Quelle perception le médecin généraliste a-t-il de sa propre santé, quel rapport a-t-il vis-à-vis de la maladie ?

Quelle perception le médecin généraliste a-t-il de sa propre santé, quel rapport a-t-il vis-à-vis de la maladie ? PDF Author: Clémentine Joret
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Languages : fr
Pages : 296

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Introduction : La santé des médecins généralistes est un sujet qui intéresse le milieu médical depuis la multiplication des cas de burnout et le vieillissement des praticiens. Objectifs : Faire définir aux médecins leur vision des trois grands concepts sociologiques de la santé (santé, hygiène de vie et maladie) puis évaluer comment ils considèrent leur santé et leur rapport à la maladie et les améliorations à proposer. Méthode : Une étude qualitative auprès de douze médecins généralistes a été réalisée. Une analyse thématique a ensuite été conduite à partir des verbatims obtenus. Résultats : Les médecins ont présenté des définitions de la santé, de l'hygiène de vie et de la maladie proches de celles des références sociologiques, à noter une certaine difficulté à traiter ces sujets qui sont la base de la médecine générale. Quant à leur propre santé, ils avaient pratiquement tous recours à l'auto diagnostic, l'auto prescription, ils étaient leur propre médecin traitant et ils ne consultaient les spécialistes qu'en cas de nécessité. Ils étaient satisfaits de leur santé mais critiquaient leur propre prise en charge médicale, ils reconnaissaient un défaut de soins qu'ils justifiaient par manque de temps ou par négligence. Tous étaient intéressés par la mise en place de structures aidantes (prévention, médecin traitant extérieur, médecine du travail) mais ils soulignaient la nécessité d'une obligation à consulter. Conclusion : Le médecin généraliste est difficile à traiter, il est ambivalent dans sa démarche de soins. Il aime gérer seul sa propre santé mais reconnait les défauts d'une telle prise en charge. Il est demandeur de la mise en place d'aides, le caractère coercitif des dispositifs restant à définir.

Quelle perception le médecin généraliste a-t-il de sa propre santé, quel rapport a-t-il vis-à-vis de la maladie ?

Quelle perception le médecin généraliste a-t-il de sa propre santé, quel rapport a-t-il vis-à-vis de la maladie ? PDF Author: Clémentine Joret
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Introduction : La santé des médecins généralistes est un sujet qui intéresse le milieu médical depuis la multiplication des cas de burnout et le vieillissement des praticiens. Objectifs : Faire définir aux médecins leur vision des trois grands concepts sociologiques de la santé (santé, hygiène de vie et maladie) puis évaluer comment ils considèrent leur santé et leur rapport à la maladie et les améliorations à proposer. Méthode : Une étude qualitative auprès de douze médecins généralistes a été réalisée. Une analyse thématique a ensuite été conduite à partir des verbatims obtenus. Résultats : Les médecins ont présenté des définitions de la santé, de l'hygiène de vie et de la maladie proches de celles des références sociologiques, à noter une certaine difficulté à traiter ces sujets qui sont la base de la médecine générale. Quant à leur propre santé, ils avaient pratiquement tous recours à l'auto diagnostic, l'auto prescription, ils étaient leur propre médecin traitant et ils ne consultaient les spécialistes qu'en cas de nécessité. Ils étaient satisfaits de leur santé mais critiquaient leur propre prise en charge médicale, ils reconnaissaient un défaut de soins qu'ils justifiaient par manque de temps ou par négligence. Tous étaient intéressés par la mise en place de structures aidantes (prévention, médecin traitant extérieur, médecine du travail) mais ils soulignaient la nécessité d'une obligation à consulter. Conclusion : Le médecin généraliste est difficile à traiter, il est ambivalent dans sa démarche de soins. Il aime gérer seul sa propre santé mais reconnait les défauts d'une telle prise en charge. Il est demandeur de la mise en place d'aides, le caractère coercitif des dispositifs restant à définir.

Perceptions et vécu des médecins généralistes installés dans le département de la Seine-Saint-Denis vis-à-vis de la réforme du parcours de soins coordonnés des patients

Perceptions et vécu des médecins généralistes installés dans le département de la Seine-Saint-Denis vis-à-vis de la réforme du parcours de soins coordonnés des patients PDF Author: Laure Soudry
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Languages : fr
Pages : 228

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Introduction : la réforme de l'Assurance maladie du 13 août 2004 dite "du parcours de soins coordonnés des patients" a instauré la notion de médecin traitant. Ce médecin traitant bien souvent médecin généraliste est censé être le pivot de la prise en charge du patient. Il assure notamment le premier niveau de l'accès aux soins, coordonne le parcours du patient dans le système de santé, centralise son dossier médical et a un rôle de prévention en santé. Les premières mesures ont été mises en place en juillet 2005 et la réforme a été appliquée à compter du 1er janvier 2006. Objectif : l'objectif de l'étude était d'analyser la façon dont les médecins généralistes percevaient et vivaient la réforme du parcours de soins coordonnés du patient dans leur exercice quotidien. Méthode : il s'agissait d'une enquête qualitative par entretiens individuels semi-dirigés réalisée auprès des médecins généralistes de la Seine-Saint-Denis. Un échantillonnage raisonné de la population a été réalisé. Les médecins généralistes qui déclaraient ne plus avoir d'activité de médecin traitant n'étaient pas inclus. L'analyse a été réalisée par la méthode de la théorisation ancrée. Résultats : au total quatorze entretiens ont été réalisés de septembre 2016 à avril 2018. Une part importante des médecins généralistes exprimaient la perception d'un mode de fonctionnement déjà intégré dans leur pratique quotidienne et d'un dispositif surtout administratif. Cependant, certains percevaient une meilleure correspondance avec les confrères spécialistes, une reconnaissance de leur spécificité de médecin généraliste et une meilleure fidélité des patients. A l'inverse, certains médecins percevaient une dégradation de la relation médecin-malade, une dévalorisation de leur rôle de médecin généraliste comme distributeur de courrier d'adressage ou encore une augmentation de leur charge de travail. Par ailleurs, les médecins exprimaient la perception d'un dispositif détourné à la fois par les patients et par les médecins. Enfin, certains médecins émettaient des doutes quant à l'amélioration de la qualité des soins apportés aux patients. Conclusion : la réforme du parcours de soins coordonnés des patients est perçue de manière diverse par les médecins généralistes et semble dépendante de la perception qu'ils ont de leur rôle dans le système de santé

Attitude du médecin généraliste vis-à-vis de la prise en charge de sa santé

Attitude du médecin généraliste vis-à-vis de la prise en charge de sa santé PDF Author: Julie Chapusot-Filipozzi
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Différentes études sur la santé des médecins ont montré une discordance entre un niveau satisfaisant de prévention et une mauvaise perception de la prise en charge de leur santé. Nous avons réalisé une étude qualitative concernant l'attitude du médecin généraliste vis à vis de la prise en charge de sa santé dont l'objectif était de comprendre les particularités de son parcours de soins. Quinze médecins lorrains ont été interviewés à partir d'un guide d'entretien selon un mode directif. Les entretiens ont été intégralement retranscrits puis analysés selon plusieurs méthodes complémentaires : une analyse manuelle thématique, une analyse automatique informatique par le logiciel Alceste, une analyse manuelle détaillée d'un cas. Les résultats montrent que le médecin généraliste est un patient atypique qui appréhende sa santé de manière active principalement sur un mode organisationnel. Il se rend davantage disponible pour la santé de ses patients et de sa famille que pour sa propre santé. L'attitude du médecin-patient révèle une grande ambivalence. L'attitude du médecin-soignant accroît les difficultés du médecin-patient à se comporter comme un patient standard. La complexité de la relation thérapeutique entre médecins, la crainte d'un manque de confidentialité et la peur de déranger encouragent le médecin à se replier sur lui-même pour gérer sa santé sans pouvoir se confier à autrui. Afin de rompre avec cet isolement, il semble nécessaire de proposer au médecin généraliste des solutions de soins adaptées spécifiquement à ses besoins.

Perception et positionnement du médecin généraliste vis-à-vis des problématiques familiales

Perception et positionnement du médecin généraliste vis-à-vis des problématiques familiales PDF Author: Laetitia Dory
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Introduction : Le médecin généraliste est confronté dans sa pratique à la problématique des secrets de famille et de leur transmission transgénérationnelle. Quelle perception en a t-il et quel positionnement prend-il dans sa relation avec les patients ? Etude qualitative par entretiens semi ouverts auprès de dix MG intéressés à la question de la prise en charge psychique des patients et en capacité de suivre des familles sur plusieurs générations.Résultats : Le MG avait une connaissance particulière des liens familiaux et des différents membres de la famille. Cette connaissance nécessitait lors des consultations d'en faire abstraction tout en se gardant la possibilité d'une utilisation adaptée, sans plaquer une interprétation, dans une attitude ouverte. Les secrets déposés nécessitaient pour le MG de pouvoir lui même les « digérer ». Un travail pouvait se faire par le MG : « déminer » la situation mais certains patients préféraient un recours spécialisé. Le MG pouvait se trouver dans des situations de conflit interne (adultère ou de filiation illégitime) questionnant sur le fait de dire ou pas. Le rôle du MG était de faire qu'il n'y ait pas trop de secret, ou de faire avec, se retrouvant souvent pris dedans. Discussion : Peu fréquent dans ce travail, le concept de transmission transgénérationnelle en lien avec les secrets de famille serait utilisé devant des symptômes chez les enfants interrogeant l'histoire familiale connue du MG. Le traumatisme initial chez l'ascendant pourrait être retravaillé à cette occasion. Le MG pourrait inciter les parents à parler tôt aux enfants de ce qui peut faire secret. Le positionnement relationnel du MG devrait éviter de créer de secrets dans les familles. Le rôle spécifique du MG dans la prise en charge de la souffrance psychique incluant ces secrets, apparaît complémentaire d'une prise en charge spécialisée : travail préalable mais aussi travail conjoint avec la spécificité du MG de pouvoir se servir des bonnes occasions qui se présentent à lui un jour ou l'autre dans le suivi des familles.

Comment les médecins se positionnent-ils vis-à-vis des maladies de leurs proches ?

Comment les médecins se positionnent-ils vis-à-vis des maladies de leurs proches ? PDF Author: Jennyfer Peltz-Aïm
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Pages : 202

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Tous les médecins sont un jour confrontés à la maladie chez leurs proches et tous sont peu ou prou sollicités par ces derniers à propos de problèmes de santé. Or il n’existe actuellement en France aucun consensus sur la prise en charge médicale de sa propre famille pour un médecin. Cette étude a donc pour objectif de préciser dans quelle mesure le fait de soigner un proche modifie le raisonnement médical en précisant certaines des spécificités de la relation médecin-"proche-patient" par rapport à une relation médecin-patient "classique". Des entretiens semi directifs ont été réalisés auprès de 22 médecins exerçant en région parisienne, à l’aide d’un guide d’entretien élaboré à partir d’une revue de la littérature. Les trois quarts des médecins interrogés expriment une réticence à prendre en charge leurs proches de façon concrète (interrogatoire complet, examen médical, etc.). Les principaux arguments mentionnés sont la perte d’objectivité, la gêne face à la nudité d’un proche et la difficulté de voir la maladie chez un proche. Cette réticence est le plus souvent proportionnelle à la gravité de la situation. Ces médecins s’accordent cependant tous à accepter d’être référent auprès de leur famille et amis intimes. Pour les médecins acceptant la prise en charge de leurs proches, cette relation présente plutôt des avantages comme la confiance et l’observance de la part de leurs "proche-patients" plus conséquente qu’avec un patient "classique". Ainsi, il existe pour de nombreux médecins une différence importante de pratique envers un patient "classique" et un "proche-patient". Mais comment continuer à s’occuper de nos patients devenus proches avec le temps ?

Impact du vécu de la maladie sur la pratique médicale

Impact du vécu de la maladie sur la pratique médicale PDF Author: Deborah Ben Amou
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Languages : fr
Pages : 176

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Introduction : le cancer représente la première cause de mortalité depuis 2004, et sa prise en charge est devenue une priorité nationale de santé publique. Compte tenu de la chronocisation de la maladie, la loi HPST et le plan cancer III souhaitent replacer le médecin généraliste comme pivot central du parcours de soins. Cependant il existe des discordances entre les objectifs officiels et la réalité du terrain. Depuis l'antiquité on retrouve la notion de soignant blessé qui suggère que le vécu personnel de la maladie peut aider à améliorer la pratique. L'objectif de cette thèse est de décrire les modifications de la perception du médecin ayant le vécu de la maladie, sur sa pratique. Matériele t méthode : nous avons réalisé une étude de cas avec une approche phénoménologique en interrogeant cinq médecins généralistes libéraux d'Ile de France ayant eu un cancer. Les cinq entretiens semi-dirigés ont été enregistrés et retranscrits mot à mot. Les entretiens étaient organisés en trois parties : le médecin malade et sa maladie, le médecin et sa pratique parès la maladie, et utilité et devenir du savoir expérientiel. Une analyse thématique des données a été faite manuellement par deux chercheurs différents, puis les données ont été triangulées. Résultats : les médecins interrogés ont consulté en première intention au moment de la découverte de leur maladie un confrère spécialiste. Ils étaient eux même leur propre médecin traitant. Le vécu de la maladie est douloureux et les médecins ont tendance à s'isoler. Le changement de statut de médecin à malade est délicat et est chargé d'ambivalence. Les médecins présentent des difficultés à trouver leur juste statut de médecin et leur place de malade. Lorsque les médecins reprennent leurs activités, la principale modification qu'ils décrivent concerne la relation de soin. Ils replacent le malade au centre de la prise en charge et la relation est humanisée. Les médecins développent une meilleure empathie et estiment mieux comprendre les attentes et les angoisses de leurs patients. Ils privilégient l'écoute active, la communication, l'accompagnement et la qualité de vie. 4 médecins évoquent leur intérêt pour le sujet et 2 médecins pensent qu'il faudrait partager ce savoir expérientiel. Un médecin considère que l'expérience personnelle de la maladie n'a eu aucun impact sur sa pratique. Conclusion : cette étude propose de renouveler l'approche de la relation médecin-malade et de valoriser l'utilisation du savoir expérientiel des médecins. De nouvelles pistes de formation semblent nécessaires pour améliorer la relation thérapeutique durant la prise en charge de maladie chronique. Les médecins ayant eu le vécu de la maladie pourraient paratger leur savoir et devenir des "médecins-patients experts"

Quelle place pour l'humour dans la consultation de médecine générale

Quelle place pour l'humour dans la consultation de médecine générale PDF Author: Camille Hebert
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Languages : fr
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Pour répondre aux compétences actuelles du médecin généraliste, il ne suffit pas d'être efficient dans le champ biomédical, il faut aussi être un communicant qui maîtrise la relation entre individus. L'humour peut représenter un atout pour faire face aux difficultés liées à la pratique. Les médecins s'autorisent-ils à l'utiliser avec leurs patients ? Dans quelles conditions et dans quel(s) but(s) ? Quel est l'impact de l'humour sur la relation médecin-patient et sur la prise en charge des patients ? L'objectif principal de ce travail a été d'explorer, à travers l'expérience de médecins généralistes, l'utilisation de l'humour dans la relation médecin-patient lors de la consultation. Étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de 12 médecins généralistes. L'humour en consultation semblait être un phénomène peu conscientisé. Les médecins ont estimé que l'humour était une affaire personnelle et qu'il occupait, à leur image, une place variable en consultation. Ils ont d'abord considéré qu'ils avaient recours à l'humour de manière spontanée, sans objectif conscient. Cependant ils ont précisé qu'il devait régner en consultation un climat propice à son utilisation. Différents facteurs dépendants du médecin (expérience, humeur), de la relation médecin-patient (patient connu ou non), de la situation et du profil du patient rendaient possible l'humour. Au-delà de ces conditions, les médecins ont souligné que l'empathie et la bienveillance étaient des pré-requis pour utiliser ce registre. L'humour était perçu comme un outil bénéfique sur les couples patient-médecin (renforcement et création de liens symétriques propices à l'échange) et patient-maladie (dédramatisation, prise de distance, moyen de protection ou bien facteur de résilience). D'autres, étaient plus nuancés, estimant que l'humour était inadapté à la situation de soin. Quelques-uns ont mis en garde sur les risques de l'humour (décrédibilisation du discours médical, perte de la juste distance, source de problèmes de communication ou d'interprétation) pouvant nuire à la relation thérapeutique ou compromettre l'objectivité des médecins. Les avis divergeaient quant à qui devait être à l'initiative de l'humour. Selon les médecins, l'humour pouvait être utilisé par le patient de différentes manières. Certaines étaient qualifiées d'adaptées, témoignant d'une prise de recul du patient vis-à-vis de sa maladie ou de la situation. D'autres, au contraire, portaient la marque du déni ou de l'évitement. Le médecin, selon la situation, devait être en mesure de décoder ses différents mécanismes afin d'optimiser la prise en charge des patients.

Le patient-médecin en consultation de médecine générale

Le patient-médecin en consultation de médecine générale PDF Author: Cédric Lambert
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Pages : 51

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Introduction et but de l'étude : la maladie du médecin est longtemps resté un sujet tabou. Seulement 20 % des médecins ont déclaré un médecin traitant. L'auto-diagnostic et le déni de la maladie sont hélas souvent à l'origine d'un retard de diagnostic et de prise en charge. Lorsque le médecin a décidé de consulté un confrère généraliste quelle relation médecin-patient s'établit entre les deux médecins et modifie-t-elle le regard du médecin-patient sur sa santé ? Matériel et méthodes : étude qualitative basée sur 14 entretiens semi-dirigés de médecins, toute specialité confondue, consultant un médecin généraliste. Une analyse thématique a été réalisée puis comparée à celle des médecins généralistes recevant en consultation des médecins. Résultats : après les phases réflexes d'auto-diagnostic et d'auto-traitement typiques du médecin, c'est d'une envie et d'une volonté de se décharger du poids que représente sa propre prise en charge, que naît le choix de consulter un confrère généraliste. Le réseau professionnel et l'esprit confraternel facilitent cette démarche. L'appartenance au monde médical des deux protagonistes, semble optimiser la prise en charge. La confiance reste le maitre-mot. Le succés de la relation avec le médecin généraliste et de la prise en charge du médecin-patient nécessite de rester dans un contexte de consultation ordinaire. Conclusion : ce travail a montré que la prise en charge du médecin par un médecin généraliste était vécue comme un soulagement et un confort pour le médecin-patient. Notre travail ouvre la perspective d'une meilleure prise en charge du médecin-patient si ce dernier remet sa santé entre les mains d'un confrère généraliste.

Enquête qualitative sur l'attitude des médecins généralistes ardennais face à leur santé psychiatrique et celle de leurs confrères

Enquête qualitative sur l'attitude des médecins généralistes ardennais face à leur santé psychiatrique et celle de leurs confrères PDF Author: Julie Trousset
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Languages : fr
Pages : 214

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Introduction : Beaucoup de travaux ont étudié l'attitude singulière du médecin au sujet de sa propre santé. En dehors du burn-out, l'attitude des médecins généralistes quant à leur santé psychiatrique globale n'a pas été étudiée. Des solutions d'entraide existent depuis plusieurs années. L'objectif était d'étudier l'attitude des généralistes face à leur santé mentale et lorsqu'ils ont à prendre en charge un confrère. Font-ils appel aux solutions à leur disposition ? Matériel et méthode : D'avril à juin 2021, une étude a été réalisée auprès de 15 médecins généralistes ardennais recrutés sur une liste de diffusion du Conseil Départemental de l'Ordre des Médecins. Les entretiens semi-dirigés individuels ont été enregistrés et transcrits mot à mot en vue de l'analyse qualitative. Résultats : La santé mentale du médecin serait peu abordée. En cas de pathologie d'ordre psychiatrique, le médecin se confierait à un confrère ou irait consulter un psychiatre neutre. Mais l'initiation des soins psychiatriques serait parsemée d'obstacles. D'abord induits par le statut professionnel : les risques de subjectivité et de négligence dues à l'autosoin, l'identification d'un tiers de confiance disponible, compétent et discret ou encore le retentissement de la maladie sur l'exercice. Ensuite, comme pour tout patient : la limitation d'accès aux soins, la difficulté d'accepter une maladie connotée, la peur de la maladie chronique et de ses traitements. Face à ses confrères, il n'y avait pas de modèle type de relation de soin. L'échange était souvent informel, sous forme d'un conseil d'ami. Il dépendait de la personnalité des médecins, du type de relation qu'ils entretenaient, du type de maladie psychiatrique, de leur habitude à soigner les autres médecins. Il semblerait délicat d'instaurer la discussion par peur de conflit, d'une ingérence ou du jugement de compétence. La connaissance des moyens d'entraides créés pour pallier les difficultés des médecins était floue. Elle était supposée, mais il n'y avait pas d'entités identifiées comme référentes. La pandémie de la COVID semblait les avoir rendus plus sensibles à l'existence de ce type de dispositifs. Ils estimaient qu'une sensibilisation à ce sujet devrait être obligatoire, non pas en visite individuelle mais en privilégiant l'échange convivial afin diffuser les informations sur les ressources d'entraide. Discussion : Le médecin traitant du généraliste ne serait pas forcément sollicité en cas de maladie mentale. Le médecin est un patient comme un autre mais aurait quelques spécificités. La psychiatrie semble être un domaine de la médecine connoté négativement dans l'opinion publique. Informer et démystifier les maladies mentales et leurs traitements auprès de la population pourraient limiter la stigmatisation et améliorer le vécu des malades. Le problème de l'accès aux soins psychiatriques semblerait exister pour tous les patients. Le généraliste prend peu en charge ses confrères. Il ne saurait pas exactement se positionner dans cette relation de soin. Imaginer un enseignement universitaire sur les spécificités du soin aux soignants pourrait faciliter cette relation. Les moyens d'entraide en place semblaient correspondre au système idéal de prévention décrit par les médecins. L'information sur leur existence apparaîtrait insuffisamment impactante. Intégrer un axe obligatoire de Formation Médicale Continue autour du sujet et informer sur les possibilités de prise en charge individuelle paraîtrait adapté. Utiliser des modèles comme les groupes Balint semblerait constituer une autre piste. La prévention devrait intervenir au plus tôt dans les études de médecine. Cela pourrait participer à une réponse face à la problématique de la souffrance étudiante. Conclusion : La prise en charge du médecin pour sa propre santé psychiatrique n'est pas optimale. Il serait utile de constater l'ampleur du problème à l'aide d'études quantitatives nationales afin de faire un état des lieux et d'évaluer l'efficacité des moyens d'entraide. Communiquer de manière plus percutante sur les dispositifs existants et aborder le sujet de la santé du médecin dès le début des études médicales pourraient participer à changer les mentalités.

Représentations et perceptions du corps malade par les médecins généralistes lors de l’examen clinique des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin

Représentations et perceptions du corps malade par les médecins généralistes lors de l’examen clinique des patients atteints de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin PDF Author: Irène Huang
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Les MICI sont des pathologies aux atteintes diverses, dont l’évolution et les complications peuvent amener à une transformation du corps par les manifestations de la maladie, les traitements ou les interventions chirurgicales. Ces changements du corps et la maladie ont un impact sur le plan psychosocial et compromettent la qualité de vie. Sujet peu abordé dans la littérature, nous cherchons à connaître le ressenti des médecins généralistes lors de l’examen clinique des patients atteints de MICI et explorer leur représentations et perceptions du corps malade. Cette étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée entre novembre 2021 et septembre 2022 auprès de 11 médecins généralistes exerçant en Ile-de-France. L’analyse s’est faite selon l’approche d’interprétation phénoménologique. La perception du corps était variable, allant d'un corps malade et souffrant à un corps normal, en passant par une vision parfois neutre. L’image du corps est, au-delà de l’apparence physique, marquée par la représentation des médecins de la maladie et du vécu des patients. L’examen clinique est aussi un temps d’échange relationnel et émotionnel entre le médecin et le malade dont la relation est asymétrique. Alors que le médecin est le plus généralement à l’aise, le malade est vulnérable et renvoyé à ses propres rapports avec son corps et sa maladie. Le vécu de l’examen est influencé par la relation de confiance et l’acceptation de la maladie par le patient. Le médecin et l’ensemble des acteurs de santé impliqués ont un rôle à jouer dans la prise en charge globale du patient pour l’aider à se réapproprier son corps et à s’adapter à sa maladie chronique.