description, caracterisation et comparaison d'une population de patients suspects d'une infection par covid 19, pris en charge par sos medecins puis au chu de besancon durant les deux periodes de confinement français de l'annee 2020 PDF Download

Author: Sarah Boulebiar
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Book Description
Introduction : L'année 2020 a éte marquée par l'apparition d'un nouveau Coronavirus (SARS-CoV2) dont les difficultés résidaient dans le manque de données diagnostiques et pronostiques, l'accès limité aux tests diagnostiques (RT-PCR) et ces éléments étaient susceptibles de varier durant les deux vagues de l'année 2020. L'objectif principal de cette étude était de décrire la population de patients pris en charge par SOS Médecins suspects d'une infection à COVID-19 durant les périodes de confinement de la population au cours de l'année 2020 (17/03/2020 au 11/05/2020 et 30/10/2020 au 15/12/2020), et en particulier ceux ayant bénéficié d'une prise en charge hospitalière. Matériel et méthodes : Étude prospective observationnelle qui incluait les patients pris en charge par SOS Médecins du 17/03/2020 au 11/05/2020 (vague 1) et du 30/10/2020 au 15/12/2020 (vague 2), présentant des critères majeurs (fièvre, dyspnée, toux) ou mineurs (myalgies, céphalées, rhinorrhée, odynophagie, asthénie, nausées, vomissements, diarrhées et douleurs thoraciques). Le recueil des données était sur questionnaire papier puis via consultation des dossiers médicaux des urgences. Résultats : La population comprenait 55,6% de femmes, l'âge moyen était de 34,8±23,8 ans, les symptômes les plus fréquents étaient la toux (66,9%), la fièvre (42,5%), les myalgies (39,7%), les céphalées (33,0%) et la dyspnée (31,0%). Les principaux antécédents médicaux étaient le diabète (5,3%), l'hypertension artérielle (3,9%) et l'asthme (3,7%). L'examen clinique montrait une saturation moyenne en oxygène à 97,6% et une auscultation pulmonaire normale dans 87,9% des cas. L'anomalie biologique principale était une lymphopénie (74,0%), l'anomalie radiographique un syndrome interstitiel (66,7%), l'anomalie scanographique thoracique une atteinte du parenchyme de 10 à 25% (100%). Quatre pourcents des patients ont été hospitalisés. Il s'agissait de 40,7% de femmes, l'âge moyen était de 64,2±23,8 ans. Le motif principal d'hospitalisation était la présence de critères de gravité cliniques (56,7%). Les principaux antécédents étaient le diabète (27,1%), l'hypertension artérielle (18,5%), la BPCO ainsi que les troubles du rythme (16%). Les constantes moyennes des patients hospitalisés étaient: la température (°C) 37,5 (0,9), la tension artérielle systolique (mmHg) 134,4 (25,2), la tension artérielle diastolique (mmHg) 76,5 (18,1), la fréquence cardiaque (bpm) 95,1(20,8), la fréquence respiratoire 22,9 (6,5) et la saturation en oxygène (%) 92,7%. L'anomalie biologique principale était une élévation des marqueurs de la réaction inflammatoire tels que : la CRP (mg/L) 84 (99,3), la PCT (μg/I) 7,6 (42,7), la LDH (U/L) 461,2 (452,0), les D dimères 1655,3 (1441,3) et une cytolyse hépatique ASAT (UI/L) 60,8 (60,6) et ALAT (UI/L) 47,6 (51,2). L'anomalie radiographique la plus fréquente était un syndrome interstitiel (38,5%). L'anomalie scanographique la plus fréquente était une atteinte de 10 à 25% du parenchyme (27,3%). Parmi les 81 patients hospitalisés, 41,3% des patients ont bénéficié d'une oxygénothérapie et 40,0% une antibiothérapie qui était une céphalosporine de 3ème génération dans 56,3% des cas. Conclusion : Ces résultats préliminaires permettent de caractériser cette population. Les travaux qui ont suivi ont permis de corroborer ces résultats et nombre des variables associées aux patients admis aux urgences ont été établies comme facteurs pronostiques des patients suspects d'une infection à COVID-19.