Maltraitance sur mineur

Maltraitance sur mineur PDF Author: Ophélie Tual
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Languages : fr
Pages : 118

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Book Description
Introduction : la maltraitance infantile est un enjeu majeur de santé publique, on estime qu'elle touche 10% des enfants dans un pays à haut revenu économique comme la France. Les médecins généralistes suivent 40% des moins de 3 ans, ils ont donc un rôle clé dans le repérage et la prise en charge, cependant seul 5% des signalements proviennent du corps médical. Notre objectif était de connaître les freins au dépistage et à la prise en charge des enfants en danger par les médecins généralistes vendéens. L'objectif secondaire était l'élaboration de pistes d'amélioration permettant la réduction de ces freins. Matériel et méthode : nous avons réalisé une étude épidémiologique prospective, du 15 mai au 1er septembre 2017, à l'aide d'un questionnaire diffusé par voie postale auprès des 459 médecins généralistes vendéens. Il était composé de 31 questions, permettant de connaître le profil des médecins, leurs connaissances sur l'enfant en danger – définition, formation, aspect législatif, recommandation HAS, repères cliniques- leur expérience personnelle, et les freins qu'ils rencontraient. Résultats : nous avons recueilli 100 questionnaires, soit un taux de participation de 21.8%. On observait une difficulté d'appropriation de la définition de l'enfant en danger, avec l'identification de la violence physique par 94% des médecins, mais seule la moitié identifiait la négligence. Les médecins avaient conscience de l'importance de ce fléau, avec 74% l'estimant =10%. Pourtant seuls 41.2% ont été face à un cas avéré de maltraitance au cours de leur carrière, sans différence selon la durée d'exercice ; avec uniquement 50% ayant eu la bonne démarche d'alerte. Ils obtenaient un bon score moyen sur les repères cliniques (73.8/100), avec cependant des facteurs risques non identifiés comme la prématurité (34%), et des à priori persistants comme une fréquence plus important du syndrome du bébé secoué dans les milieux défavorisés (35%). Les freins majeurs à la réalisation d'une IP ou d'un signalement étaient similaires : le manque de connaissance des procédures (respectivement 23.7% et 20.6%), la peur de se tromper (30.9% et 19.6%), l'absence de retour (18.6% et 17.5%), le sentiment d'isolement (18.6%, 15.5%). Conclusion : afin de diminuer les obstacles du repérage et de la prise en charge, il nous semble important d'organiser la mise en place de formations interprofessionnelles pour les internes et les médecins généralistes, de favoriser les échanges entre les acteurs locaux avec des réunions de présentation et le retour systématique d'information, enfin la création d'une brochure départementale d'information avec notamment les coordonnées des acteurs principaux.

Maltraitance sur mineur

Maltraitance sur mineur PDF Author: Ophélie Tual
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Languages : fr
Pages : 118

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Introduction : la maltraitance infantile est un enjeu majeur de santé publique, on estime qu'elle touche 10% des enfants dans un pays à haut revenu économique comme la France. Les médecins généralistes suivent 40% des moins de 3 ans, ils ont donc un rôle clé dans le repérage et la prise en charge, cependant seul 5% des signalements proviennent du corps médical. Notre objectif était de connaître les freins au dépistage et à la prise en charge des enfants en danger par les médecins généralistes vendéens. L'objectif secondaire était l'élaboration de pistes d'amélioration permettant la réduction de ces freins. Matériel et méthode : nous avons réalisé une étude épidémiologique prospective, du 15 mai au 1er septembre 2017, à l'aide d'un questionnaire diffusé par voie postale auprès des 459 médecins généralistes vendéens. Il était composé de 31 questions, permettant de connaître le profil des médecins, leurs connaissances sur l'enfant en danger – définition, formation, aspect législatif, recommandation HAS, repères cliniques- leur expérience personnelle, et les freins qu'ils rencontraient. Résultats : nous avons recueilli 100 questionnaires, soit un taux de participation de 21.8%. On observait une difficulté d'appropriation de la définition de l'enfant en danger, avec l'identification de la violence physique par 94% des médecins, mais seule la moitié identifiait la négligence. Les médecins avaient conscience de l'importance de ce fléau, avec 74% l'estimant =10%. Pourtant seuls 41.2% ont été face à un cas avéré de maltraitance au cours de leur carrière, sans différence selon la durée d'exercice ; avec uniquement 50% ayant eu la bonne démarche d'alerte. Ils obtenaient un bon score moyen sur les repères cliniques (73.8/100), avec cependant des facteurs risques non identifiés comme la prématurité (34%), et des à priori persistants comme une fréquence plus important du syndrome du bébé secoué dans les milieux défavorisés (35%). Les freins majeurs à la réalisation d'une IP ou d'un signalement étaient similaires : le manque de connaissance des procédures (respectivement 23.7% et 20.6%), la peur de se tromper (30.9% et 19.6%), l'absence de retour (18.6% et 17.5%), le sentiment d'isolement (18.6%, 15.5%). Conclusion : afin de diminuer les obstacles du repérage et de la prise en charge, il nous semble important d'organiser la mise en place de formations interprofessionnelles pour les internes et les médecins généralistes, de favoriser les échanges entre les acteurs locaux avec des réunions de présentation et le retour systématique d'information, enfin la création d'une brochure départementale d'information avec notamment les coordonnées des acteurs principaux.

L'enfant et les écrans

L'enfant et les écrans PDF Author: Marie-Diane de Rambures
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Languages : fr
Pages : 0

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Les écrans font partie intégrante du quotidien des enfants, dès leur plus jeune âge. Les problématiques liées aux écrans appartiennent au domaine de l'éducation. Leurs conséquences sur la santé de l'enfant nécessitent une action de prévention. Le médecin généraliste a ce rôle d'accompagnement des familles. L'objectif principal a été de créer une vidéo pédagogique à destination du médecin généraliste, contenant les notions essentielles d'épidémiologie, les conséquences des écrans sur la santé des enfants, la prise en charge d'une consommation excessive et les outils pratiques à utiliser au cabinet. L'objectif secondaire a été d'évaluer la performance de cet outil vidéo grâce à une analyse qualitative par la méthode du focus group. La méthodologie ADDIE a été utilisée. Le public cible était les médecins généralistes, les étudiants en médecine et les médecins de PMI. Le contenu de cette vidéo a été sélectionné à partir d'une large revue de la littérature. L'outil a été réalisé en motion design, par des professionnels de l'audiovisuel. Il a été évalué de manière qualitative et semi-quantitative par la méthode de focus group, par un échantillon de médecins généralistes et internes en médecine générale volontaires. L'outil réalisé est une vidéo en motion design d'une durée de 13 minutes, consultable sur Vimeo. D'après les résultats du focus group, la vidéo semble adaptée aux besoins des médecins généralistes ; le support original et l'esthétique de la vidéo sont valorisés par les participants. Des pistes d'amélioration ont été proposées. Cette vidéo synthétise les connaissances sur le sujet des écrans chez l'enfant et propose des outils pratiques à mettre en place au cabinet ; elle apporte ainsi une réponse au manque de temps du médecin généraliste et au besoin de formation rapportés dans la littérature. Ce travail nécessite d'être complété par une évaluation de l'impact de l'outil vidéo sur les connaissances de la population cible.

Signalement des suspicions de maltraitances envers les mineurs par les médecins généralistes

Signalement des suspicions de maltraitances envers les mineurs par les médecins généralistes PDF Author: Evelyne Dubreucq
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Languages : fr
Pages : 320

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Introduction En France, 95000 cas de suspicions de maltraitances sur enfants ont été signalés à l’ODAS en 2005. Parmi ces signalements seuls 1% ont été réalisés par des médecins généralistes. Alors que les médecins généralistes ont une place privilégiée dans le dépistage et le signalement des suspicions de maltraitances, quelles sont les raisons de ce manque de signalement et quels en sont les freins ? Matériels et Méthodes - Une étude qualitative par entretiens semi-structurés a été réalisée entre septembre 2012 et juillet 2013 afin de recueillir les perceptions, attitudes et expériences des médecins généralistes d’île de France à propos des maltraitances à enfants. Résultats – L’étude a été réalisée auprès de 30 médecins généralistes et l’analyse qualitative a permis de mettre en évidence 8 thèmes avec entre 4 et 16 sous-thèmes : Image de la maltraitance, méconnaissances des signes cliniques de maltraitance, méconnaissance de la Protection de l’enfance, identification du médecin au parent agresseur, perception du signalement par le médecin généraliste, déni de la maltraitance, répercussions du signalement, contraintes administratives supposées. Discussion – Les principaux freins retrouvés sont entre autres: le manque de repérage des situations de maltraitances, la non connaissance du signalement, la complexité déclarée et supposée de la procédure. Le manque de repérage est lié à un manque de connaissance des maltraitances par les médecins généralistes, rares sont ceux qui ont été formé et parmi ceux qui ont eu une formation, celle ci était selon eux non adaptée à leur pratique professionnelle, et plus adaptée au milieu hospitalier. Ce travail nous permet de mettre en évidence les mécanismes conscient et inconscient d’occultation, de déni, de refus de voir, et donc de refus de dépistage des maltraitances envers les enfants que nous, médecins, mettons en place faute de formation adaptée sur ce sujet. La complexité de la procédure du signalement est enfin évoquée pour justifier du peu de signalements, il s'agit là encore d'une supposée raison invoquée pour déresponsabiliser les médecins. Une information régulière sur les certificats, les signalements, la responsabilité médicale, les obligations des médecins et sur la CRIP permettraient d’améliorer les connaissances des médecins, le repérage et la protection des enfants victimes. Une implication de l’ordre des médecins qui accompagneraient enfin les médecins, sans les culpabiliser ou les effrayer en cas de signalements permettraient de modifier l’implication des médecins.

Prise en charge de la maltraitance infantile par les médecins généralistes de Haute Normandie

Prise en charge de la maltraitance infantile par les médecins généralistes de Haute Normandie PDF Author: Audrey Chevtchenko
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Languages : fr
Pages : 166

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En France seuls 5% des signalements proviennent des médecins généralistes alors que le rôle du médecin est de repérer les situations à risque et le cas de maltraitance infantile. Objectifs : L'objectif de ce travail est d'évaluer les connaissances des médecins généralistes de Haute-Normandie sur le thème du repérage de la maltraitance infantile, l'objectif secondaire étant de rechercher les freins qui s'opposent au signalement d'un enfant maltraité ou en risque de l'être. Matériel et méthodes : Un questionnaire a été adressé par mail à tous les médecins généralistes de Haute-Normandie entre septembre et février 2019. 94 médecins généralistes ont participé à cette étude en répondant à ce questionnaire dans lequel figuraient 15 questions concernant le statut sociodémographique des médecins, leurs connaissances sur le thème de la maltraitance infantile, les facteurs de risque, les signaux d'appel, la législation, leur prise en charge en cas de repérage d'un enfant en danger et les freins qu'ils peuvent rencontrés. Résultats : 41,3% des médecins assurent ne pas avoir eu de cours durant leur formation de DES de médecine générale. En termes de législation, 62,8% des médecins interrogés ne connaissent pas la loi du 05 mars 2007. 91,4% des médecins pensent savoir reconnaitre les signes cliniques de maltraitance. 70 % des médecins interrogés ont déjà repéré un enfant en risque, mais 30,9 % d'entre eux n'ont jamais rédigé de signalement. Plus de 50 % des médecins citent la « peur de se tromper » comme étant un frein au signalement et peu de médecins connaissent les démarches pour effectuer un signalement Conclusion : Des formations centrées sur le dépistage de la maltraitance infantile et sur la procédure de signalement devraient être proposées afin de faciliter la prise en charge pour les médecins généralistes. De plus la création d'une page Web permettra de répertorier les différents acteurs de terrain et la démarche à suivre en cas de suspicion de maltraitance.

Connaissance des médecins sur la maltraitance infantile et étude pilote pour la recherche de disparités de prise en charge des patients suspects de maltraitance en pédiatrie

Connaissance des médecins sur la maltraitance infantile et étude pilote pour la recherche de disparités de prise en charge des patients suspects de maltraitance en pédiatrie PDF Author: Cécile Bottin
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Languages : fr
Pages : 0

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Contexte : La maltraitance infantile est un problème majeur de santé publique : environ 10% des mineurs seraient victimes de maltraitance physique dans les pays développés. Malgré des recommandations établies, il existe encore une grande variabilité dans les pratiques de pn -e en charge. Cela s'explique en partie par le manque de connaissance des médecins à ce sujet. L'existence de biais implicite pourrait également y participer et conduire à des disparités de prise en charge. Objectifs : Évaluer les connaissances des médecins sur la maltraitance infantile et étudier la suspicion et la prise en charge de diverses situations de maltraitance. Sélectionner deux vignettes cliniques présentant une variabilité suffisante, aussi bien dans la suspicion que dans la prise en charge, en vue d'une étude future portant sur les disparités de prise en charge dans la maltraitance. Méthode : Il s'agit d'une étude observationnelle transversale réalisée à l'aide d'une enquête en ligne par le biais d un questionnaire. Le lien de l'enquête a été envoyé par courriel à un échantillon d'internes, correspondant pour la plupart à des internes de pédiatrie d'Ile-de-France ayant participé au symposium de troisième année de l'internat de pédiatrie. La période de réponse au questionnaire en ligne s'est déroulee du 1er octobre au 9 novembre 2020. Le questionnaire comportait trois parties : le recueil de données démographiques, huit vignettes cliniques de cas de maltraitance physique infantile et un questionnaire de connaissances générales concernant la maltraitance en pédiatrie. Les vignettes cliniques étaient classées selon un degré de suspicion de maltraitance pour chacune (faible, modérée, forte), défini par des experts. Pour chaque vignette, les participants devaient répondre à deux questions : la première concernait leur degré de suspicion de maltraitance (de 1 à 5), et la deuxième concernait leur adéquation avec la prise en charge proposée (de 1 à 5). Résultats : 90 médecins ont répondu à notre enquête en ligne. Un manque de connaissance des médecins participants a été constaté, avec 50% au mieux de bonnes réponses pour la moitié des questions. Aucun des participants à notre étude ne se considérait très à l'aise dans la prise en charge de situations de maltraitance, et plus de la moitié se considérait légèrement voire pas du tout à l'aise. Concernant les vignettes cliniques, les suspicions de maltraitance des médecins participants étaient en accord avec celles définies par les experts pour cinq vignettes cliniques sur huit, mais sur les trois pour lesquelles l'avis différait, la suspicion était systématiquement sous-estimée par les participants. Pour quatre vignettes sur huit, les proportions de prise en charge active étaient cohérentes avec les degrés de suspicion initialement établi par les médecins participants. En revanche, pour les quatre autres vignettes, les prise en charge demeuraient actives malgré une suspicion faible ou moyenne. Enfin, deux vignettes présentaient une variabilité suffisante dans les réponses concernant la suspicion et la prise en charge, et ont donc été sélectionnées pour l'etude future sur les disparités de prise en charge. Conclusion : La maltraitance infantile reste souvent sous-estimée, notamment à cause d'un manque de connaissance. Le renforcement des formations et la création de référents pour l'enfant en danger pourraient être des moyens pour mieux prendre en charge la maltraitance. L'existence des biais implicites et le risque de disparités de prise en charge qui pourrait en découler est un sujet à approfondir afin de garantir une prise en charge adéquate et égalitaire pour tous.

Les freins à la prise en charge de la maltraitance infantile en médecine de ville

Les freins à la prise en charge de la maltraitance infantile en médecine de ville PDF Author: Inès Plantard
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Languages : fr
Pages : 126

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Introduction : La maltraitance infantile est un sujet de santé publique en France. Selon Gilbert et al, 10% des enfants sont victimes de maltraitance dans les pays à hauts revenus. Le corps médical est au premier rang pour le repérage des enfants victimes. Mais comment expliquer que seul 5% des signalements de maltraitance émanent des médecins ? Le but de notre étude était d'analyser le vécu et le ressenti des médecins généralistes face à une suspicion de maltraitance, afin d'identifier les freins potentiels aux signalements. Nous proposerons ensuite d'éventuelles pistes d'améliorations dans la prise en charge des enfants maltraités. Matériels et méthodes : Il s'agit d'une étude qualitative par méthodologie théorique, avec réalisation de neuf entretiens compréhensifs auprès de médecins généralistes d'Ile De France. Ils étaient enregistrés sur dictaphone puis retranscrits intégralement. Le codage des entretiens a permis l'analyse de cinq thèmes : connaissances sur la maltraitance infantile, vécu et ressenti concernant une situation de maltraitance, représentation des certificats médicaux obligatoires, vécu et ressenti concernant les retours des informations préoccupantes et signalements, et la communication entre médecins généralistes et l'hôpital. Résultats : Notre étude montre que la majorité des médecins interrogés estiment manquer de formation et d'information sur la maltraitance infantile. Certains se sentent gênés devant une suspicion de maltraitance et inquiets vis à vis de la réaction parentale et de l'erreur diagnostique. La solitude est évoquée : certains évoquant leur isolement comme un frein, d'autres soulignant la possibilité d'en discuter avec leurs collègues. Conclusion : La communication ville hôpital et interdisciplinaire doit être améliorée. Il semble nécessaire d'insister sur la formation continue et la distribution d'informations afin que les médecins généralistes puissent avoir un meilleur ressenti face à la maltraitance.

Prise en charge de la maltraitance infantile dans l'Eure

Prise en charge de la maltraitance infantile dans l'Eure PDF Author: Morgane Pincaut
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Languages : fr
Pages : 206

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Book Description
En France, en 2006, 98 000 signalements d'enfants en danger ont été recensés. Seuls 2 à 5 % des signalements proviennent du corps médical alors que le rôle du médecin est de repérer les situations à risque et les cas de maltraitance infantile. Objectifs : L'objectif principal est de faire un état des lieux des connaissances et des pratiques des médecins généralistes de l'Eure concernant la prise en charge de la maltraitance infantile. Les objectifs secondaires sont d'évaluer les freins possibles au signalement et à sa transmission, la connaissance des structures aidantes au signalement, et les pistes d'amélioration envisagées par les médecins. Matériel et Méthode : il s'agit d'une étude observationnelle, menée de mars 2017 à octobre 2017. Sur 165 envois, 51 médecins généralistes exerçant dans l'Eure ont participé à notre étude en répondant à un questionnaire. Ce dernier comprenait 29 questions afin de connaitre les caractéristiques des médecins généralistes, leur connaissance sur le signalement des maltraitances et sur les organismes d'aide à l'enfance. Résultats : 42 % des médecins n'ont jamais signalé de cas de maltraitance. 82.35 % des médecins ont des patients adultes ayant été maltraités dans l'enfance et ils estiment qu'il y a des répercussions psychologiques ou psychiatriques dans 93 % des cas. 66.67 % des médecins ne connaissent pas la CRIP. Les freins retrouvés au signalement dans notre étude sont le fait d'être le médecin de famille, le non retour des signalements, le manque de formation sur les organismes d'aide à l'enfance. On trouve un lien significatif (p = 0.009) entre le fait d'avoir peur des conséquences professionnelles et le fait de signaler. Les organismes les plus connus sont la PMI et l'ASE. Peu de médecins connaissent le Centre d'Accueil Spécialisé pour les Agressions et l'Antenne Médico Judiciaire l'Evreux. Conclusion : les pistes pour améliorer le signalement peuvent être de proposer des formations avec les organismes d'aide à l'enfance tel que la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes, ou par la formation continue, sur les procédures de signalement. Il serait intéressant de favoriser le retour des signalements, d'apporter un soutien aux médecins généralistes dans leur procédure de signalement.

Maltraitance infantile

Maltraitance infantile PDF Author: Claire Bonnet
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Languages : fr
Pages : 148

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Introduction : La maltraitance infantile est un grave problème de santé publique, largement sous-estime. En France, 10% des enfants seraient maltraités. Ces enfants sont pris en charge un jour ou l'autre par notre système de santé. Pourtant, moins de 5% des signalements sont effectués par des médecins. L'objectif de cette étude est de mettre en évidence les difficultés rencontrées par les médecins généralistes, qui assurent le suivi médical de plus de 50% des enfants, dans le repérage et la prise en charge de la maltraitance infantile. Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude auprès des 232 médecins généralistes installés dans le Jura en 2013. Nous avons recueilli des données portant sur leur profil, leurs connaissances et leur pratique en matière de maltraitance infantile. Nous avons également exploré les axes d'amélioration du signalement pour les médecins généralistes. Résultats : Nous avons obtenu un taux de réponse de 53,4% (124 réponses). Les médecins généralistes connaissent mal les différents acteurs de la protection de l'Enfance, réformée par la loi du 5 mars 2007 : 62,1% n'ont pas connaissance du Pôle « Jura, Enfance à protéger » qui est la cellule de recueil des informations préoccupantes dans le Jura. Seulement 60,5% des médecins affirment avoir déjà été confrontés à des cas d'enfants en danger. Un tiers des médecins jugent que leur connaissance des signes de maltraitance est insuffisante ou très insuffisante, et plus de trois-quarts d'entre eux, que leur formation est insuffisante. Les médecins ont plus recours à l'hospitalisation qu'à la rédaction d'une information préoccupante ou d'un signalement, craignant dans la majorité des cas une erreur diagnostique. Ils souhaitent, pour améliorer la démarche de signalement, la présence d'un interlocuteur médical direct au sein de la cellule de recueil des informations préoccupantes. Conclusion : La maltraitance infantile est un sujet peu connu des médecins généralistes jurassiens. Mais ils y sont sensibilisés et sont demandeurs d'une meilleure connaissance du problème, afin de mieux protéger les enfants victimes de maltraitance. Une fiche pratique d'aide à la rédaction d'une information préoccupante et d'un signalement est proposée.

Place du médecin généraliste dans la prise en charge des enfants exposés à la violence conjugale

Place du médecin généraliste dans la prise en charge des enfants exposés à la violence conjugale PDF Author: Agnès Marly
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Languages : fr
Pages : 0

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Book Description
L'exposition des enfants à la violence conjugale est un phénomène qui concerne plus de 4 millions d'enfants en France. Cette exposition est reconnue comme une maltraitance psychologique et doit bénéficier à ce titre de l'attention des services de protection de l'enfance. Les conséquences sur la santé et le développement des enfants sont multiples, et nécessitent une prise en charge psychologique et sociale adaptée. Les médecins généralistes font partie des professionnels de l'enfance. A ce titre, ils ont un rôle dans le réseau de protection de l'enfance : le dépistage et l'orientation. Cette étude a pour but d'évaluer la formation des médecins généralistes à la prise en charge des enfants exposés à la violence conjugale. Pour cela, les généralistes installés dans l'Eure ont été interrogés par questionnaire sur leurs connaissances, leur formation et leur pratique face à un enfant victime de maltraitance et exposé à la violence conjugale. On constate que les généralistes sont peu formés à la prise en charge des enfants victimes de violence conjugale. Ils connaissent mal le réseau de protection de l'enfance et le rôle qu'ils doivent y jouer. Pour l'ensemble des médecins sondés, la transmission d'une information préoccupante reste une procédure méconnue et peu pratiquée. Ils considèrent qu'une meilleure formation pourrait améliorer leur prise en charge des enfants exposés à la violence conjugale, et réclament des interlocuteurs identifiés pour la transmission d'une information préoccupante. Des progrès peuvent être faits sur la formation théorique des généralistes, mais également sur leur pratique en matière de signalement. Afin de faciliter la formation et la communication entre les différents professionnels de la protection de l'enfance, la création de réseaux pluri professionnels de protection de l'enfance pourrait être envisagée.

Quantification des freins rencontrés par les médecins généralistes installés dans l’Oise concernant le signalement de la maltraitance infantile

Quantification des freins rencontrés par les médecins généralistes installés dans l’Oise concernant le signalement de la maltraitance infantile PDF Author: Laura Quequet
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Languages : fr
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Book Description
Introduction : la maltraitance infantile est définie par toute violence physique et psychique faite à un enfant. C’est un sujet majeur de santé publique. Elle n’est pas rare et est parfois difficile à identifier. Le médecin généraliste a alors un rôle important de prévention et de diagnostic mais il peut rencontrer de nombreux obstacles. Beaucoup d’études énumèrent les freins que rencontre le praticien pour réaliser un signalement mais très peu les quantifient. Matériel et méthode : il s’agit d’une étude descriptive, comparative. Les médecins avaient accès au questionnaire par e-mail et en ligne. Les caractéristiques et l’activité professionnelle de la population étudiée ont été recueillies. L’expérience et la perception de l’information préoccupante, du signalement et de la maltraitance infantile ont été analysées. Nous avons également comparé les données en fonction de l’année d’installation du médecin. Résultats : 82 médecins généralistes ont été inclus. Les freins se distinguant le plus étaient les suivants : le manque de formation (65.9%), la peur de signaler (61%), le comportement des patients (59.8%) et la lourdeur administrative (58.5%). De plus, les jeunes médecins installés avaient plus un sentiment de solitude que les praticiens anciennement installés, de manière significative. Conclusion : cette étude a mis en évidence qu’il y avait une faille dans la formation des médecins concernant la maltraitance infantile qu’il faudrait améliorer dès le début du parcours universitaire. Les démarches administratives pour faire un signalement et l’aide au diagnostic devraient être facilitées en privilégiant des outils numériques. Une connaissance des intervenants de la protection de l’enfance permettrait de diminuer le sentiment de solitude du médecin.