Enquête épidémiologique auprès de médecins de premier recours concernant le dépistage des violences conjugales et des violences sexuelles au sein du couple

Enquête épidémiologique auprès de médecins de premier recours concernant le dépistage des violences conjugales et des violences sexuelles au sein du couple PDF Author: Fanny Foucard
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Languages : fr
Pages : 76

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INTRODUCTION : La médecine générale est basée sur l'approche biopsychosociale du patient. Le médecin de premier recours est apparu comme un acteur privilégié dans le dépistage et la prise en charge de patientes victimes de violences conjugales (VC). Elles sont reconnues comme un enjeu de santé publique. Les VC et les violences sexuelles au sein du couple n'avaient jamais fait l'objet d'une étude épidémiologique conjointe. L'objectif principal était d'évaluer le dépistage des VC et celui des violences sexuelles au sein du couple effectué en soins primaires. MATÉRIEL ET MÉTHODE : Il s'agissait d'une enquête épidémiologique prospective réalisée à l'aide d'un questionnaire. Il a été soumis aux médecins participants aux « 53èmes Journées de Formation Médicale Continue de la Faculté de Médecine de Tours » qui ont eu lieu du 14 au 17 septembre 2015. RÉSULTATS : 105 médecins généralistes ont été inclus. 60% pratiquaient le dépistage des VC et environ un tiers dépistaient les violences sexuelles au sein du couple, essentiellement face à un contexte évocateur. Ces contextes étaient principalement les lésions traumatiques et les consultations pour un motif psychologique. Les raisons du non-dépistage étaient surtout le manque de temps et de connaissances de la prise en charge. DISCUSSION : La formation des professionnels de santé apparait comme une priorité pour améliorer le dépistage des victimes de VC, quel qu'en soit le type. En effet, la modification des pratiques résultant d'une formation permettrait de diminuer les résistances au changement. CONCLUSION : L'apprentissage du dépistage ciblé sur des situations précises (notamment : grossesse, lésion traumatique, motif de consultation d'ordre psychologique et problèmes sociaux) semble être une première étape dans la formation des praticiens de soins primaires.

Enquête épidémiologique auprès de médecins de premier recours concernant le dépistage des violences conjugales et des violences sexuelles au sein du couple

Enquête épidémiologique auprès de médecins de premier recours concernant le dépistage des violences conjugales et des violences sexuelles au sein du couple PDF Author: Fanny Foucard
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INTRODUCTION : La médecine générale est basée sur l'approche biopsychosociale du patient. Le médecin de premier recours est apparu comme un acteur privilégié dans le dépistage et la prise en charge de patientes victimes de violences conjugales (VC). Elles sont reconnues comme un enjeu de santé publique. Les VC et les violences sexuelles au sein du couple n'avaient jamais fait l'objet d'une étude épidémiologique conjointe. L'objectif principal était d'évaluer le dépistage des VC et celui des violences sexuelles au sein du couple effectué en soins primaires. MATÉRIEL ET MÉTHODE : Il s'agissait d'une enquête épidémiologique prospective réalisée à l'aide d'un questionnaire. Il a été soumis aux médecins participants aux « 53èmes Journées de Formation Médicale Continue de la Faculté de Médecine de Tours » qui ont eu lieu du 14 au 17 septembre 2015. RÉSULTATS : 105 médecins généralistes ont été inclus. 60% pratiquaient le dépistage des VC et environ un tiers dépistaient les violences sexuelles au sein du couple, essentiellement face à un contexte évocateur. Ces contextes étaient principalement les lésions traumatiques et les consultations pour un motif psychologique. Les raisons du non-dépistage étaient surtout le manque de temps et de connaissances de la prise en charge. DISCUSSION : La formation des professionnels de santé apparait comme une priorité pour améliorer le dépistage des victimes de VC, quel qu'en soit le type. En effet, la modification des pratiques résultant d'une formation permettrait de diminuer les résistances au changement. CONCLUSION : L'apprentissage du dépistage ciblé sur des situations précises (notamment : grossesse, lésion traumatique, motif de consultation d'ordre psychologique et problèmes sociaux) semble être une première étape dans la formation des praticiens de soins primaires.

Évaluation des connaissances et de la formation sur les violences conjugales

Évaluation des connaissances et de la formation sur les violences conjugales PDF Author: Patricia Lemeunier
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CONTEXTE : Chaque année en France, une femme meurt en moyenne tous les 3 jours sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. Les médecins généralistes, acteurs de premier plan dans le dépistage, la prise en charge et l'orientation des victimes, éprouvent souvent des difficultés, notamment par manque de formation. OBJECTIFS : Faire l'état des lieux des connaissances et de la formation des internes de medecine générale de la faculté de medecine de Nancy sur les violences conjugales afin de mettre en évidence les points a améliorer. MÉTHODE : Enquête quantitative les 25, 26 et 27 Juin 2019 auprès des internes de médecine générale durant les 3 jours d'examens obligatoires des Tests de Concordances de Script (TCS). RÉSULTATS : 256 internes ont participé à l'enquête. 28,90% ont été formes sur les violences conjugales. 71,62% des internes formes ont eu une formation sous forme de cours magistraux. 64,86% des internes formes ne sont pas satisfaits de leur formation. 93,95% des internes non formes souhaitent l'être. Les types de formation souhaites étaient majoritairement des topos d'expert, des cas cliniques et des discussions de groupe. 67,57% des internes ont déjà eu a prendre en charge des victimes de violences conjugales. 64,45% des participants s'estiment incompétents dans la prise en charge des victimes. Les internes formés sont significativement (p=0,010) plus nombreux à s'estimer compétents par rapport aux internes non formes. Il existe des lacunes en termes de connaissances du cycle de la violence conjugale, du numéro 3919, des structures départementales pouvant venir en aide aux victimes, de la reconnaissance des violences conjugales verbales, économiques et financières sur le plan juridique. Les internes formes connaissent significativement mieux les éléments précédemment cites (respectivement dans l'ordre : p-value

Dépistage systématique des violences conjugales en médecine générale en 2023

Dépistage systématique des violences conjugales en médecine générale en 2023 PDF Author: Sophie Al Marhza
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Introduction - Une femme sur dix aurait été victime de violences conjugales durant l'année écoulée. L'objectif de ce travail est de comparer le nombre de femmes repérées comme victimes de violences conjugales en pratique courante versus le nombre de femmes repérées lorsqu'un dépistage systématique est effectué avec le questionnaire WAST. Matériels et méthodes - Nous avons réalisé une étude «quasi-expérimentale avant / après» prospective, longitudinale, multicentrique auprès de médecins généralistes de quatre départements français. Résultats - Seize médecins ont vu 868 femmes en consultation. Lors de la première phase (pratique courante) 3,9% des femmes sont identifiées victimes contre 11,1% en seconde phase (avec le dépistage systématique). Notre étude semble montrer que le dépistage systématique permet de repérer 2,8 fois plus de patientes victimes de violences conjugales. Les femmes repérées grâce au dépistage systématique, sont plus âgées, ont des relations de couple plus anciennes et sont plus susceptibles d'avoir des enfants. Notre étude indique que les médecins ayant participé à l'étude se sentent davantage à l'aise pour utiliser le questionnaire de dépistage et envisagent y avoir recours de manière régulière dans leur pratique. Discussion - Le questionnaire WAST est un outil rapide et facile d'utilisation mais perfectible. Notre étude a une bonne validité externe car elle a permis de dépister 11,1% de femmes victimes, ce qui correspond au chiffre de violences fourni par l'enquête ENVEFF. Conclusion - L'utilisation du dépistage systématique des violences par le questionnaire WAST permet de repérer 180% de patientes de plus qu'en pratique courante.

Dépistage des violences conjugales en cabinet de médecine générale

Dépistage des violences conjugales en cabinet de médecine générale PDF Author: Elodie Biglia
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Les statistiques portant sur la fréquence des violences conjugales sur le plan international font état de chiffres inquiétants, et ce quelles que soient les parties du monde. Elles ont une incidence majeure sur la santé des femmes et constituent un véritable problème de santé publique. Le médecin généraliste occupe une place prépondérante dans la chaîne de prise en charge de ces femmes, notamment au niveau de la détection des victimes. Le rôle du médecin dans ce dépistage est actuellement le sujet de nombreuses études et de multiples débats. Les objectifs de notre étude sont de connaître l'histoire des violences conjugales de chaque femme interrogée pour mieux en comprendre les fonctionnements, de recueillir le témoignage de femmes victimes concernant l'expérience vécue avec leur médecin généraliste et déterminer leurs avis et attentes sur le dépistage des violences conjugales de manière générale et lors d'une démarche systématique et enfin de faire émerger une ligne de conduite plus précise pour les médecins généralistes. Nous avons réalisé une enquête qualitative par entretiens semi-dirigés individuels entre mars et juin 2012. Notre échantillon a été formé à l'aide de femmes recrutées au sein d'associations venant en aide aux victimes de violences conjugales de l'Institut Médico-Légal du CHU de Nice et de notre environnement personnel. 37 femmes ont participé à l'étude. La principale information mise en évidence concerne l'avis globalement favorable au dépistage des violences conjugales par le médecin généraliste malgré l'existence de craintes et de réserves. Les victimes estiment que c'est au médecin d'aborder le sujet en premier pour les amener ensuite à se livrer. Le dépistage s'effectuera en s'adaptant à chacune d'elle. Aucune technique de repérage n'est préférée à une autre, même si les femmes ont tendance à privilégier le questionnement direct et la question détournée au questionnaire auto-administré. Cependant, les avis se révèlent très partagés concernant le dépistage systématique. Il s'avère représenter une démarche utile pour certaines, alors que pour d'autres il serait très mal accepté dans la population générale. Enfin, le rôle d'interlocuteur privilégié du médecin généraliste dans la prise en charge des violences conjugales est discuté. Des victimes avancent de nombreuses conditions pour que ce rôle soit tenu correctement (qualité d'écoute et de compassion, instauration d'une relation de confiance médecin/patient, formation adéquate du médecin) et certaines femmes préfèrent s'adresser à des personnes référentes autres que le médecin. Notre étude nous a permis de conclure que les femmes victimes attendent l'implication et l'aide du médecin généraliste. Elles sont quasiment univoques : c'est à lui de faire le premier pas pour amener la patiente à se livrer. Le dépistage devra être appliqué au cas par cas, notamment lors des périodes à risque de violences conjugales. Pour cela, il est indispensable que les médecins soient sensibilisés et fassent la démarche de se former.

Violences conjugales, grossesse et médecine générale

Violences conjugales, grossesse et médecine générale PDF Author: Hélène Joudrier
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Pages : 124

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Les violences conjugales entourant la période de la grossesse ont été peu étudiées. Afin d’en déterminer les caractéristiques, et la place des médecins généralistes dans leur prise en charge, nous avons réalisé une enquête auprès des femmes victimes de violences conjugales de l’association SOS Femmes 93. Lors d’entretiens semi-directifs, nous avons questionné ces femmes sur les violences subies avant et pendant la grossesse, au moment de l’accouchement, et lors du retour au domicile. Certains questionnaires ont été complétés par des entretiens afin de préciser le rôle du médecin traitant auprès de ces femmes victimes. Sur les 28 femmes qui ont accepté de répondre au questionnaire, 27 ont été victimes de violences conjugales durant au moins une de leurs grossesses, et 100 % d’entre elles l’ont été en considérant la période du post-partum proche. Les violences sexuelles, les moins représentées, concernaient cependant 82 % d’entre elles. Sur les 62 grossesses étudiées, 11 se sont terminées par une fausse-couche (18 %), et 5 par une interruption volontaire de grossesse (8 %). Dix accouchements ont eu lieu prématurément sur les 44 grossesses menées à terme, soit 23 %. Trois accouchements sur 44 ont eu lieu à domicile (7 %). Pour seulement 18 des 62 grossesses étudiées, les femmes ont parlé des violences subies à un professionnel de santé (soit 29 % d’entre elles). La grossesse est une période à risque pour les femmes d’être victimes de violences conjugales. Les conséquences de ces violences sur les femmes et sur le fœtus sont une raison supplémentaire d’en améliorer le dépistage et la prise en charge, notamment par les médecins généralistes qui sont en première ligne.

Les violences faites aux femmes

Les violences faites aux femmes PDF Author: Valérie Auslender
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Pages : 358

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INTRODUCTION : Les violences faites aux femmes sont un problème de santé publique. Aujourd'hui en France, une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint. Les médecins ont un rôle primordial dans le repérage et la prise en charge des femmes victimes de violences et leur orientation vers un réseau de professionnels. OBJECTIFS : Etudier l'état des connaissances des étudiants en médecine de deuxième et troisième cycles d'études médicales sur le thème des violences, leurs éventuelles confrontations en stage aux victimes de violences ainsi que leur appréciation des soins qui leur ont été prodigués. Déterminer si les étudiant-e-s ont subi personnellement des violences. MATERIEL ET MÉTHODE : Etude observationnelle prospective réalisée de juillet à octobre 2013 auprès des étudiants en médecine de France sur le thème des violences. Un questionnaire anonyme a été envoyé par courrier électronique à plus de 32.000 étudiants. Les données ont été traitées par le logiciel R puis analysées. RÉSULTATS : 1.472 étudiants en médecine ont répondu au questionnaire avec une majorité de femmes (65%), d'étudiants du Sud-Est (35%) et de DCEM1 (45,8%). Plus de 80% des étudiants en médecine estiment ne pas avoir reçu de formation sur les violences. Les étudiants sont confrontés à des patient-e-s victimes de violences en stage et à des victimes de violences dans leur entourage. Ils sont eux-mêmes victimes de violences et de harcèlement en stage : 9% des étudiants en médecine déclarent avoir subi personnellement des violences sexuelles, 24,5% des violences physiques, 34,7% des violences psychologiques et 48,2% des violences verbales. 81,3% des étudiants n'ont jamais posé la question « Avez-vous été victime de violences ? » à des patient-e-s. 71,9% des étudiants pensent que cette question est difficile à poser. Les étudiants formés aux violences ont moins de difficultés à poser la question et repèrent mieux les victimes de violences en stage. Plus de 95% des étudiants sont intéressés pour recevoir une formation adaptée sur les violences, les dépister et traiter les conséquences. Plus de 93% des étudiants attribuent un rôle majeur au médecin pour prendre en charge les violences sexuelles et physiques. CONCLUSION : Les étudiants en médecine sont peu formés aux violences et souhaitent l'être. Suite à cette enquête, un enseignement sur les violences a été élaboré par un groupe d'experts au sein de la MIPROF dans le cadre de la formation initiale des études médicales et sera effectif pour l'examen classant national de 2016.

Dépistage systématique, en médecine générale, des violences conjugales faites aux femmes

Dépistage systématique, en médecine générale, des violences conjugales faites aux femmes PDF Author: Olalla Janeiro Janeiro
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Introduction : la violence conjugale constitue un problème majeur de santé publique. L'incidence de violence conjugale reste sous-estimée. Les femmes victimes ont peur d'en parler. Les médecins généralistes ne posent pas la question. L'objectif de ce travail est d'évaluer l'impact d'un dépistage systématique de la violence conjugale envers les femmes en cabinet de médecine générale. Méthodes : un premier questionnaire a été envoyé à 174 médecins généralistes installés dans le département des Alpes-de-Haute-Provence. Les médecins ayant répondu au premier questionnaire ont été recontactées pour réaliser un dépistage systématique des violences conjugales à l'aide du questionnaire WAST pendant 5 jours de consultation. Les données de cette étude quantitative observationnelle ont fait l'objet d'une analyse descriptive. Résultats : onze médecins ont participé au dépistage systématique. Parmi les 263 femmes interrogées pendant 5 jours, 14 ont été déclarées par le médecin généraliste comme victimes de violence conjugale (5,32%). Parmi les femmes victimes, 85 % subissaient des violences psychologiques et 50 % des violences sexuelles. Les difficultés le plus fréquemment éprouvées pour réaliser le WAST de manière systématique étaient sa réalisation chez une patientèle connue de longue date ou de façon personnelle et la peur d'une intrusion dans la vie privée. Plus de la moitié des médecins (54,5%) pensaient qu'un dépistage par signes d'alarme restait suffisant. Discussion : un dépistage systématique de la violence conjugale permet de dévoiler un plus grand nombre de femmes victimes (5,32%) qu'un dépistage passif (0,84%). Cependant, les médecins sont réticents à dépister systématiquement. Les principaux obstacles observés sont les préjugés et barrières personnelles des médecins. Il est nécessaire de briser le tabou sur le sujet des violences conjugales pour bien repérer et prendre en charge les femmes victimes.

Dépistage des violences conjugales au cours du suivi médical du nourrisson

Dépistage des violences conjugales au cours du suivi médical du nourrisson PDF Author: Maé Le Cam
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Contexte : la violence conjugale concerne 1 femme sur 10 en France et a une incidence majeure sur leur santé et celle de leurs enfants. La HAS recommande aux médecins généralistes de dépister la violence conjugale auprès de toutes leurs patientes, et particulièrement durant la période périnatale. Afin de faciliter cette pratique, notre étude propose d'intégrer le questionnaire WAST-short, outil de repérage des violences conjugales, à l'examen de surveillance médicale au 4e mois du nourrisson. Objectifs : ééterminer l'acceptabilité par les médecins généralistes et de PMI d'un dépistage systématique des violences conjugales au cours de la consultation de suivi médical du nourrisson et spécifier la place du carnet de santé dans cette démarche. Matériels et méthode : étude quantitative transversale descriptive et prospective à partir de questionnaires anonymes recueillis entre septembre et novembre 2022 auprès des médecins généralistes des Hautes-Pyrénées. Résultats : 83% des médecins interrogés estiment que la consultation de suivi du nourrisson est un moment propice au repérage des violences conjugales. Les médecins sont à l'aise avec les questions du WAST-short. Ce protocole de dépistage permet de sensibiliser les patients à l'impact des violences sur l'enfant, en revanche il n'est pas réalisable systématiquement en raison de la présence du conjoint à la consultation. 88% des médecins de l'étude jugent pertinent d'ajouter une information sur la violence conjugale dans le carnet de santé et 78% sont favorables à l'ajout du WAST-short à l'examen du 4e mois. Conclusion : le dépistage des violences conjugales grâce à l'outil WAST-short lors de la consultation de suivi du nourrisson est acceptable et pertinent. La prochaine mise à jour du carnet de santé pourrait intégrer une information sur la violence conjugale et son impact sur le développement du nourrisson.

Intérêt de l'utilisation du violentomètre en tant qu'outil de dépistage des violences conjugales, enquête auprès des médecins généralistes libéraux

Intérêt de l'utilisation du violentomètre en tant qu'outil de dépistage des violences conjugales, enquête auprès des médecins généralistes libéraux PDF Author: Rémy Denaux
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Introduction : les violences faites aux femmes sont un enjeu de santé publique dans le Monde et en France. Une femme sur trois est victime de VC dans le monde et en 2021 102 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une femme tous les 3,5 jours. Le médecin généraliste joue un rôle majeur dans le repérage et la prise en charge des VC. Cependant le repérage de celles-ci n'est pas chose aisée. Le dépistage systématique semble être une solution à cela. Beaucoup d'outils de dépistage ont été développé au cours du temps cependant ils restent méconnus et peu utilisé. Le violentomètre initialement diffusé en tant que support de sensibilisation à cette cause pour les jeunes présente des caractéristiques intéressantes. Ainsi l'objectif de cette thèse a été d'évaluer l'intérêt qu'il suscite auprès des médecins généralistes du département en tant qu'outil de dépistage des VC. Méthode : une étude quantitative descriptive a été menée de Mai à Juillet 2021 auprès des médecins généralistes des Bouches du Rhône à l'aide d'un questionnaire en ligne en introduisant le violentomètre au sein des points clés du dépistage et de prise en charge des VC. Résultats : 71 réponses ont été analysées. Plus de 76% des interrogés ne connaissaient aucun outil de dépistage des VC, le violentomètre lui était totalement inconnu pour presque 61%. Cependant après présentation de celui-ci, les médecins interrogés s'accordent pour la majorité (97%) à dire que celui-ci est utilisable en médecine générale. Le meilleur moyen de le mettre à disposition reste peu tranché cependant avec une partie du panel prêt à l'utiliser en consultation et une autre plutôt encline à le mettre à disposition plus librement en salle d'attente ou autres lieux du cabinet. Discussion : dans l'ensemble les outils de dépistage des VC restent peu utilisés par les médecins généralistes. Le violentomètre est un outil récent conçu fin 2018 mais développé à des fins de prévention/sensibilisation, il a bénéficié d'une large diffusion au sein des populations jeunes. Ainsi un parallèle intéressant est à noter, en effet nous avons d'un côté un outil validé mais dont la diffusion se retrouve uniquement dans les revues médicales spécialisées et de l'autre un outil largement diffusé pour le grand public mais non développé ni validé pour un usage de dépistage par les professionnels de santé. Il serait donc intéressant de mener d'autres études sur le violentomètre afin de connaitre sa valeur réelle en tant qu'outil de dépistage des VC.

Étude épidémiologique des violences conjugales subies par les enfants et adolescents pris en charge par l'Unité d'Accueil des Enfants en Danger au CHU de NANTES, et lien avec leur médecin traitant

Étude épidémiologique des violences conjugales subies par les enfants et adolescents pris en charge par l'Unité d'Accueil des Enfants en Danger au CHU de NANTES, et lien avec leur médecin traitant PDF Author: Paul Chambet
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Introduction : les violences conjugales sont des violences intrafamiliales dont les enfants sont également victimes, qui ont de graves conséquences. A Nantes, l'Unité d'Accueil des Enfants en Danger reçoit les enfants victimes de toutes formes de violences pour une évaluation, un diagnostic, une orientation. Notre objectif principal était de déterminer la prévalence des enfants victimes de violences conjugales reçus dans cette unité en 2017, l'objectif secondaire était d'établir un lien avec leur médecin traitant. Matériel et méthodes : nous avons réalisé une étude épidémiologique rétrospective sur la population des enfants et adolescents – âgés de 0 à 15 ans et 3 mois - évalués par l'UAED en 2017. Le critère d'évaluation principal était le diagnostic de violences conjugales subies par l'enfant à l'issue de l'évaluation à l'UAED. Les critères d'évaluation secondaires étaient les caractéristiques de la prise en charge médico-judicaire de chaque enfant victime, ainsi que la connaissance par le médecin traitant des violences intrafamiliales, et la conduite tenue par le médecin lorsqu'il était informé des faits décrits. Résultats : sur 655 patients évalués par l'UAED en 2017, 197 étaient victimes de violences conjugales. 3 patients ont été exclus pour un âge supérieur à 15 ans et 3 mois. La prévalence de patients victimes de violences conjugales était donc de 29,6%. L'âge médian était de 7 ans et 9 mois. Pour 94,4% de ces enfants, étaient identifiés d'autres types de violences (73,1% des violences physiques, 50 % des violences psychologiques, 25,8% des négligences graves, 23,1% des violences sexuelles). 42,3% des mineurs victimes étaient déjà connus par les services de protection de l'enfance. Le père ou le beau-père était le ou un des auteur(s) présumé(s) dans 67,9% des situations ; la mère ou la belle-mère dans 19,6% des cas. Parmi les conséquences des violences intrafamiliales observées, 51% des enfants ou adolescents présentaient des mises en danger. Près de 10% de ces enfants ne suivaient pas une scolarité normale. Un juge des enfants, garant de la protection du mineur, n'était saisi que pour 9/194 enfants. Le médecin traitant avait la notion de violences intrafamiliales dans 58,5% des cas ; l'existence de violences conjugales était connue dans 29,2% des cas. Le médecin a rédigé une IP pour 5 patients (7,7%). Discussion : notre travail a démontré la forte prévalence d'enfants et adolescents victimes de violences conjugales au sein des patients évalués par une unité hospitalière de protection de l'enfance. La très grande majorité de ces enfants subissent plusieurs types de violences associées. Les conséquences de ces violences sont graves et multiples, notamment avec des mises en danger fréquentes du mineur par lui-même. Malgré son rôle central dans le dépistage et l'orientation des enfants victimes de violences, le médecin traitant n'a pas toujours connaissance des violences intrafamiliales. Dans ce cadre, peu de démarches d'alerte en vue d'une protection sont effectuées par le médecin traitant, ce qui peut s'expliquer principalement par un défaut de formation.