Evaluation des connaissances sur le suivi gynécologique et les freins à sa pratique en cabinet de médecine générale en île de France

Evaluation des connaissances sur le suivi gynécologique et les freins à sa pratique en cabinet de médecine générale en île de France PDF Author: Jordan Kouby
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Languages : fr
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Book Description
Le médecin généraliste s’inscrit comme étant le médecin de premier recours dans la prise en charge de la santé des femmes et donc de leur suivi gynécologique. Cette nécessité de prise en charge sur le plan gynécologique s’est vue renforcée au fil des années par le recul du nombre de gynécologue libéraux, le renforcement des dépistages en matière de cancers gynécologiques et l’augmentation de la demande de soins par les patientes. Le suivi gynécologique reste malgré tout insuffisant en Ile de France. Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs tels que le manque de formation des médecins généralistes, leur répartition géographique, la moins bonne rentabilité de ce genre de consultations et la pudeur du médecin vis-à-vis de l’examen gynécologique. Notre étude avait pour but d’étudier ces principaux facteurs pour tenter d’expliquer le défaut de prise en charge gynécologique des patientes de la région, ainsi que les pistes éventuelles pour l’améliorer. Elle a été réalisée sur un échantillon de 93 médecins généralistes, interrogés par questionnaire en ligne pour recueillir leurs pratiques en matière de suivi gynécologique. Elle se focalisait sur 6 motifs de consultations fréquemment réalisées en cabinet de médecine générale (suivi de grossesse, contraception orale, pose et retrait d’implant, pose et retrait de stérilet, frottis cervico-utérins et dépistage sénologique). 23 des 93 médecins de cet échantillon ont déclaré ne pas réaliser de consultations gynécologiques. Ce travail a permis de faire ressortir un lien significatif entre le fait de ne pas réaliser de consultations gynécologiques et 2 paramètres : être un homme et ne pas être détenir un DIU de gynécologie. Nous avons également pu relever que pour la plupart de ces 6 motifs de consultation, le manque de pratique et de formation revenait comme freins principaux à leur réalisation. La pudeur ressort également lorsqu’il s’agit de réaliser un examen intime de la patiente. Grâce à ces résultats nous pouvons réfléchir à des améliorations sur la formation des futurs internes de médecine générale, en renforçant par exemple le nombre et le type de stages en gynécologie. Une autre piste serait la création de nouveaux outils informatiques pour accompagner les médecins généralistes dans leurs prises en charges et dans l’organisation de la continuité des soins. Il est aussi nécessaire de renforcer la communication auprès des médecins pour les aider à surmonter cette pudeur vis-à-vis de l’examen gynécologique. La communication est également à améliorer auprès des patientes pour promouvoir leur possibilité d’accès au suivi gynécologique en cabinet de médecine générale