Evaluation des pratiques de prescription hospitalière de l'acide zolédronique après fracture ostéoporotique de hanche ou de poignet

Evaluation des pratiques de prescription hospitalière de l'acide zolédronique après fracture ostéoporotique de hanche ou de poignet PDF Author: Anaïs Bouvet
Publisher:
ISBN:
Category :
Languages : fr
Pages : 118

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Book Description
L'Afssaps recommande un traitement par bisphosphonates ou par un autre médicament anti ostéoporotique, après une fracture ostéoporotique. Parmi les bisphosphonates l'acide zolédronique (AZ) présente l'avantage d'une seule et brève injection intraveineuse par an, facilitant ainsi l'observance. L'objectif principal de notre étude était de mener une enquête sur les prescriptions d'AZ au sein de notre groupe hospitalier universitaire (GH). Il s'agit d'une étude rétrospective réalisée de janvier 2010 à avril 2011 dans le GH Corentin-Celton/HEGP/Vaugirard. Tous les patients âgés de plus de 50 ans et hospitalisés pour fracture de hanche ou de poignet dans le service de chirurgie orthopédique (HEGP) ont été inclus. La fréquence de prescription d'AZ ou d'autres traitements anti-ostéoporotiques a été obtenue par l'analyse des ordonnances informatisées (DxCare®, Actipidos® et Phedra®) dans le service de chirurgie orthopédique et les services de soins de suite et de réadaptation (Corentin-Celton et Vaugirard). 325 patients (83% de femmes), d'âge moyen 76 ans [50-102) ont été inclus. Le nombre de fracture du poignet et de hanche étaient respectivement de 157 et 168. Seuls 3 patients ont reçu une injection d'AZ pendant leur hospitalisation, et un patient supplémentaire a eu une ordonnance d'AZ à réaliser au domicile. 61 patients ont reçu du calcium ou de la vitamine D et 16 patients étaient traités par un autre bisphosphonates ou un autre traitement anti-ostéoporotique. Dans l'ensemble, 236/325 (73%) patients ne recevaient aucun traitement anti-ostéopototique au cours de leur hospitalisation. Malgré son caractère monocentrique et rétrospectif, cette étude montre que contrairement aux recommandations publiées, la majorité des patients hospitalisés pour fracture ostéoporotique majeure ne reçoit pas de traitement anti-ostéoporotique. Malgré ses facilités d'emploi, l'AZ a été exceptionnellement prescrit. Ces résultats ne semblent pas expliqués par la brièveté de l'hospitalisation ni par les caractéristiques de la population étudiée (insuffisance rénale ou autres contre indications aux traitements). La mise en place d'une politique visant à améliorer la prise en charge de l'ostéoporose fracturaire dans notre GH est prévue (sensibilisation des prescripteurs, avis rhumatologiques, carnet de suivi de traitement pour optimiser l'observance). Une enquête post intervention sera secondairement programmée pour évaluer l'efficacité de cette intervention.

Evaluation des pratiques de prescription hospitalière de l'acide zolédronique après fracture ostéoporotique de hanche ou de poignet

Evaluation des pratiques de prescription hospitalière de l'acide zolédronique après fracture ostéoporotique de hanche ou de poignet PDF Author: Anaïs Bouvet
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L'Afssaps recommande un traitement par bisphosphonates ou par un autre médicament anti ostéoporotique, après une fracture ostéoporotique. Parmi les bisphosphonates l'acide zolédronique (AZ) présente l'avantage d'une seule et brève injection intraveineuse par an, facilitant ainsi l'observance. L'objectif principal de notre étude était de mener une enquête sur les prescriptions d'AZ au sein de notre groupe hospitalier universitaire (GH). Il s'agit d'une étude rétrospective réalisée de janvier 2010 à avril 2011 dans le GH Corentin-Celton/HEGP/Vaugirard. Tous les patients âgés de plus de 50 ans et hospitalisés pour fracture de hanche ou de poignet dans le service de chirurgie orthopédique (HEGP) ont été inclus. La fréquence de prescription d'AZ ou d'autres traitements anti-ostéoporotiques a été obtenue par l'analyse des ordonnances informatisées (DxCare®, Actipidos® et Phedra®) dans le service de chirurgie orthopédique et les services de soins de suite et de réadaptation (Corentin-Celton et Vaugirard). 325 patients (83% de femmes), d'âge moyen 76 ans [50-102) ont été inclus. Le nombre de fracture du poignet et de hanche étaient respectivement de 157 et 168. Seuls 3 patients ont reçu une injection d'AZ pendant leur hospitalisation, et un patient supplémentaire a eu une ordonnance d'AZ à réaliser au domicile. 61 patients ont reçu du calcium ou de la vitamine D et 16 patients étaient traités par un autre bisphosphonates ou un autre traitement anti-ostéoporotique. Dans l'ensemble, 236/325 (73%) patients ne recevaient aucun traitement anti-ostéopototique au cours de leur hospitalisation. Malgré son caractère monocentrique et rétrospectif, cette étude montre que contrairement aux recommandations publiées, la majorité des patients hospitalisés pour fracture ostéoporotique majeure ne reçoit pas de traitement anti-ostéoporotique. Malgré ses facilités d'emploi, l'AZ a été exceptionnellement prescrit. Ces résultats ne semblent pas expliqués par la brièveté de l'hospitalisation ni par les caractéristiques de la population étudiée (insuffisance rénale ou autres contre indications aux traitements). La mise en place d'une politique visant à améliorer la prise en charge de l'ostéoporose fracturaire dans notre GH est prévue (sensibilisation des prescripteurs, avis rhumatologiques, carnet de suivi de traitement pour optimiser l'observance). Une enquête post intervention sera secondairement programmée pour évaluer l'efficacité de cette intervention.