Freins au dépistage et à la prévention du cancer du col de l' utérus en médecine générale

Freins au dépistage et à la prévention du cancer du col de l' utérus en médecine générale PDF Author: Sophie Dubreuil
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Languages : fr
Pages : 230

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Book Description
Chaque année en France, près de 3.000 nouveaux cas du cancer de l'utérus sont diagnostiqués et environ 1.000 femmes en meurent. Le dépistage de ce cancer repose sur la réalisation d'un frottis cervico-utérin, recommandé tous les trois ans chez les femmes de 25 à 65 ans. Seulement 10% des six millions de frottis cervico-utérinS réalisés chaque année sont faits par les médecins généralistes. Les cancers du col de l'utérus sont causés dans près de trois quarts des cas par les HPV 16 et 18 qui sont inclus dans les vaccins actuellement disponibles. En France, le taux de couverture vaccinale anti-HPV n'est que de 17%. Identifier les freins au dépistage et à la prévention primaire et secondaire du cancer du col de l'utérus en médecine générale, tant du point de vue des médecins généralistes libéraux que de leurs patients cibles dans le Puy-de-Dôme. Enquête quantitative avec le recueil exhaustif des données par envoi d'un questionnaire en ligne à l'ensemble des 610 médecins généralistes libéraux du Puy-de-Dôme et aux 51.134 femmes de 18 à 65 ans affiliées au régime général de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Puy-de-Dôme et acceptant de recevoir par Email des informations de communication de la Caisse Primaire. Inclusion de 117 médecins généralistes et 4.858 patientes. Le manque de temps et la multiplication des motifs de consultation sont cités comme les freins principaux à la réalisation des frottis pour les médecins généralistes. Chez les femmes, la présence d'un gynécologue à proximité, la peur d'atteinte à l'intimité et la réticence vis-à-vis du geste ressortent comme les freins majeurs. Ceraines ignoraient qu'un généraliste pouvait réaliser cet examen. Concernant la prévention primaire, les deux populations s'accordent sur les effets à long termes inconnus et le manque d'information en tant que facteurs limitant la vaccination. L'incitation par leur généraliste et par des campagnes organisées sont désignées comme les meilleurs stimulants pour accroitre la participation à ce suivi, plutôt sous forme de consultations dédiées. Cette étude nous permet de mieux connaitre les facteurs limitant le dépistage du cancer du col de l'utérus par frottis cervico-utérin et la prévention par vaccination anti-HPV. Le dépistage en médecine générale présente des limites à la fois objectives et subjectives propres à chacun (médecin ou patiente) ou à leur relation. La levée de certains freins par une meilleure information des patientes sur ce cancer et la capacité de leur médecin traitant à réaliser les actes de prévention, ainsi qu'une meilleure formation et rémunération de ces derniers, en plus de la mise en place d'un programme organisé national, peut contribuer à améliorer ces actions de préventions.

Freins au dépistage et à la prévention du cancer du col de l' utérus en médecine générale

Freins au dépistage et à la prévention du cancer du col de l' utérus en médecine générale PDF Author: Sophie Dubreuil
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Languages : fr
Pages : 230

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Book Description
Chaque année en France, près de 3.000 nouveaux cas du cancer de l'utérus sont diagnostiqués et environ 1.000 femmes en meurent. Le dépistage de ce cancer repose sur la réalisation d'un frottis cervico-utérin, recommandé tous les trois ans chez les femmes de 25 à 65 ans. Seulement 10% des six millions de frottis cervico-utérinS réalisés chaque année sont faits par les médecins généralistes. Les cancers du col de l'utérus sont causés dans près de trois quarts des cas par les HPV 16 et 18 qui sont inclus dans les vaccins actuellement disponibles. En France, le taux de couverture vaccinale anti-HPV n'est que de 17%. Identifier les freins au dépistage et à la prévention primaire et secondaire du cancer du col de l'utérus en médecine générale, tant du point de vue des médecins généralistes libéraux que de leurs patients cibles dans le Puy-de-Dôme. Enquête quantitative avec le recueil exhaustif des données par envoi d'un questionnaire en ligne à l'ensemble des 610 médecins généralistes libéraux du Puy-de-Dôme et aux 51.134 femmes de 18 à 65 ans affiliées au régime général de la Caisse Primaire d'Assurance Maladie du Puy-de-Dôme et acceptant de recevoir par Email des informations de communication de la Caisse Primaire. Inclusion de 117 médecins généralistes et 4.858 patientes. Le manque de temps et la multiplication des motifs de consultation sont cités comme les freins principaux à la réalisation des frottis pour les médecins généralistes. Chez les femmes, la présence d'un gynécologue à proximité, la peur d'atteinte à l'intimité et la réticence vis-à-vis du geste ressortent comme les freins majeurs. Ceraines ignoraient qu'un généraliste pouvait réaliser cet examen. Concernant la prévention primaire, les deux populations s'accordent sur les effets à long termes inconnus et le manque d'information en tant que facteurs limitant la vaccination. L'incitation par leur généraliste et par des campagnes organisées sont désignées comme les meilleurs stimulants pour accroitre la participation à ce suivi, plutôt sous forme de consultations dédiées. Cette étude nous permet de mieux connaitre les facteurs limitant le dépistage du cancer du col de l'utérus par frottis cervico-utérin et la prévention par vaccination anti-HPV. Le dépistage en médecine générale présente des limites à la fois objectives et subjectives propres à chacun (médecin ou patiente) ou à leur relation. La levée de certains freins par une meilleure information des patientes sur ce cancer et la capacité de leur médecin traitant à réaliser les actes de prévention, ainsi qu'une meilleure formation et rémunération de ces derniers, en plus de la mise en place d'un programme organisé national, peut contribuer à améliorer ces actions de préventions.

Stratégie préventive du dépistage du cancer du col de l’utérus en médecine générale

Stratégie préventive du dépistage du cancer du col de l’utérus en médecine générale PDF Author: Julie Attal-Behar
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Languages : fr
Pages : 228

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Book Description
Contexte : Le dépistage du cancer du col de l’utérus, dans le contexte de la disparition programmée des gynécologues médicaux, repose dorénavant sur les médecins généralistes. L’HAS a codifié la stratégie préventive du cancer du col de l’utérus. Objectifs : En France, actuellement, la procédure de dépistage/prévention du cancer du col ne fait pas l’objet de procédure organisée (sauf dans quelques départements) ; elle se décline en 3 points, la vaccination anti-HPV, la prévention des MST, la réalisation du frottis cervico-vaginal et son suivi. La présente étude a pour objectif d’identifier les obstacles rencontrés par les médecins généralistes au cours de l’application de cette procédure. Méthode : La méthode qualitative a été choisie, l’étude a été réalisée auprès de médecins généralistes d’Île de France, par l’intermédiaire d’entretiens semi-dirigés. Résultats : Après dépouillement des entretiens, plusieurs obstacles sont identifiés à chaque étape de la stratégie préventive : Le manque de gynécologues libéraux est ressenti par la plupart des généralistes rencontrés. La vaccination anti HPV ne fait pas consensus au sein des généralistes interrogés. Les arguments sont : le manque de recul, la crainte de l’apparition de nouvelles souches virales oncogènes venant combler une niche écologique vacante, le fait que la vaccination ne dispense pas du frottis, et une certaine opposition ressentie par les généralistes de la part des parents des jeunes filles à qui la vaccination est proposée. La prévention des MST se heurte pour les généralistes interrogés aux difficultés liées à l’origine culturelle de certaines patientes, et à la relation mère fille qu’ils ressentent comme un obstacle à la transmission d’un message préventif idéal. Certains médecins, plus souvent les hommes, ne sont pas à l’aise à l’idée d’aborder le sujet. La réalisation pratique du frottis apparaît difficile pour certains médecins, qui invoquent le manque de temps, leur manque de formation, l’absence de rémunération spécifique, la nécessité d’un investissement sur du matériel cher et le manque d’intérêt personnel pour ce geste et ce secteur d’activité. La plupart des médecins, même quand ils font des frottis, ne prennent pas en charge la gestion des frottis anormaux et préfèrent la déléguer à un gynécologue Tous les médecins rencontrés dans cette étude s’accordent sur l’intérêt d’un dépistage organisé au niveau national. Conclusion : La mise en œuvre dans les faits d’une stratégie complète de prévention du cancer du col de l’utérus par les médecins généralistes se heurte à de nombreux freins, identifiés par le présent travail. Aucun de ces obstacles n’est toutefois insurmontable, et des solutions sont proposées. L’importance relative de chacun des freins que nous avons identifiés impose un travail complémentaire de recherche quantitative. Ce n’est qu’au terme de la réalisation de ce complément d’investigation qu’une stratégie d’action hiérarchisée pourra être proposée pour optimiser la mise en place d’un dépistage organisé, adapté aux conditions d’exercice de la médecine générale.

La prévention du cancer du col de l'utérus vue par les médecins généralistes

La prévention du cancer du col de l'utérus vue par les médecins généralistes PDF Author: Doriane Bouteille
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Languages : fr
Pages : 166

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Book Description
Introduction: Avec près de 2 800 nouveaux cas par an et plus de 1 000 décès annuels, le cancer du col de l'utérus se place au deuxième rang des cancers de la femme jeune (entre 30 et 45 ans) en France. La prévention repose sur la vaccination anti-papillomavirus, moyen de prévention primaire et le dépistage par frottis cervico-utérin, moyen de prévention secondaire. Ces deux niveaux de préventions sont largement insuffisants en France à l'heure actuelle. Méthode : Une étude qualitative a été réalisée pour comprendre les déterminants de la prévention du cancer du col de l'utérus. 15 médecins ont participé à des entretiens semi-directifs, recrutés dans la Drôme, le Gard et l'Hérault en Janvier 2016. Une enquête similaire a été conduite auprès des femmes. Résultats: Les médecins sont sensibilisés à la problématique du cancer du col de l'utérus. Les connaissances concernant le papillomavirus ne sont pas uniformes et méritent d'être clarifiées. L'attitude vis-à-vis de la vaccination est variable, il y a une tendance pro-vaccination mais les médecins peinent à vacciner les adolescentes. Ils réclament des informations fiables. Une majorité des médecins interrogés réalise des frottis mais le geste n'est pas maitrisé par tous. Conclusion : De nombreuses propositions ont pu être formulées: réalisation d'une consultation de gynécologie dédiée chez l'adolescente, éducation dans le cadre de la scolarité, mallette de prévention du cancer du col de l'utérus à l'usage du médecin généraliste. Une diffusion dans les média est souhaitable pour une sensibilisation plus large et plus efficace du grand public

La prévention du cancer du col de l'utérus vue par les femmes: motivations et freins vis-à-vis de la vaccination anti papillomavirus et du dépistage par frottis cervico-utérin, perspectives d'amélioration

La prévention du cancer du col de l'utérus vue par les femmes: motivations et freins vis-à-vis de la vaccination anti papillomavirus et du dépistage par frottis cervico-utérin, perspectives d'amélioration PDF Author: Héloïse Lecornu
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Languages : fr
Pages : 152

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Book Description
Introduction: Avec près de 2800 nouveaux cas par an et plus de 1000 décès annuels, le cancer du col de l'utérus se place au deuxième rang des cancers de la femme jeune en France en 2016. La prévention de ce cancer est double: la vaccination anti papillomavirus des jeunes filles à partir de 11 ans (prévention primaire) et le dépistage par frottis cervico-utérin, recommandé tous les 3 ans, entre 25 et 65 ans (prévention secondaire) . Cependant, les objectifs de prévention sont loin d'être atteints en France, puisqu'à peine plus d'une femme sur deux suit ces recommandations. Méthode: Dans cette étude qualitative, 17 femmes ont participé à des entretiens semi directifs. Elles ont été interrogées sur leurs connaissances et leur vision de la prévention du cancer du col de l'utérus, ainsi que sur les éventuelles améliorations à apporter. Une enquête similaire a été conduite auprès de 15 médecins généralistes. Résultats : Les femmes interrogées manquent de connaissances sur le cancer du col de l'utérus et son dépistage. Elles évoquent le peu d'information délivrée par les médecins notamment. Elles sont partagées quant à la vaccination anti papillomavirus. Les principaux freins au dépistage par frottis sont : une appréhension du geste, un mauvais vécu, des difficultés organisationnelles, et un manque d'intérêt pour le sujet. Conclusion: Les femmes doivent être mieux informées. Outre une optimisation des mesures en vigueur (dépistage organisé, Plan Cancer 2014-2019), des améliorations pourraient être apportées. Les femmes interrogées proposent notamment une consultation dédiée à la gynécologie et un carnet gynécologique

Titre

Titre PDF Author: Jérémy Van Meulecom
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Category :
Languages : fr
Pages : 108

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Introduction : l'incidence du cancer du col de l'utérus reste importante malgré qu'une prévention vaccinale et un dépistage soient recommandés. Objectif : nous avons cherché à évaluer la connaissance des femmes consultant en médecine générale sur leur connaissance des facteurs de risque et des moyens de prévention du cancer du col de l'utérus. Matériel et méthode : une enquête descriptive transversale a été réalisée de juillet à septembre 2019 auprès de femmes de 18 à 65 ans recrutées dans 4 cabinets de médecine générale de l'Aisne (02). Résultat : Parmi les 107 femmes inclues, la majorité identifiaient le cancer du col de l'utérus comme évitable (70.1%). La connaissance du principal facteur de risque, l'infection par HPV, n'était identifiée que par 57% des femmes. La connaissance en matière de prévention était inégale : si une forte proportion identifiait le dépistage par frottis cervico-utérin (87.9%), seules 54.1% connaissaient la prévention vaccinale. Le programme de dépistage organisé était faiblement connu (18.7%). Discussion : Le médecin généraliste a une place centrale dans la prévention du cancer du col de l'utérus. Pour en améliorer sa prévention il pourra se saisir des récentes évolutions comme l'auto-prélèvement vaginal, le déploiement du dépistage organisé du cancer du col de l'utérus et l'extension de la vaccination aux garçons. Conclusion : les femmes ne connaissent pas suffisamment les facteurs de risque et les modalités de prévention du cancer du col de l'utérus. Les professionnels de santé doivent renforcer l'information médicale auprès des femmes afin de renforcer leurs connaissances et ainsi favoriser l'adhésion aux programmes de prévention.

Le dépistage du cancer du col de l'utérus

Le dépistage du cancer du col de l'utérus PDF Author: Bernard Blanc
Publisher: Springer Science & Business Media
ISBN: 9782287220838
Category : Medical
Languages : fr
Pages : 184

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Book Description
Chaque année, le cancer du col utérin tue environ 1000 personnes en France ; ce qui le place au cinquième rang par sa mortalité et au huitième rang des cancers féminins. S'il n'est pas possible d'éradiquer le cancer du col, une campagne nationale de dépistage doit permettre de réduire de façon très importante sa fréquence. Cet ouvrage détaille l'histoire naturelle du cancer du col, son incidence et sa mortalité, les différents aspects du dépistage : principes généraux, le programme de dépistage français, les différents types de frottis, la recherche et l'apport du test HPV, la conduite à tenir devant un frottis anormal, la place de la colposcopie et le suivi des femmes traitées.

La lutte contre le cancer du col de l'utérus

La lutte contre le cancer du col de l'utérus PDF Author: Organisation mondiale de la santé
Publisher: World Health Organization
ISBN: 924254700X
Category : Medical
Languages : fr
Pages : 299

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Book Description
Le cancer du col de l'utérus est par sa fréquence le deuxième cancer chez les femmes. En 2005 il a entraîné plus de 250 000 décès dont près de 80% dans les pays en développement. En l'absemce d'intervention rapide la mortalité associée au cancer du col pourrait augmenter d'environ 25% dans les dix prochaines années. Il est cependant possible d'éviter ces décès grâce au dépistage et au traitement de cette maladie selon les recommandations contenues dans ce guide et de contribuer ainsi à atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Ce guide est destiné à l'usage de tous ceux qui par les soins qu'ils prodiguent contribuent à réduire la charge que représente le cancer du col de l'utérus pour les femmes les communautés et les systèmes de santé. Il est centré sur les connaissances et les compétences indispensables aux prestataires des différents niveaux de soins pour qu'ils puissent proposer des services de qualité en matière de prévention de dépistage de diagnostic de traitements et de soins palliatifs du cancer du col. Cet ouvrage présente toute une série de directives et de recommandations actualisées et validées qui couvrent l'ensemble des soins. Chaque chapitre contient les recommandations essentielles. Ce guide comporte sept chapitres accompagnés de fiches pratiques neuf annexes et un glossaire. Chaque chapitre comporte une description du rôle et des responsabilités des prestataires de soins primaires et secondaires en ce qui concerne le sujet du chapitre; une anecdote illustrant le thème du chapitre et y apportant une touche personnelle; l'information de base essentielle sur le sujet suivie d'une discussion des différentes pratiques médicales et des recommandations appropriées; l'information sur les soins dispensés à chacun des quatre niveaux du système de santé; des conseils pour aider les agents de santé à parler avec les femmes des soins qui leur ont été prodigués et du suivi dont elles peuvent avoir besoin; une liste des sources d'information complémentaire. Ce guide s'adresse avant tout aux prestataires de soins des dispensaires et des hôpitaux de district qui travaillent pour les programmes de lutte contre le cancer du col dans des milieux aux ressources limitées. Cet ouvrage peut également être utile aux agents de santé des niveaux de soins communautaires et tertiaires ainsi qu'à tous ceux qui peuvent être amenés à rencontrer des femmes ayant besoin d'un dépistage ou d'un traitement.

DEPISTAGE ET PREVENTION DES CANCERS DU COL UTERIN PAR FROTTIS CERVICO-VAGINAL EN MEDECINE GENERALE

DEPISTAGE ET PREVENTION DES CANCERS DU COL UTERIN PAR FROTTIS CERVICO-VAGINAL EN MEDECINE GENERALE PDF Author: PIERRE.. ASTRON
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Languages : fr
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Dépistage du cancer du col utérin chez les patientes en situation d'obésité

Dépistage du cancer du col utérin chez les patientes en situation d'obésité PDF Author: Diane Josipowicz
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Languages : fr
Pages : 79

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Book Description
Contexte: L'histoire naturelle du cancer du col utérin est liée à la persistance d'HPV à haut risque, avec développement progressif des lésions, que le frottis cervico-utérin permet de prendre en charge précocement.La prévalence de l'obésité est évaluée entre15 et 17% de la population adulte française affectant particulièrement les femmes. Des études suggèrent que l'obésité est associée à une moindre participation au dépistage du cancer du col de l'utérus.Objectifs: Identifier les freins au dépistage du cancer du col utérin chez les patientes en situation d'obésité, et leur perception de l'apport du médecin généraliste en ce sens.Methode: Approche qualitative par entretiens semi-dirigés, menés chez 11patientes recrutées dans le service de Nutrition de l'Hôpital Européen Georges Pompidou. Les entretiens étaient enregistrés et retranscrits manuellement puis analysés à l'aide du logiciel NVivo.Resultats: Les freins au dépistage du cancer du col étaient variables, indépendants de la situation d'obésité chez certaines, tandis que chez d'autres le rapport au corps obèse apparaissait comme un obstacle majeur, tant sur le plan de la pudeur que sur le regard et les paroles du soignant. L'apport du médecin généraliste dans ce dépistage était perçu positivement, ou négativement chez certaines patientes leur reprochant leur insuffisance de formation et de spécialisation. La plupart des patientes attendent de leurs médecins généralistes davantage d'information et de relances concernant le dépistage, et demandent à leurs soignants d'améliorer leurs connaissances sur l'obésité afin d'éviter les discours stigmatisants.Conclusion: Les freins au dépistage du cancer du col utérin chez les patientes en situation d'obésité sont divers, mais certains sont liés au rapport au corps obèse. Le médecin généraliste semble avoir un rôle à jouer chez ces patientes. En plus de la généralisation de la pratique du frottis, davantage de formations sur l'obésité semblent importantes.

Prévention du cancer du col de l'utérus

Prévention du cancer du col de l'utérus PDF Author: Thibaut Raginel
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Languages : fr
Pages : 344

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Book Description
Les inégalités de participation au dépistage du cancer du col de l'utérus (CCU) sont multifactorielles et la prévention primaire du CCU par la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) oncogènes pourrait présenter des similarités. Médecin de premier recours de l'ensemble de la population, le médecin généraliste (MG) pourrait avoir une place importante dans la limitation de ces inégalités et nous voulions l'explorer avant l'implémentation du dépistage organisé national français (DONF) du CCU.La comparaison des données de remboursement de deux départements français dont l'un participait à l'expérimentation de dépistage organisé, a mis en évidence une participation au dépistage plus importante dans le département d'expérimentation. Le gradient de participation diminuant avec l'augmentation du niveau de défavorisation était plus fort dans le département d'expérimentation, et plus encore en milieu rural. Nos données ne nous ont pas permis d'explorer ces aspects pour la vaccination contre les HPV.Interrogés sur leurs préférences pour limiter ces inégalités dans le cadre du DONF, gynécologues et MG étaient favorables au ciblage des femmes non dépistées, par invitations centralisées impliquant le médecin traitant déclaré ou en leur fournissant la liste des femmes non dépistées de leur patientèle. Le ciblage des femmes de plus de 50 ans ou défavorisées, de même que les autoprélèvements de dépistage des HPV, étaient rejetés par les praticiens.L'ensemble de nos travaux confirmaient l'importance d'un universalisme proportionné lors de l'implémentation du DONF. L'adhésion des praticiens, dont les MG, nécessitera une information sur la motivation des mesures proposées.