« Doit-on parler systématiquement de sexualité en consultation de médecine générale avec les plus de 70 ans indépendants ? » PDF Download
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Author: Julien Pradon
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Les personnes de plus de 70 ans sont une population sexuellement active et la sexualité garde une place importante dans leur qualité de vie. L'étude recherche s'il existe une volonté commune des patients de plus de 70 ans indépendants et de leurs médecins traitants d'aborder ou non la sexualité en consultation par la recherche d'une concordance de leurs réponses à la question : « souhaitez-vous que la sexualité soit abordée en consultation ? ». De plus, une concordance est recherchée entre la volonté ou non que le sujet soit abordé et le fait qu'il le soit. 80 patients indépendants (soit un score ADL à 6/6) et 23 médecins traitants ont été inclus. Les concordances ont été étudiées à l'aide d'un test de Kappa de Cohen. Les résultats concluent à une concordance médiocre des réponses sur la volonté d'aborder la sexualité en consultation et 83% des réponses concordantes le sont pour ne pas évoquer le sujet. Il existe donc dans notre étude une volonté commune de ne pas aborder la sexualité en consultation. L'étude retrouve aussi à une concordance entre le souhait d'aborder le sujet et que celui-ci le soit ou pas. Concordance significativement plus forte chez les médecins que chez les patients. Il ne semblerait donc pas nécessaire d'aborder systématiquement la sexualité en consultation avec les personnes de plus de 70 ans. Cependant, on note, dans notre population, 16% de patients qui auraient souhaité parler de sexualité en consultation et qui ne l'ont pas fait. L'étude d'un échantillon représentatif plus large pourrait évaluer la part de ces patients dans la population générale et, si nos résultats se confirmaient, introduire la sexualité dans l'évaluation gériatrique globale.
Author: Julien Pradon
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Les personnes de plus de 70 ans sont une population sexuellement active et la sexualité garde une place importante dans leur qualité de vie. L'étude recherche s'il existe une volonté commune des patients de plus de 70 ans indépendants et de leurs médecins traitants d'aborder ou non la sexualité en consultation par la recherche d'une concordance de leurs réponses à la question : « souhaitez-vous que la sexualité soit abordée en consultation ? ». De plus, une concordance est recherchée entre la volonté ou non que le sujet soit abordé et le fait qu'il le soit. 80 patients indépendants (soit un score ADL à 6/6) et 23 médecins traitants ont été inclus. Les concordances ont été étudiées à l'aide d'un test de Kappa de Cohen. Les résultats concluent à une concordance médiocre des réponses sur la volonté d'aborder la sexualité en consultation et 83% des réponses concordantes le sont pour ne pas évoquer le sujet. Il existe donc dans notre étude une volonté commune de ne pas aborder la sexualité en consultation. L'étude retrouve aussi à une concordance entre le souhait d'aborder le sujet et que celui-ci le soit ou pas. Concordance significativement plus forte chez les médecins que chez les patients. Il ne semblerait donc pas nécessaire d'aborder systématiquement la sexualité en consultation avec les personnes de plus de 70 ans. Cependant, on note, dans notre population, 16% de patients qui auraient souhaité parler de sexualité en consultation et qui ne l'ont pas fait. L'étude d'un échantillon représentatif plus large pourrait évaluer la part de ces patients dans la population générale et, si nos résultats se confirmaient, introduire la sexualité dans l'évaluation gériatrique globale.
Author: Charlotte Fabre
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CONTEXTE : Les troubles de la sexualité sont fréquents, entre 15 et 70 % des personnes rapportent des difficultés sexuelles. En pratique, le sujet reste peu abordé en consultation de médecine générale. Les patients rencontrent souvent des difficultés à l'évoquer avec leur médecin généraliste (MG). OBJECTIF : déterminer les représentations et les attentes des femmes de plus de 50 ans concernant l'abord de leur santé sexuelle avec leur MG. Identifier des éléments pouvant faciliter la communication. MÉTHODE : étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés, entre Janvier et Mai 2022, auprès de femmes de plus de 50 ans, issues d'une patientèle de sage-femme, de MG en région Auvergne Rhône-Alpes et par effet boule de neige. Analyse inspirée de la théorisation ancrée, avec double codage des données par deux investigatrices indépendantes. En parallèle, analyse similaire réalisée auprès d'hommes du même âge par MANEVY Agathe. RÉSULTATS : 13 entretiens ont été réalisés auprès de femmes de 51 à 73 ans. La sexualité impacte le couple et la santé globale. Les femmes estiment que l'entrée en ménopause impacte leur sexualité. Le MG parait être un interlocuteur adapté malgré l'image du médecin surchargé qu'il dégage qui ne prête pas à la confidence. Les femmes attendent que leur MG leur pose des questions régulièrement et communiquent sur leurs compétences afin de légitimer le sujet de la santé sexuelle en consultation. Quand le sujet est abordé, elles attendent d'être écoutées, rassurées et informées quant à l'évolution de la sexualité avec l'âge. La relation de confiance, le cadre intimiste du cabinet, une attitude empathique du MG couplé à l'existence du secret médical sont des points de leviers pour aborder la santé sexuelle. CONCLUSION : il existe une réelle attente des femmes envers le MG concernant l'abord de la santé sexuelle notamment en période de péri ménopause. Une attitude proactive du médecin dans un contexte adapté permettrait d'ouvrir le sujet de la santé sexuelle. Le MG se doit d'informer les patientes quant à son rôle sur la notion de santé globale.
Author: Anne-Claire Trichet
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Contexte : La sexualité des personnes âgées est peu abordée en médecine générale alors qu'elle tient une place importante dans la vie de nombre d'entre elles et fait partie de la santé globale. Mais de nombreux freins, du côté des médecins comme des patients, limitent l'abord de ce sujet lors des consultations de médecine générale. Que pensent majoritairement les séniors du fait d'aborder ce sujet en consultation ? Quels sont leurs craintes et qu'en attendrait ils ? Matériels et méthode : Etude observationnelle quantitative dans le bocage vendéen à l'aide d'un questionnaire à choix multiple distribué en consultation et en institution aux personnes de plus de 70 ans sans trouble cognitif. Résultats : 27% des seniors sont encore sexuellement actifs, avec même 51% des 70-79ans. 12% de la population considèrent avoir déjà eu des problèmes de santé sexuelle (principalement : baisse de libido, sécheresse vaginale, difficultés liées à d'autres problèmes de santé et troubles érectiles). 63% n'ont jamais parlé de ces problèmes à un professionnel de santé parce qu'ils n'en ont pas ressenti le besoin mais 17% ne l'ont pas fait alors qu'ils en auraient eu besoin. 16% ont abordé le sujet avec un professionnel de santé, principalement les gynécologues, les médecins généralistes et les urologues. 42% des patients ne souhaiteraient pas aborder le sujet de la sexualité avec leur médecin généraliste, alors que 17% l'envisageraient mais seulement à leur demande et 14% considèrent que c'est au médecin d'amener le sujet. Les principaux freins, si on ne prend pas en compte les nombreux séniors qui ne s'intéressent pas à ce sujet, sont la peur d'être incompris, de choquer le médecin avec des sujets intimes ou d'être jugé. La qualité de la relation avec le médecin et le temps de consultation sont aussi à prendre en compte. Les demandes principales des séniors à propos de la sexualité en médecine générale sont l'information et la réassurance. Conclusion : Une question simple lors des consultations, sans insister, pourrait permettre aux patients de parler de ce sujet lorsque c'est nécessaire. Les demandes principales sont des informations et de la réassurance, la formation des professionnels devrait insister sur ce point.
Author: Agathe Manevy
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CONTEXTE : les troubles de la sexualité sont fréquents, et augmentent avec l'âge. En pratique, le sujet reste peu abordé en consultation de médecine générale. Les patients rencontrent souvent des difficultés à l'évoquer avec leur médecin généraliste (MG). OBJECTIFS : déterminer les représentations et les attentes des patients de plus de 50 ans concernant l'abord de leur santé sexuelle avec leur MG. Identifier des éléments pouvant faciliter la communication. MÉTHODE : étude qualitative par entretiens individuels semi-dirigés, réalisés de janvier à mai 2022, auprès d'hommes de plus de 50 ans, recrutés auprès de médecins généralistes de la région Auvergne-Rhône-Alpes et par méthode boule de neige. Analyse inspirée de la théorisation ancrée, avec double codage des données par deux investigatrices indépendantes. En parallèle, une analyse similaire a été réalisée auprès de femme du même âge par FABRE Charlotte. RÉSULTATS : 11 entretiens ont été réalisés auprès d'hommes âgés de 51 à 78 ans, entre janvier et mai 2022. La santé sexuelle était perçue comme une notion floue, liée au bien-être et à la santé globale. Avec l'avancée en âge, les hommes craignent de voir leur sexualité s'altérer et redoutent les retentissements potentiels sur la vie de couple. Le MG est perçu comme une personne tournée vers le soin et la prescription, qui peut parfois manquer de temps. Or, lorsqu'il existe une relation de confiance, le MG devient un interlocuteur privilégié, pouvant aborder des sujets intimes tels que la sexualité. La création d'une relation de confiance, une attitude active et bienveillante semblent être des éléments clés pour favoriser la discussion. Aussi, les hommes proposent que le MG initie le sujet, saisisse certaines occasions et informe sur ses compétences en matière de santé sexuelle. Lorsque le sujet est abordé, ils attendent d'être écoutés, rassurés, conseillés et orientés si besoin. CONCLUSION : il existe une réelle attente des hommes envers le MG concernant l'abord de la sexualité. Le MG doit s'enquérir de ce rôle et adopter une attitude plus active dans la communication autour de la santé sexuelle.
Author: Amandine Chambost
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La santé sexuelle tient une place non négligeable dans la vie de chaque patient. Elle influe sur sa qualité de vie et sur sa santé globale. Le médecin généraliste doit être en capacité de prendre en charge son patient dans le champ de la sexualité. Or, les difficultés à aborder ce sujet en médecine générale sont nombreuses et variées. L'objectif principal de cette étude qualitative par entretiens semi-dirigés est de classer et d'analyser les différents obstacles des médecins et des patients pour parler de sexualité. L'objectif secondaire est de proposer des solutions afin d'améliorer le dialogue sur ce sujet entre le médecin et son patient. Les résultats obtenus chez les deux groupes ne diffèrent pas de ceux retrouvés dans les précédentes études. Les médecins rapportent surtout le manque de temps, d'intérêt, de formation et une gêne. Les patients évoquent notamment de la gêne, une routine de consultation peu propice à l'abord du sujet, ou encore le manque d'intérêt pour la question. L'abord du sujet peut être difficile en raison du sexe et de l'âge de l'interlocuteur, qu'il soit patient ou médecin. L'imaginaire tient une place importante dans les deux groupes, produisant des représentations pas toujours conformes à la réalité. Les propositions soulignées par les deux populations ont déjà été énoncées dans différents travaux. Il s'agit surtout d'avoir une relation médecin-patient de qualité, d'être plus systématique, de se former davantage et de proposer des supports informatifs aux patients. Nous avons mis en évidence que ces solutions ne sont pour le moment pas suffisamment efficaces pour améliorer l'abord. De ce fait, l'intérêt serait d'agir en amont de ces propositions en se concentrant davantage sur la formation des médecins en devenir et l'information aux jeunes patients afin de briser les tabous autour de la santé sexuelle et de faciliter l'abord de la sexualité en consultation de médecine générale.
Author: Noëlie Bellaton
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Pages : 358
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Book Description
La santé sexuelle tient une place non négligeable dans la vie de chaque patient. Elle influe sur sa qualité de vie et sur sa santé globale. Le médecin généraliste doit être en capacité de prendre en charge son patient dans le champ de la sexualité. Or, les difficultés à aborder ce sujet en médecine générale sont nombreuses et variées. L'objectif principal de cette étude qualitative par entretiens semi-dirigés est de classer et d'analyser les différents obstacles des médecins et des patients pour parler de sexualité. L'objectif secondaire est de proposer des solutions afin d'améliorer le dialogue sur ce sujet entre le médecin et son patient. Les résultats obtenus chez les deux groupes ne diffèrent pas de ceux retrouvés dans les précédentes études. Les médecins rapportent surtout le manque de temps, d'intérêt, de formation et une gêne. Les patients évoquent notamment de la gêne, une routine de consultation peu propice à l'abord du sujet, ou encore le manque d'intérêt pour la question. L'abord du sujet peut être difficile en raison du sexe et de l'âge de l'interlocuteur, qu'il soit patient ou médecin. L'imaginaire tient une place importante dans les deux groupes, produisant des représentations pas toujours conformes à la réalité. Les propositions soulignées par les deux populations ont déjà été énoncées dans différents travaux. Il s'agit surtout d'avoir une relation médecin-patient de qualité, d'être plus systématique, de se former davantage et de proposer des supports informatifs aux patients. Nous avons mis en évidence que ces solutions ne sont pour le moment pas suffisamment efficaces pour améliorer l'abord. De ce fait, l'intérêt serait d'agir en amont de ces propositions en se concentrant davantage sur la formation des médecins en devenir et l'information aux jeunes patients afin de briser les tabous autour de la santé sexuelle et de faciliter l'abord de la sexualité en consultation de médecine générale.
Author: Lucile Partaud
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Languages : fr
Pages : 204
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Book Description
Introduction : La santé sexuelle fait partie intégrante de la santé. Malgré l'expression de plus en plus ouverte de la sexualité dans notre société, le sujet reste difficile à aborder en consultation de médecine générale. Les troubles sexuels ont un impact négatif sur la qualité de vie. Les patients et principalement les hommes souhaitent en parler avec leur médecin généraliste. Objectifs : Nous avons voulu identifier les stratégies utilisées par les médecins généralistes pour aborder la sexualité avec les hommes ainsi que la manière dont elles avaient été acquises. Nous avons également recueilli leur avis sur des outils de communication facilitant l'abord de la sexualité. Matériel et méthode : Nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-structurés auprès de 14 médecins généralistes en Poitou-Charentes. Les entretiens ont été retranscrits en verbatim puis analysés de manière thématique et descriptive. La saturation des données a été atteinte et les données ont été triangulées. Résultats : Deux groupes de stratégies étaient utilisés : d'une part des attitudes et techniques de communication, d'autre part l'utilisation d'un contexte particulier comme support pour aborder la sexualité. Ces stratégies ont été acquises principalement par l'expérience ou par des formations complémentaires sur la sexualité. La majorité des médecins ne souhaitait pas utiliser les outils de communication proposés en dehors des contextes dans lesquels ils abordaient déjà la sexualité. Conclusion : Les stratégies utilisées par les médecins n'utilisant que leur expérience, aboutissaient à une appropriation médicale de la sexualité. Les médecins ayant suivi une formation sur la sexualité semblaient avoir une prise en charge plus holistique.
Author: Jean-Baptiste Denizot
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Languages : fr
Pages : 202
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Book Description
Contexte : La sexualité est très présente dans notre monde moderne. Elle est l'objet de nombreuses interrogations et préoccupations, des plus subtiles aux plus symptomatiques. Le médecin généraliste est le premier recours en matière de santé. Dans la littérature, les patients sont présentés comme demandeurs et en attente, gênés pour poser des questions à ce sujet. L'objectif principal de l'étude était d'analyser la perception et les attentes du patient sur l'abord de la sexualité en consultation de médecine générale, en cherchant à préciser les éléments facilitants ou au contraire freinants l'approche. Matériel et méthodes : Une étude qualitative a été effectuée par le biais d'entretiens semi-dirigés auprès de vingt-quatre patients de Seine-Maritime. La sélection des patients s'est organisée de manière aléatoire à la suite de leur consultation de médecine générale. L'analyse des entretiens a été doublement codée via le logiciel RQDA. Résultats : Il a été trouvé une grande acceptation de la part des patients pour aborder le sujet de la sexualité avec leur méde'cin généraliste. Une forte légitimité est accordée par les patients à leur médecin généraliste sur ce sujet. Les patients sont prêts à discuter à propos d'un trouble, d'un symptôme ou de santé sexuelle même s'il existe des obstacles liés à la pudeur, au sexe du médecin, à son âge ou à son attitude. Conclusion : Les patients sont prêts à donner toute légitimité au praticien pour initier le sujet. C'est au généraliste d'assumer cette légitimité. Pour cela le médecin tirera profit de formations complémentaires à la communication, à une vision holistique de la santé, de la qualité de vie globale autant que sexuelle.
Author: Fercot Camille
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Languages : fr
Pages : 68
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Book Description
Introduction : la promotion de la santé sexuelle en direction des jeunes est l’un des six axes majeurs des orientations stratégiques nationales en faveur d’une meilleure santé sexuelle. L’implication du médecin généraliste dans cette promotion est primordiale ; ses compétences lui confèrent un rôle d’éducation, de prévention et de dépistage auprès des patients. L’objectif de ce travail était d’évaluer les besoins en santé sexuelle des 11-13 ans lors d’une consultation de médecine générale. Matériel et méthodes : il s’agissait d’une enquête épidémiologique descriptive avec un recueil de données par questionnaire. La population cible était les adolescents en classe de 5e-4e scolarisés dans des établissements de l’Oise durant l’année 2020-2021. Résultats : 1163 élèves provenant de 10 établissements ont été interrogés. 59% des adolescents ne souhaitaient pas parler de leur sexualité avec un médecin généraliste et 58% étaient contre la création d’une consultation dédiée uniquement à leurs questions autour de la santé sexuelle. Discussion : si les parents sont les acteurs principaux de l’éducation à la sexualité, il est du devoir de l’Ecole de leur être complémentaire. L’Education nationale doit continuer d’intégrer les partenaires locaux de la santé pour développer cette éducation. Néanmoins, il ne faut pas oublier que le médecin généraliste reste l’interlocuteur médical privilégié des jeunes et les nouvelles consultations obligatoires paraissent être le moment opportun pour aborder le sujet de la sexualité. Conclusion : cette étude apporte quelques pistes de réflexion sur les modalités d’intégration du médecin généraliste dans l’éducation à la santé sexuelle des adolescents.
Author: Diane Deroo (Docteur en médecine).)
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Languages : fr
Pages : 0
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Book Description
Introduction : L'adolescence est une période de transition physique, psychologique et sociale, durant laquelle les premières grandes questions concernant la vie sexuelle et affective peuvent se poser. L'amélioration de la santé sexuelle fait partie des défis actuels du gouvernement. Dans ce contexte, le rôle du médecin généraliste dans la prévention en santé sexuelle est primordial. Aborder ce sujet avec un jeune adolescent peut être délicat, nous avons donc interrogé une population d'adolescents pour connaître leur point de vue concernant la manière d'aborder la sexualité en consultation de médecine générale. Méthode : Il s'agit d'une étude quantitative descriptive réalisée via un questionnaire anonyme en ligne auquel 202 élèves de quatrième âgés de 12, 13 et 14 ans ont répondu. Résultats : Lorsqu'ils se posent des questions en rapport avec la sexualité, les adolescents se tournaient vers leurs parents pour 37,62% d'entre eux et vers leurs amis pour 38,61%. Bien que 48,51% des adolescents pensaient qu'il soit pertinent de discuter de sexualité avec le médecin traitant, seulement 4,95% des interrogés le citaient comme source d'information privilégiée. Au collège, bien que qualitativement satisfaisantes, les séances d'éducation à la vie sexuelle et affective n'ont été que de 2 maximum pour 51,98% des élèves interrogés (sur leurs 3 années de collège) voire non réalisées d'après pour 37,62% d'entre eux. Avec le médecin traitant, la sexualité n'avait jamais été abordée pour 82,67% des adolescents interrogés et 85,64% ignoraient totalement l'existence de la CCP. Les adolescents étaient freinés à l'idée de parler de sexualité avec leur médecin traitant car ils estimaient mal le connaître (32,67%), avaient peur de son jugement (26,76%) et de voir leurs confidences répétées à leur parents (23,27%). Pour aborder la sexualité en consultation, les adolescents préféraient être reçus seul (65,84%) et que le sujet eut été abordé par le médecin (51,49%). Plutôt qu'une consultation dédiée à la vie sexuelle et affective, 19,80% des adolescents préféraient être guidés sur des sites Internet fiables ou se voir distribués des brochures. Conclusion : Discuter de santé sexuelle en consultation de médecine générale avec un adolescent peut s'avérer laborieux, notamment parce que l'adolescent est souvent mal à l'aise. Afin d'agir sur la prévention sexuelle, le médecin généraliste se doit de créer un lien entre l'adolescent et lui sur le long terme. Ce lien est nécessaire à l'ouverture du dialogue, pour que l'adolescent soit assez en confiance et puisse confier ses questions ou problèmes. Le médecin traitant devra s'attarder à lui montrer sa disponibilité, et à mettre ses représentations subjectives de l'adolescence de côté. Créer du lien ne peut se faire qu'avec une approche respectueuse et patiente, et en considérant l'adolescent, dans sa globalité.
