Les conséquences psychologiques de la séparation parentale chez l'enfant PDF Download

Author: Rozita Barumandzadeh
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Languages : fr
Pages : 488

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Book Description
Une étude sur les conséquences psychologiques de la séparation parentale chez l’enfant a été réalisée en 2008 auprès de 1729 élèves de 6ème dans le département de l’Isère, faisant suite à une première étude menée en 1996 sur le même sujet. Nous observons que le nombre d’enfants de parents séparés a augmenté pour atteindre actuellement 27,7% des enfants de 6ème (contre 15,2% en 1996). Leur mode de résidence a également évolué, avec une progression de la résidence alternée qui concerne maintenant 20,2% des enfants, sans que la part de l’hébergement chez le père ne varie (7,6% en 2008 contre 9,3% en 1996). La résidence principale chez la mère représente actuellement 73,7% (conte 85,8% en 1996). Ces constats sont cohérents avec les effets attendus de la nouvelle loi du 4 mars 2002 relative à l’autorité parentale, qui a largement encouragé la coparentalité, avec un désir profond de redonner au père sa place dans l’éducation de ses enfants en situation de séparation parentale. La situation familiale, la présence de conflits parentaux et le mode de résidence de l’enfant de parents séparés ont été confrontés aux résultats du test de l’estime de soi de Coopersmith (SEI). Nous observons ainsi une baisse de l’estime de soi chez les enfants de parents séparés. Nous avons également montré que le conflit parental représente un facteur important qui perturbe l’enfant et que son poids est globalement plus lourd que celui de la séparation parentale. En prenant en compte la notion de séparation conflictuelle sur l’appréciation de l’estime de soi, la résidence alternée a un effet protecteur sur l’enfant, mais la résidence chez la mère garde une certaine supériorité. Il en ressort également que le lien à la mère est très fort et qu’une perte de contact peut avec elle (rare, 8 élèves, soit 2,1%) entraîne une baisse notable au test du SEI. La perte de contact avec le père qui est plus fréquemment observée mais dont le taux diminue (16,9% en 2008 contre 23,7% en 1996), n’a pas d’influence significative sur l’estime de soi de l’enfant. Ces résultats suggèrent une approche nuancée des conséquences de la séparation parentale, et font apparaître l’importance des facteurs de mauvais pronostic que sont la persistance des conflits parentaux et la perte de lien avec un parent. Les conflits parentaux sont à prendre en compte dans le choix de la résidence de l’enfant afin de lui permettre une meilleure adaptation à la séparation parentale.