Author: Vincent PrieurPublisher:
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Languages : fr
Pages : 165
Book Description
L’augmentation de la demande en surfaces agricoles et l’intensification des pratiques agricoles, conséquences d’une part, de la croissance de la population mondiale et du changement de mode de consommation qui accompagne le développement des pays émergents et, d’autre part, du développement de la filière des agro-carburants, représentent une pression croissante pour les écosystèmes et une source importante de gaz à effet de serre (GES) qu’il faut prendre en compte dans le cadre du changement climatique. L’agriculture représente 10 à 12% des émissions globales de GES et, en particulier, 60% des émissions de protoxyde d’azote (N2O) qui a un pouvoir radiatif 310 fois supérieur à celui du CO2 à horizon de 100 ans. Cette thèse fournit une estimation des émissions de N2O des sols cultivés à l’échelle de l’Europe à l’aide du modèle global de surface continentale et de dynamique de la végétation, O-CN. Ce type de modèle, développé initialement pour estimer les flux de carbone entre la biosphère et l’atmosphère, permet d’étudier les émissions de gaz azotés grâce à l’ajout récent d’une modélisation du cycle de l’azote dans la biosphère et de la dynamique de l’azote minéral du sol. Des tests de sensibilité des émissions de N2O à des paramètres internes du modèle et à des facteurs environnementaux ont été effectués. L’application du modèle sur des sites expérimentaux et la comparaison aux observations ont permis l’évaluation des émissions simulées. Les résultats obtenus sont mis en perspective par la comparaison à l’échelle de la France avec les estimations du modèle agro-environnemental CERES-EGC et à l’échelle de l’Europe avec les bases de données GEIA, EDGAR 3.2 et IER.
