Étude des facteurs de risque d'acquisition précoce à Pseudomonas aeruginosa dans les sécrétions respiratoires des enfants atteints de mucoviscidose

Étude des facteurs de risque d'acquisition précoce à Pseudomonas aeruginosa dans les sécrétions respiratoires des enfants atteints de mucoviscidose PDF Author: Stéphanie Metche
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Languages : fr
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Book Description
Introduction : La primo-détection de Pseudomonas aeruginosa dans les sécrétions respiratoires des enfants atteints de mucoviscidose marque un tournant dans l'histoire de la maladie. L'habitat de cette bactérie est aquatique mais l'origine de cette acquisition reste controversée. L'objectif de cette étude est d'identifier des facteurs environnementaux influençant la primodétection précoce à Pseudomonas aeruginosa durant les deux premières années de vie chez les enfants atteint de mucoviscidose. Méthode : Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective monocentrique chez 129 patients âgés de 2 à 22 ans suivis au Centre de Ressources et de Compétences de la Mucoviscidose pédiatrique du CHRU de Nancy. Un questionnaire environnemental a été distribué à l'ensemble des parents des patients et rempli en présence d'une conseillère médicale en environnement intérieur. Notre population a été divisée en un groupe de 34 patients ayant eu une primo-détection à Pseudomonas aeruginosa précoce avant l'âge de 2 ans et un groupe de 95 patients n'ayant pas eu de primo-détection à Pseudomonas aeruginosa précoce. Résultats : Le groupe de patients ayant eu une primo-détection précoce à Pseudomonas aeruginosa avait significativement un diagnostic de mucoviscidose plus précoce (1,5 mois vs 23,4 mois ; p=0,0017). Ils étaient plus souvent diagnostiqués suite au dépistage néonatal (14,7% vs 6,4% ; p=0,0453). Le chlore sudoral était plus élevé au diagnostic (104,1 mmol/lvs 88 mmol/l ; p=0,0222). Ils étaient plus fréquemment homozygote pour la mutation F508del (61,8% vs 40,9% ; p=0,0452). Ils avaient également un nombre plus élevé de bactéries dans leurs sécrétions respiratoires (1,8 vs 1,3 ; p=0,0317), de Staphylocoque aureus méticilline sensible (60% vs 33,7% ; p=0,0177) et d'Haemophilus influenzae (80% vs 51,6% ; p=0,0061). Il ne ressort pas de facteurs environnementaux intérieurs et/ou extérieurs corrélés avec l'acquisition précoce de PA. Conclusion : Nous n'avons pu retrouvé de facteur de risque environnemental de primodétection précoce à Pseudomonas aeruginosa. Malgré cela, la source de Pseudomonas aeruginosa primitive se trouverait bien dans l'environnement quotidien des patients atteints de mucoviscidose étant donné son habitat aquatique. La contamination est certainement plurifactorielle quelque soit l'âge. La théorie hygiéniste est difficile à établir du fait d'une maladie peu fréquente avec une expression de la maladie très hétérogène y compris pour des mutations CFTR identiques et une exposition environnementale similaire. La mucoviscidose ne se limite pas à la recherche des gènes mais la sévérité de l'atteinte respiratoire et la primo-détection à Pseudomonas aeruginosa pourrait être modulée par des gènes modificateurs. Les limites de cette étude nécessitent d'être prudent quant aux résultats. Les règles d'hygiène préconisées dans le cadre de la prise en charge globale de la mucoviscidose ne doivent pas devenir une obsession ou empêcher les parents de patients de vivre une vie sociale la plus normale possible.

Étude des facteurs de risque d'acquisition précoce à Pseudomonas aeruginosa dans les sécrétions respiratoires des enfants atteints de mucoviscidose

Étude des facteurs de risque d'acquisition précoce à Pseudomonas aeruginosa dans les sécrétions respiratoires des enfants atteints de mucoviscidose PDF Author: Stéphanie Metche
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Introduction : La primo-détection de Pseudomonas aeruginosa dans les sécrétions respiratoires des enfants atteints de mucoviscidose marque un tournant dans l'histoire de la maladie. L'habitat de cette bactérie est aquatique mais l'origine de cette acquisition reste controversée. L'objectif de cette étude est d'identifier des facteurs environnementaux influençant la primodétection précoce à Pseudomonas aeruginosa durant les deux premières années de vie chez les enfants atteint de mucoviscidose. Méthode : Nous avons réalisé une étude de cohorte rétrospective monocentrique chez 129 patients âgés de 2 à 22 ans suivis au Centre de Ressources et de Compétences de la Mucoviscidose pédiatrique du CHRU de Nancy. Un questionnaire environnemental a été distribué à l'ensemble des parents des patients et rempli en présence d'une conseillère médicale en environnement intérieur. Notre population a été divisée en un groupe de 34 patients ayant eu une primo-détection à Pseudomonas aeruginosa précoce avant l'âge de 2 ans et un groupe de 95 patients n'ayant pas eu de primo-détection à Pseudomonas aeruginosa précoce. Résultats : Le groupe de patients ayant eu une primo-détection précoce à Pseudomonas aeruginosa avait significativement un diagnostic de mucoviscidose plus précoce (1,5 mois vs 23,4 mois ; p=0,0017). Ils étaient plus souvent diagnostiqués suite au dépistage néonatal (14,7% vs 6,4% ; p=0,0453). Le chlore sudoral était plus élevé au diagnostic (104,1 mmol/lvs 88 mmol/l ; p=0,0222). Ils étaient plus fréquemment homozygote pour la mutation F508del (61,8% vs 40,9% ; p=0,0452). Ils avaient également un nombre plus élevé de bactéries dans leurs sécrétions respiratoires (1,8 vs 1,3 ; p=0,0317), de Staphylocoque aureus méticilline sensible (60% vs 33,7% ; p=0,0177) et d'Haemophilus influenzae (80% vs 51,6% ; p=0,0061). Il ne ressort pas de facteurs environnementaux intérieurs et/ou extérieurs corrélés avec l'acquisition précoce de PA. Conclusion : Nous n'avons pu retrouvé de facteur de risque environnemental de primodétection précoce à Pseudomonas aeruginosa. Malgré cela, la source de Pseudomonas aeruginosa primitive se trouverait bien dans l'environnement quotidien des patients atteints de mucoviscidose étant donné son habitat aquatique. La contamination est certainement plurifactorielle quelque soit l'âge. La théorie hygiéniste est difficile à établir du fait d'une maladie peu fréquente avec une expression de la maladie très hétérogène y compris pour des mutations CFTR identiques et une exposition environnementale similaire. La mucoviscidose ne se limite pas à la recherche des gènes mais la sévérité de l'atteinte respiratoire et la primo-détection à Pseudomonas aeruginosa pourrait être modulée par des gènes modificateurs. Les limites de cette étude nécessitent d'être prudent quant aux résultats. Les règles d'hygiène préconisées dans le cadre de la prise en charge globale de la mucoviscidose ne doivent pas devenir une obsession ou empêcher les parents de patients de vivre une vie sociale la plus normale possible.

Impact de l’infection à Achromobacter xylosoxidans sur la fonction respiratoire des enfants atteints de mucoviscidose

Impact de l’infection à Achromobacter xylosoxidans sur la fonction respiratoire des enfants atteints de mucoviscidose PDF Author: Charlotte Marsac
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Languages : fr
Pages : 106

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Book Description
Introduction : les surinfections bactériennes respiratoires sont une des principales complications de la mucoviscidose. Parmi les germes fréquemment identifiées, Achromobacter xylosoxidans (A. xylosoxidans) est une bactérie dont la pathogénicité reste controversée. L’objectif était d’étudier l’impact de la primo-infection à A. xylosoxidans sur l’atteinte respiratoire d’enfants atteints de mucoviscidose et d’identifier des facteurs de risque. Méthodes : nous avons mené une étude rétrospective multicentrique descriptive puis cas-témoin. Les cas, définis par un Examen Cytobactériologique des Crachats positif à A. xylosoxidans, ont été appariés sur l’âge, le sexe et les mutations du gène CFTR, à des témoins jamais infectés. Les données cliniques ont été recueillies au moment de la primo-infection (T0), 1 et 2 ans avant (T-12 et T-24), 1 et 2 ans après (T+12 et T+24). Résultats : 45 cas ont été inclus (prévalence de la primo-infection : 10,6 %, âge moyen : 11,5 ans). La fonction respiratoire des cas, estimée par le VEMS (Volume Expiratoire Maximal en une Seconde), diminuait significativement après la primo-infection (p=0,04). Le delta du VEMS des cas entre T+12 et T-12 semblait avoir une tendance non significative à être plus important comparé au delta du VEMS des témoins, qui restait stable (-5,5% vs -0,5% respectivement, p=0,14). Les cas étaient des patients plus sévères que les témoins avec, à T-24 et T+24 respectivement, un plus grand nombre d’exacerbations (p=0,02 et p=0,0001), d’hospitalisations (p=0,05 et p=0,0001) et de cures d’antibiothérapies orales (p=0,001 et p=0,0001) et intra veineuses (p=0,03 et p=0,0001). Conclusion : cette étude cas-témoins montre que la primo-infection à A. xylosoxidans semble toucher les patients les plus sévères et pourrait être considéré comme un marqueur de sévérité de l’atteinte pulmonaire chez les patients atteints de mucoviscidose.

Etude observationnelle des manifestations rhinosinusiennes chez les enfants atteints de mucoviscidose

Etude observationnelle des manifestations rhinosinusiennes chez les enfants atteints de mucoviscidose PDF Author: Paul Suy
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Category :
Languages : fr
Pages : 146

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Book Description
Chez les enfants atteints de mucoviscidose, le développement d'une rhinosinusite chronique avec ou sans polypose, est une manifestation classique de la maladie. La pathologie rhinosinusienne peut apparaître dès l'enfance et s'aggrave progressivement au cours de l'évolution de la maladie. Il n'y a actuellement pas d'étude récente décrivant la rhinosinusite uniquement chez l'enfant. L'objectif de cette étude est de décrire l'évolution des manifestations rhinosinusiennes cliniques chez les enfants atteints de mucoviscidose. Les objectifs secondaires sont d'analyser les facteurs de risque de développement d'une polypose nasosinusienne, et d'évaluer les symptômes qui en découlent Il s'agit d'une étude observationnelle, descriptive et analytique, monocentrique, étudiée sur une cohorte rétrospective. Nous avons relevé les données de l'examen clinique ORL au début des symptômes rhinosinusiens, au moment où ils étaient le plus sévères et à la fin du suivi. De plus, nous avons analysé les facteurs de risque pouvant favoriser une polypose nasosinusienne. Sur les 208 enfants âgés de 4 à 18ans entre 2014 et 2015, suivis au Centre de Ressources et de Compétences pour la Mucoviscidose pédiatrique de Lyon, 173 ont été inclus dans cette étude. Dans notre série, chez les enfants atteints de mucoviscidose, la pathologie rhinosinusienne débute tôt, vers l'âge de 5,4ans et atteint rapidement son état maximal vers l'âge de 6,9ans. Elle se manifeste principalement par une inflammation muqueuse avec hypertrophie des cornets inférieurs, polypose nasosinusienne et bombement de la cloison inter-sinusonasale. Ces manifestations sont responsables d'une augmentation de la prévalence d'obstruction nasale, de rhinorrhée, de céphalée et de troubles du sommeil. Cependant, elles restent sensibles à la prise en charge ORL médicale et chirurgicale et s'améliorent significativement en fin de prise en charge, permettant même de retrouver un état significativement meilleur qu'au début des symptômes. Les complications de type mucocèle sont rares chez l'enfant. Dans notre étude, la polypose nasosinusienne a une prévalence élevée de 38,7%. L'existence d'une allergie respiratoire augmente de manière significative le risque de développer une polypose nasosinusienne (Odds ratio = 3,21 ; p=0,021). En plus d'aggraver le pronostic digestif et respiratoire, un profil génotypique sévère pour les mutations du gène CFTR représente également un facteur de risque augmentant significativement la prévalence de la polypose (Odds ratio = 3,69 ; p=0,015). La pathologie rhinosinusienne semble évoluer indépendamment des manifestations respiratoires et digestives de la mucoviscidose (pas d'association significative en cas de diagnostic sur dépistage systématique de la mucoviscidose, ni avec l'insuffisance pancréatique, le degré de dénutrition, la dégradation du volume expiratoire maximal par seconde, et le statut d'infection pulmonaire chronique à Pseudomonas Aeruginosa). Une bonne coordination pneumopédiatrique-ORL est donc indispensable pour introduire une surveillance ORL plus précoce et plus rapprochée des enfants les plus à risque.