoles essentiellement nord-américaines. - Chimiothérapie néo-adjuvante et chirurgie d'intervalle qui a la préférence des centres européens. Dans cette deuxième approche, il est recommandé de réaliser la chirurgie d'intervalle après 2 à 3 cycles de chimiothérapie (SOR 2007). Cette proposition d'une chirurgie précoce, après 3 cures, repose historiquement sur l'étude de l'EORTC où la chirurgie d'intervalle a été pratiquée après 3 cures. Les raisons de ce choix étaient la crainte d'une perte de chance en cas d'échappement thérapeutique après 3 cures qui empêcherait de réaliser une chirurgie potentiellement curative. Cependant, il n'a jamais été démontré que cette hypothèse correspondait à la réalité. Il n'a pas été démontré que de réaliser une chirurgie d'intervalle après 3 cures était supérieure qu'après 6 cures. Il s'agit d'une étude rétrospective comparative, réalisée à partir de la base de données des cancers ovariens de l'institut Bergonié (Bordeaux) s'étalant de la fin des années 1980 à 2009.Nous avons comparé un groupe de patientes ayant reçu 3 cures et un autre ayant reçu 6 cures, afin d'évaluer la qualité de la résection chirurgicale, la morbidité, la survie globale et sans récidives. Nos résultats plaident en faveur du caractère non délétère de poursuivre jusqu'à 6 cures la chimiothérapie néoadjuvante, voire même probablement d'un bénéfice en termes de morbidité et de survie, à confirmer sur de plus larges séries prospectives.