Author: Bastien LouguetPublisher:
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Languages : fr
Pages : 89
Book Description
Introduction : Aujourd'hui le profil des patients éligibles pour une arthroplastie de la hanche a évolué. Ils sont plus jeunes et plus actifs avec parfois une pratique sportive de haut niveau qu'ils souhaitent reprendre en post-opératoire, les contraintes mécaniques intenses induites par le sport de haut niveau étant logiquement pourvoyeuses d'arthrose précoce. Ce travail a pour objectif de déterminer le niveau de reprise du sport chez des sportifs de haut niveau, âgés de moins de 50 ans, opérés d'une prothèse totale de hanche avec un recul minimum d'un an.Matériel et méthode : L'étude clinique présentée est descriptive, monocentrique (du fait de la situation sanitaire) rétrospective réalisée à l'Institut National du Sport et de la Performance (INSEP). Le suivi minimal post opératoire était d'un an. Le niveau sportif pré et post opératoire était évalué au cours d'une consultation comprenant un interrogatoire, le remplissage de scores validés (1100S, UCLA, HIP RSI SCAL, Hanche oubliée, Oxford) et un examen clinique.Résultats : Nous avons identifié 5 patients (4 hommes et 1 femme), 4 étaient en activité et 1 à la retraite. Ils étaient âgés de 18 à 50 ans (moy 35,25 ans) et porteurs d'une prothèse de hanche avec un recul moyen de 3,5 ans. Les sports pratiqués étaient le judo, le tennis de table et le taekwondo, à un niveau National voire International. Les scores post opératoires se sont tous améliorés par rapport à ceux en période pré opératoire et sont très satisfaisants. Le niveau de reprise sportive et les performances en post opératoires étaient identiques. En revanche, on observait une modification des pratiques : les sports à impact en post opératoire étaient moins pratiqués.Discussion : Les patients de notre étude ont récupéré un niveau sportif identique à la période pré-opératoire, ce niveau de récupération est supérieur à ce qu'on retrouve dans la littérature. A notre connaissance à ce jour il existe assez peu de données sur le taux de survie à long terme des PTH chez les sujets jeunes pratiquant ou ayant pratiqué le sport de haut niveau. Nous pouvons nous interroger sur le caractère éthique de laisser reprendre le sport de haut niveau qui à toutes les chances d'accélérer la nécessité d'une reprise chirurgicale. Par conséquent il serait nécessaire de réaliser des études prospectives avec un suivi à plus long terme et des effectifs plus importants.
