Facteurs pronostiques du devenir neurologique des enfants atteints de traumatisme crânien non accidentel (TCNA)

Facteurs pronostiques du devenir neurologique des enfants atteints de traumatisme crânien non accidentel (TCNA) PDF Author: Fanny Regeffe
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ISBN:
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Languages : fr
Pages : 0

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Book Description
Chaque année, les services de réanimation pédiatrique prennent en charge des nourrissons suspects de traumatismes crâniens non accidentels pour lesquels le pronostic neurologique à moyen et long terme est mal connu. Pourtant, les traumatismes crâniens non accidentels (TCNA) représentent la première cause de lésions cérébrales chez l'enfant de moins d'un an et sont responsables de déficiences neurosensorielles sévères. L'objectif principal était d'identifier les facteurs de risque initiaux cliniques et paracliniques associés à un mauvais devenir neurologique, défini par le score POPC à la sortie d'hospitalisation chez les enfants victimes d'un TCNA. Une étude descriptive rétrospective réalisée entre Janvier 2012 et Janvier 2020 dans 3 centres hospitaliers universitaires de la région Rhône-Alpes. Les enfants de moins d'un an hospitalisé pour un TCNA certain ou probable selon les recommandations HAS 2012/2017 ont été inclus. Au total 117 patients ont été inclus (âge moyen 4.3 mois et +/- 2.5, 61% garçons, sexe ratio 1.5). Le score moyen de Glasgow était de 11 à l'admission. L'IRM cérébrale retrouvait un hématome sous-dural (n=112, 96%), une rupture des veines-ponts (n=80, 68%), des lésions d'anoxo ischémie (n= 45, 38%) et une atrophie cérébrale secondaire (n=32, 27%). Une hémorragie rétinienne était retrouvée dans 79% (n=92) des cas. Lors du suivi à 2 ans, 23 enfants étaient polyhandicapés (20%). Les principales séquelles neurologiques étaient un déficit moteur (n=28, 26%), une épilepsie (n=34, 31%), un retard de développement psychomoteur (n=38, 35%) et des troubles du comportement avec hyperactivité (n=36, 33%). Sur le plan ophtalmologique, 37% (n=40) des nourrissons souffraient de séquelles visuelles. En analyse multivariée, les variables associées à un mauvais devenir neurologique à la sortie d'hospitalisation sont : la présence d'un arrêt cardio-respiratoire, un score de Glasgow bas, la présence à l'imagerie d'une ischémie cérébrale, d'une atrophie cérébrale et la nécessité d'une ventilation invasive. Après analyse hiérarchique, la présence d'un arrêt cardio-respiratoire et le score de Glasgow bas sont les deux principaux facteurs de mauvais pronostics neurologiques. Cette étude met en évidence les différentes séquelles à court terme chez les enfants victimes de TCNA et montre l'importance de l'identification précoce des facteurs de risque de mauvais devenir neurologique afin de surveiller de façon encore plus étroite ces enfants. En effet, la connaissance des facteurs de risque de mauvais devenir neurologique est capital pour améliorer la prise en charge initiale et le suivi des enfants victimes de TCNA. Étant donné l'importance et la variabilité des séquelles, un suivi multidisciplinaire est indispensable afin de dépister au plus tôt les difficultés neurocognitives et de mettre en place précocement des aides rééducatives et sociales adaptées.

Facteurs pronostiques du devenir neurologique des enfants atteints de traumatisme crânien non accidentel (TCNA)

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Chaque année, les services de réanimation pédiatrique prennent en charge des nourrissons suspects de traumatismes crâniens non accidentels pour lesquels le pronostic neurologique à moyen et long terme est mal connu. Pourtant, les traumatismes crâniens non accidentels (TCNA) représentent la première cause de lésions cérébrales chez l'enfant de moins d'un an et sont responsables de déficiences neurosensorielles sévères. L'objectif principal était d'identifier les facteurs de risque initiaux cliniques et paracliniques associés à un mauvais devenir neurologique, défini par le score POPC à la sortie d'hospitalisation chez les enfants victimes d'un TCNA. Une étude descriptive rétrospective réalisée entre Janvier 2012 et Janvier 2020 dans 3 centres hospitaliers universitaires de la région Rhône-Alpes. Les enfants de moins d'un an hospitalisé pour un TCNA certain ou probable selon les recommandations HAS 2012/2017 ont été inclus. Au total 117 patients ont été inclus (âge moyen 4.3 mois et +/- 2.5, 61% garçons, sexe ratio 1.5). Le score moyen de Glasgow était de 11 à l'admission. L'IRM cérébrale retrouvait un hématome sous-dural (n=112, 96%), une rupture des veines-ponts (n=80, 68%), des lésions d'anoxo ischémie (n= 45, 38%) et une atrophie cérébrale secondaire (n=32, 27%). Une hémorragie rétinienne était retrouvée dans 79% (n=92) des cas. Lors du suivi à 2 ans, 23 enfants étaient polyhandicapés (20%). Les principales séquelles neurologiques étaient un déficit moteur (n=28, 26%), une épilepsie (n=34, 31%), un retard de développement psychomoteur (n=38, 35%) et des troubles du comportement avec hyperactivité (n=36, 33%). Sur le plan ophtalmologique, 37% (n=40) des nourrissons souffraient de séquelles visuelles. En analyse multivariée, les variables associées à un mauvais devenir neurologique à la sortie d'hospitalisation sont : la présence d'un arrêt cardio-respiratoire, un score de Glasgow bas, la présence à l'imagerie d'une ischémie cérébrale, d'une atrophie cérébrale et la nécessité d'une ventilation invasive. Après analyse hiérarchique, la présence d'un arrêt cardio-respiratoire et le score de Glasgow bas sont les deux principaux facteurs de mauvais pronostics neurologiques. Cette étude met en évidence les différentes séquelles à court terme chez les enfants victimes de TCNA et montre l'importance de l'identification précoce des facteurs de risque de mauvais devenir neurologique afin de surveiller de façon encore plus étroite ces enfants. En effet, la connaissance des facteurs de risque de mauvais devenir neurologique est capital pour améliorer la prise en charge initiale et le suivi des enfants victimes de TCNA. Étant donné l'importance et la variabilité des séquelles, un suivi multidisciplinaire est indispensable afin de dépister au plus tôt les difficultés neurocognitives et de mettre en place précocement des aides rééducatives et sociales adaptées.