Chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une chirurgie d’intervalle dans les cancers ovariens à un stade avancé

Chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une chirurgie d’intervalle dans les cancers ovariens à un stade avancé PDF Author: Benjamin Boubli
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Languages : fr
Pages : 140

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Le traitement de référence du cancer de l'ovaire aux stades avancés avec carcinose péritonéale (stades IIIC et IV FIGO) comporte une chirurgie de cytoréduction tumorale initiale, suivie d'une chimiothérapie associant carboplatine paclitaxel (RCP-SOR 2008). L'objectif de la chirurgie de cytoréduction maximale est de laisser un reliquat tumoral postopératoire le plus petit possible. Il a été démontré que chaque effort de cytoréduction maximale chez 10 % de ces patientes est corrélé à une augmentation de la survie médiane de 5,5 %. La qualité de la chirurgie de cytoréduction est basée sur l'importance du reliquat postopératoire, définissant ainsi les chirurgies optimale et suboptimale. Ces définitions ont évolué avec le temps. Majoritairement, le critère retenu a été la taille des plus gros reliquats tumoraux. Longtemps la barre était fixée à 2 cm. Actuellement, une chirurgie optimale est retenue pour des reliquats de moins de 1 cm. Les chances de survie après chirurgie complète sont nettement meilleures qu'après chirurgie optimale comportant des reliquats. Il a aussi été démontré de façon plus claire encore, quune chirurgie suboptimale première n'avait pas d'impact sur la survie, mais qu'elle pouvait être délétère en cas de morbidité. Dans ce cas de figure, une chimiothérapie première suivie d'une chirurgie d'intervalle pourrait être préférée. Ainsi, la prise en charge d'un cancer de l'ovaire avancé impose en premier lieu une évaluation de son opérabilité, cherchant à connaître le risque d'une chirurgie seulement suboptimale, à éviter. Si l'éventualité d'une chirurgie suboptimale par une intervention de type standard (SOR chirurgie 2007) est élevée, deux stratégies peuvent être employées : - Chirurgie première supra-radicale visant à obtenir une réduction tumorale "à tout prix" par des résections viscérales et pariétales étendues. Cette approche est prônée par les écoles essentiellement nord-américaines. - Chimiothérapie néo-adjuvante et chirurgie d'intervalle qui a la préférence des centres européens. Dans cette deuxième approche, il est recommandé de réaliser la chirurgie d'intervalle après 2 à 3 cycles de chimiothérapie (SOR 2007). Cette proposition d'une chirurgie précoce, après 3 cures, repose historiquement sur l'étude de l'EORTC où la chirurgie d'intervalle a été pratiquée après 3 cures. Les raisons de ce choix étaient la crainte d'une perte de chance en cas d'échappement thérapeutique après 3 cures qui empêcherait de réaliser une chirurgie potentiellement curative. Cependant, il n'a jamais été démontré que cette hypothèse correspondait à la réalité. Il n'a pas été démontré que de réaliser une chirurgie d'intervalle après 3 cures était supérieure qu'après 6 cures. Il s'agit d'une étude rétrospective comparative, réalisée à partir de la base de données des cancers ovariens de l'institut Bergonié (Bordeaux) s'étalant de la fin des années 1980 à 2009.Nous avons comparé un groupe de patientes ayant reçu 3 cures et un autre ayant reçu 6 cures, afin d'évaluer la qualité de la résection chirurgicale, la morbidité, la survie globale et sans récidives. Nos résultats plaident en faveur du caractère non délétère de poursuivre jusqu'à 6 cures la chimiothérapie néoadjuvante, voire même probablement d'un bénéfice en termes de morbidité et de survie, à confirmer sur de plus larges séries prospectives.

Chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une chirurgie d’intervalle dans les cancers ovariens à un stade avancé

Chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une chirurgie d’intervalle dans les cancers ovariens à un stade avancé PDF Author: Benjamin Boubli
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Le traitement de référence du cancer de l'ovaire aux stades avancés avec carcinose péritonéale (stades IIIC et IV FIGO) comporte une chirurgie de cytoréduction tumorale initiale, suivie d'une chimiothérapie associant carboplatine paclitaxel (RCP-SOR 2008). L'objectif de la chirurgie de cytoréduction maximale est de laisser un reliquat tumoral postopératoire le plus petit possible. Il a été démontré que chaque effort de cytoréduction maximale chez 10 % de ces patientes est corrélé à une augmentation de la survie médiane de 5,5 %. La qualité de la chirurgie de cytoréduction est basée sur l'importance du reliquat postopératoire, définissant ainsi les chirurgies optimale et suboptimale. Ces définitions ont évolué avec le temps. Majoritairement, le critère retenu a été la taille des plus gros reliquats tumoraux. Longtemps la barre était fixée à 2 cm. Actuellement, une chirurgie optimale est retenue pour des reliquats de moins de 1 cm. Les chances de survie après chirurgie complète sont nettement meilleures qu'après chirurgie optimale comportant des reliquats. Il a aussi été démontré de façon plus claire encore, quune chirurgie suboptimale première n'avait pas d'impact sur la survie, mais qu'elle pouvait être délétère en cas de morbidité. Dans ce cas de figure, une chimiothérapie première suivie d'une chirurgie d'intervalle pourrait être préférée. Ainsi, la prise en charge d'un cancer de l'ovaire avancé impose en premier lieu une évaluation de son opérabilité, cherchant à connaître le risque d'une chirurgie seulement suboptimale, à éviter. Si l'éventualité d'une chirurgie suboptimale par une intervention de type standard (SOR chirurgie 2007) est élevée, deux stratégies peuvent être employées : - Chirurgie première supra-radicale visant à obtenir une réduction tumorale "à tout prix" par des résections viscérales et pariétales étendues. Cette approche est prônée par les écoles essentiellement nord-américaines. - Chimiothérapie néo-adjuvante et chirurgie d'intervalle qui a la préférence des centres européens. Dans cette deuxième approche, il est recommandé de réaliser la chirurgie d'intervalle après 2 à 3 cycles de chimiothérapie (SOR 2007). Cette proposition d'une chirurgie précoce, après 3 cures, repose historiquement sur l'étude de l'EORTC où la chirurgie d'intervalle a été pratiquée après 3 cures. Les raisons de ce choix étaient la crainte d'une perte de chance en cas d'échappement thérapeutique après 3 cures qui empêcherait de réaliser une chirurgie potentiellement curative. Cependant, il n'a jamais été démontré que cette hypothèse correspondait à la réalité. Il n'a pas été démontré que de réaliser une chirurgie d'intervalle après 3 cures était supérieure qu'après 6 cures. Il s'agit d'une étude rétrospective comparative, réalisée à partir de la base de données des cancers ovariens de l'institut Bergonié (Bordeaux) s'étalant de la fin des années 1980 à 2009.Nous avons comparé un groupe de patientes ayant reçu 3 cures et un autre ayant reçu 6 cures, afin d'évaluer la qualité de la résection chirurgicale, la morbidité, la survie globale et sans récidives. Nos résultats plaident en faveur du caractère non délétère de poursuivre jusqu'à 6 cures la chimiothérapie néoadjuvante, voire même probablement d'un bénéfice en termes de morbidité et de survie, à confirmer sur de plus larges séries prospectives.

Comparaison entre chirurgie première et chimiothérapie néoadjuvante dans le traitement des cancers épithéliaux de l'ovaire de stades IIIc et IV

Comparaison entre chirurgie première et chimiothérapie néoadjuvante dans le traitement des cancers épithéliaux de l'ovaire de stades IIIc et IV PDF Author: Sandra Mouly Cohen
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Pages : 226

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But de l'étude : comparer les résultats de la chimiothérapie néoadjuvante à ceux de la chirurgie première de cytoréduction, en terme de résections complètes, de morbidité postopératoire et de survie, pour les épithéliomas ovariens de stades Illc et IV. Patientes et méthodes : il s'agit d'une analyse rétrospective de 55 patientes traitées pour cancer épithélial ovarien de stades Illc ou IV. 34 patientes ont bénéficié d'une chirurgie première de cytoréduction suivie d'une chimiothérapie adjuvante à base de carboplatine et pac1itaxel pour la majorité d'entre elles (groupe chirurgie première ou CP). 21 patientes, jugées « non résécables » à la suite du bilan préopératoire et de la chirurgie exploratrice, ont bénéficié d'une chimiothérapie néoadjuvante dont le nombre de cures variait entre 3 et 9, suivie d'une chirurgie dite d'intervalle puis d'une chimiothérapie adjuvante (groupe chimiothérapie néoadjuvante ou CTNA). Résultats : les patientes du groupe CTNA étaient en moyenne plus âgées que celles du groupe CP (p=0,06). Une chirurgie de cytoréduction complète définie par un résidu macroscopique nul en fin d'intervention était accomplie pour 61,9% des patientes du groupe CTNA et pour 55,9% de celles du groupe CP (p=0,78). Le taux de résections digestives, de complications postopératoires, de transfusions et la durée d'hospitalisation n'étaient significativement pas différents entre les 2 groupes. La médiane de survie globale pour le groupe CP était supérieure à 64 mois et celle du groupe CTNA était de 36 mois. La comparaison des 2 courbes de survie globale ne montrait pas de différences significatives. La médiane de survie sans progression pour le groupe CP était de 16 mois et pour le groupe CTNA de 12 mois (p=0,74) et la survie à 3 ans était de 48% pour le groupe CTNA et de 65% pour le groupe CP, sans différence significative. Conclusion : dans cette analyse rétrospective, la CTNA suivie d'une chirurgie de cytoréduction constitue une alternative thérapeutique intéressante pour les patientes ayant un cancer avancé de l'ovaire Illc ou IV non opérable d'emblée. Elle leur offre la possibilité de bénéficier d'une chirurgie de cytoréduction sans compromettre leur pronostic. Mais un essai prospectif randomisé est nécessaire pour préciser le bénéfice de survie apporté par la chimiothérapie néodjuvante.

Prise en charge chirurgicale des cancers de l'ovaire de stade avancé après chimiothérapie néoadjuvante

Prise en charge chirurgicale des cancers de l'ovaire de stade avancé après chimiothérapie néoadjuvante PDF Author: Maureen Cohen Bacry
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Introduction - Le cancer de l'ovaire est le cancer gynécologique le plus létal dans les pays développés. Le pronostic de ce cancer reste sombre, avec une survie globale à 5 ans de 45%, tous stades confondus. Dans 75% des cas, le diagnostic est réalisé à un stade tardif (Stade III-IV de la classification FIGO), faute symptômes spécifiques au début de la maladie et de l'absence de moyen de dépistage efficace. Le traitement standard du cancer de l'ovaire est la chirurgie de cytoréduction suivie d'une chimiothérapie adjuvante à base de sels de platine. Le but de la chirurgie de cytoréduction est une résection macroscopique complète de la maladie pour un résidu tumoral nul, facteur pronostic le plus important en termes d'impact sur la survie. Une alternative à la chirurgie première est cependant possible, pour les patientes présentant une maladie non extirpable d'emblée ou un état général ne permettant pas une prise en charge chirurgicale. Celle-ci consiste en une chirurgie qualifiée d'intervalle, c'est à dire après réalisation de chimiothérapie néoadjuvante. Cette prise en charge a fait l'objet de nombreuses études, et a démontré une diminution de la morbidité opératoire en cas de chirurgie d'intervalle par rapport à la chirurgie première. Classiquement, 3 cures de chimiothérapie sont administrées. Cependant, le nombre de cures et le moment optimal pour la réalisation de la chirurgie d'intervalle font débat, et il n'existe à ce jour pas de consensus. Matériel et méthodes - Nous avons mené une étude rétrospective, unicentrique, évaluant la prise en charge de patientes présentant un cancer de l'ovaire de stade avancé (FIGO IIIC-IV), prise en charge par chirurgie d'intervalle après chimiothérapie néoadjuvante. Nous comparons deux groupes, l'un dans lequel les patientes ont bénéficié de 3 cures ou moins de chimiothérapie, et l'autre groupe plus de 3 cures. L'objectif principal évalue la survie globale et sans récidive. Les objectifs secondaires portent sur le taux de résection complète, et la morbidité opératoire. Résultats - 140 patientes ont bénéficié d'une chirurgie de cytoréduction d'intervalle après chimiothérapie néoadjuvante. Parmi ces patientes, 45 ont bénéficié de ≤ 3 cycles de chimiothérapie (groupe 1) et 95 patientes de > 3 cycles (groupe 2). Il n'y avait pas de différence significative en termes de survie entre les deux groupes. La moyenne de survie globale était de 58.4 mois pour le groupe 1 et 58,3 mois pour le groupe 2 (p.value = 0.56). La moyenne de survie sans récidive était de 30,5 mois pour le groupe 1 et 23,8 mois pour le groupe 2. Il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes (p=0.56). La morbidité opératoire était moindre dans le groupe 2. Plus de pelvectomies postérieures étaient réalisées dans le groupe 1 (33,3%) que dans le groupe 2 (14,7%) avec une différence statistiquement significative (p=0.01). Il n'y avait pas de différence sur l'obtention d'une résection complète pendant la chirurgie d'intervalle entre les deux groupes (p=0.09). La chirurgie de cytoréduction est une chirurgie lourde et invasive, et n'est pas toujours réalisable en première intention du fait de l'état général des patientes ou de l'étendue de la maladie. La chimiothérapie néoadjuvante est une alternative communément acceptée pour la prise en charge de ces patientes, avant la réalisation d'une chirurgie de cytoréduction dite intervallaire. Le nombre de cycles de chimiothérapie à administrer fait débat, et semble ne pas avoir d'impact significatif en termes de survie globale et de survie sans progression. Cependant, la morbidité opératoire est significativement diminuée par l'administration supplémentaire de cycles de chimiothérapie. L'étude CHRONO, essai de phase III en cours, comparant la chirurgie d'intervalle après 3 ou 6 cures devrait permettre de répondre à cette question.

Intérêts d'une chirurgie d'intervalle retardée après chimiothérapie néodjuvante dans les cancers ovariens de stades avancés IIIC/IV

Intérêts d'une chirurgie d'intervalle retardée après chimiothérapie néodjuvante dans les cancers ovariens de stades avancés IIIC/IV PDF Author: Lionnel Bourdarias
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Pages : 188

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OBJECTIFS : L'éxérèse complète constitue l'objectif actuel de la chirurgie des cancers de l'ovaire de stades avancés. Pour y parvenir, 2 stratégies sont possibles : (1) renforcer l'effort d'éxérèse à la chirurgie première (CP) puis chimiothéthérapie (CT) ; (2) réaliser une chirurgie d'intervalle (CI) après chimiothérapie néo-adjuvante (CNA). Contrairement à la CI standard, réalisée précocement après 3 cycles de CNA, la CI après 6 cycles ("CI Retardée") permet d'obtenir de meilleurs taux de résection. L'expérience de l'Institut Bergonié a montré l'intérêt d'une chirurgie tardive par rapport à une chirurgie précoce avec de meilleurs taux de réduction tumorale et une morbidité moindre. Cependant, ce gain en résécabilité à la CI retardée ne s'est pas traduit en gain de survie par rapport à la CI précoce, survie qui reste globalement limitée, de l'ordre de 30 mois dans une série de patientes traitées à l'époque du platine. Nous avons voulu savoir si la même stratégie (CNA x 6 + CI retardée) appliquée à l'époque des taxanes résulterait en de meilleures survies. Un groupe de patientes traitées de façon standard est établi pour servir de référence. MATERIELS ET METHODES : Il s'agit d'une étude rétrospective sur la base de données institutionnelles "ovaire" du centre Bergonié. Les critères de sélection des patientes ont été pour le groupe d'étude CIR (N = 118) : Cancers épithéliaux primitifs, de stades IIIC et IV, pour la période 1997-2010 (ère des taxanes) et traités par CNA x 6 puis CI. Les autres groupes, correspondant à une séquence thérapeutique différente, sont étudiés à titre comparatif. L'analyse statistique a été effectuée sur la base de données Medlog® à l'aide du logiciel SPSS version 11. L'étude pronostique a été réalisée en analyse multivariée selon les données démographiques et tumorales. RESULTATS ET COMMENTAIRES : Les résultats de notre étude confirment la bonne faisabilité d'une chirurgie de réduction tumorale lors d'une CIR avec des taux élevés de résections complètes (69 %), une morbidité acceptable (17 %) et une durée d'hospitalisation assez courte (médiane 10 jours). La médiane de survie globale dans le groupe de CIR (42,2 mois) n'est pas significativement différente de celle du groupe standard (P = 0,3) et l'on note un progrès en survie à l'époque des taxanes (Survie médiane = 42 mois). Les facteurs pronostiques de survie identifiés dans notre groupe CIR sont les comorbidités, l'indice de performance, le stade FIGO, le grade tumoral et une chirurgie complète. L'agressivité chirurgicale ne semble pas bénéficier à ce groupe de patientes. CONCLUSION : Dès lors qu'une indication de CNA est posée, notre série semble démontrer qu'une CIR après 6 cycles est faisable et non délétère, dans de bonnes conditions de morbidité et avec des durées d'hospitalisations courtes (possibilité d'application du Fast Track). Cette séquence obtient un taux élevé de résections compolètes et de bons délais de survie pour des patientes à un stade très avancé (forte masse tumorale et stade IV), auquel s'associe un mauvais état général initial. Les conditions de son éligibilité étant la prise en charge par des chirurgiens experts avec pour principal objectif l'obtention d'un résidu post chirurgical nul, sans nécessité d'une chirurgie radicale. Les résultats encourageants de cette étude suggèrent une nécessaire évaluation de la CIR après 6 cycles.

Chirurgie d'intervalle versus chirurgie retardée pour les cancers de l'ovaire de stade avancé

Chirurgie d'intervalle versus chirurgie retardée pour les cancers de l'ovaire de stade avancé PDF Author: Laure-Emilie Rebstock
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Introduction. Le cancer de l'ovaire est une pathologie de mauvais pronostic étant découverte fréquemment à un stade avancé. Le traitement consiste en une chirurgie de cytoréduction complète associée à une chimiothérapie. La chimiothérapie néoadjuvante constituant une alternative en cas d'impossibilité de chirurgie première, y a-t-il un réel intérêt pronostique à réaliser une chirurgie secondaire, laquelle, avec quelle morbidité et à quel délai ? Matériel et méthodes. Les patientes porteuses d'un cancer de l'ovaire de type épithélial et de stade avancé (III-IV) étaient recensées au sein de l'Institut de Cancérologie de Lorraine, de manière rétrospective, du 01/01/1997 au 31/12/2009. Cent quatorze patientes ont bénéficié d'une chimiothérapie première. Trois groupes ont été constitués : chimiothérapie exclusive, chirurgie d'intervalle (après 3-4 cures) et chirurgie retardée (après 5 cures ou plus). Résultats. En analyse multivariée (facteurs confondants : âge, OMS, comorbidités), les groupes 2/3 avaient une meilleure survie globale que le groupe 1 (p=0,01). On n'observe pas de différence significative concernant l'efficacité, la complexité et la morbidité chirurgicale entre les groupes 2 et 3. Discussion. La chirurgie d'intervalle apporte un bénéfice en termes de survie quand le résidu tumoral est CC-0 ou CC-1 avec une morbidité acceptable. En ce qui concerne le délai optimal de la chirurgie, notre étude ne permet pas de conclure mais on observe une tendance à une diminution de la complexité et de la morbidité thérapeutique sans diminution de la survie dans le groupe chirurgie retardée.

Le délai entre la chirurgie de cytoréduction et l'initiation de la chimiothérapie adjuvante dans les cancers ovariens de stades avancés influence-t-il le pronostic ?

Le délai entre la chirurgie de cytoréduction et l'initiation de la chimiothérapie adjuvante dans les cancers ovariens de stades avancés influence-t-il le pronostic ? PDF Author: Anne-Sophie Vitrac
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Objectif : peu d'études ont évalué le délai entre la chirurgie de cytoréduction et la chimiothérapie (DCC). Nous étudions alors l'impact pronostique sur la survie globale (SG) et sans récidive (SSR) du chez des patientes atteintes d'un cancer ovarien de type épithélial à un stade avancé IIIc ou IVa. Materiels et méthodes : 79 patientes prises en charges à l'Institut Claudius Régaud à Toulouse et bénéficiant soit d'une chirurgie première soit d'une chirurgie d'intervalle, ont été inclues de 2003 à 2013. Deux groupes ont été formés selon que le DCC soit inférieur (G1) ou supérieur (G2) à six semaines. RESULTATS : On observe une médiane de SSR de 21,1 mois pour le G1, IC 95% [17,1 - 27,0] vs 15,6 mois, IC 95% [13,5 - 22,4] pour le G2, p=0,0275. La survie globale à 4 ans est de 57,1%, IC 95% [40.55 - 70.60] pour le G1 vs 31.9%, IC 95% [12.36 - 53.56] pour le G2. p= 0,0422. En revanche l'analyse multivariée ne retrouve pas de différence significative. L'étendue de la chirurgie et les complications post-opératoires semblent également jouer un rôle sur la SG et la SSR. Les raisons du retard à l'initiation de la chimiothérapie adjuvante sont multiples, essentiellement secondaires à des complications post-opératoires (63%), une altération de l'état général (10%) ou un défaut d'organisation (4%). Conclusion : le DCC semble effectivement influencer la SG et la SSR lorsque la chimiothérapie est débutée dans les six semaines post-opératoire. Cela reste à vérifier au travers d'autres études.

Impact pronostique de la réponse histologique après chimiothérapie néo-adjuvante chez des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire stade IIIc/IV et ayant eu une exérèse macroscopique complète lors de la chirurgie d’intervalle

Impact pronostique de la réponse histologique après chimiothérapie néo-adjuvante chez des patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire stade IIIc/IV et ayant eu une exérèse macroscopique complète lors de la chirurgie d’intervalle PDF Author: Jean-Guillaume Feron
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Languages : fr
Pages : 126

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Le but de ce travail était d’évaluer l’impact pronostique de la réponse histologique au moment de la chirurgie d’intervalle de débulking (CID), chez des patientes ayant eu une chimiothérapie néo-adjuvante (NCT) pour un cancer avancé de l’ovaire (CAO). Notre étude rétrospective a été conduite au sein de l’Institut Gustave Roussy. Les patientes devaient :1. Présenter un CAO non résécable (évalué chez la plupart par une chirurgie initiale permettant la réalisation de biopsie). Toutes les patientes avaient un résidu tumorale > 2cm après la chirurgie initiale; 2. Avoir reçu au moins 3 cures de NCT à base de sels de platine et paclitaxel; 3. Avoir eu une CID avec une exérèse complète suivie d’une chimiothérapie adjuvante. Les patientes étaient classées en 3 groupes selon leur réponse histologique à la NCT. Groupe 1 : absence de lésion péritonéale ; groupe 2 : lésions péritonéales résiduelles avec des signes histologiques de chimio-sensibilité ; groupe 3 : persistance d’au moins un site tumoral sans modification (présence de cellules actives et peu de nécrose). La survie a été comparée dans ces 3 groupes. 58 patientes ont été traitées selon ces critères entre 1997 et 2003 (49 stade IIIc et 9 stade IV). Respectivement 47 et 11 patientes ont reçu 3-4 et 5-6 cycles de NCT. Il y avait respectivement 11, 11 et 36 patientes dans les groupes 1, 2 et 3. Le temps de suivi moyen a été de 41 mois. La survie globale à 3 ans dans les groupes 1, 2, et 3 était respectivement de 46%, 18% et 19% (p=0.04 entre le groupe 1 et groupes 2+3). Ces résultats suggèrent que le degré de réponse histologique a un impact limité sur la survie des patientes dès lors qu’une résection complète a pu être réalisée au cours de la CID. Les signes histologiques de réponse à la NCT ne constituent pas un critère suffisant pour modifier la chimiothérapie chez ces patientes.

Chimiothérapie néoadjuvante ou chirurgie première pour le traitement des carcinomes séreux ovariens de haut grade

Chimiothérapie néoadjuvante ou chirurgie première pour le traitement des carcinomes séreux ovariens de haut grade PDF Author: Noémie Girard
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Languages : fr
Pages : 138

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Introduction : la chirurgie est le traitement de référence des cancers ovariens. Une stratégie débutant par une chimiothérapie néo-adjuvante est apparue récemment. L'objectif était de comparer ces stratégies et d'analyser la survie d'une large cohorte de patientes atteintes de cancer de l'ovaire de stade avancé. Méthodes : il s'agit d'une étude de cohorte historique. Les patientes incluses étaient atteintes d'un cancer ovarien séreux de haut grade de stade IIb à IV. Un bilan clinique, radiologique et coelioscopique permettait de sélectionner les patientes éligibles à la chirurgie première. La survie a été analysée par tests de log-rank et modèles de Cox ajustés. Une analyse secondaire était réalisée après exclusion des patientes en rechute platine-résistante. Résultats : 238 patientes ont été incluses, 135 (57 %) traitées par chimiothérapie, 103 (43 %) par chirurgie première. Un résidu tumoral nul était obtenu pour 202 (85 %) patientes, sans différence entre les groupes. Les complications post-opératoires étaient plus fréquentes dans le groupe « chirurgie première » (45 (45 %) vs 40 (31 %), p=0.03). 148 récidives et 98 décès ont été observés. La médiane de survie sans récidive (SSR) était 17 mois, celle de survie globale (SG) était 60 mois. L'atteinte pleurale (aHR, 2.44 ; IC95 %, 1.45-4.17) et un PCI initial élevé (aHR, 1.03 ; IC95 %, 1.00-1.07) étaient indépendamment associés à une altération de la SSR. La résection chirurgicale incomplète (aHR, 4.34 ; IC95 %, 2.00-9.43) et un PCI initial élevé (aHR, 1.04; IC95 %, 1.00 ; 1.09) étaient indépendamment associés à une SG altérée. Après exclusion des patientes platine-résistantes, la médiane de SSR était de 24 mois, celle de SG de 81 mois. Les mêmes facteurs pronostiques étaient retrouvés. Conclusion : les patientes opérées d'emblée sont plus jeunes et atteintes d'une pathologie moins avancée. Les complications post-opératoires sont plus fréquentes après chirurgie première. La présence de métastases pleurales, le PCI initial et le résidu tumoral non nul sont les principaux facteurs pronostiques associés à une altération de la survie des patientes atteintes de cancer de l'ovaire de stade avancé. Les résultats étaient les mêmes après exclusion des patientes en rechute platine-résistante.

Chimiothérapie néoadjuvante dans la prise en charge des cancers ovariens stade III et IV

Chimiothérapie néoadjuvante dans la prise en charge des cancers ovariens stade III et IV PDF Author: Juliette Bernard
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Languages : fr
Pages : 86

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Le nombre de cycles préopératoires de chimiothérapie néoadjuvante (CNA) dans la prise en charge des stades avancés de cancer épithéliaux de l'ovaire (CEO) ne fait pas l'objet d'un consensus et pose un problème décisionnel récurrent en réunion de concertation pluridisciplinaire. L'objectif de cette thèse était de réaliser un état des lieux concernant la prise en charge des stades avancés de CEO par CNA et d'évaluer l'impact sur la survie du nombre de cycles de chimiothérapie avant la chirurgie de cytoréduction. Les données des patientes atteintes d'un CEO (stade IIIc et IV), prises en charge par CNA entre 2003 et 2013 à Toulouse ont été recueillies de manière rétrospective. Seules les patientes ayant bénéficié d'une chirurgie d'exérèse à visée curative ont été incluses. Elles ont ensuite été réparties en deux groupes selon le schéma thérapeutique : chirurgie d'intervalle (CI) 4 cycles préopératoires, chirurgie de clôture (CC) 4cycles. Au sein des 179 patientes prises en charge par CNA, 21 n'ont pu bénéficier d'une chirurgie curative : 88.3% des malades ont donc bénéficié d'une prise en charge optimale. Parmi ces 158 patientes, 83 ont bénéficié d'une CC et 75 d'une CI. Les médianes de survie globale et de survie sans récidive étaient respectivement de 38 mois et de 17 mois. Il n'existait pas de différence significative entre les deux groupes thérapeutiques concernant la survie globale (HR 0,96, p=0,865) et sans récidive (HR 0,74, p=0,101). De même le taux de platinorésistance n'était pas modulé par le schéma de traitement entrepris. La CNA permet dans la majorité des cas l'achèvement d'un traitement de première ligne optimal. Il ne ressort de nos résultats aucune supériorité d'un schéma thérapeutique sur l'autre. Une prise en charge personnalisée concernant le timing chirurgical, tenant compte de l'évolution de la maladie sous chimiothérapie et des caractéristiques de la patiente, semble donc acceptable.

Patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire de stade IV

Patientes atteintes d'un cancer de l'ovaire de stade IV PDF Author: Yohann Dabi
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Languages : fr
Pages : 190

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Objectifs: déterminer les principaux facteurs prédictifs d'une survie prolongée chez les patientes avec une tumeur épithéliale de l'ovaire stade IV. L'objectif secondaire de l'étude était de discuter de la prise en charge thérapeutique la plus adaptée dans cette population spécifique de patients avec des lésions péritonéales extensives et des métastases à distance, notamment l'opportunité et le timing d'une chirurgie. Matériel et Méthodes : les données de 1038 patientes traitées pour un cancer de l'ovaire entre 1996 et 2016 dans 7 centres de référence français en chirurgie onco-gynécologique ont été analysées. Les patientes ayant un cancer de l'ovaire épithélial de stade IV ont été sélectionnées pour notre étude. Les données de survie ont été analysées par la méthode de Kaplan Meier et un modèle de Cox a été utilisé pour évaluer l'influence relative des différentes variables sur la survie. Résultats : deux cent huit patientes ont été incluses : 65 (31.3%) traitées par chimiothérapie uniquement, 52 (25%) traitées par chirurgie première et 91 (43.8%) traitées par chimiothérapie néo adjuvante puis chirurgie d'intervalle. La médiane (rang) de suivi était de 19.3 mois (0.2 - 130.6). Les patientes traitées par chimiothérapie seule avaient une survie globale significativement inférieure à celles ayant bénéficié d'une chirurgie première ou d'une chirurgie d'intervalle après chimiothérapie néo-adjuvante (p