Etude d'acceptabilité d'une éventuelle extention de la vaccination anti-HPV chez les jeunes garçons à partir du recueil de l'opinion des parents de garçons de 11 à 19 ans

Etude d'acceptabilité d'une éventuelle extention de la vaccination anti-HPV chez les jeunes garçons à partir du recueil de l'opinion des parents de garçons de 11 à 19 ans PDF Author: Thomas Pietri
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Languages : fr
Pages : 142

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INTRODUCTION : Le HPV est responsable de nombreux cancers, dont un tiers touche les hommes. Un vaccin existe dont l’efficacité et la sécurité d’emploi ont été démontrés. En France, ce vaccin n’est recommandé que chez les jeunes filles, les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes et les personnes immunodéprimées. Dans de nombreux pays, il est également recommandé chez les jeunes garçons, avec des premiers résultats encourageants. L’objectif principal de cette étude était donc d’évaluer l’adhésion des parents à une éventuelle extension de la recommandation vaccinale anti HPV au jeune garçon. L’objectif secondaire était de repérer d’éventuels freins à cette acceptabilité. MATÉRIEL ET MÉTHODE : Il s’agit d’une étude épidémiologique, observationnelle, descriptive, réalisée en Février 2019 dans les départements des Alpes-Maritimes et de la Corse du Sud. RÉSULTATS : L’acceptabilité des parents d’enfants de 11 à 19 ans dans notre étude était satisfaisante, puisqu’elle s’élevait à 63%.Les principaux freins à cette acceptabilité étaient le manque d’informations sur le vaccin contre le HPV, la crainte des effets indésirables et le fait qu’ils pensaient que leur fils n’était pas concerné par ce vaccin. DISCUSSION : Les résultats de notre étude viennent appuyer les données de la littérature qui mettent le médecin traitant au cœur de la décision vaccinale. Celui-ci est considéré par les parents à la fois comme la principale source d’information sur les vaccins, mais aussi comme la plus fiable. Or, le manque d’information est justement le principal frein à l’acceptabilité de la vaccination contre le HPV. Cependant, une part non négligeable des médecins généralistes sont sceptiques quant à la sécurité du vaccin contre le HPV, et par conséquent ne proposent pas systématiquement le vaccin à leurs patientes. La différence observée entre acceptabilité et taux réel de vaccination pourrait s’expliquer notamment par le fait que beaucoup de parents ne se voient pas proposer le vaccin lors de la consultation chez leur médecin généraliste, ou encore qu’ils ne se sentent pas assez rassurés quant à la sécurité de celui-ci, face à un médecin hésitant. CONCLUSION : En France, aucune étude d’acceptabilité d’une éventuelle extension de la vaccination contre le HPV chez le garçon n’a été réalisée à ce jour. Les résultats de notre travail sont plutôt encourageants, cependant une étude de grande ampleur serait nécessaire afin d’obtenir des données plus fiables et extrapolables à l’ensemble de la population française. Par ailleurs, il pourrait être intéressant d’évaluer l’impact d’une information délivrée en milieu scolaire sur l’acceptabilité des parents concernés.

Etude d'acceptabilité d'une éventuelle extention de la vaccination anti-HPV chez les jeunes garçons à partir du recueil de l'opinion des parents de garçons de 11 à 19 ans

Etude d'acceptabilité d'une éventuelle extention de la vaccination anti-HPV chez les jeunes garçons à partir du recueil de l'opinion des parents de garçons de 11 à 19 ans PDF Author: Thomas Pietri
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INTRODUCTION : Le HPV est responsable de nombreux cancers, dont un tiers touche les hommes. Un vaccin existe dont l’efficacité et la sécurité d’emploi ont été démontrés. En France, ce vaccin n’est recommandé que chez les jeunes filles, les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes et les personnes immunodéprimées. Dans de nombreux pays, il est également recommandé chez les jeunes garçons, avec des premiers résultats encourageants. L’objectif principal de cette étude était donc d’évaluer l’adhésion des parents à une éventuelle extension de la recommandation vaccinale anti HPV au jeune garçon. L’objectif secondaire était de repérer d’éventuels freins à cette acceptabilité. MATÉRIEL ET MÉTHODE : Il s’agit d’une étude épidémiologique, observationnelle, descriptive, réalisée en Février 2019 dans les départements des Alpes-Maritimes et de la Corse du Sud. RÉSULTATS : L’acceptabilité des parents d’enfants de 11 à 19 ans dans notre étude était satisfaisante, puisqu’elle s’élevait à 63%.Les principaux freins à cette acceptabilité étaient le manque d’informations sur le vaccin contre le HPV, la crainte des effets indésirables et le fait qu’ils pensaient que leur fils n’était pas concerné par ce vaccin. DISCUSSION : Les résultats de notre étude viennent appuyer les données de la littérature qui mettent le médecin traitant au cœur de la décision vaccinale. Celui-ci est considéré par les parents à la fois comme la principale source d’information sur les vaccins, mais aussi comme la plus fiable. Or, le manque d’information est justement le principal frein à l’acceptabilité de la vaccination contre le HPV. Cependant, une part non négligeable des médecins généralistes sont sceptiques quant à la sécurité du vaccin contre le HPV, et par conséquent ne proposent pas systématiquement le vaccin à leurs patientes. La différence observée entre acceptabilité et taux réel de vaccination pourrait s’expliquer notamment par le fait que beaucoup de parents ne se voient pas proposer le vaccin lors de la consultation chez leur médecin généraliste, ou encore qu’ils ne se sentent pas assez rassurés quant à la sécurité de celui-ci, face à un médecin hésitant. CONCLUSION : En France, aucune étude d’acceptabilité d’une éventuelle extension de la vaccination contre le HPV chez le garçon n’a été réalisée à ce jour. Les résultats de notre travail sont plutôt encourageants, cependant une étude de grande ampleur serait nécessaire afin d’obtenir des données plus fiables et extrapolables à l’ensemble de la population française. Par ailleurs, il pourrait être intéressant d’évaluer l’impact d’une information délivrée en milieu scolaire sur l’acceptabilité des parents concernés.

Vaccination anti-HPV pour les jeunes garçons en France : quels sont les arguments favorables et défavorables à une extension de la vaccination HPV pour les hommes ?

Vaccination anti-HPV pour les jeunes garçons en France : quels sont les arguments favorables et défavorables à une extension de la vaccination HPV pour les hommes ? PDF Author: Fiona Martin
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Pages : 86

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Objectif de l'étude : identifier et analyser les différents points de vue qui alimentent la controverse sur une vaccination anti-HPV systématiquement proposée aux hommes. Matériels et Méthode : cette étude a été menée selon la méthodologie d'une analyse de controverse. Cette recherche a permis le recensement de 53 documents écrits par 59 auteurs et classés dans deux tableaux rassemblant les arguments favorables ou défavorables à l'extension de la vaccination Human Papillomavirus (HPV) aux jeunes garçons en France. Les documents sélectionnés datent entre 2008 et janvier 2020. Résultats : l'argumentation favorable repose essentiellement sur la nécessité de protéger les hommes face aux cancers HPV masculins, tout en créant une protection indirecte des femmes afin d'éradiquer le virus de notre population. Les opposants, eux, mettent en avant principalement l'aspect financier : une double vaccination coûterait trop cher pour des pathologies masculines trop rares. Conclusion : l'étude a permis de mettre en lumière la profonde divergence des points de vue des protagonistes de la controverse sur les aspects médicaux, financiers, sécuritaires et éthiques, mais également l'ambivalence de cette controverse, plusieurs auteurs ne se positionnant pas clairement dans un des deux camps. Même si le but de l'étude n'est pas de trouver une solution à la controverse, il est à souligner que la Haute Autorité de Santé (HAS) s'est prononcé favorable à ce changement de schéma vaccinal en décembre 2019.

Extension de la vaccination anti papillomavirus aux jeunes garçons

Extension de la vaccination anti papillomavirus aux jeunes garçons PDF Author: Naïma Armougom
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Introduction : le papillomavirus est actuellement l'agent pathogène sexuellement transmissible le plus répandu à travers le monde. Responsable de lésions malignes touchant les femmes comme les hommes, il existe pourtant un moyen efficace de s'en protéger : la vaccination. C'est dans une volonté de faire progresser le taux de couverture vaccinale, encore trop faible en France, que s'inscrit en décembre 2019, l'extension de la vaccination contre les papillomavirus aux adolescents masculins. Toutefois, plus d'un an après cette extension, la vaccination des adolescents ne semble toujours pas progresser, et les premiers chiffres concernant la vaccination des garçons restent décevants. Dans ce contexte, il paraît intéressant d'explorer les freins des parents ayant refusé cette vaccination à leur fils. Objectif : l'objectif principal de cette thèse était d'explorer les motifs de refus et les ressentis des parents d'adolescents masculins de la région Varoise, concernant la vaccination contre les papillomavirus. Méthode : il s'agit d'une étude qualitative phénoménologique, menée par le biais d'entretiens individuels semi-dirigés auprès de parents d'adolescents masculins âgés de 11 à 17 ans, réticents à la vaccination contre les papillomavirus. Résultats : les parents avaient une opinion ambivalente à propos de la vaccination de manière générale, y voyant à la fois un progrès scientifique important, mais aussi un potentiel danger dont il fallait se méfier. L'utilité de la vaccination anti-papillomavirus chez les garçons était critiquée par de nombreux parents, y percevant davantage un acte altruiste envers le public féminin plutôt qu'une réelle protection pour eux. Enfin, les parents ont déploré l'absence d'informations de la part de leur médecin traitant, réclamant la diffusion de données scientifiques claires auprès du grand public. Conclusion : les réticences des parents envers la vaccination contre les papillomavirus restent multiples. Le médecin généraliste a une place fondamentale dans l'acceptation de cette vaccination auprès des parents, en identifiant leurs craintes et en les dissipant au moyen de l'entretien motivationnel. L'ensemble des acteurs de santé publique doivent s'unir autour d'une promotion de la vaccination accessible à tous.

Extension aux garçons de la recommandation vaccinale contre les papillomavirus

Extension aux garçons de la recommandation vaccinale contre les papillomavirus PDF Author: Claire Deparis
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Introduction : Depuis décembre 2019, la recommandation vaccinale contre les HPV en France a été élargie aux garçons à partir de 11 ans. Des études d'acceptabilité montrent qu'une proportion importante de parents et d'adolescents semblent indécis. Devant le phénomène complexe qu'est l'hésitation vaccinale, l'objectif de cette étude était d'explorer les facteurs pouvant influencer les parents et les adolescents garçons dans leur décision concernant le vaccin anti-HPV. Matériel et méthodes : Étude qualitative par entretiens semi-dirigés réalisés auprès de mères, de pères, et de leur fils, entre août 2020 et avril 2021 en Vendée et en Loire-Atlantique. L'analyse s'est faite selon la méthode d'analyse inductive généralisée, avec triangulation des données de l'étiquetage. Résultats : De nombreux déterminants impactaient le processus décisionnel des parents et des garçons. Certains étaient communs à la vaccination en général, d'autres spécifiques à la vaccination anti-HPV des garçons : la protection des futur(e)s partenaires sexuels, rétablir une égalité de genre en matière de prévention, et avoir fait vacciner sa fille étaient des facteurs favorisants l'adhésion vaccinale. Penser que ce vaccin et les conséquences du HPV ne concernent que les filles, s'interroger sur cette nouvelle recommandation, et le lien que possède ce vaccin avec la sexualité étaient des freins évoqués. Le niveau d'information sur le HPV et son vaccin, et l'âge auquel il est proposé étaient des facteurs dont l'influence était variable. Des facteurs émotionnels et relationnels semblaient aiguiller certains adultes et adolescents. Le rôle du médecin généraliste comme interlocuteur privilégié dans leur décision vaccinale a été souligné. Discussion : Face à des parents ou des garçons hésitant à effectuer le vaccin anti-HPV, il est important que le médecin généraliste apporte une information claire, adaptée, et des réponses individualisées. Initier la discussion sur le HPV et sa prévention, et citer des leviers pourrait favoriser leur adhésion à la vaccination. La manière dont il communique semble avoir autant d'impact que le contenu de ses propos.

Pratique des médecins généralistes vis-à-vis de la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) depuis son extension aux garçons

Pratique des médecins généralistes vis-à-vis de la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) depuis son extension aux garçons PDF Author: Marlyne Changea
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Contexte. En 2019, la Haute autorité de santé s'est prononcée en faveur de la vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) chez les garçons, au même titre que les filles, avec un remboursement effectif depuis janvier 2021. Objectif. L'objectif de cette étude était de réaliser un état des lieux de la pratique des médecins généralistes (MG) exerçant dans l'Ardèche, la Loire et la Haute-Loire quant à la vaccination HPV, notamment chez le jeune garçon, un an après le remboursement de celle-ci. Méthodes. Une étude observationnelle descriptive transversale, par auto-questionnaire anonyme a été conduite du 8 février 2022 au 30 avril 2022 auprès des MG installés et remplaçants et internes de médecine générale remplaçants, exerçant dans l'Ardèche, la Loire et la Haute-Loire. Résultats. Un total de 224 questionnaires a été analysé. Plus de 4 médecins sur 5 ont déjà vaccinés des jeunes garçons au cours de l'année 2021, la majorité ayant vacciné entre 1 et 4 garçons (58.5%). Le sexe, l'âge, le statut de maitre de stage des universités, le mode et lieu d'exercice n'avaient pas montré de différence significative sur la réalisation du vaccin HPV chez le jeune garçon. La vaccination des garçons était associée au fait que les MG parlent (OR = 11.0 ; IC95 = 5.1 - 23.8) et recommandent (OR = 13.8 ; IC95 = 6.2 - 30.6) la vaccination HPV chez le garçon ou parlent (OR = 4.8 ; IC95 = 1.2 - 20.2) et recommandent (OR = 4.8 ; IC95 = 1.2 - 20.2) la vaccination HPV chez la fille. Conclusion. La méfiance de la population quant aux vaccins en général, le manque d'information, la connotation sexuelle du vaccin HPV et la pandémie COVID-19 semblent être les principaux freins à la vaccination contre HPV. Une meilleure information de la population générale semble indispensable pour aider à une prise de décision éclairée.

Intérêt de l'extension de la vaccination anti-papillomavirus aux jeunes hommes

Intérêt de l'extension de la vaccination anti-papillomavirus aux jeunes hommes PDF Author: Marion Ganot
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Introduction : l'infection à HPV est la plus fréquente des infections sexuellement transmissibles. A l'origine des cancers cervicaux, son implication est également démontrée dans les cancers péniens ainsi que dans les condylomes génitaux, les cancers anaux et oro-pharyngés. En France, la vaccination anti-HPV est recommandée chez les jeunes filles depuis 2006. Plusieurs pays l'ont étendue aux jeunes hommes, la France n'a élargi l'indication qu'aux patients immunodéprimés et récemment aux hommes homosexuels jusqu'à 26 ans. Méthode et objectif : il s'agissait d'une étude descriptive, transversale, quantitative. Fin 2017, un questionnaire a été adressé par mail aux médecins généralistes de Sarthe et Maine-et-Loire. L'objectif principal était d'évaluer leur adhésion à l'extension vaccinale aux jeunes hommes. Les objectifs secondaires exploraient leurs pratiques vaccinales, les connaissances sur les infections liées aux HPV chez les hommes et les enjeux de cette extension. Une comparaison a été faite entre le groupe favorable à l'extension et celui ne l'étant pas. Résultats : 1045 questionnaires ont été envoyés, 272 analysés. 90,4 % étaient favorables à l'extension de la vaccination. La moyenne du score de connaissances était 1,19/5. Les recommandations vaccinales des patients immunodéprimés et homosexuels étaient connues respectivement par 58,1 % et 70,6 %. En analyse univariée, les principaux facteurs significativement associés à l'adhésion vaccinale étaient : être une femme (p=0,003), avoir un taux de consultation pédiatrique élevé (p=0,001), proposer la vaccination aux jeunes filles (p=3,7.10-12), reconnaître le caractère préventif sur les condylomes et les lésions cancéreuses, affirmer l'intérêt de la protection collective et individuelle (p=0,16.10-13). Conclusion : l'adhésion des médecins généralistes de cet échantillon à l'extension de la vaccination anti-HPV aux jeunes hommes serait à confirmer par d'autres études. La publication d'une recommandation favoriserait l'amélioration des connaissances sur l'implication des HPV dans les cancers. Une meilleure accessibilité du vaccin en soins primaires serait nécessaire.

Les professionnels de santé face à l'extension aux garçons de la vaccination anti-HPV

Les professionnels de santé face à l'extension aux garçons de la vaccination anti-HPV PDF Author: François-Xavier Taveneau
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Introduction. Les papillomavirus humains (HPV) sont responsables de lésions bénignes et malignes du col de l'utérus mais aussi de l'anus, de la verge et de la région oro-pharyngée. Initialement destinée aux jeunes filles, puis aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), la HAS a proposé en décembre 2019 une extension de la vaccination aux garçons dès 11 ans selon un protocole identique aux jeunes filles, puis son remboursement à compter du 1er janvier 2021. Objectifs. L'objectif était d'étudier la perception des professionnels de santé vis-à-vis de l'extension de la vaccination anti-HPV aux garçons et de proposer des pistes afin d'améliorer la couverture vaccinale. Méthodes. Une recherche qualitative par entretien individuel semi-dirigé a été réalisée du 20/07/2020 au 19/12/2020. Sept médecins généralistes, un pédiatre, un dermatologue et un pharmacien ont été interrogés. Résultats. Les résultats mettent en évidence un avis positif des praticiens sur la vaccination en général avec néanmoins l'existence d'un clivage entre les vaccins obligatoires et recommandés auquel n'échappe pas la vaccination anti-HPV. Les modalités de transmission et les lésions induites par les HPV semblent bien connues des professionnels interrogés. En revanche, ils soulignent que les patients ne semblent pas toujours conscients des risques. Les nouvelles recommandations semblent bien accueillies par les praticiens qui y voient une plus grande égalité homme/femme et homme/homme. En effet, la vaccination réservée aux HSH leur semblait difficile à mettre en oeuvre. Les praticiens évoquent par ailleurs de nouvelles interrogations liées à ces recommandations notamment sur le but recherché de l'extension aux garçons ; sur le caractère arbitraire des limites d'âge et évoquent un risque de refus persistant lié au caractère non obligatoire de la vaccination. Ils proposent plusieurs dispositifs pour améliorer la couverture vaccinale dont la diversification des intervenants ; la mise en place d'une campagne vaccinale et la multiplication des supports de diffusion. Conclusion : Ce travail sur la vaccination anti-HPV s'inscrit dans une étude miroir dont l'autre versant concerne l'avis des patients. La nouvelle recommandation est accueillie favorablement par les professionnels de santé. Elle revêt des enjeux multiples : égalité homme/femme, augmentation de la couverture vaccinale de la population et modification des croyances des hommes sur les HPV. Des changements en termes de communication et l'intervention de tous les acteurs de santé sont nécessaires.

Extension de l'indication vaccinale anti-HPV à tous les adolescents à partir de 2021

Extension de l'indication vaccinale anti-HPV à tous les adolescents à partir de 2021 PDF Author: Claire Habermacher
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INTRODUCTION : L'indication vaccinale anti-HPV a été élargie en France à tous les adolescents à partir de 2021 (33) afin d'augmenter le taux de couverture vaccinale jugé insuffisant (29), et de protéger l'ensemble de la population contre les HPV, également pathogènes chez les hommes (8). Les médecins généralistes (MG) étant en première ligne face aux adolescents et à leurs parents, l'objectif de notre étude était de décrire leurs pratiques vaccinales concernant les vaccins anti-HPV chez les adolescents et d'identifier les facteurs associés à ces pratiques. MATÉRIEL ET MÉTHODES : Nous avons réalisé une étude épidémiologique observationnelle transversale grâce à un questionnaire en ligne diffusé aux MG installés en France en 2021. Les données recueillies concernaient les caractéristiques sociodémographiques et professionnelles, les attitudes et pratiques concernant la vaccination en général, et la vaccination anti-HPV, puis l'information et la demande de formation des MG vis-à-vis des vaccins anti-HPV. Un modèle de régression logistique stratifié sur le sexe, a été utilisé afin d'identifier les facteurs associés aux pratiques vaccinales. RÉSULTATS : Un total de 530 réponses a été obtenu, soit un taux de participation à 2,7%. 88,5% des MG déclaraient proposer ce vaccin systématiquement aux filles, contre 63,2% aux garçons. 69,0% des MG rapportaient proposer plus souvent les vaccins anti-HPV aux adolescents des deux sexes depuis l'extension de l'indication vaccinale. Les facteurs associés à la proposition de vaccination différaient chez les filles et les garçons. CONCLUSION : L'extension d'indication vaccinale anti-HPV a eu un impact favorable sur la proposition vaccinale anti-HPV des MG aux adolescents, même si des inégalités selon le sexe semblent persister. L'application récente de cette recommandation, et le contexte sanitaire actuel incitent à réévaluer ces pratiques vaccinales à distance et à une plus grande échelle.

Vaccination contre l'HPV chez les garçons

Vaccination contre l'HPV chez les garçons PDF Author: Sarah Rocha
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INTRODUCTION : Il est constaté en France un nombre insuffisant d'adolescents vaccinés contre le papillomavirus quel que soit le sexe par rapport à d'autres pays. Nous avons souhaité étudier en Lorraine auprès des médecins généralistes libéraux installés, quels facteurs pourraient potentiellement expliquer le faible taux de vaccination chez les garçons contre le papillomavirus. Nous avons également voulu proposer un moyen de promotion de cette vaccination et d'estimer son impact. MÉTHODE : Nous avons créé une affiche de promotion de la vaccination contre le papillomavirus avec l'aide du laboratoire « Ouilab ». Le laboratoire a diffusé cette affiche accompagnée d'un questionnaire que nous avons réalisé sur les pratiques vaccinales concernant le virus HPV chez les médecins généralistes en Lorraine. Nous les avons interrogés sur les raisons qui expliquent, selon eux, la faible vaccination contre l'HPV dans leur pratique, ainsi que de quantifier le nombre de moyen de vaccins réalisés chez les jeunes adolescents de sexe masculin avant et après la diffusion de cette affiche. RÉSULTATS : Nous avons obtenus 53 réponses de praticiens. 84,5% des répondants au questionnaire pensent que l'extension de la vaccination aux deux sexes permettrait de convaincre les parents à la réalisation de ce vaccin. La majorité des praticiens (71,69%) pensent que les adolescents sont peu vaccinés car il existe un manque d'information de la part des parents vis-à-vis de cette vaccination contre le papillomavirus ainsi qu'un manque de diffusion de l'information (66%). Le questionnaire a posé la question du nombre de vaccinés avant et après la diffusion de l'affiche. Sur la base des réponses obtenues à ces questions, nous avons calculé l'augmentation du nombre de vaccinés par praticiens. Le nombre de vaccinés supplémentaires est compris entre 0 et 4 patients, avec majoritairement 1 à 2 patients vaccinés supplémentaires. CONCLUSION : Le faible taux de vaccination retrouvé dans notre étude ainsi que dans la littérature peut être expliqué par le manque de connaissance et de diffusion de l'information sur cette vaccination. Après diffusion de l'affiche, on constate une majoration du nombre de patients vaccinés. L'effet attendu d'une campagne vaccinale française bien menée sera une chute de l'incidence des carcinomes du col utérin et ORL liés à l'HPV, et une diminution de la détection de ce virus lors du dépistage organisé du col utérin.

Perception et appropriation des médecins généralistes Côte d'Oriens de la recommandation d'extension de la vaccination anti-HPV aux garçons de 11 à 19 ans en date du premier janvier 2021

Perception et appropriation des médecins généralistes Côte d'Oriens de la recommandation d'extension de la vaccination anti-HPV aux garçons de 11 à 19 ans en date du premier janvier 2021 PDF Author: Valérian Trivier
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Contexte : Les infections à papillomavirus humain représentent l'infection sexuellement transmissible la plus courante au niveau mondial, et peuvent être à l'origine de lésions précancéreuses et cancéreuses des sphères oro-pharyngée et ano-génitale. Jusqu'en 2019, en France, la vaccination contre les papillomavirus n'était réservée qu'aux jeunes filles et aux hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. La HAS a alors élargi cette vaccination à tous les garçons avec une date d'entrée au calendrier vaccinal pour le premier janvier 2021. Le médecin généraliste a un rôle pilier dans la mise en place de cette recommandation. Objectif : L'objectif principal de notre étude était d'explorer la perception des médecins généralistes côte-d'oriens vis-à-vis de l'élargissement de la vaccination contre les papillomavirus aux garçons suite à sa mise en place au 1er janvier 2021. L'objectif secondaire était de déterminer les freins, moteurs, et leviers éventuels, engendrés à cette extension de vaccination. Méthode : Il s'agit d'une étude qualitative réalisée par entretiens individuels semi-dirigés auprès de douze médecins généralistes côte-d'oriens. Un échantillonnage raisonné à variation maximale a été réalisé, l'analyse s'est inspirée de la méthode d'analyse thématique avec triangulation des données jusqu'à saturation. Résultats : Notre étude s'est déroulée entre le 7 janvier 2021 et le 13 mai 2021. La majorité des médecins généralistes interrogés avait connaissance de la recommandation d'extension aux garçons et y était favorable. L'extension était vue comme le moyen inéluctable pour maitriser la circulation et le portage des papillomavirus au sein de la population générale et ainsi entrainer une baisse des pathologies liées aux papillomavirus. Pour certains, l'élargissement de cette vaccination permettait une proposition égalitaire, sans stigmatisation, en simplifiant les recommandations spécifiques antérieures. Elle permettrait de responsabiliser les garçons et leur promouvoir de la prévention en matière de santé sexuelle. Les médecins rencontraient des difficultés à proposer la vaccination notamment parce que les garçons consulteraient moins que les filles, qu'ils avaient moins d'aisance à parler de sexualité avec eux, ou encore par le caractère non obligatoire du vaccin. Ils craignaient que l'acceptation par les garçons et leurs parents soit compromise par méconnaissance du sujet, méfiance envers la vaccination, ou sentiment de ne pas être concerné par cette vaccination. Une minorité des médecins rapportait des doutes sur la sécurité et l'efficacité du vaccin. Conclusion : La majorité des médecins étaient favorables à l'élargissement de la vaccination contre les papillomavirus aux garçons. Cependant, peu d'entre eux ont commencé à vacciner les garçons. Il était suggéré de développer une campagne de communication dénuée de sexualité, et axée sur les pathologies du garçon pour ainsi favoriser l'acceptation. Intervenir dans les écoles et auprès des médecins pour mieux sensibiliser était également des pistes envisagées.