Enquête d'opinion et de pratique du dépistage organisé du cancer du sein

Enquête d'opinion et de pratique du dépistage organisé du cancer du sein PDF Author: Romane Branellec
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Languages : fr
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De par son incidence croissante et son taux de mortalité élevé, le cancer du sein est devenu un enjeu majeur de santé publique. Afin de le dépister de manière précoce, un dépistage organisé du cancer du sein (DOCS) est proposé aux femmes de 50 à 74 ans. La participation à ce dépistage diminue depuis plusieurs années, et son intérêt est remis en cause. Le médecin généraliste (MG) jouant une place centrale dans le dépistage, nous avons souhaité interroger un groupe de MG bas-normands via entretien semi-dirigés sur leurs opinions et leurs habitudes pratiques au sujet du DOCS, et dans un second temps de la palpation et auto-palpation mammaire. Malgré les controverses, l'adhésion au DOCS des MG de notre étude semble conservée. Ils sont attentifs au suivi de leurs patientes à ce programme, bien que le frein principal reste le manque de temps à aborder ce sujet. Pour une minorité de notre échantillon, le dépistage n'a pas fait la preuve de son efficacité en terme de diminution de mortalité, et engendre un risque non négligeable de surdiagnostics et de surtraitements, les incitant à ne pas le recommander à leurs patientes. Dans ce contexte, une information éclairée doit pouvoir être délivrée aux patientes, ce qui semble essentiel mais difficile en l'absence d'études complémentaires. Seule une minorité de MG estime avoir peu d'influence sur le choix des patientes. Plusieurs freins peuvent expliquer la non participation des patientes au DOCS, dont certains peuvent être levés en informant davantage les patientes. La palpation mammaire n'est pas pratiquée régulièrement par les MG de notre étude. En revanche, ils semblent promouvoir l'apprentissage de l'autopalpation mammaire.

Enquête d'opinion et de pratique du dépistage organisé du cancer du sein

Enquête d'opinion et de pratique du dépistage organisé du cancer du sein PDF Author: Romane Branellec
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De par son incidence croissante et son taux de mortalité élevé, le cancer du sein est devenu un enjeu majeur de santé publique. Afin de le dépister de manière précoce, un dépistage organisé du cancer du sein (DOCS) est proposé aux femmes de 50 à 74 ans. La participation à ce dépistage diminue depuis plusieurs années, et son intérêt est remis en cause. Le médecin généraliste (MG) jouant une place centrale dans le dépistage, nous avons souhaité interroger un groupe de MG bas-normands via entretien semi-dirigés sur leurs opinions et leurs habitudes pratiques au sujet du DOCS, et dans un second temps de la palpation et auto-palpation mammaire. Malgré les controverses, l'adhésion au DOCS des MG de notre étude semble conservée. Ils sont attentifs au suivi de leurs patientes à ce programme, bien que le frein principal reste le manque de temps à aborder ce sujet. Pour une minorité de notre échantillon, le dépistage n'a pas fait la preuve de son efficacité en terme de diminution de mortalité, et engendre un risque non négligeable de surdiagnostics et de surtraitements, les incitant à ne pas le recommander à leurs patientes. Dans ce contexte, une information éclairée doit pouvoir être délivrée aux patientes, ce qui semble essentiel mais difficile en l'absence d'études complémentaires. Seule une minorité de MG estime avoir peu d'influence sur le choix des patientes. Plusieurs freins peuvent expliquer la non participation des patientes au DOCS, dont certains peuvent être levés en informant davantage les patientes. La palpation mammaire n'est pas pratiquée régulièrement par les MG de notre étude. En revanche, ils semblent promouvoir l'apprentissage de l'autopalpation mammaire.

Dépistage organisé du cancer du sein, comment améliorer l'adhésion des généralistes

Dépistage organisé du cancer du sein, comment améliorer l'adhésion des généralistes PDF Author: Caroline Ruel
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Languages : fr
Pages : 310

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Le cancer du sein est la première cause de décès par cancer chez la femme. Son incidence est croissante. Les principaux facteurs de risque sont l'âge et le sexe féminin. Ces facteurs n'étant pas maîtrisables, il est donc nécessaire de développer une prévention secondaire. La mammographie associée à un examen clinique des seins par un professionnel de santé est un moyen efficace de dépistage. Depuis le début des années 1990, des programmes de dépistage organisé se mettent en place dans les départements, jusqu'à sa généralisation en 2004. Ce dépistage concerne les femmes âgées de 50 à 74 ans, avec réalisation d'une mammographie avec deux incidences par sein tous les deux ans. Les clichés normaux bénéficient d'une deuxième lecture. Cette deuxième lecture permet de rattraper environ 6% des cancers. Un des points faibles de ce dépistage organisé est la participation insuffisante des femmes, comme en Moselle où seulement 37,8% des femmes ont bénéficié d'une mammographie de dépistage en 2007. L'AMODEMACES est la structure départementale qui gère le dépistage organisé du cancer. Devant ces résultats de participation insuffisants, nous avons interrogés les médecins généralistes de Moselle, afin de comprendre leur pratique vis-à-vis du dépistage du cancer du sein. 43,8% des généralistes ont répondu à cette enquête. Il s'agit de trouver des moyens d'actions pour augmenter la participation en s'appuyant sur les résultats de cette enquête, sur l'exemple d'autres départements, et sur la revue de la littérature.

Le dépistage du cancer du sein chez la femme de plus de 70 ans

Le dépistage du cancer du sein chez la femme de plus de 70 ans PDF Author: Nora Gauffier
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Languages : fr
Pages : 210

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Le dépistage organisé du cancer du sein concerne en France les femmes de 50 à 74 ans convoquées tous les 2 ans pour une mammographie. En diminuant leur mortalité par cancer, il a démontré son efficacité. Mais doit-on arrêter de dépister à 74 ans un cancer dont l'incidence augmente avec l'âge, dans le contexte actuel du vieillissement de la population? Une revue de la littérature sur le sujet permet de constater que les femmes âgées sont sous-représentées dans les études. Néanmoins on retrouve des arguments en faveur de la poursuite du dépistage. Nous avons posé le problème de la poursuite du dépistage pour les femmes de plus de 70 ans aux médecins généralistes du Réseau de Santé Paris Nord, à l'aide d'une enquête d'opinion et de pratique effectuée par Internet, "Dépimamie". 88,6% des 35 médecins investigateurs y sont favorables, dont les 2/3 jusqu'à 80 ans ou sans limite d'âge. Dans l'hypothèse d'une recommandation future, 54,8% des praticiens proposent un dépistage personnalisé individuel (DPI), basé sur l'âge ou l'espérance de vie. Les autres préfèrent la poursuite du dépistage de masse actuel (avec ou sans limite d'âge). Mais en confrontant l'opinion et la pratique, on constate que la moitié des praticiens poursuivent déjà le dépistage au-delà de 74 ans. 283 patientes de plus de 70 ans ont été includes pour l'enquête de pratique. Leur dépistage augmente significativement avec certains facteurs: le suivi par un spécialiste (gynécologue), un antécédent familial de cancer du sein, de mastopathie bénigne, de Traitement Hormonal substitutif. Le risque de ne pas être dépisté augmente significativement avec l'âge, la fréquence des consultations, le nombre de pathologies chroniques. Le médecin généraliste est au cœur de cette réflexion, puisqu'il peut proposer ce dépistage aux patientes de plus de 74 ans, en fonction du bénéfice attendu.

Dépistage du cancer du sein et opinions sur les propositions du plan cancer

Dépistage du cancer du sein et opinions sur les propositions du plan cancer PDF Author: Céline Briard
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Languages : fr
Pages : 298

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INTRODUCTION : Pour diminuer la mortalité par cancer du sein, la France a mis en place un programme de dépistage organisé, nécessitant une participation suffisamment importante pour être efficace. Or, en raison d’une polémique remettant en cause son efficacité et de la persistance d’une démarche de dépistage individuel, celle-ci stagne depuis plusieurs années, sans atteindre l’objectif visé de 70%. METHODE : Une enquête qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée afin de recueillir l’opinion et les pratiques des médecins généralistes concernant ce dépistage, et leurs avis sur les propositions du Plan Cancer visant à améliorer la participation et l’information aux femmes. RESULTATS : La majorité des généralistes sont convaincus de l’intérêt du dépistage organisé pour améliorer l’efficacité des traitements du cancer du sein. Les autres, évoquent un sentiment d’exclusion. Ils sont surtout confrontés à la peur des patientes et parlent davantage des bénéfices que des risques. Le dépistage individuel est conditionné par la présence d’antécédents familiaux, les médecins estimant alors que les patientes relèvent d’une surveillance précoce. CONCLUSION : Les médecins généralistes font partie des mieux placés pour convaincre leurs patientes de participer, même s’il existe une divergence de perception entre les médecins, qui voient dans le dépistage un intérêt préventif, et les femmes, qui l’associent à la maladie. Les coordinateurs des structures de gestion sont les interlocuteurs privilégiés pour renforcer l’adhésion des médecins au programme et améliorer leurs connaissances. L’utilisation d’outils d’aide à la décision médicale partagée permet la transmission d’une information objective et est à développer.

Pratiques de santé et dépistage organisé du cancer du sein

Pratiques de santé et dépistage organisé du cancer du sein PDF Author: Carole Schmidt
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Languages : fr
Pages : 84

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Le dépistage du cancer du sein chez des femmes de plus de 74 ans

Le dépistage du cancer du sein chez des femmes de plus de 74 ans PDF Author: Elise Wolff
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Languages : fr
Pages : 186

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Le cancer du sein est le plus fréquent et le plus meurtrier des cancers, notamment chez la femme âgée. Le dépistage par mammographie au-delà de 74 ans est discuté en raison d'une balance incertaine entre bénéfices et risques. La décision de la poursuite du dépistage de la part des médecins doit prendre en compte l'âge, les comorbidités et l'espérance de vie. Le point de vue des patientes sur cette démarche a été peu étudié. Notre étude a pour objectif d'étudier les facteurs associés à la poursuite du dépistage du cancer du sein par mammographie auprès des femmes de plus de 74 ans. Nous avons réalisé une étude observationnelle descriptive multicentrique avec l'aide d'un questionnaire de 19 items distribué à des femmes de plus de 74 ans en milieu médical ainsi qu'en dehors. Nous avons pu analyser 144 réponses. Les facteurs associés significativement à la poursuite du dépistage du cancer du sein étaient : l'état de santé perçu, l'autonomie vis-à-vis des actes de la vie quotidienne, l'antécédent de cancer du sein chez un proche, la réalisation de la palpation mammaire par un professionnel de santé, la participation au dépistage organisé et enfin l'absence de difficultés à se rendre au centre de radiologie. Les connaissances sur le cancer du sein ou la mammographie n'étaient pas associées à une conduite de dépistage. La majorité des femmes interrogées étaient favorables à la poursuite du dépistage du cancer du sein. Cette étude met en lumière les motivations des femmes à vouloir poursuivre le dépistage au-delà de 74 ans. Souvent placé au cœur de la décision concernant le dépistage, c'est au médecin généraliste d'informer et d'accompagner les femmes dans le choix de poursuivre ou non le dépistage.

La détection précoce du cancer du sein chez les femmes âgées de 75 ans et plus dans le département du Nord

La détection précoce du cancer du sein chez les femmes âgées de 75 ans et plus dans le département du Nord PDF Author: Samuel Olivier
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Languages : fr
Pages : 104

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CONTEXTE : Devant une espérance de vie grandissante, le cancer du sein est au premier rang des cancers chez les femmes (près de 59 000 nouveaux cas en 2017). 22 % surviennent chez les plus de 75 ans, qui ne sont plus inclus dans le dépistage organisé. Il s'agit donc d'un problème majeur de santé publique. Les médecins généralistes (MG) sont souvent les plus confrontés aux patientes et à la recherche de diagnostic, notamment avec le plan cancer 2014-2019. Néanmoins, plusieurs limites s'imposent : l'âge, l'autonomie de la patiente, la présence de comorbidités, l'affect familial et l'absence de recommandations claires. L'objectif principal de cette étude est de décrire et d'analyser les pratiques et opinions des MG du Nord quant à la détection des cancers du sein chez les femmes de plus de 75 ans. MÉTHODE : Enquête d'opinions et de pratiques auprès des 940 MG du Nord, via un questionnaire anonyme en version papier à renvoyer par voie postale, envoyé en août 2017, avec relances mensuelles ciblées pendant six mois. Les données ont été saisies et analysées avec le logiciel Excel. RÉSULTATS : Le taux de participation était de 14 %. Les participants étaient majoritairement des hommes (64 %, n=81), d'âge moyen 52,64 +/- 10 ans. 69 % des participants (n=88) recherchaient un cancer du sein chez les femmes de 75 ans et plus, avec comme examen clinique initial, une palpation mammaire (68 %, n=87), dont 64 % à la fréquence d'une fois par an. Seuls 37 % avaient déjà bénéficié d'une formation de sensibilisation au cancer du sein avec modification de leurs pratiques. Quant aux connaissances sur les traitements et la prise en charge, 13 % des MG se disent bien informés. Une majorité ne se sentait pas ou peu impliquée dans les décisions thérapeutiques (53 %, n=67). L'évaluation gériatrique était indispensable pour 62 % des MG avant une décision thérapeutique. CONCLUSION : Les MG basent leurs pratiques sur leurs expériences et opinions personnelles. Des outils d'aide pour évaluer l'espérance de vie et le risque de cancer, des relations pluridisciplinaires à travers des réseaux de gériatrie ou de cancérologie, la formation des patientes à l'autopalpation, des campagnes d'informations publiques sur la surveillance clinique peu importe l'âge, des temps de formation continue ainsi que des recommandations claires permettraient d'harmoniser leurs pratiques.

Le sur-diagnostic dans le dépistage organisé du cancer du sein en Europe

Le sur-diagnostic dans le dépistage organisé du cancer du sein en Europe PDF Author: Andreea Matefi
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Languages : fr
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Introduction : Depuis la mise en place du dépistage organisé les chiffres n'ont cessé de s'affoler. L'incidence du cancer du sein culmine alors que le taux de mortalité stagne. Le sur-diagnostic est l'explication la plus avérée; ainsi nombre de cas de cancer du sein diagnostiqués par le dépistage organisé n'auraient jamais fait parler d'eux au cours de la vie des femmes. L'objectif de notre étude est d'étudier l'évolution de la notion de "sur-diagnostic" dans la littérature scientifique médicale à travers une revue systématique de la littérature en Europe de 1985 à nos jours puis de décrire le lien avec la pratique du dépistage organisé.Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude systématique de la littérature en interrogeant la base de données Medline sur notre question de recherche, en Europe, de 1985 à nos jours. 38 articles ont été retenus selon les critères de sélection PICO et l'analyse qualitative a fait la synthèse de tous les qualitatifs du terme "sur-diagnostic" associée à leur fréquence d'occurrence dans l'article selon Sandelowski et Barroso (2006). Nous avons ensuite étudié le lien avec la pratique du dépistage organisé dans les parties Discussion et Conclusion de l'article.Conclusion : La terminologie liée au thème du danger sur-diagnostic et de l'incertitude de son estimation est très homogène dans les articles européens. Néanmoins il s'avère difficile de faire un choix concernant la pratique du dépistage organisé puisque la majorité des articles restent neutre ou mitigés. L'amélioration de l'information sur le sur-diagnostic donnée aux femmes cibles reste un objectif fort du dépistage. L'avènement des bio-marqueurs permettant de faire la distinction entre les cancers évolutifs et non évolutifs est pour certains, le seul avenir du dépistage organisé empreint de bon sens.

Pratiques de dépistage des cancers du sein et du col de l'utérus des médecins généralistes de la Somme

Pratiques de dépistage des cancers du sein et du col de l'utérus des médecins généralistes de la Somme PDF Author: Delphine Nicot
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Languages : fr
Pages : 56

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Introduction : Les pratiques du dépistage du cancer du sein et du col de l’utérus dans la Somme ne semblaient pas conformes aux recommandations et le taux de participation des femmes était insuffisant. L’objectif de l’étude était de connaître les pratiques de dépistage des médecins généralistes du département. Matériel et méthodes : Un échantillon représentatif de la population des médecins généralistes de la Somme a été interrogé par questionnaire sur leurs pratiques et connaissances concernant ces dépistages et sur les raisons expliquant la participation insuffisante des femmes. Résultats : La population analysée était composée de 101 médecins (58 hommes et 43 femmes). L’enseignement de l’auto palpation des seins avait été rapporté par 70% des médecins. La moyenne d’âge déclaré de la première mammographie de dépistage était de 45 ans ± 5,1 versus 33,8 ans ± 6,3 ans en l’absence et en présence de facteurs de risque de cancer du sein. Les médecins avaient exprimé une forte adhésion au programme de dépistage organisé du cancer du sein. Deux tiers d’entre eux avaient déclaré arrêter les mammographies chez les femmes de plus de 75 ans Le frottis cervico-utérin de dépistage était souvent débuté avant 25 ans (37%) et poursuivi après 65 ans (47%). Le rythme de répétition déclaré était de 3 ans dans 54% des cas et de moins de 3 ans dans 40% des cas. Pour expliquer la participation insuffisante aux dépistages, ils avaient massivement incriminé les femmes (négligence, peur du diagnostic, pudeur). Le manque d’implication des médecins dans les actes de prévention avait souvent été rapporté. Conclusion : Les pratiques déclarées étaient le plus souvent inadéquates par rapport aux recommandations, davantage excessives qu’insuffisantes.

Enquête de pratique auprès des gynécologues de Meurthe-et-Moselle

Enquête de pratique auprès des gynécologues de Meurthe-et-Moselle PDF Author: Sophie Klingler
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Languages : fr
Pages : 92

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Introduction : En France, on estime à 52 000 le nombre de nouveaux cas de cancer du sein en 2009. Le taux de survie en France est proche de 80% à 5 ans, en partie grâce au dépistage organisé. Ce dépistage collectif est proposé aux femmes de 50 à 74 ans. Pourtant nous avons pu remarquer dans notre pratique quotidienne que nos confrères choisissent souvent de débuter un dépistage individuel pour leurs patientes plus jeunes. Devant cette controverse nous avons décidé de recueillir l’opinion de nos confrères gynécologues en Meurthe et Moselle sur le dépistage organisé du cancer du sein. Matériel et méthode : L'objectif de cette étude était d'évaluer l'attitude des gynécologues [médicaux et obstétriciens] de Meurthe et Moselle concernant la prescription des mammographies chez leurs patientes âgées de 40 à 49 ans. Notre travail était une étude transversale de pratiques destinée aux gynécologues médicaux et obstétriciens de Meurthe et Moselle. Résultats : Nous avons récolté 79 questionnaires parmi les 104 gynécologues médicaux et obstétriciens de Meurthe et Moselle. Le taux de réponse était de 75,9%. La médiane de l'âge des gynécologues est de 53,5 ans. Dans cette étude, 33,3% des gynécologues possédaient un diplôme complémentaire en sénologie. Soixante quatorze gynécologues [94.9%] ont déclaré pratiquer un examen clinique mammaire chez toutes leurs patientes. L’attitude des gynécologues n'était pas modifiée en fonction de leur formation, de leur âge ou de leur activité professionnelle. Parmi les médecins ayant répondu au questionnaire, 98,7% prescrivaient des mammographies à leurs patientes âgées de 40 à 49 ans. Cinquante six gynécologues (78,9%) commençaient à 40 ans. Six médecins [8,4%] commençaient entre 40 et 45 ans et 9 (12,7%) attendaient 45 ans. La formation ou l’activité professionnelle n’ont pas influencé ce choix. Les gynécologues les plus jeunes ont déclaré prescrire la première mammographie plus tardivement que les plus âgés. Discussion : Après l'analyse de nos questionnaires, nous avons pu observer que les gynécologues de Meurthe et Moselle ont choisi de prescrire des mammographies régulières à leurs patientes âgées de 40 à 49 ans. En 2003, l’ACOG a recommandé de réaliser une mammographie annuelle ou tous les 2 ans au minimum pour toutes les femmes dès l’âge de 40 ans. Plusieurs pays ont également choisi de débuter le dépistage dès 40 ans comme les Etats-Unis et la Suède. Actuellement, la polémique sur l’efficacité de ce dépistage sur la mortalité par cancer du sein pour ces jeunes patientes reste active et les différentes études ont des résultats très divergents. Le risque de cancer radio-induit est minime. Les effets secondaires du dépistage sont surtout le sur-diagnostic, le sur-traitement et l’anxiété engendrée par les faux positifs. Ces éléments doivent être expliqués aux patientes. Conclusion : Nos confrères ont choisi de réaliser un dépistage individuel mais le dépistage organisé présente des avantages avec la double lecture des mammographies, l’invitation de toutes les patientes et la démarche qualité réalisée au près des radiologues. La question d’un dépistage organisé du cancer du sein entre 40 et 49 ans reste présente.