Étude des connaissances morphologiques dérivationnelles en modalité orale et en modalité écrite d'élèves dyslexiques du primaire

Étude des connaissances morphologiques dérivationnelles en modalité orale et en modalité écrite d'élèves dyslexiques du primaire PDF Author: Amélie Bourcier
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Book Description
La lecture est au cœur des apprentissages scolaires et, par le fait même, de la réussite dans bon nombre de disciplines scolaires. Toutefois, ce ne sont pas tous les apprenants qui ont de la facilité à développer cette habileté. En effet, certains élèves éprouvent des difficultés en lecture, et ce, tout au long de leur parcours scolaire. C'est le cas, notamment, des élèves présentant une dyslexie, soit un trouble d'apprentissage de la lecture. La dyslexie serait associée à un déficit phonologique qui entraverait, notamment, la réalisation des correspondances entre les graphèmes et les phonèmes, lors de la reconnaissance des mots. Comme cette dernière est spécifique à la lecture et fortement liée à la compréhension de textes, les dyslexiques éprouvent donc des difficultés importantes à lire. La reconnaissance des mots implique l'activation et l'utilisation de différentes connaissances se rapportant aux propriétés phonologiques, morphologiques et visuo-orthographiques des mots écrits. Ces connaissances et les procédures qui leur sont associées se mettent en place dans les premières années de scolarisation chez les élèves ayant un développement typique de la lecture. Elles leur permettent de créer des représentations orthographiques correspondant de plus en plus à la norme. La qualité de ces représentations emmagasinées en mémoire contribue à la réussite en reconnaissance des mots. Pour les élèves dyslexiques, les représentations des mots manquent toutefois de précision, ce qui engendre des erreurs lors de la lecture. Comme les connaissances et les procédures phonologiques sont généralement réputées déficitaires chez les élèves dyslexiques, des chercheurs tentent depuis plusieurs années d'identifier d'autres procédures qui pourraient pallier ces lacunes, et ainsi aider ces élèves. Une piste de recherche privilégiée est d'étudier les connaissances morphologiques des élèves dyslexiques lors de la lecture. En effet, étant donné que les mots comportent des propriétés non phonologiques, notamment des propriétés morphologiques, il est possible d'envisager que ces élèves utilisent ces autres propriétés pour mieux reconnaitre les mots. Le bilan de la littérature scientifique portant sur cette question ne permet pas actuellement de dresser un portrait clair de la situation. Une raison pouvant rendre compte de ce constat concerne la grande variabilité des tâches retenues dans les différentes études et le fait que certaines tâches ont été réalisées oralement et d'autres, à l'écrit. Ces tâches varient aussi en termes de contraintes cognitives. Il n'est donc pas surprenant qu'elles soient associées à des taux de réussite variables. De plus, puisque les connaissances orales sont les premières à se développer et qu'elles servent généralement de base sur laquelle se construisent celles à l'écrit, il est possible de penser que les tâches administrées oralement soient mieux réussies que celles à l'écrit. Or, les études n'ont pas tenté de hiérarchiser les tâches pour mieux comprendre les résultats des travaux menés dans le domaine et ainsi rendre compte du rôle potentiel des connaissances morphologiques en lecture. Également, elles n'ont pas pris en considération les modalités dans lesquelles les tâches sont administrées (à l'oral ou à l'écrit). Dans notre étude, l'objectif est donc d'évaluer et de comparer les connaissances morphologiques, en modalités orale et écrite, d'élèves dyslexiques du primaire à partir de différentes tâches hiérarchisées. Les performances de ces élèves ont été comparées à celles de deux groupes de normo-lecteurs, soit des élèves plus jeunes, mais ayant un même niveau de lecture (CL) et des élèves du même âge chronologique (CA), pour mieux comprendre les comportements en lecture des élèves dyslexiques. Pour évaluer les habiletés en lecture, nous avons utilisé une épreuve de reconnaissance des mots de la batterie de tests WIAT-II, une épreuve de compréhension en lecture de la batterie de tests K- ABC et une épreuve de vocabulaire (EVIP). Pour l'évaluation des connaissances morphologiques, trois tâches ayant des contraintes cognitives différentes (jugement de relation, décomposition et jugement de plausibilité) ont été retenues à la suite d'une revue de la littérature. Ces tâches ont été administrées à tous les participants d'abord à l'oral, puis à l'écrit quelques jours plus tard. Les résultats des analyses de variance menées révèlent que les élèves dyslexiques obtiennent des taux de réussite généralement comparables aux CL dans les tâches morphologiques. Cela corrobore les résultats d'autres études et correspond à nos attentes. Toutefois, pour certaines tâches, ils ne se distinguent pas significativement des CA, ce qui pourrait indiquer que les connaissances morphologiques des élèves dyslexiques sont plus élaborées que ce que nous avions anticipé par rapport à leurs habiletés en lecture. Nous avons aussi observé un effet des contraintes cognitives rattachées à chacune des tâches morphologiques. Un effet de la modalité d'administration des tâches a également été observé, mais seulement pour la tâche de jugement de plausibilité, et ce, uniquement pour les élèves dyslexiques. Ainsi, de façon générale, et contrairement à nos attentes, la modalité ne semble pas avoir eu d'impact sur les performances pour les groupes CA et CL. Ces résultats ont des retombées théoriques et pratiques qui sont abordées à la fin de cette thèse.

Étude des connaissances morphologiques dérivationnelles en modalité orale et en modalité écrite d'élèves dyslexiques du primaire

Étude des connaissances morphologiques dérivationnelles en modalité orale et en modalité écrite d'élèves dyslexiques du primaire PDF Author: Amélie Bourcier
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La lecture est au cœur des apprentissages scolaires et, par le fait même, de la réussite dans bon nombre de disciplines scolaires. Toutefois, ce ne sont pas tous les apprenants qui ont de la facilité à développer cette habileté. En effet, certains élèves éprouvent des difficultés en lecture, et ce, tout au long de leur parcours scolaire. C'est le cas, notamment, des élèves présentant une dyslexie, soit un trouble d'apprentissage de la lecture. La dyslexie serait associée à un déficit phonologique qui entraverait, notamment, la réalisation des correspondances entre les graphèmes et les phonèmes, lors de la reconnaissance des mots. Comme cette dernière est spécifique à la lecture et fortement liée à la compréhension de textes, les dyslexiques éprouvent donc des difficultés importantes à lire. La reconnaissance des mots implique l'activation et l'utilisation de différentes connaissances se rapportant aux propriétés phonologiques, morphologiques et visuo-orthographiques des mots écrits. Ces connaissances et les procédures qui leur sont associées se mettent en place dans les premières années de scolarisation chez les élèves ayant un développement typique de la lecture. Elles leur permettent de créer des représentations orthographiques correspondant de plus en plus à la norme. La qualité de ces représentations emmagasinées en mémoire contribue à la réussite en reconnaissance des mots. Pour les élèves dyslexiques, les représentations des mots manquent toutefois de précision, ce qui engendre des erreurs lors de la lecture. Comme les connaissances et les procédures phonologiques sont généralement réputées déficitaires chez les élèves dyslexiques, des chercheurs tentent depuis plusieurs années d'identifier d'autres procédures qui pourraient pallier ces lacunes, et ainsi aider ces élèves. Une piste de recherche privilégiée est d'étudier les connaissances morphologiques des élèves dyslexiques lors de la lecture. En effet, étant donné que les mots comportent des propriétés non phonologiques, notamment des propriétés morphologiques, il est possible d'envisager que ces élèves utilisent ces autres propriétés pour mieux reconnaitre les mots. Le bilan de la littérature scientifique portant sur cette question ne permet pas actuellement de dresser un portrait clair de la situation. Une raison pouvant rendre compte de ce constat concerne la grande variabilité des tâches retenues dans les différentes études et le fait que certaines tâches ont été réalisées oralement et d'autres, à l'écrit. Ces tâches varient aussi en termes de contraintes cognitives. Il n'est donc pas surprenant qu'elles soient associées à des taux de réussite variables. De plus, puisque les connaissances orales sont les premières à se développer et qu'elles servent généralement de base sur laquelle se construisent celles à l'écrit, il est possible de penser que les tâches administrées oralement soient mieux réussies que celles à l'écrit. Or, les études n'ont pas tenté de hiérarchiser les tâches pour mieux comprendre les résultats des travaux menés dans le domaine et ainsi rendre compte du rôle potentiel des connaissances morphologiques en lecture. Également, elles n'ont pas pris en considération les modalités dans lesquelles les tâches sont administrées (à l'oral ou à l'écrit). Dans notre étude, l'objectif est donc d'évaluer et de comparer les connaissances morphologiques, en modalités orale et écrite, d'élèves dyslexiques du primaire à partir de différentes tâches hiérarchisées. Les performances de ces élèves ont été comparées à celles de deux groupes de normo-lecteurs, soit des élèves plus jeunes, mais ayant un même niveau de lecture (CL) et des élèves du même âge chronologique (CA), pour mieux comprendre les comportements en lecture des élèves dyslexiques. Pour évaluer les habiletés en lecture, nous avons utilisé une épreuve de reconnaissance des mots de la batterie de tests WIAT-II, une épreuve de compréhension en lecture de la batterie de tests K- ABC et une épreuve de vocabulaire (EVIP). Pour l'évaluation des connaissances morphologiques, trois tâches ayant des contraintes cognitives différentes (jugement de relation, décomposition et jugement de plausibilité) ont été retenues à la suite d'une revue de la littérature. Ces tâches ont été administrées à tous les participants d'abord à l'oral, puis à l'écrit quelques jours plus tard. Les résultats des analyses de variance menées révèlent que les élèves dyslexiques obtiennent des taux de réussite généralement comparables aux CL dans les tâches morphologiques. Cela corrobore les résultats d'autres études et correspond à nos attentes. Toutefois, pour certaines tâches, ils ne se distinguent pas significativement des CA, ce qui pourrait indiquer que les connaissances morphologiques des élèves dyslexiques sont plus élaborées que ce que nous avions anticipé par rapport à leurs habiletés en lecture. Nous avons aussi observé un effet des contraintes cognitives rattachées à chacune des tâches morphologiques. Un effet de la modalité d'administration des tâches a également été observé, mais seulement pour la tâche de jugement de plausibilité, et ce, uniquement pour les élèves dyslexiques. Ainsi, de façon générale, et contrairement à nos attentes, la modalité ne semble pas avoir eu d'impact sur les performances pour les groupes CA et CL. Ces résultats ont des retombées théoriques et pratiques qui sont abordées à la fin de cette thèse.

Les habiletés des enfants dyslexiques en morphologie dérivationnelle à l'oral et à l'écrit

Les habiletés des enfants dyslexiques en morphologie dérivationnelle à l'oral et à l'écrit PDF Author: Blandine Chauvet
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Languages : fr
Pages : 508

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La maîtrise des codes graphophonologique (marquage écrit des sons) et graphosémantique (unités lexicales et structure morphologique) sont nécessaires pour traiter l'écrit. Or de nombreuses recherches ont montré que les dyslexiques présentent tous, même a minima, des troubles phono logiques influant sur leurs compétences en lecture et en écriture. La question est de savoir si le traitement des unités morphémiques peut être une stratégie compensatoire pour les dyslexiques et s'il est nécessaire de le prendre en compte en rééducation. Les résultats d'études menées sur la conscience morphologique des enfants dyslexiques à l'oral sont contradictoires. L'objet de notre étude est donc de faire état des habiletés morphologiques dérivationnelles des enfants dyslexiques à l'oral mais également à l'écrit, domaine encore peu étudié. Nous avons proposé à 14 enfants dyslexiques de niveau CM2, neuf épreuves évaluant les compétences morphologiques (manipulation de suffixes par addition ou substitution, recherche du sens par extraction du radical) dans différentes modalités: complètement oral, dictée, complètement écrit. Nous avons choisi de comparer leurs performances aux performances de 15 enfants normo-lecteurs de même âge chronologique et à 23 enfants de même âge lexique. L'analyse quantitative indique que les dyslexiques présentent un retard morphologique indépendant de leur retard à l'âge lexique. Cependant, l'analyse qualitative permet de mettre en évidence un profil spécifique des dyslexiques (type d'erreurs, persévérations) où les capacités purement morphologiques sont équivalentes à l'oral et à l'écrit, les tâches les plus contraignantes au niveau phonologique semblant les plus difficiles alors que les tâches basées sur la recherche de sens sont mieux réussies. Les dyslexiques présentent donc .des compétences morphologiques sur lesquelles ils peuvent s'appuyer, mais les variabilités intra et interindividuelles incitent à une prise en compte individuelle et adaptée en rééducation

Les connaissances morphologiques d'élèves dyslexiques du primaire

Les connaissances morphologiques d'élèves dyslexiques du primaire PDF Author: Mélanie Rouleau
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Languages : fr
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En raison de leur déficit phonologique leur causant d'importantes difficultés en lecture, les élèves dyslexiques sont particulièrement à risque d'échec scolaire. Des études récentes ont montré que l'information véhiculée par les unités morphologiques contenue dans les mots en permettrait la reconnaissance, en plus d'en faciliter l'accès au sens. L'objectif de cette étude est d'évaluer les connaissances morphologiques d'élèves dyslexiques francophones de niveau primaire. Nous avons administré trois tâches servant à évaluer les connaissances morphologiques dérivationnelles en lien avec les règles de formation des mots à un groupe d'élèves dyslexiques (n=54) et deux groupes contrôles, soit un groupe d'élèves du même âge chronologique (n=46) et un groupe d'élèves de même niveau de lecture (n=88). Nous avons hiérarchisé ces trois tâches en fonction d'un continuum basé sur les opérations mentales sollicitées. Nos résultats montrent que les trois groupes d'élèves ont tous tiré profit des unités morphologiques pour réussir ces trois tâches et que le niveau de réussite va de pair avec le caractère explicite de ces tâches.

Les connaissances en morphologie dérivationnelle chez l'enfant dyslexique

Les connaissances en morphologie dérivationnelle chez l'enfant dyslexique PDF Author: Florence Husson
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Languages : fr
Pages : 226

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La rééducation de l'enfant dyslexique dont le profil cognitif présente un déficit phonologique, consiste en tout premier lieu à améliorer les connaissances phonologiques indispensables à la maîtrise du langage écrit. Or la pratique clinique témoigne de l'incapacité de certains enfants à assimiler cette correspondance entre le langage oral et écrit. Il est donc nécessaire de rechercher une autre perspective de travail pour ces enfants. La présente étude tente de montrer que le travail basé sur le repérage morphologique pourrait se révéler une orientation pertinente pour la rééducation du langage écrit. Lors de cette étude, nous avons montré que le sujet dyslexique possède de bonnes connaissances morphologiques construites grâce à l'expérience de l'écrit. Aussi, il se sert de ces informations pour lire et écrire des mots composés de morphèmes à un niveau similaire à sa maîtrise du déchiffrement. Néanmoins, l'entraînement à la métamorphologie s'est révélé trop court et il n'a eu que peu d'effets. Cependant, il a montré que les sujets dyslexiques étaient bien réceptifs à ce type d'approche. Les connaissances en morphologie restent donc une piste intéressante à explorer pour aider l'enfant dyslexique.

Morphologie dérivationnelle

Morphologie dérivationnelle PDF Author: Aurélie Lapert
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Languages : fr
Pages : 358

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Ces dernières années, plusieurs études se sont intéressées à l'implication des capacités morphologiques dans le développement du langage. Ces études tendraient à montrer que les enfants présentent une sensibilité précoce à la morphologie. Les habilités morphologiques se développeraient lors de la construction de la langue orale, et ces connaissances joueraient un rôle primordial dans l'apprentissage de la langue écrite. Il a également été montré que, bien qu'étroitement intriqués, certains aspects de la morphologie et de la phonologie évoluaient de manière indépendante. Des études ont été effectuées auprès des dyslexiques-dysorthographiques phonologiques afin de savoir s'ils pouvaient mettre en place une stratégie compensatoire s'appuyant sur la morphologie, mais les données récoltées restent insuffisantes. Dans le but de contribuer à l'apport de données supplémentaires, nous avons élaboré un protocole d'entraînement morphologique pour l'enfant dyslexique-dysorthographique à tendance phonologique : celui-ci cible exclusivement la morphologie dérivationnelle, c'est-à-dire le principe de construction des mots de la langue. Nous souhaitions ainsi étudier l'impact d'un entraînement spécifique sur les compétences des enfants concernés, notamment sur la compréhension du principe de construction de la langue et in fine, sur la restitution de la langue écrite (orthographe lexicale). Nous présentons ici les résultats d'un entraînement mené auprès de 15 patients âgés de 9 à 20 ans. Son efficacité a été évaluée en comparant les performances des patients en pré-test et en post-test. Les résultats suggèrent une évolution positive de l'orthographe chez tous les patients. L'orthographe lexicale des dyslexiques-dysorthographiques pourrait être facilitée par l'utilisation des informations morphologiques. Une prise en compte de cette stratégie pourrait permettre une rééducation orthophonique plus ciblée.

Évaluation des connaissances morphologiques dérivationnelles d'apprentis-lecteurs présentant une dysphasie

Évaluation des connaissances morphologiques dérivationnelles d'apprentis-lecteurs présentant une dysphasie PDF Author: Marie-Eve Gagnon-Nault
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Languages : fr
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La dysphasie consiste en une atteinte sévère et persistante de l'acquisition et du développement du langage oral. Les élèves qui en sont atteints peinent à devenir des lecteurs habiles et sont à haut risque d'échec scolaire. Si ce trouble très complexe est étudié dans différents domaines (la santé et l'éducation, entre autres), peu d'études se sont spécifiquement intéressées à vérifier si les élèves dysphasiques possèdent des connaissances morphologiques dérivationnelles. Or, depuis un certain nombre d'années, de nombreux chercheurs soutiennent que ces connaissances, qui concernent la forme des mots et leurs règles de formation, peuvent constituer une stratégie supplémentaire aidante pour les élèves aux prises avec un déficit phonologique, comme les élèves dysphasiques. C'est dans ce cadre que se situe la présente étude, dont l'objectif général est d'évaluer les connaissances morphologiques dérivationnelles d'apprentis-lecteurs dysphasiques francophones du primaire. Pour y parvenir, trois tâches morphologiques, soit une tâche de jugement de relation, une tâche de dérivation et une tâche de plausibilité, ont été soumises à trois groupes de participants dont un groupe d'élèves dysphasiques (D=30) et deux groupes contrôles, c'est-à-dire des élèves du même âge chronologique (CA, n=30) et des élèves plus jeunes, mais du même niveau de lecture (CL, n=30). Nos résultats montrent que l'ensemble des trois groupes de participants a tiré profit des unités morphologiques contenues dans les items pour réussir les tâches proposées, les dysphasiques obtenant des résultats inférieurs aux CA mais comparables aux CL. Toutefois, ces résultats ne s'apparentent pas tout à fait au continuum de développement des connaissances morphologiques dérivationnelles établi par Tyler et Nagy (1989). De plus, aucun effet du type d'affixation (items préfixés vs suffixés) n'a été observé. Les résultats obtenus nous permettent de proposer des pistes d'interventions orthodidactiques visant l'enseignement de la morphologie dérivationnelle auprès des élèves aux prises avec des difficultés de lecture, à l'instar des participants dysphasiques qui ont participé à cette étude.

Etude des erreurs morphosyntaxiques d'enfants dyslexiques-dysorthographiques en production écrite

Etude des erreurs morphosyntaxiques d'enfants dyslexiques-dysorthographiques en production écrite PDF Author: Guillaume Szopinski-Virondeau
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Languages : fr
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La morphologie est une composante de l’orthographe peu étudiée, y compris concernant la dyslexie-dysorthographie. Les recherches ont commencé à présenter l’idée que les enfants dyslexiques possèderaient des compétences morphologiques préservées, en partie indépendantes de leurs difficultés globales en langage écrit. Notre étude a pour objectif d’analyser et de catégoriser les erreurs morphologiques dérivationnelles et flexionnelles produites par des enfants dyslexiques et des enfants contrôles appariés par âge chronologique et par âge lexique. Trois types de tâches leur ont été proposés : lecture, dictée de texte et rédaction écrite. Nous hypothèse principale est que les performances des enfants dyslexiques seraient inférieures à celles des enfants contrôles de même âge chronologique dans les trois types d’activités, et qu’elles seraient également inférieures à celles des enfants contrôles de même âge lexique dans les deux activités de production écrite. Néanmoins, leurs performances en lecture seraient supérieures à celles des enfants contrôles de même âge lexique. Le groupe des enfants dyslexiques était composé de 20 participants, tandis que le groupe des enfants contrôles était composé de 254 participants. Nos résultats montrent que les performances des enfants dyslexiques sont inférieures à celles des enfants de même âge chronologique dans toutes les activités, mais qu’elles sont égales à celles des enfants de même âge lexique en lecture. De plus, les enfants dyslexiques ont produit autant, voire moins d’erreurs morphologiques dérivationnelles en dictée et en rédaction que les enfants de même âge lexique. Ceci confirmerait l’idée que les enfants dyslexiques s’appuieraient sur leurs capacités de traitement morphologiques pour compenser leurs difficultés. Cette perspective offrirait de grandes possibilités thérapeutiques pour soutenir les enfants dyslexiques à l’écrit.

Création d'un matériel de rééducation basé sur la morphologie dérivationnelle visant à améliorer les performances à l'écrit des adolescents dyslexiques

Création d'un matériel de rééducation basé sur la morphologie dérivationnelle visant à améliorer les performances à l'écrit des adolescents dyslexiques PDF Author: Cindy Vieira
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Languages : fr
Pages : 0

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Book Description
Depuis quelques années, plusieurs études se sont intéressées à l'implication des capacités morphologiques dans le développement du langage. Ces études tendent à montrer que les connaissances morphologiques jouent un rôle primordial dans l'apprentissage de la langue écrite. Certaines de ces études ont été effectuées auprès de jeunes dyslexiques afin de savoir s'ils pouvaient mettre en place une stratégie compensatoire s'appuyant sur la morphologie. Ce mémoire propose d'élaborer et de tester un matériel de rééducation basé sur la morphologie dérivationnelle pour adolescents dyslexiques. Celui-ci permet de mettre à disposition du matériel pour la clinique rééducative et de contribuer à l'apport de données dans le domaine de la dyslexie. Nous avons d'abord créé cet outil à partir des données théoriques recueillies puis nous avons pu le faire expérimenter auprès de 46 jeunes dyslexiques dans le cadre de leur rééducation orthophonique. Le but de ce mémoire est de déterminer l'intérêt et l'efficacité du matériel créé mais aussi d'apporter des données supplémentaires sur de possibles stratégies permettant aux patients dyslexiques d'améliorer leurs performances à l'écrit, tant en lecture qu'en orthographe.

Impact des informations morphologiques présentées à l'oral et/ou à l'écrit sur l'apprentissage de l'orthographe de nouveaux mots et lien avec la conscience morphologique

Impact des informations morphologiques présentées à l'oral et/ou à l'écrit sur l'apprentissage de l'orthographe de nouveaux mots et lien avec la conscience morphologique PDF Author: Marie-Laure Kofler Cameijo
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Languages : fr
Pages : 186

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Book Description
Lors de l'apprentissage de l'orthographe lexicale, l'enfant tout-venant se fonde sur différentes connaissances, incluant la morphologie. Il dispose par ailleurs de connaissances morphologiques implicites acquises avec le langage oral. Notre hypothèse est que les enfants bénéficient d'une information morphologique disponible à l'oral pour apprendre de nouvelles orthographes, en lien avec leur niveau de conscience morphologique. Nous avons étudié, à l'aide d'un protocole d'autoapprentissage, si le fait d'entendre et/ou de lire des pseudomots morphologiquement reliés facilite l'apprentissage de finales muettes dans des pseudomots cibles, par des enfants tout-venant de CM1. Nos résultats montrent que l'information morphologique est utilisée indépendamment de sa modalité : à l'oral seulement, à l'écrit seulement et à l'oral en plus de l'écrit. Le plus important est que les enfants saisissent le lien sémantique entre les items. Nous observons que l'utilisation de la morphologie est liée à la conscience morphologique des enfants et plus particulièrement à une mesure utilisant des items dont la dérivation n'est pas transparente phonologiquement (vendeur/vendeuse => acteur/ ?), puisque ces items permettent de différencier une analyse morphologique d'une habilité mixte morphologique/phonologique. Notre tâche de conscience morphologique prédit une grande variété de scores orthographiques, y compris des performances ne relevant pas de la morphologie, ce qui suggère l'existence d'un lien général entre conscience morphologique et orthographe. Ainsi, plus les enfants ont une conscience morphologique développée, plus ils orthographient de manière précise. Le détail de nos résultats reflète cependant le manque de consensus observé dans la littérature, quant à la spécificité de ce lien. Cette étude a des implications dans les champs de la pédagogie et du soin orthophonique. S'appuyant sur une évaluation fine des habilités morphologiques des enfants, l'orthophoniste peut construire des outils afin de les guider dans leur découverte du système de construction des mots.

Conscience morphologique chez l'enfant dyslexique-dysorthographique avec un trouble phonologique

Conscience morphologique chez l'enfant dyslexique-dysorthographique avec un trouble phonologique PDF Author: Julie Le Pestipon
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Languages : fr
Pages : 184

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Book Description
Différentes recherches mettent en évidence le lien unissant connaissances morphologiques et langage écrit. De récentes études dans le domaine de la pathologie montrent que des sujets dyslexiques-dysorthographiques mettent en place, en lecture, des stratégies compensatoires basées sur l'utilisation des unités de sens que sont les morphèmes, pour pallier leur déficit phonologique. - Dans cette perspective, cette étude s'intéresse à l'exploitation de la morphologie en orthographe au sein d'un échantillon de 32 enfants dyslexiques-dysorthographiques avec un trouble phonologique scolarisés en CM1 et en CM2. Nous avons soumis ces sujets à des épreuves orales de conscience morphologique et à une dictée de mots variant selon leur complexité orthographique et leur constitution morphologique. - Dans un premier temps, nous montrons, dans une certaine mesure, que notre échantillon présente des compétences métamorphologiques préservées compte tenu de son déficit phonologique. Les contraintes phonologiques des tâches semblent cependant se répercuter sur les habiletés métamorphologiques. Dans un deuxième temps, il est mis en évidence que les enfants testés n'exploitent pas un traitement morphologique pour orthographier les mots. Nous observons aussi que la bimorphémie est pénalisante pour les mots simples orthographiquement alors que l'effet de la morphologie est neutre pour les mots complexes. L'analyse qualitative indique que la base des mots bimorphémiques constitue la source principale des difficultés, mais un nombre important d'erreurs se retrouve aussi au niveau des frontières entre la base et le suffixe. Dans un troisième temps, l'absence de lien entre les niveaux en métamorphologie et en orthographe lexicale nous amène à nous interroger sur le domaine implicite des connaissances morphologiques ainsi que sur le transfert des connaissances orales aux connaissances écrites chez l'enfant dyslexique-dysorthographique.