La sexologie en médecine générale PDF Download
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Author: Geoffroy Mangion
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Book Description
La santé sexuelle a longtemps été vue comme une absence de maladie et une procréation efficace. Les patients ont de plus en plus d'attentes vis-à-vis de la santé sexuelle. La médecine élargit sa définition pour inclure « la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûres » (OMS, 2006). Elle fait partie de la qualité de vie des patients, et favorise leur activité physique, leur moral, et leur bien-être social. De nombreuses pathologies et thérapies ont sur elle un effet négatif. Sa dégradation peut être un symptôme précoce, et un facteur d'inobservance. La connaissance de l'état de santé sexuelle a un intérêt pour le médecin généraliste. Les patients souhaitent que leur médecin s'y intéresse, et qu'il aborde le sujet en premier. Les médecins s'en occupent peu, et attendent que le patient aborde le sujet. Pour remédier à cela, la technique du repérage précoce par intervention brève, recommandée par l'OMS, est une piste intéressante. Nous avons conduit une étude quantitative, transversale et descriptive, auprès de médecins généralistes du Nord, afin d'évaluer l'acceptabilité du repérage précoce avec intervention brève en sexologie, et d'interroger leur pratique en santé sexuelle. Il en ressort que cette technique est largement connue et utilisée. Elle est jugée efficace. Elle est considérée comme acceptable en sexologie par 72% des répondants. Les médecins sont peu gênés pour aborder la sexologie, surtout quand le patient initie le sujet. Ils recueillent peu les antécédents de santé sexuelle, et la satisfaction sexuelle est rarement abordée à l'initiative du médecin. Environ un tiers des médecins interrogés sont insatisfaits de leur compétence à parler de sexologie avec leurs patients, et près d'un sur deux est insatisfait de sa compétence à la prendre en charge. Notre étude confirme que la santé sexuelle est peu explorée par les médecins généralistes, que ceux-ci ont besoin de plus de formation, et qu'une méthode permettant d'initier le sujet serait utile. Le repérage précoce par intervention brève est un candidat acceptable par les médecins généralistes.
Author: Geoffroy Mangion
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La santé sexuelle a longtemps été vue comme une absence de maladie et une procréation efficace. Les patients ont de plus en plus d'attentes vis-à-vis de la santé sexuelle. La médecine élargit sa définition pour inclure « la possibilité de vivre des expériences sexuelles agréables et sûres » (OMS, 2006). Elle fait partie de la qualité de vie des patients, et favorise leur activité physique, leur moral, et leur bien-être social. De nombreuses pathologies et thérapies ont sur elle un effet négatif. Sa dégradation peut être un symptôme précoce, et un facteur d'inobservance. La connaissance de l'état de santé sexuelle a un intérêt pour le médecin généraliste. Les patients souhaitent que leur médecin s'y intéresse, et qu'il aborde le sujet en premier. Les médecins s'en occupent peu, et attendent que le patient aborde le sujet. Pour remédier à cela, la technique du repérage précoce par intervention brève, recommandée par l'OMS, est une piste intéressante. Nous avons conduit une étude quantitative, transversale et descriptive, auprès de médecins généralistes du Nord, afin d'évaluer l'acceptabilité du repérage précoce avec intervention brève en sexologie, et d'interroger leur pratique en santé sexuelle. Il en ressort que cette technique est largement connue et utilisée. Elle est jugée efficace. Elle est considérée comme acceptable en sexologie par 72% des répondants. Les médecins sont peu gênés pour aborder la sexologie, surtout quand le patient initie le sujet. Ils recueillent peu les antécédents de santé sexuelle, et la satisfaction sexuelle est rarement abordée à l'initiative du médecin. Environ un tiers des médecins interrogés sont insatisfaits de leur compétence à parler de sexologie avec leurs patients, et près d'un sur deux est insatisfait de sa compétence à la prendre en charge. Notre étude confirme que la santé sexuelle est peu explorée par les médecins généralistes, que ceux-ci ont besoin de plus de formation, et qu'une méthode permettant d'initier le sujet serait utile. Le repérage précoce par intervention brève est un candidat acceptable par les médecins généralistes.
Author: Sarah Moiroux
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Les dysfonctions sexuelles sont une problématique fréquente pouvant s'associer à de nombreuses comorbidités, ainsi qu'à une souffrance psychologique importante des patients et/ou du couple. Bien que la santé sexuelle soit reconnue comme partie intégrante de la santé globale de l'individu, elles restent encore trop peu diagnostiquées et prises en charge. Les médecins généralistes, reconnus pour être les interlocuteurs privilégiés, se heurtent à plusieurs obstacles pour aborder la sexualité ou pour prendre en charge d'éventuelles dysfonctions, mais également pour adresser à un correspondant sexologue. Le but de cette étude était d'évaluer la pertinence de la création d'une consultation hospitalière de médecine sexuelle comme solution pour améliorer la prise en charge des dysfonctions sexuelles en médecine générale. Il s'agissait d'une étude descriptive transversale, réalisée sur une période de trois mois, auprès de 145 médecins généralistes installés en Charente Maritime, à l'aide d'un questionnaire anonyme en ligne. 74 réponses exploitables ont été obtenues. Près de deux tiers des médecins généralistes interrogés estimaient qu'une consultation hospitalière de médecine sexuelle leur permettrait d'aborder la sexualité avec leurs patients à la fois plus souvent et plus sereinement. 10 % restaient indécis. Un peu plus d'un quart de l'échantillon estimait que cela n'aurait pas ou peu d'impact sur leurs pratiques professionnelles. L'intégration d'une consultation de médecine sexuelle dans le domaine hospitalier et publique semble donc être une piste intéressante pour améliorer le dépistage des dysfonctions sexuelles et leur prise en charge éventuelle, en collaboration avec le médecin généraliste.
Author: Maxime Gallet
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Pages : 87
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Contexte : En France comme à l'étranger, les prévalences des dysfonctions sexuelles masculines et féminines sont élevées, pourtant la sexualité est un sujet peu abordé en consultation de médecine générale. Problématique : Quels sont les représentations, le vécu et les attentes des patients concernant la prise en charge de la sexualité et de la santé sexuelle en médecine générale ? Méthode : Etude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de douze personnes âgées de 24 à 83 ans dans une Maison Médicale à Bletterans (Jura). Analyse par théorisation ancrée à l'aide du logiciel N'Vivo 11. Résultats : Les participants donnaient un rôle important au médecin généraliste dans la prise en charge des troubles sexuels, grâce à sa position privilégiée dans la relation médecin-patient, il était le premier recours en cas de problème sexuel. En pratique les participants n'avaient jamais ou très peu abordé la sexualité et la santé sexuelle avec leur médecin généraliste. Les freins exprimés étaient surtout la gêne liée au caractère tabou et inhabituel d'aborder ce sujet intime. Les participants attendaient du médecin généraliste qu'il soit proactif, plus à l'écoute et qu'il aborde au plus tôt la sexualité avec ses patients. Conclusion : La sexualité et la santé sexuelle sont des thèmes importants, mais qui sont peu abordés en consultation de médecine générale à cause de la gêne des patients et du manque de proactivité des médecins. La sensibilisation des patients et des médecins à la sexualité et à la santé sexuelle permettrait de démocratiser leur abord en consultation de routine.
Author: Laura Dusz
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OBJECTIFS : Connaitre les attentes des patients en termes d'abord de la sexualité en médecine générale.METHODE : Etude descriptive, prospective et mono-centrique, incluant tous les patients âgés de 18 ans et plus, consultant dans deux cabinets de Médecine Générale à Dijon, du premier août au trente septembre 2016 acceptant de répondre à un auto-questionnaire anonyme laissé en libre accès. RESULTATS : Deux cents soixante-quinze questionnaires ont été analysés. Une majorité de femmes (70%) a répondu. La moyenne d'âge était de 40 ans. Quatre-vingt-un pour cent des patients estimaient que la sexualité faisait partie du rôle du généraliste. Il était l'interlocuteur privilégié avant le gynécologue et le sexologue. L'âge ainsi que le sexe du médecin importait peu, même si les femmes avaient une préférence pour un médecin féminin. Plus d'un tiers de notre échantillon avait déjà eu un problème sexuel, 22% avaient des questions à ce sujet, 30% en avaient déjà parlé et 28% ressentaient le besoin d'en parler actuellement. Vingt-huit pour cent des interrogés n'étaient pas satisfaits de leur vie sexuelle, 53% considéraient la sexualité comme importante. Les patients ayant des problèmes de sexualité, non satisfaits et de plus de 50 ans ressentaient plus le besoin de parler au médecin. Plus d'un patient sur trois (37%) souhaitait que le médecin initie le sujet en premier.CONCLUSION : Les patients considéraient que l'abord de la sexualité faisait partie du rôle du médecin traitant. Plus d'un quart souhaitait en parler, mais nombreux attendaient que le médecin fasse le premier pas.
Author: Charlène Doneys
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Contexte : la santé sexuelle s'inscrit dans un concept global de "bien être-être physique, émotionnel, mental et social en matière de sexualité". Les personnes LGBT+ font face à des disparités en matière de santé et de nouvelles pratiques sexuelles à risque telle que le chemsex sont en pleine expansion. Le médecin généraliste, acteur de premier recours, a un rôle de dépistage et de prévention des risques. A travers cette étude, notre objectif principal est d'explorer si le médecin généraliste aborde le sujet de la sexualité, en particulier celui de l'orientation et des pratiques sexuelles à risque, afin d'en étudier les conséquences. Méthode : nous avons mené une étude quantitative par questionnaire transmis aux médecins généralistes installés en ex-région de Midi-Pyrénées entre février et mars 2023. Résultats : nous avons obtenu 172 réponses. 60% des médecins abordaient que quelques fois de façon naturelle le sujet de la sexualité en consultation. La fréquence de l'abord de la sexualité était significativement plus importante si le médecin pensait que le patient attende de lui qu'il lui parle de sexualité (p
Author: Fugue Kalo-Modja
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Pages : 188
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Introduction : La sexualité occupe une place importante en médecine générale. Le médecin généraliste est au premier plan pour dépister tout ce qui est susceptible de nuire à la santé sexuelle. L'objectif de notre étude est de comprendre quels sont les représentations et freins des médecins à aborder la thématique de la sexualité en consultation de médecine générale. En particulier dans un domaine d'activité où ils n'ont pas reçu de formation spécifique et qui ne constitue pas une spécialité médicale reconnue officiellement par l'institution hospitalouniversitaire. Matériel et Méthodes : Il s'agit d'une étude qualitative réalisée au moyen d'entretiens semidirectifs auprès de médecins généralistes du Val-de-Marne, recrutés par courrier ou email. Résultats : Quinze médecins généralistes ont été interrogés entre janvier et octobre 2018. La majorité des médecins évoquent une réticence à aborder la thématique de la sexualité lors de leurs consultations malgré le fait qu'ils intègrent cette thématique dans la santé globale. Les principales difficultés des médecins à aborder la sexualité sont l'abord de la sexualité avec un nouveau patient, la thématique de la sexualité qui demeure un sujet tabou, le manque de formation médicale, le manque de temps, l'influence de sa propre vision. Conclusion : Les médecins généralistes souhaitent améliorer leur technique d'abord de la sexualité lors de leur consultation à l'aide de formation continue ainsi qu'une formation de communication à l'aide de différents outils pour mieux se former devant une consultation autour de la sexualité. L'enjeu majeur est d'intégrer la santé sexuelle dans la prise en charge holistique du patient.
Author: Sandra Bartoli
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Pages : 180
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Contexte : La promotion de la santé sexuelle en médecine générale constitue un enjeu de santé publique. La sexualité est difficilement abordée en consultation, surtout avec les hommes. Or, ces derniers souhaiteraient que le médecin initie davantage le sujet. Objectifs : Notre objectif était de savoir comment les hommes aimeraient que la sexualité soit abordée et de connaître leurs opinions sur l'utilisation de questions standardisées par les médecins généralistes. L'étude visait également à connaître la légitimité attribuée à ces derniers dans l'abord de la sexualité et de l'identité sexuelle ainsi qu'à dégager des représentations des hommes de la santé sexuelle. Méthode : Seize hommes de 18 à 67 ans ont été recrutés en micro-trottoir dans deux galeries commerciales. Une analyse thématique et descriptive des entretiens semi-directifs a été réalisée jusqu'à saturation des données puis triangulée. Résultats : Une relation de confiance, le cadre professionnel ainsi qu'une attitude décontractée et bienveillante du médecin facilitaient le dialogue. Les hommes proposaient des outils de communication : affiches en salle d'attente, consultation dédiée à la santé sexuelle ainsi que trois types de questions ouvertes. Via celles-ci, ils souhaitaient que le médecin adopte une attitude proactive et amorce le dialogue de façon simple et directe lors de situations cliniques appropriées. L'abord de la sexualité était légitimé lorsque celle-ci relevait du domaine médical, par le lien alors fait avec la santé, et non lorsqu'elle était jugée intime ou taboue. Pour les hommes, interroger sur la sexualité et sur l'identité sexuelle en médecine générale requérait une justification médicale. L'étude a paradoxalement montré que les hommes se déclarant à l'aise préféraient aborder la sexualité d'eux-mêmes en cas de problème. Conclusion : Dans le cadre d'une relation de confiance, l'attitude proactive permettrait au médecin de faciliter et de légitimer l'abord de la sexualité en informant les hommes sur son rôle. Leurs représentations socio-culturelles pourraient être ainsi modifiées.
Author: Emmanuelle Sabatier
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La sexualité a été décrite depuis l'Antiquité mais ce n'est qu'au XIXème siècle qu'elle est étudiée en tant que science à part entière. L'Organisation Mondiale de la Santé introduit en 1974 le terme de santé sexuelle puis en donne une définition détaillée en 2002. La santé sexuelle est ainsi définie comme faisant partie de la santé globale de chaque individu et nécessite une approche positive. En France, une stratégie nationale a été rédigée en 2017 avec des objectifs allant jusqu'en 2030. Les médecins généralistes y sont des acteurs importants. Nous avons réalisé une étude qualitative en faisant des entretiens semi-dirigés avec des médecins généralistes installés et des internes du DES de médecine générale pour connaître leur perception de la santé sexuelle, de leurs rôles dans ce domaine et de leur formation. Le terme de santé sexuelle était inconnu de la plupart des participants et la définition qu'ils en ont faite était partielle et souvent sous l'angle des pathologies ou des risques. Ils en avaient cependant une vision globalement positive. La formation rapportée était hétérogène et souvent intégrée dans les spécialités d'organes et non pas comme une entité. A l'exception d'un médecin, tous attribuaient un rôle au médecin généraliste dans la prise en charge de la santé sexuelle, mais souvent limité. Nous avons observé une certaine évolution de la formation en santé sexuelle. Le contenu des entretiens était cohérent pour chaque participant, c'est-à-dire qu'ils parlaient de ce qu'ils connaissaient, soit par leur formation, soit par leur expérience personnelle. Beaucoup de médecins abordent la santé sexuelle uniquement lors de consultations spécifiques, comme de gynécologie ou d'urologie. Ceci a pour conséquence qu'une partie de la population n'est pas ciblée, par exemple les personnes âgées. Une façon de palier à ce défaut pourrait être d'aborder cette question plus fréquemment. Une des difficultés souvent exprimée était le manque de confiance en leur capacité à aborder ce sujet. Afin d'améliorer l'approche positive de la santé sexuelle, comme le préconise l'OMS, certains ont exprimé leur besoin d'une simple sensibilisation à ce domaine de la santé ou d'une formation en communication médicale.
Author: Jallal Achamlal
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Pages : 238
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INTRODUCTION : Les médecins ont des difficultés à aborder la question de la sexualité avec leurs patients. Leur formation dans ce domaine est très limitée. Une revue de la littérature montre qu'il n'existe pas de recommandations pour la prise en charge des troubles sexuels (exception faite de la dysfonction érectile). Un référentiel en sexologie pour la médecine générale pourrait être utilisé en consultation. METHODES : Elaboration d'un référentiel en sexologie basé sur les données validées de la littérature pour la prise en charge des troubles les plus fréquents, puis évaluation par une étude qualitative de la réalisation d'un référentiel pour la pratique. RESULTAT : Nous avons d'abord crée un référentiel idéal, puis ensuite nous en avons élaboré un second adapté à la consultation, plus pratique et plus facile d'utilisation après avoir recueilli les éléments nécessaire selon une étude qualitative. DISCUSSION : La formation des médecins généralistes est insuffisante dans ce domaine. Ce référentiel permettrait une prise en charge plus adapté et plus impliqué du médecin généraliste. CONCLUSION : Un référentiel en sexologie est un outil nécessaire en médecine générale. Nous avons ainsi pu réaliser un référentiel le plus simple possible à partir des données de la littérature et de notre étude qualitative. Il est cependant nécessaire d'avoir dans son carnet d'adresse des coordonnées de spécialistes sexologues (urologues, psychiatre et psychologues, gynécologues,...).
Author: Diane Deroo (Docteur en médecine).)
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Introduction : L'adolescence est une période de transition physique, psychologique et sociale, durant laquelle les premières grandes questions concernant la vie sexuelle et affective peuvent se poser. L'amélioration de la santé sexuelle fait partie des défis actuels du gouvernement. Dans ce contexte, le rôle du médecin généraliste dans la prévention en santé sexuelle est primordial. Aborder ce sujet avec un jeune adolescent peut être délicat, nous avons donc interrogé une population d'adolescents pour connaître leur point de vue concernant la manière d'aborder la sexualité en consultation de médecine générale. Méthode : Il s'agit d'une étude quantitative descriptive réalisée via un questionnaire anonyme en ligne auquel 202 élèves de quatrième âgés de 12, 13 et 14 ans ont répondu. Résultats : Lorsqu'ils se posent des questions en rapport avec la sexualité, les adolescents se tournaient vers leurs parents pour 37,62% d'entre eux et vers leurs amis pour 38,61%. Bien que 48,51% des adolescents pensaient qu'il soit pertinent de discuter de sexualité avec le médecin traitant, seulement 4,95% des interrogés le citaient comme source d'information privilégiée. Au collège, bien que qualitativement satisfaisantes, les séances d'éducation à la vie sexuelle et affective n'ont été que de 2 maximum pour 51,98% des élèves interrogés (sur leurs 3 années de collège) voire non réalisées d'après pour 37,62% d'entre eux. Avec le médecin traitant, la sexualité n'avait jamais été abordée pour 82,67% des adolescents interrogés et 85,64% ignoraient totalement l'existence de la CCP. Les adolescents étaient freinés à l'idée de parler de sexualité avec leur médecin traitant car ils estimaient mal le connaître (32,67%), avaient peur de son jugement (26,76%) et de voir leurs confidences répétées à leur parents (23,27%). Pour aborder la sexualité en consultation, les adolescents préféraient être reçus seul (65,84%) et que le sujet eut été abordé par le médecin (51,49%). Plutôt qu'une consultation dédiée à la vie sexuelle et affective, 19,80% des adolescents préféraient être guidés sur des sites Internet fiables ou se voir distribués des brochures. Conclusion : Discuter de santé sexuelle en consultation de médecine générale avec un adolescent peut s'avérer laborieux, notamment parce que l'adolescent est souvent mal à l'aise. Afin d'agir sur la prévention sexuelle, le médecin généraliste se doit de créer un lien entre l'adolescent et lui sur le long terme. Ce lien est nécessaire à l'ouverture du dialogue, pour que l'adolescent soit assez en confiance et puisse confier ses questions ou problèmes. Le médecin traitant devra s'attarder à lui montrer sa disponibilité, et à mettre ses représentations subjectives de l'adolescence de côté. Créer du lien ne peut se faire qu'avec une approche respectueuse et patiente, et en considérant l'adolescent, dans sa globalité.
