Impact de l'infiltration de la région du ganglion sphéno-palatin par la ropivacaïne sur les douleurs post-opératoires dans le cadre de la chirurgie naso-sinusienne endoscopique

Impact de l'infiltration de la région du ganglion sphéno-palatin par la ropivacaïne sur les douleurs post-opératoires dans le cadre de la chirurgie naso-sinusienne endoscopique PDF Author: Martin Morisse
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 63

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Book Description
Contexte : La chirurgie fonctionnelle sinusienne endoscopique peut être douloureuse dans les suites opératoires. L'anesthésie loco-régionale en complément de l'anesthésie générale reste discutée. Le blocage du ganglion sphéno-palatin est une option possible dans le cadre d'une analgésie multi-modale. Les différentes études publiées sur son utilisation l'ont été sur des effectifs limités de patients avec des protocoles d'anesthésie hétérogènes. Méthode : Une étude mono-centrique prospective, randomisée en double aveugle, contrôlée contre placebo, a été menée pour évaluer l'efficacité d'un blocage endoscopique bilatéral du ganglion sphéno palatin par 4ml de Ropivacaïne 0,2% administré en fin de intervention sur l'amélioration des douleurs post opératoires. Les douleurs, auto-évaluées par Échelle Visuelle Analogique, ainsi que les prises d'antalgiques étaient relevées de J0 à J7 post opératoires. Résultats : Les 182 patients inclus étaient opérés par éthmoidectomies ou méatotomies moyennes endoscopiques. Ils étaient répartis entre un groupe traité par Ropivacaïne et un groupe placebo traité par sérum physiologique. Il n'existait pas de différence significative entre les groupes en termes de caractéristiques générales, de chirurgie et de protocole anesthésique. Le niveau de douleur dans les 2 heures post-opératoires a été évalué en moyenne à 1,3 ± 1,9 /10. Cette douleur était estimée à 1,63 ± 2,06 dans le groupe Ropivacaïne contre 0,99 ± 1,78 dans le groupe placebo. Cette différence est significative en faveur du groupe Placebo (p=0,021). Aucune autre différence n'a été mise en évidence en ce qui concerne les douleurs et la prise d'antalgiques de paliers 1 et 2 jusqu'à J7 ou la nécessité d'une antalgie de rattrapage en salle de réveil. Les douleurs les plus importantes étaient relevées à J2 post-opératoire (2,1 ± 2.3 /10) pour l'ensemble des patients. Conclusion : Nos résultats remettent en question l'utilité du blocage du ganglion sphéno-palatin en chirurgie sinusienne endoscopique. Les douleurs présentées par nos patients étaient très faibles ce qui peut expliquer l'absence de différence observée entre les 2 groupes. Il pourrait être souhaitable d'évaluer l'intérêt de ce blocage sur les douleurs et sur l'épargne morphinique en le réalisant dès le début de l'intervention et en allégeant le protocole anesthésique per et post-opératoire.

Impact de l'infiltration de la région du ganglion sphéno-palatin par la ropivacaïne sur les douleurs post-opératoires dans le cadre de la chirurgie naso-sinusienne endoscopique

Impact de l'infiltration de la région du ganglion sphéno-palatin par la ropivacaïne sur les douleurs post-opératoires dans le cadre de la chirurgie naso-sinusienne endoscopique PDF Author: Martin Morisse
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Contexte : La chirurgie fonctionnelle sinusienne endoscopique peut être douloureuse dans les suites opératoires. L'anesthésie loco-régionale en complément de l'anesthésie générale reste discutée. Le blocage du ganglion sphéno-palatin est une option possible dans le cadre d'une analgésie multi-modale. Les différentes études publiées sur son utilisation l'ont été sur des effectifs limités de patients avec des protocoles d'anesthésie hétérogènes. Méthode : Une étude mono-centrique prospective, randomisée en double aveugle, contrôlée contre placebo, a été menée pour évaluer l'efficacité d'un blocage endoscopique bilatéral du ganglion sphéno palatin par 4ml de Ropivacaïne 0,2% administré en fin de intervention sur l'amélioration des douleurs post opératoires. Les douleurs, auto-évaluées par Échelle Visuelle Analogique, ainsi que les prises d'antalgiques étaient relevées de J0 à J7 post opératoires. Résultats : Les 182 patients inclus étaient opérés par éthmoidectomies ou méatotomies moyennes endoscopiques. Ils étaient répartis entre un groupe traité par Ropivacaïne et un groupe placebo traité par sérum physiologique. Il n'existait pas de différence significative entre les groupes en termes de caractéristiques générales, de chirurgie et de protocole anesthésique. Le niveau de douleur dans les 2 heures post-opératoires a été évalué en moyenne à 1,3 ± 1,9 /10. Cette douleur était estimée à 1,63 ± 2,06 dans le groupe Ropivacaïne contre 0,99 ± 1,78 dans le groupe placebo. Cette différence est significative en faveur du groupe Placebo (p=0,021). Aucune autre différence n'a été mise en évidence en ce qui concerne les douleurs et la prise d'antalgiques de paliers 1 et 2 jusqu'à J7 ou la nécessité d'une antalgie de rattrapage en salle de réveil. Les douleurs les plus importantes étaient relevées à J2 post-opératoire (2,1 ± 2.3 /10) pour l'ensemble des patients. Conclusion : Nos résultats remettent en question l'utilité du blocage du ganglion sphéno-palatin en chirurgie sinusienne endoscopique. Les douleurs présentées par nos patients étaient très faibles ce qui peut expliquer l'absence de différence observée entre les 2 groupes. Il pourrait être souhaitable d'évaluer l'intérêt de ce blocage sur les douleurs et sur l'épargne morphinique en le réalisant dès le début de l'intervention et en allégeant le protocole anesthésique per et post-opératoire.