Quantification et prédiction de la minéralisation nette de l'azote du sol in situ, sous divers pédoclimats et systèmes de culture français

Quantification et prédiction de la minéralisation nette de l'azote du sol in situ, sous divers pédoclimats et systèmes de culture français PDF Author: Mathieu Valé
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Languages : fr
Pages : 182

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Book Description
Dans le contexte actuel où l'agriculture doit produire de façon durable, la gestion de l'azote doit être raisonnée de plus en plus finement pour atteindre des objectifs multiples de rendement et de qualité des produits récoltés mais aussi de respect de l'environnement. Ces objectifs ne peuvent être atteints qu'en pilotant la fertilisation azotée au plus près des besoins de la plante et en adaptant le système de culture en interculture afin de réduire les pertes d'azote nitrique et sous forme gazeuse. Pour cela, il convient de connaître et de prévoir précisément la dynamique saisonnière de la minéralisation de l'azote organique du sol in situ. L‘objectif de ce travail de thèse est double : (i) quantifier la dynamique de minéralisation nette in situ de l'azote organique du sol durant une année calendaire au champ, et (ii) expliquer et prédire cette minéralisation in situ pour une large gamme de pédoclimats et de systèmes de grande culture français. La minéralisation de l'azote in situ a été estimée en sol nu à l'aide de mesures régulières d'eau et d'azote minéral (0-120 cm) et du programme de calcul LIXIM basé sur un bilan dynamique journalier d'azote. Le concept de temps normalisé permettant de rendre compte des effets de la température et de l'humidité sur la minéralisation de l'azote a également été utilisé afin de normaliser la vitesse de minéralisation in situ en référence à des conditions constantes (vitesse potentielle normalisée). La validité de ce concept a été éprouvée pour une gamme étendue de températures et d'humidités à l'aide d'incubation de sol (conditions contrôlées ou in vitro). La fonction température de type exponentiel (Q10) utilisée initialement a été trouvée inopérante pour des températures supérieures à 25°C ; une fonction de type logistique a été ajustée pour une gamme de températures variant de 0 à 35 °C et différents sols. La fonction de réponse de la minéralisation à l'humidité s'est avérée variable entre sols, comme suggéré par l'analyse bibliographique ; la fonction humidité initialement utilisée dans le programme LIXIM a été conservée après analyse de sensibilité ayant montré un effet mineur sur nos expérimentations in situ. Les mesures in vitro ont confirmé qu'il n'y a pas d'interaction significative entre température et humidité, comme sous-tendu par le concept de jours normalisés. Deux expérimentations localisées dans le Sud de la France (Toulouse, Drôme) ont permis de montrer, qu'en condition de champ, la dénitrification pouvait représenter une forte perte d'azote quand les apports d'eau sont reçus avec une forte intensité par le sol en été, suite à l'irrigation ou aux pluies d'orage. Une estimation précise de la quantité d'azote minéralisé in situ par bilan dynamique d'eau et d'azote dans ces situations requiert donc une mesure ou une estimation précise de l'azote minéral perdu par dénitrification ; or ce phénomène est trop souvent considéré comme négligeable dans les systèmes de grande culture français, ce qui pourrait ne pas être le cas si l'irrigation par aspersion est pratiquée. Le concept de vitesse potentielle normalisée de minéralisation, correspondant à une valeur unique de minéralisation basée sur le temps normalisé, a été globalement validé sur un réseau expérimental de 55 parcelles de grande culture réparties sur l'ensemble du territoire français. Différents méthodes et modèles statistiques ont été testés pour décrire la variabilité observée de la minéralisation potentielle de l'azote in situ. Ainsi, la vitesse de minéralisation in situ de l'azote a été ajustée par RLM (Régression Linéaire Multiple) et PLS (Partial Least Squares regression). Les formalismes couramment utilisés, correspondant à l'effet de variables quantitatives comme la teneur en argile, en CaCO3 et la quantité d'azote organique, ainsi que la vitesse de minéralisation de l'azote mesurée in vitro n'ont pas permis d'expliquer ni de prédire, avec une bonne précision, la vitesse potentielle de minéralisation de l'azote in situ. Par contre, l'information apportée par des variables qualitatives relatives au système de culture (type de précédent cultural, nature de la rotation, apport régulier ou non de matières organiques exogènes) améliore significativement l'explication de la variabilité et les qualités prédictives des modèles statistiques sélectionnés. Les caractéristiques biologiques du sol, comme le carbone de la biomasse microbienne ou la vitesse de minéralisation in vitro du carbone, ont aussi permis d'améliorer la prédiction de la vitesse de minéralisation de l'azote in situ, confirmant le lien étroit entre minéralisation du carbone et de l'azote organique du sol. Ces variables sont cependant plus difficiles d'accès que les caractéristiques physicochimiques et du système de culture des parcelles. Leur utilisation semble donc plus adaptée pour des modèles de type « recherche » que pour des outils d'aide à la décision nécessitant un paramétrage simple et robuste et des variables d'entrée faciles à acquérir.

Quantification et prédiction de la minéralisation nette de l'azote du sol in situ, sous divers pédoclimats et systèmes de culture français

Quantification et prédiction de la minéralisation nette de l'azote du sol in situ, sous divers pédoclimats et systèmes de culture français PDF Author: Mathieu Valé
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Languages : fr
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Book Description
Dans le contexte actuel où l'agriculture doit produire de façon durable, la gestion de l'azote doit être raisonnée de plus en plus finement pour atteindre des objectifs multiples de rendement et de qualité des produits récoltés mais aussi de respect de l'environnement. Ces objectifs ne peuvent être atteints qu'en pilotant la fertilisation azotée au plus près des besoins de la plante et en adaptant le système de culture en interculture afin de réduire les pertes d'azote nitrique et sous forme gazeuse. Pour cela, il convient de connaître et de prévoir précisément la dynamique saisonnière de la minéralisation de l'azote organique du sol in situ. L‘objectif de ce travail de thèse est double : (i) quantifier la dynamique de minéralisation nette in situ de l'azote organique du sol durant une année calendaire au champ, et (ii) expliquer et prédire cette minéralisation in situ pour une large gamme de pédoclimats et de systèmes de grande culture français. La minéralisation de l'azote in situ a été estimée en sol nu à l'aide de mesures régulières d'eau et d'azote minéral (0-120 cm) et du programme de calcul LIXIM basé sur un bilan dynamique journalier d'azote. Le concept de temps normalisé permettant de rendre compte des effets de la température et de l'humidité sur la minéralisation de l'azote a également été utilisé afin de normaliser la vitesse de minéralisation in situ en référence à des conditions constantes (vitesse potentielle normalisée). La validité de ce concept a été éprouvée pour une gamme étendue de températures et d'humidités à l'aide d'incubation de sol (conditions contrôlées ou in vitro). La fonction température de type exponentiel (Q10) utilisée initialement a été trouvée inopérante pour des températures supérieures à 25°C ; une fonction de type logistique a été ajustée pour une gamme de températures variant de 0 à 35 °C et différents sols. La fonction de réponse de la minéralisation à l'humidité s'est avérée variable entre sols, comme suggéré par l'analyse bibliographique ; la fonction humidité initialement utilisée dans le programme LIXIM a été conservée après analyse de sensibilité ayant montré un effet mineur sur nos expérimentations in situ. Les mesures in vitro ont confirmé qu'il n'y a pas d'interaction significative entre température et humidité, comme sous-tendu par le concept de jours normalisés. Deux expérimentations localisées dans le Sud de la France (Toulouse, Drôme) ont permis de montrer, qu'en condition de champ, la dénitrification pouvait représenter une forte perte d'azote quand les apports d'eau sont reçus avec une forte intensité par le sol en été, suite à l'irrigation ou aux pluies d'orage. Une estimation précise de la quantité d'azote minéralisé in situ par bilan dynamique d'eau et d'azote dans ces situations requiert donc une mesure ou une estimation précise de l'azote minéral perdu par dénitrification ; or ce phénomène est trop souvent considéré comme négligeable dans les systèmes de grande culture français, ce qui pourrait ne pas être le cas si l'irrigation par aspersion est pratiquée. Le concept de vitesse potentielle normalisée de minéralisation, correspondant à une valeur unique de minéralisation basée sur le temps normalisé, a été globalement validé sur un réseau expérimental de 55 parcelles de grande culture réparties sur l'ensemble du territoire français. Différents méthodes et modèles statistiques ont été testés pour décrire la variabilité observée de la minéralisation potentielle de l'azote in situ. Ainsi, la vitesse de minéralisation in situ de l'azote a été ajustée par RLM (Régression Linéaire Multiple) et PLS (Partial Least Squares regression). Les formalismes couramment utilisés, correspondant à l'effet de variables quantitatives comme la teneur en argile, en CaCO3 et la quantité d'azote organique, ainsi que la vitesse de minéralisation de l'azote mesurée in vitro n'ont pas permis d'expliquer ni de prédire, avec une bonne précision, la vitesse potentielle de minéralisation de l'azote in situ. Par contre, l'information apportée par des variables qualitatives relatives au système de culture (type de précédent cultural, nature de la rotation, apport régulier ou non de matières organiques exogènes) améliore significativement l'explication de la variabilité et les qualités prédictives des modèles statistiques sélectionnés. Les caractéristiques biologiques du sol, comme le carbone de la biomasse microbienne ou la vitesse de minéralisation in vitro du carbone, ont aussi permis d'améliorer la prédiction de la vitesse de minéralisation de l'azote in situ, confirmant le lien étroit entre minéralisation du carbone et de l'azote organique du sol. Ces variables sont cependant plus difficiles d'accès que les caractéristiques physicochimiques et du système de culture des parcelles. Leur utilisation semble donc plus adaptée pour des modèles de type « recherche » que pour des outils d'aide à la décision nécessitant un paramétrage simple et robuste et des variables d'entrée faciles à acquérir.

ETUDE DU DEVENIR DE L'AZOTE FOURNI AU SOL PAR DIFFERENTS RESIDUS DE LEGUMINEUSES MARQUES A L'AZOTE 15, LORS DE LA CULTURE SUIVANTE (COLZA OU BLE)

ETUDE DU DEVENIR DE L'AZOTE FOURNI AU SOL PAR DIFFERENTS RESIDUS DE LEGUMINEUSES MARQUES A L'AZOTE 15, LORS DE LA CULTURE SUIVANTE (COLZA OU BLE) PDF Author: Nathalie Corre
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Languages : fr
Pages : 230

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Book Description
LA MINERALISATION NETTE APPARENTE ET LE DEVENIR DE L'AZOTE FOURNI AU SOL PAR L'INCORPORATION DE RESIDUS DE DIFFERENTES ESPECES DE LEGUMINEUSES MARQUEES AU #1#5N ONT ETE ETUDIES DANS UN SYSTEME SOL-PLANTE-EAU, EN POTS ENTERRES AU CHAMP ET EN CONDITIONS DE PLEIN CHAMP. DES RELATIONS ONT ETE RECHERCHEES ENTRE LA MINERALISATION ET LES CARACTERISTIQUES BIOCHIMIQUES DES RESIDUS. LA MINERALISATION NETTE APPARENTE DE L'AZOTE DES RESIDUS EST IMPORTANTE AU DEBUT DE LA CAMPAGNE CULTURALE. AU DELA DES DEUX PREMIERS MOIS, ON OBSERVE UN PLATEAU. LES QUANTITES D'AZOTE APPAREMMENT MINERALISE SEMBLENT DEPENDRE DE LA CULTURE EN PLACE (COLZA OU BLE) ET SUBISSENT L'INFLUENCE DE LA COMPOSITION BIOCHIMIQUE DES RESIDUS, NOTAMMENT LEUR RATIO C/N, ET LEUR TENEUR EN LIGNINE OU AZOTE MINERAL. EN CONDITION DE FORT DRAINAGE, IL A ETE MONTRE QUE LA QUANTITE D'AZOTE ABSORBEE (PROVENANT DES RESIDUS) VARIE EN FONCTION DE LA CULTURE IMPLANTEE. LE COLZA, A FORTE CROISSANCE HIVERNALE, ABSORBE DES LE DEBUT DE L'HIVER JUSQU'A 20% DE L'AZOTE DES LEGUMINEUSES. LES QUANTITES ABSORBEES AUGMENTENT JUSQU'A LA FLORAISON. LE BLE, DU FAIT DE SA FAIBLE CROISSANCE HIVERNALE, NE COMMENCE A ABSORBER DE SUBSTANTIELLES QUANTITES D'AZOTE QU'AU PRINTEMPS. A SA RECOLTE, LES QUANTITES ABSORBEES REPRESENTENT 10 A 13% DES QUANTITES APPORTEES. DANS LES MEMES CONDITIONS, L'AZOTE APPORTE PAR LES RESIDUS EST RAPIDEMENT SOUMIS AU LESSIVAGE SOUS UNE CULTURE DE BLE. LES QUANTITES D'AZOTE MINERAL LESSIVEES SOUS COLZA PEUVENT ETRE 6 A 9 FOIS INFERIEURES A CELLES LESSIVEES SOUS LE BLE. PAR RAPPORT A UN SOL NU, LE BLE NE PEUT DIMINUER LES PERTES D'AZOTE MINERAL PROVENANT DES RESIDUS QUE DE 10% AU COURS DE LA PERIODE DRAINANTE. LE COLZA A PERMIS D'EVITER 88% DU LESSIVAGE D'AZOTE MINERAL. EN CONDITIONS DE PLEIN CHAMP, LA VALORISATION DE L'AZOTE DES RESIDUS PAR LA CULTURE SUIVANTE EST PLUS IMPORTANTE QU'EN POTS. A LA FIN DE LA CAMPAGNE CULTURALE, ON RETROUVE DANS LA FRACTION ORGANIQUE DU SOL 50 A 70% DE L'AZOTE DES LEGUMINEUSES. CES ESPECES SONT DONC SUSCEPTIBLES DE CONSTITUER UNE RESERVE D'AZOTE A LONG TERME POUR DE PROCHAINES CULTURES.

Modélisation du transfert et des transformations de l'azote

Modélisation du transfert et des transformations de l'azote PDF Author: Catherine Neel
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Languages : fr
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Book Description
LA MAITRISE DES PERTES DE NITRATE ASSOCIEES AUX SYSTEMES AGRICOLES NECESSITE LA PREDICTION PRECISE DE L'EVOLUTION DES TRANSFORMATIONS ET DES TRANSFERTS DU NITRATE DANS LE SOL. DANS CET OBJECTIF, NOUS PROPOSONS UN MODELE DYNAMIQUE ET MECANISTE COUPLANT LES TRANSFERTS D'EAU, DE SOLUTES ET D'ENERGIE AVEC LES TRANSFORMATIONS BIOLOGIQUES DU CARBONE ET DE L'AZOTE. CE TRAVAIL CONSISTE A PARAMETRER ET EVALUER LE MODELE. UNE EXPERIMENTATION IN SITU A ETE CONDUITE EN SOL NU, DE SEPTEMBRE 1993 A OCTOBRE 1994, POUR MESURER LES VARIABLES NECESSAIRES AU FONCTIONNEMENT ET A L'EVALUATION DU MODELE. CES MESURES ONT ETE EFFECTUEES ENTRE 0 ET 150 CM, SUR QUELQUES METRES CARRES ET POUR DEUX TRAITEMENTS: AVEC OU SANS INCORPORATION DE PAILLE DE BLE. LES PARAMETRES PHYSIQUES ET BIOLOGIQUES DU MODELE SONT DETERMINES INDEPENDAMMENT DE L'EXPERIENCE DE VALIDATION. LA TEMPERATURE DU SOL, LE RAYONNEMENT NET ET LES TRANSFORMATIONS BIOLOGIQUES (MINERALISATION DU CARBONE, MINERALISATION ET ORGANISATION BRUTES DE L'AZOTE) SONT SIMULES DE MANIERE SATISFAISANTE POUR TOUTE L'ANNEE DE MESURE. DES DESACCORDS ENTRE OBSERVATIONS ET SIMULATIONS APPARAISSENT EN ETE ET EN HIVER POUR LES POTENTIELS HYDRIQUES ET LES TENEURS EN EAU. ILS SONT ATTRIBUES A L'EXISTENCE D'UN MULCH A LA SURFACE ET AUX ECOULEMENTS PREFERENTIELS. CES ECOULEMENTS ONT ETE CLAIREMENT MIS EN EVIDENCE PAR UN TRACAGE CL#--#1#5NO#3#-. L'EVOLUTION DU NITRATE EST BIEN SIMULEE POUR LES 90 PREMIERS CENTIMETRES DE SOL. PLUS EN PROFONDEUR, LE MODELE SURESTIME LES QUANTITES DE SOLUTES AU PRINTEMPS ET EN ETE. LE MODELE SOUS-ESTIME EN FAIT LE DRAINAGE DURANT CES PERIODES. NOUS POUVONS CONCLURE QUE L'AMELIORATION DU MODELE REQUIERT SURTOUT UNE MEILLEURE DESCRIPTION DES TRANSFERTS DE MASSES. IL PARAIT NOTAMMENT NECESSAIRE DE PRENDRE EN COMPTE LES ECOULEMENTS PREFERENTIELS ET L'EVOLUTION DE L'ETAT DE SURFACE DU SOL

Soil Genesis and Classification

Soil Genesis and Classification PDF Author: S. W. Buol
Publisher: Iowa State Press
ISBN:
Category : Technology & Engineering
Languages : en
Pages : 376

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Book Description
Morphology of soils; Soil micromorphology; Soil composition and characterization; Weathering and soil formation; Pedogenic processes: internal, soil-building processes; Soil environment: External factors of soil formation; Parent material: initial material of the solum; Relief and landscape factors of the soil and its environment; Contributions of climate to the total soil environment; Organisms: biological portion of the soil and its environment; Time as a factor of soil formation; Principles and historical development of soil classification; Modern soil classification systems; Entisols:recently formed soils: Vertisols: shrinking and swelling dark clay soils; In ceptisols: emleryonic soils with few diagnostic features; Aridisols: soils of arid regions; Mollisols: grassland soils of steppes and prairies; Spodosols: soils with subsoil, accumulations of sesquioxide and humus; Alfisols:high base status soils; Ultisols: low base status forest soils: Oxisols: sesquioxide - rihch, highly weathered soils of the intertropical regions; Histosols: organic soils.