Quels sont les arguments qui orientent les femmes dans le choix du type de praticien qui réalise le suivi gynécologique

Quels sont les arguments qui orientent les femmes dans le choix du type de praticien qui réalise le suivi gynécologique PDF Author: Alexandre De Baillou
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Book Description
Introduction : la réalisation du suivi gynécologique par les patientes est insatisfaisante en France. Les principaux freins connus sont les délais importants de consultation d'un gynécologue, l'éloignement géographique, les désagréments liés à la consultation. Les patientes sont très inégalement réparties entre les différents professionnels de la gynécologie avec 88% des patientes suivies par un gynécologue, 6% par une sage-femme et 6% par un médecin généraliste. Une possibilité d'amélioration pourrait être de mieux répartir la population entre les professionnels pour utiliser au mieux les compétences de chacun. Pour cela, il est nécessaire de comprendre comment les patientes choisissent leur praticien et pourquoi. Matériel et méthodes : nous avons réalisé une étude qualitative s'inspirant de la méthode de la phénoménologie interprétative. Nous avons réalisé un échantillonnage homogène et mené 17 entretiens répartis en 3 groupes (sage-femme, médecin généraliste et gynécologue) à partir desquels nous avons extrait des concepts théoriques communs jusqu'à suffisance des données. Résultats : toutes les patientes s'accordent sur la recherche d'un praticien pédagogue, doux, accueillant, mettant en confiance. L'élément le plus marquant est un manque de connaissances concernant les possibilités du suivi. Peu de patientes savent qu'un médecin généraliste ou une sage-femme peuvent réaliser un suivi. Lorsque le médecin généraliste est choisi, il semble important pour la patiente qu'il ne soit pas le médecin traitant pour préserver leur relation. En parallèle, il semble important de pouvoir adapter son praticien à des besoins qui fluctuent selon les moments de la vie. Discussion et conclusion : une meilleure répartition des patientes entre les professionnels de la gynécologie reste une hypothèse intéressante. Sa mise en pratique est bloquée par un manque de connaissance des patientes lié à une communication inefficace. Les campagnes de communication n'ont pas fait preuve de leur efficacité. En effet, elles n'ont pas utilisé les médias traditionnels (télévision, radio) et la population touchée a été très limitée. L'utilisation de ces médias et en évaluer l'impact semble une piste intéressante. Une meilleur répartition des patientes entraînerait une diminution du délai de rendez-vous chez un gynécologue mais augmenterait celui des médecins généralistes et des sage-femmes.