Reconstruction fémorale composite par une allogreffe massive et une longue tige cimentée, implantée dans un fémur ouvert

Reconstruction fémorale composite par une allogreffe massive et une longue tige cimentée, implantée dans un fémur ouvert PDF Author: Camille Thévenin-Lemoine
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 140

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Book Description
Sujet : l'existence de défects osseux extensifs constitue un formidable challenge lors des reprises d'arthroplastie totale de hanche. Plusieurs solutions sont possibles pour reconstituer le capital osseux, dont l'utilisation d'allogreffes massives. Leurs propriétés biologiques et mécaniques varient en fonction du type de conditionnement. De nombreuses études prouvent la réalité de l'intégration partielle de ce type de greffons. En revanche, rares sont les études cliniques et radiologiques rapportant les résultats à moyen et long terme de ce type de reconstruction. Le but de cette étude était d'évaluer les résultats à plus de 2 ans de reconstructions utilisant un montage composite associant une longue tige cimentée et une allogreffe massive mis en place dans un fémur proximal ouvert. Méthode : entre février 1988 et mars 1999, 35 reconstructions utilisant une allogreffe massive ont été réalisées chez 33 patients lors de reprises d'arthroplasties totales de hanches. Le nombre moyen d'interventions avant reconstruction avec allogreffe était de 3,8 (1-9). Une voie d'abord trans-trochantérienne était utilisée et le fémur supérieur était fendu longitudinalement pour permettre l'ablation de la tige en place et du ciment résiduel. Une prothèse de type Chamley à longue tige était cimentée dans une allogreffe et le fémur distal. Les volets fémoraux résiduels étaient rabattus sur Fallogreffe. Résultats : le suivi moyen était de 7,15 ans (3 à 16). 6 patients étaient décédés et 2 perdus de vue. Le suivi dépassait 5 ans chez 21 patients. Le score de Merle d'Aubigné moyen était de 9,8 (6 à 14) en préopératoire et de 14,9 (8 à 18) au dernier recul. Les complications précoces étaient un AVC et une embolie graisseuse. Au dernier recul, 23 pseudarthrose trochantériennes, 6 luxations, 1 infection, 2 descellements mécaniques et 2 fractures sous tiges ont été rapportées. L'utilisation d'un crochet trochantérien n'a pas permis de réduire le taux de pseudarthrose mais a significativement amélioré la stabilité finale, même en cas de pseudarthrose. Une résorption de plus d' 1/3 de l'allogreffe est survenue dans 5 cas, sans altérer la stabilité de l'implant. Conclusion : les reconstructions fémorales utilisant une allogreffe structurelle massive constituent une solution fiable dans le temps. Les complications graves et les résorptions au long terme sont rares. L'utilisation d'un crochet trochantérien améliore significativement la stabilité finale. Un obstacle à cette technique est la disponibilité limitée des allogreffe osseuses massives

Reconstruction fémorale composite par une allogreffe massive et une longue tige cimentée, implantée dans un fémur ouvert

Reconstruction fémorale composite par une allogreffe massive et une longue tige cimentée, implantée dans un fémur ouvert PDF Author: Camille Thévenin-Lemoine
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Languages : fr
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Sujet : l'existence de défects osseux extensifs constitue un formidable challenge lors des reprises d'arthroplastie totale de hanche. Plusieurs solutions sont possibles pour reconstituer le capital osseux, dont l'utilisation d'allogreffes massives. Leurs propriétés biologiques et mécaniques varient en fonction du type de conditionnement. De nombreuses études prouvent la réalité de l'intégration partielle de ce type de greffons. En revanche, rares sont les études cliniques et radiologiques rapportant les résultats à moyen et long terme de ce type de reconstruction. Le but de cette étude était d'évaluer les résultats à plus de 2 ans de reconstructions utilisant un montage composite associant une longue tige cimentée et une allogreffe massive mis en place dans un fémur proximal ouvert. Méthode : entre février 1988 et mars 1999, 35 reconstructions utilisant une allogreffe massive ont été réalisées chez 33 patients lors de reprises d'arthroplasties totales de hanches. Le nombre moyen d'interventions avant reconstruction avec allogreffe était de 3,8 (1-9). Une voie d'abord trans-trochantérienne était utilisée et le fémur supérieur était fendu longitudinalement pour permettre l'ablation de la tige en place et du ciment résiduel. Une prothèse de type Chamley à longue tige était cimentée dans une allogreffe et le fémur distal. Les volets fémoraux résiduels étaient rabattus sur Fallogreffe. Résultats : le suivi moyen était de 7,15 ans (3 à 16). 6 patients étaient décédés et 2 perdus de vue. Le suivi dépassait 5 ans chez 21 patients. Le score de Merle d'Aubigné moyen était de 9,8 (6 à 14) en préopératoire et de 14,9 (8 à 18) au dernier recul. Les complications précoces étaient un AVC et une embolie graisseuse. Au dernier recul, 23 pseudarthrose trochantériennes, 6 luxations, 1 infection, 2 descellements mécaniques et 2 fractures sous tiges ont été rapportées. L'utilisation d'un crochet trochantérien n'a pas permis de réduire le taux de pseudarthrose mais a significativement amélioré la stabilité finale, même en cas de pseudarthrose. Une résorption de plus d' 1/3 de l'allogreffe est survenue dans 5 cas, sans altérer la stabilité de l'implant. Conclusion : les reconstructions fémorales utilisant une allogreffe structurelle massive constituent une solution fiable dans le temps. Les complications graves et les résorptions au long terme sont rares. L'utilisation d'un crochet trochantérien améliore significativement la stabilité finale. Un obstacle à cette technique est la disponibilité limitée des allogreffe osseuses massives