Evaluation des pratiques des médecins généralistes libéraux en Seine-Saint-Denis concernant la vaccination par le BCG, à partir des recommandations

Evaluation des pratiques des médecins généralistes libéraux en Seine-Saint-Denis concernant la vaccination par le BCG, à partir des recommandations PDF Author: Mireille Castex-Lefebvre
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Languages : fr
Pages : 446

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Book Description
Introduction: Depuis le 17 juillet 2007, la suspension de l’obligation vaccinale est promulguée par le Ministère de la Santé, assortie de fortes recommandations sur des critères populationnels et de territoires. L’objectif principal de ce travail est d’évaluer les pratiques vaccinales des médecins généralistes de la Seine-Saint-Denis suite à la suspension de l’obligation vaccinale du BCG, et leur appropriation des recommandations. Méthode : Entre juillet 2008 et mars 2009, nous avons réalisé une enquête transversale auprès de 316 médecins généralistes libéraux de la Seine-Saint-Denis, de type connaissance, attitude et pratique, à partir d’un questionnaire, anonyme. Résultats et analyse : L’information et la formation des médecins généralistes présentes dans les revues médicales et proposées par le Conseil Général n’ont pas d’impact notoire quant à la connaissance des recommandations par les généralistes. Celles-ci semblent limitées à deux critères : la Roumanie et la précarité. La couverture vaccinale des enfants nés en 2009, suivis par les médecins généralistes libéraux en Île-de-France, était de 67 %, InVs, 2012. En Seine-Saint-Denis, 70 % des médecins généralistes maintiennent la vaccination. 52 % des médecins vaccinateurs sont dans les recommandations, mais pas sur tous les critères. 20 % des médecins sont hors recommandation. Les facteurs associés significatifs aux médecins vaccinateurs sont les médecins femmes, jeunes, installées en cabinet de groupe et à forte activité pédiatrique. Les obstacles à la vaccination par les médecins non-vaccinateurs qui sont seulement des difficultés pour les médecins vaccinateurs sont principalement la technique : l’injection et le maintien de l’enfant. La gestion des difficultés passe pour une minorité des médecins par l’aide au maintien par une tierce personne. L’orientation des enfants éligibles, mais non vaccinés est principalement faite vers la PMI. Les médecins ne sont pas intéressés par des formations dans le cadre qui leur est proposé. Discussion : Si près de la moitié des médecins vaccinateurs sont hors recommandation dans leur pratique, la principale cause de ce non-suivi peut être mise sur le compte d’une connaissance incomplète des recommandations. Mais dans notre étude, nous avons constaté la difficulté de la mise en pratique des recommandations auprès des médecins vaccinateurs. En effet, les problèmes techniques liés au contexte de la consultation en médecine générale dans un contexte de démographie médicale alarmante sont patents. Ils peuvent expliquer, en partie, le non-suivi des recommandations. Conclusion : Le rôle du médecin généraliste dans la vaccination par le BCG en Seine-Saint-Denis pourrait être renforcé par la prise en compte de la spécificité de leur pratique et des difficultés du contexte de travail. L’aide à l’information/formation et à la technique de l’injection intradermique organisée par les médecins généralistes et pour les médecins généralistes pourrait être un axe de réflexion, pour mieux répondre à leurs besoins.