Gestion des émotions vécues par les internes de médecine générale de la subdivision de Toulouse au cours de la prise en charge des patients PDF Download
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Author: nolwenn boucher
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Languages : fr
Pages : 172
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Book Description
Contexte : la profession de médecin confronte à des émotions intenses. Leur place et leur influence au cours de la prise en soin sont peu enseignées et relèvent davantage d'un " curriculum caché ". L'objectif principal de ce travail était d'explorer les différents moyens utilisés par les internes de médecine générale de la subdivision de Toulouse pour gérer, par eux-mêmes ou accompagnés, le vécu de leurs émotions lors de la prise en soin des patients au cours de leurs stages. Méthode : étude qualitative par entretiens semi-dirigés réalisés par deux chercheuses auprès d'internes de médecine générale de la subdivision de Toulouse. Retranscription des verbatim et analyse intégrale selon une méthode inspirée de la théorisation ancrée : codage descriptif, axial, thématique et modélisation d'un schéma intégratif. Triangulation des données assurée à chaque étape de l'analyse. Résultats : 13 entretiens ont été réalisés entre octobre 2020 et juillet 2021. Le statut d'interne générait de l'anxiété et de la frustration liées aux conditions d'exercice, à l'incertitude et à la confrontation aux limites des compétences. Pour gérer leurs émotions, les participants recouraient essentiellement à la verbalisation et à la posture réflexive. Ils identifiaient des personnes-ressources dans leur entourage personnel pour trouver du soutien et du réconfort, dans leur entourage professionnel pour trouver réassurance et légitimité. Les groupes d'échanges proposés étaient perçus comme des espaces d'expression libre et bienveillants. Ils avaient aussi recours à des stratégies personnelles diverses : activités sportives, sociales, culturelles et de loisir. Ils formulaient des attentes : un enrichissement de la formation initiale par une valorisation des compétences humaines, des mises en situations par l'intermédiaire de jeux de rôles et d'atelier de simulation, un apprentissage aux méthodes de relaxation ; un renforcement de l'accompagnement en stage ; une amélioration du dépistage en santé mentale des étudiants et un développement des mesures préventives proposées dans la subdivision. Conclusion : la gestion des émotions faisait appel à un panel de stratégies multiples, à la fois personnelles et professionnelles. Des études seraient à mener dans d'autres subdivisions auprès des internes, des MSU et des tuteurs afin de recenser les différentes initiatives locales et de préciser leurs éventuelles attentes.
Author: nolwenn boucher
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Languages : fr
Pages : 172
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Book Description
Contexte : la profession de médecin confronte à des émotions intenses. Leur place et leur influence au cours de la prise en soin sont peu enseignées et relèvent davantage d'un " curriculum caché ". L'objectif principal de ce travail était d'explorer les différents moyens utilisés par les internes de médecine générale de la subdivision de Toulouse pour gérer, par eux-mêmes ou accompagnés, le vécu de leurs émotions lors de la prise en soin des patients au cours de leurs stages. Méthode : étude qualitative par entretiens semi-dirigés réalisés par deux chercheuses auprès d'internes de médecine générale de la subdivision de Toulouse. Retranscription des verbatim et analyse intégrale selon une méthode inspirée de la théorisation ancrée : codage descriptif, axial, thématique et modélisation d'un schéma intégratif. Triangulation des données assurée à chaque étape de l'analyse. Résultats : 13 entretiens ont été réalisés entre octobre 2020 et juillet 2021. Le statut d'interne générait de l'anxiété et de la frustration liées aux conditions d'exercice, à l'incertitude et à la confrontation aux limites des compétences. Pour gérer leurs émotions, les participants recouraient essentiellement à la verbalisation et à la posture réflexive. Ils identifiaient des personnes-ressources dans leur entourage personnel pour trouver du soutien et du réconfort, dans leur entourage professionnel pour trouver réassurance et légitimité. Les groupes d'échanges proposés étaient perçus comme des espaces d'expression libre et bienveillants. Ils avaient aussi recours à des stratégies personnelles diverses : activités sportives, sociales, culturelles et de loisir. Ils formulaient des attentes : un enrichissement de la formation initiale par une valorisation des compétences humaines, des mises en situations par l'intermédiaire de jeux de rôles et d'atelier de simulation, un apprentissage aux méthodes de relaxation ; un renforcement de l'accompagnement en stage ; une amélioration du dépistage en santé mentale des étudiants et un développement des mesures préventives proposées dans la subdivision. Conclusion : la gestion des émotions faisait appel à un panel de stratégies multiples, à la fois personnelles et professionnelles. Des études seraient à mener dans d'autres subdivisions auprès des internes, des MSU et des tuteurs afin de recenser les différentes initiatives locales et de préciser leurs éventuelles attentes.
Author: Anne-Lyse Bonardi
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Languages : fr
Pages : 156
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Book Description
L'internat est une période de transition en lien avec la prise de responsabilités. L'interne de médecine générale doit acquérir des compétences émotionnelles pendant son cursus cependant elles restent en filigrane dans le parcours pédagogique. La découverte de leurs émotions, apprendre à les gérer et les utiliser dans la relation avec les patients définit l'intelligence émotionnelle. L'étude s'est intéressée à la découverte de ces compétences et à leur évolution au cours DES. Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée. La population était des internes du DES de médecine générale de la première à la troisième année issus de la faculté de médecine de Lyon. Les internes prenaient conscience de leurs émotions avec surprise et brutalité. Une fois conscientisées ils développaient différentes façons de les gérer. Certains se réfugiaient derrière la technicité pour ne pas ressentir et se protéger. D'autres avaient une implication émotionnelle active avec un risque de se laisser dépasser par l' intensité. Ils élaboraient de manière intuitive des outils de gestion qui pouvaient se définir comme des moteurs de la prise en charge ou comme des moyens de défense. Au cours du DES, utiliser le recul réflexif en mettant des mots sur leurs émotions leur permettait de prendre conscience d'eux-mêmes et d'améliorer leurs relations avec les patients. Cette étude a montré que la confrontation aux émotions par un recul réflexif permet d'améliorer la conscience d'eux-mêmes et la relation avec les patients. Elle apporte des pistes pour donner une place plus importante aux émotions dans le parcours pédagogique.
Author: Anne-Lyse Bonardi
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Languages : fr
Pages : 0
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L'internat est une période de transition en lien avec la prise de responsabilités. L'interne de médecine générale doit acquérir des compétences émotionnelles pendant son cursus cependant elles restent en filigrane dans le parcours pédagogique. La découverte de leurs émotions, apprendre à les gérer et les utiliser dans la relation avec les patients définit l'intelligence émotionnelle. L'étude s'est intéressée à la découverte de ces compétences et à leur évolution au cours DES. Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés a été réalisée. La population était des internes du DES de médecine générale de la première à la troisième année issus de la faculté de médecine de Lyon. Les internes prenaient conscience de leurs émotions avec surprise et brutalité. Une fois conscientisées ils développaient différentes façons de les gérer. Certains se réfugiaient derrière la technicité pour ne pas ressentir et se protéger. D'autres avaient une implication émotionnelle active avec un risque de se laisser dépasser par l' intensité. Ils élaboraient de manière intuitive des outils de gestion qui pouvaient se définir comme des moteurs de la prise en charge ou comme des moyens de défense. Au cours du DES, utiliser le recul réflexif en mettant des mots sur leurs émotions leur permettait de prendre conscience d'eux-mêmes et d'améliorer leurs relations avec les patients. Cette étude a montré que la confrontation aux émotions par un recul réflexif permet d'améliorer la conscience d'eux-mêmes et la relation avec les patients. Elle apporte des pistes pour donner une place plus importante aux émotions dans le parcours pédagogique.
Author: Charlotte André
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Languages : fr
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Introduction : La souffrance des internes en lien avec leur travail est connue, étudiée et médiatisée. Des moyens de prévention sont mis en place mais paraissent insuffisants en regard de la persistance de ce mal-être. Une des trois composante du burn out étant l'épuisement émotionnel de la personne, un travail sur la gestion des émotions des internes semblait intéressant. Ce travail avait pour but d'explorer chez les internes de l'Océan Indien, leurs besoins et leurs attentes en matière d'accompagnement à la gestion de leurs émotions en situations professionnelles. Méthode : Il s'agit d'une analyse qualitative en focus group.19 internes de médecine générale, ont participés à 4 groupes d'échanges, structurés par un canevas abordant le vécu des situations professionnelles, les ressources, les besoins et attentes des internes. L'analyse des données utilisait le principe de la théorisation ancrée. Résultats : Les besoins des internes naissaient de quatre types de difficultés : la gestion des émotions d'autrui, la confrontation à leurs limites, le manque de formation et la charge de travail. Pour face faire à ces difficultés et mieux gérer les émotions en découlant, les internes exprimaient trois besoins principaux : pouvoir en parler, être accompagnés et y être préparés. Conclusion : Un meilleur accompagnement à la gestion des émotions des internes est indispensable. Un travail sur les représentations du rôle de médecin, un accompagnement pédagogique plus humain et une préparation psychologique à l'exercice de la médecine sont nécessaires. Une libération de la parole invitant chacun à pouvoir exprimer et accepter ses limites, semble un préalable inéluctable à l'accueil des difficultés des autres.
Author: Leslie Ernault
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Languages : fr
Pages : 166
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Introduction: Annoncer un diagnostic difficile ou un pronostic péjoratif relève de la responsabilité du médecin. Ces situations font partie des aspects les plus délicats et éprouvants de la profession médicale. 77% des internes ne se sentent pas à l'aise avec ces situations difficiles. Dans ce travail de thèse nous avons voulu explorer le ressenti et les difficultés des internes de médecine générale face à ces situations difficiles mais aussi les ressources qu'ils mettent en oeuvre pour les gérer au mieux. Méthode: Nous avons réalisé une étude qualitative, en interrogeant des internes de médecine générale au cours de 5 focus groupes durant le semestre d'été 2017. Résultats: Globalement ces prises en charge sont source d'angoisses et d'émotions importantes pour les internes. Ils ne rechignent pourtant pas à s'y confronter et assument avec professionnalisme cette responsabilité. Ils s'estiment insuffisamment formés pour gérer ces situations et doivent faire face à des difficultés techniques et en communication. Tous s'accordent à dire que le 1er et le 2er cycle des études médicales ne les prépare pas à affronter ces situations. Ils apprécient par contre les groupes de paroles et les mises en situation pour partager leurs expériences et apprendre des techniques de communication. Conclusion: D'après le Consensus mondial de 2010 sur la responsabilité sociale des facultés de médecine, les patients recherchent des médecins plus humains et communicants. Les internes interrogés sont conscients de cette attente et sont disposés à y répondre. Ils sont demandeurs de connaissances théoriques et pratiques pour affronter ces situations avec plus de sérénité.
Author: Marion Bergeaut
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Languages : fr
Pages : 60
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Contexte : l'incertitude est inhérente à la pratique des soins premiers. La gestion de l'incertitude en pratique clinique fait partie des objectifs pédagogiques des internes de médecine générale. L'incertitude est parfois difficile à accepter et source d'anxiété. Objectif : mesurer l'évolution du ressenti face à l'incertitude au cours d'un semestre chez les internes de médecine générale en stage ambulatoire de " Praticien niveau 1 " (PN1) et " Santé de la femme et de l'enfant " (SFE). Méthodes : la population étudiée était les internes en PN1 et SFE lors du stage de novembre 2018 à mai 2019 au sein du DES de Toulouse. L'évolution du ressenti a été mesurée à l'aide d'un questionnaire validé : le Physicians' Reactions to Uncertainty. Résultats : le taux de participation après appariement était de 67 %. Le ressenti face à l'incertitude s'améliorait de façon significative chez les internes en PN1 et SFE. Cette amélioration restait limitée. L'anxiété était la dimension dont l'amélioration était la plus importante dans les deux groupes d'internes. La réticence à révéler l'incertitude au patient était améliorée chez les internes en PN1 mais restait stable chez les internes en SFE. Le sexe influençait peu l'évolution du ressenti face à l'incertitude à l'exception de l'inquiétude quant aux conséquences négatives qui semblait être plus grandement améliorée chez les hommes. Conclusion : devant une amélioration limitée du ressenti face à l'incertitude, des travaux plus approfondis concernant la formation des internes et des maîtres de stage universitaires seraient nécessaires afin de repérer les difficultés et d'améliorer le ressenti face à l'incertitude.
Author: Nelly Lebreton
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Languages : fr
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INTRODUCTION : La prévalence des maladies chroniques augmente dans les Départements et territoires d'Outre-Mer. Leur prévention et leur prise en charge font parties des enjeux du Projet régional de santé 2018-2027. L'Éducation thérapeutique du patient (ETP) permet une amélioration de la santé globale des patients. Depuis quelques années, il existe un essor des programmes d'ETP. En soins premiers, les programmes sont élaborés et mis en œuvre par des professionnels de santé formés à cette discipline. L'objectif principal de cette étude était d'évaluer les connaissances des internes de médecine générale (IMG) de la Subdivision Océan Indien concernant l'ETP. METHODES : Une enquête quantitative, descriptive, transversale et monocentrique a été menée via un questionnaire en ligne. Elle a été adressée aux IMG de la Subdivision Océan Indien ayant participé aux Épreuves classantes nationales entre 2014 et 2017. Sa diffusion a été réalisée par le Département universitaire de médecine générale par courriel. RESULTATS : Cent un IMG ont participé à l'enquête. La majorité d'entre eux incluait l'ETP dans le parcours de soins des patients. Le médecin généraliste aurait un rôle primordial dans cette discipline. 90 % des IMG envisageaient de pratiquer l'ETP dans leur avenir professionnel. Ils identifiaient le manque de formation comme un obstacle à sa pratique dans 79,2 % des cas. Près de huit internes sur dix n'auraient pas reçu de formation spécifique au cours de leur externat ou de leur internat. Les internes intégrés à la nouvelle réforme paraîtraient plus sensibilisés à l'ETP que ceux des années antérieures. 77,2 % des IMG affirmaient avoir bénéficié de moins d'une journée de formation au cours de leurs études médicales. La majorité d'entre eux (62,4 %) ne se sentaient pas capables de dispenser de l'ETP au terme de leur cursus universitaire. Enfin, 97 internes étaient favorables à une formation à la pratique de l'ETP au cours de leur internat. CONCLUSION : Cette étude montre un intérêt croissant des IMG de la subdivision Océan Indien pour l'ETP. Leurs connaissances dans ce domaine semblent progresser mais elles restent incomplètes. Il parait indispensable d'améliorer la formation médicale initiale à l'ETP afin de favoriser sa pratique dans leur exercice professionnel futur.
Author: Cécilia Larapidie
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Book Description
Introduction : La communication médecin-patient est une des compétences du médecin généraliste. Elle permet d'améliorer la prise en charge du patient. Les internes de médecine générale ne se sentent pas suffisamment formés à cette compétence. Objectif : Identifier les besoins exprimés par les internes de médecine générale de Midi-Pyrénées en matière de formation à la communication dans la relation médecin-patient. Méthodes : C'est une étude observationnelle descriptive par questionnaire auto-administré envoyé par e-mail aux internes de médecine générale de Midi-Pyrénées inscrits pour l'année 2016-2017. Résultats : 84,6% des internes répondants étaient favorables à une formation. Ils étaient majoritairement intéressés par les cours proposés (Balint, analyse d'une consultation filmée, consultation avec patient simulé) et les thèmes présentés (habiletés communicationnelles de base, structurer une consultation). Certaines situations cliniques étaient souhaitées (patient en colère, savoir dire non, annonce d'une mauvaise nouvelle). Les jeux de rôle, le manque de temps, la peur du jugement et l'organisation étaient vus comme des freins. Ils souhaitaient la participation des psychologues et des médecins généralistes. Conclusion : Une formation utilisant l'analyse de consultations filmées et la simulation de consultation, encadrée par des enseignants formés, serait intéressante. Elle doit apprendre aux internes la maîtrise des techniques de communication à travers différentes situations cliniques. La supervision directe du maître de stage est indispensable. L'interne doit pouvoir réfléchir sur les difficultés relationnelles rencontrées grâce aux groupes Balint ou aux RSCA.
Author: Diane Villemain
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Contexte. Dans le cadre d'un travail de thèse pour le doctorat d'interne de médecine générale, nous avons analysé le sentiment d'impuissance auquel l'interne est confronté régulièrement au cours de son cursus. Notre expérience personnelle nous a fait remarquer que l'expérimentation de l'impuissance vient ébranler le soignant dans son positionnement professionnel, dans son rapport au patient et au-delà dans son rapport à lui-même face à la souffrance. Nous avons donc choisi d'explorer ce constat, à savoir : en quoi la confrontation de l'interne à sa propre impuissance le façonne dans son rapport à lui-même et au patient ? Quelles en sont alors les conséquences sur le soin apporté ? Méthode. Pour réaliser cette étude qualitative, des entretiens semi-dirigés ont été menés auprès d'interne de médecine générale. Un guide d'entretien fut réalisé pour favoriser la reproductibilité des entretiens. L'analyse des verbatims a été faite en triangulation. Résultats et analyse. 9 internes de médecine générale volontaires ont été interrogés au cours de l'hiver 2022. Il apparaît que l'expérimentation de l'impuissance est partagée par l'ensemble des professionnels. L'étude montre trois expériences possibles : le vécu du deuil de la toute-puissance face à la souffrance et la mort, une expérience de trauma, ou la mise en place d'une impuissance acquise au point d'enrayer sa pratique par la fuite et la dépersonnalisation du soin. Le vécu de telles expériences engendre une fatigue physique et psychique et vient fragiliser la santé mentale des internes par l'angoisse et les émotions négatives engendrées. Par ailleurs, être confronté à l'impuissance vient parfois bouleverser l'interne dans son questionnement existentiel. Conclusion. Si la confrontation à l'impuissance peut amener une fragilité psychique chez l'interne, nous faisons ici l'hypothèse que cette expérience permettrait une ouverture vers la dimension émotionnelle du sujet, le questionnement du sens du soin, voir le questionnement du sens de la vie face à l'humanité souffrante. Ce questionnement est vu ici comme une ouverture à la dimension spirituelle du soignant venant en miroir du questionnement spirituel du patient pour ensuite le soutenir. En ouverture de ce travail, nous proposons la création d'un groupe de parole centré sur l'impuissance comme levier de réflexion sur une posture professionnelle holistique.
Author: Lucie Bergez Kostek
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Introduction : si le patient est la victime évidente lors d’une erreur, il n’est néanmoins pas le seul impacté. Les professionnels de santé font face à des difficultés émotionnelles dans ces situations, et les internes ne sont pas épargnés. L’objectif de cette étude était donc de mettre en évidence les attentes des internes de médecine générale de la faculté de médecine d'Amiens, concernant l’accompagnement, et la gestion des erreurs médicales, ainsi que leurs souhaits de formation sur le sujet, en partant de leur vécu. Matériel et méthode : étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès d’internes de MG réalisés jusqu’à saturation des données et analysés à l’aide du logiciel NVivo. Résultats : 14 internes ont été interrogés. Notre travail a remis en avant les causes perçues par les internes comme favorisant les erreurs. Les émotions négatives ressenties suite à l’erreur, montraient à quel point elle pouvait être douloureuse. Les participants tendaient à percevoir l’erreur comme inacceptable dans notre culture médicale, la rendant d’autant plus difficile à vivre. Après une erreur, le besoin de parler était prédominant et permettait d’obtenir du soutien et de la réassurance mais aussi des explications. Malgré tout, les internes étaient aussi capables de trouver des solutions et d’apprendre de leurs erreurs. Discussion : les différentes causes des erreurs ainsi qu’une culture où l’erreur est tabou ont une influence sur le vécu de l’erreur. L’erreur peut être une expérience formatrice à condition que l’interne soit dans un cadre bienveillant et que la prise en charge émotionnelle ne soit pas omise. Conclusion : la prise en compte du vécu des internes lors d’une erreur, permet d’en faire une source d’apprentissage et d’amélioration plutôt qu’un traumatisme. Cependant, une évolution de la culture médicale est nécessaire et la mise en place de discussions et d’analyses indispensables.
