Enquête qualitative sur l'attitude des médecins généralistes ardennais face à leur santé psychiatrique et celle de leurs confrères

Enquête qualitative sur l'attitude des médecins généralistes ardennais face à leur santé psychiatrique et celle de leurs confrères PDF Author: Julie Trousset
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Introduction : Beaucoup de travaux ont étudié l'attitude singulière du médecin au sujet de sa propre santé. En dehors du burn-out, l'attitude des médecins généralistes quant à leur santé psychiatrique globale n'a pas été étudiée. Des solutions d'entraide existent depuis plusieurs années. L'objectif était d'étudier l'attitude des généralistes face à leur santé mentale et lorsqu'ils ont à prendre en charge un confrère. Font-ils appel aux solutions à leur disposition ? Matériel et méthode : D'avril à juin 2021, une étude a été réalisée auprès de 15 médecins généralistes ardennais recrutés sur une liste de diffusion du Conseil Départemental de l'Ordre des Médecins. Les entretiens semi-dirigés individuels ont été enregistrés et transcrits mot à mot en vue de l'analyse qualitative. Résultats : La santé mentale du médecin serait peu abordée. En cas de pathologie d'ordre psychiatrique, le médecin se confierait à un confrère ou irait consulter un psychiatre neutre. Mais l'initiation des soins psychiatriques serait parsemée d'obstacles. D'abord induits par le statut professionnel : les risques de subjectivité et de négligence dues à l'autosoin, l'identification d'un tiers de confiance disponible, compétent et discret ou encore le retentissement de la maladie sur l'exercice. Ensuite, comme pour tout patient : la limitation d'accès aux soins, la difficulté d'accepter une maladie connotée, la peur de la maladie chronique et de ses traitements. Face à ses confrères, il n'y avait pas de modèle type de relation de soin. L'échange était souvent informel, sous forme d'un conseil d'ami. Il dépendait de la personnalité des médecins, du type de relation qu'ils entretenaient, du type de maladie psychiatrique, de leur habitude à soigner les autres médecins. Il semblerait délicat d'instaurer la discussion par peur de conflit, d'une ingérence ou du jugement de compétence. La connaissance des moyens d'entraides créés pour pallier les difficultés des médecins était floue. Elle était supposée, mais il n'y avait pas d'entités identifiées comme référentes. La pandémie de la COVID semblait les avoir rendus plus sensibles à l'existence de ce type de dispositifs. Ils estimaient qu'une sensibilisation à ce sujet devrait être obligatoire, non pas en visite individuelle mais en privilégiant l'échange convivial afin diffuser les informations sur les ressources d'entraide. Discussion : Le médecin traitant du généraliste ne serait pas forcément sollicité en cas de maladie mentale. Le médecin est un patient comme un autre mais aurait quelques spécificités. La psychiatrie semble être un domaine de la médecine connoté négativement dans l'opinion publique. Informer et démystifier les maladies mentales et leurs traitements auprès de la population pourraient limiter la stigmatisation et améliorer le vécu des malades. Le problème de l'accès aux soins psychiatriques semblerait exister pour tous les patients. Le généraliste prend peu en charge ses confrères. Il ne saurait pas exactement se positionner dans cette relation de soin. Imaginer un enseignement universitaire sur les spécificités du soin aux soignants pourrait faciliter cette relation. Les moyens d'entraide en place semblaient correspondre au système idéal de prévention décrit par les médecins. L'information sur leur existence apparaîtrait insuffisamment impactante. Intégrer un axe obligatoire de Formation Médicale Continue autour du sujet et informer sur les possibilités de prise en charge individuelle paraîtrait adapté. Utiliser des modèles comme les groupes Balint semblerait constituer une autre piste. La prévention devrait intervenir au plus tôt dans les études de médecine. Cela pourrait participer à une réponse face à la problématique de la souffrance étudiante. Conclusion : La prise en charge du médecin pour sa propre santé psychiatrique n'est pas optimale. Il serait utile de constater l'ampleur du problème à l'aide d'études quantitatives nationales afin de faire un état des lieux et d'évaluer l'efficacité des moyens d'entraide. Communiquer de manière plus percutante sur les dispositifs existants et aborder le sujet de la santé du médecin dès le début des études médicales pourraient participer à changer les mentalités.

Enquête qualitative sur l'attitude des médecins généralistes ardennais face à leur santé psychiatrique et celle de leurs confrères

Enquête qualitative sur l'attitude des médecins généralistes ardennais face à leur santé psychiatrique et celle de leurs confrères PDF Author: Julie Trousset
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Introduction : Beaucoup de travaux ont étudié l'attitude singulière du médecin au sujet de sa propre santé. En dehors du burn-out, l'attitude des médecins généralistes quant à leur santé psychiatrique globale n'a pas été étudiée. Des solutions d'entraide existent depuis plusieurs années. L'objectif était d'étudier l'attitude des généralistes face à leur santé mentale et lorsqu'ils ont à prendre en charge un confrère. Font-ils appel aux solutions à leur disposition ? Matériel et méthode : D'avril à juin 2021, une étude a été réalisée auprès de 15 médecins généralistes ardennais recrutés sur une liste de diffusion du Conseil Départemental de l'Ordre des Médecins. Les entretiens semi-dirigés individuels ont été enregistrés et transcrits mot à mot en vue de l'analyse qualitative. Résultats : La santé mentale du médecin serait peu abordée. En cas de pathologie d'ordre psychiatrique, le médecin se confierait à un confrère ou irait consulter un psychiatre neutre. Mais l'initiation des soins psychiatriques serait parsemée d'obstacles. D'abord induits par le statut professionnel : les risques de subjectivité et de négligence dues à l'autosoin, l'identification d'un tiers de confiance disponible, compétent et discret ou encore le retentissement de la maladie sur l'exercice. Ensuite, comme pour tout patient : la limitation d'accès aux soins, la difficulté d'accepter une maladie connotée, la peur de la maladie chronique et de ses traitements. Face à ses confrères, il n'y avait pas de modèle type de relation de soin. L'échange était souvent informel, sous forme d'un conseil d'ami. Il dépendait de la personnalité des médecins, du type de relation qu'ils entretenaient, du type de maladie psychiatrique, de leur habitude à soigner les autres médecins. Il semblerait délicat d'instaurer la discussion par peur de conflit, d'une ingérence ou du jugement de compétence. La connaissance des moyens d'entraides créés pour pallier les difficultés des médecins était floue. Elle était supposée, mais il n'y avait pas d'entités identifiées comme référentes. La pandémie de la COVID semblait les avoir rendus plus sensibles à l'existence de ce type de dispositifs. Ils estimaient qu'une sensibilisation à ce sujet devrait être obligatoire, non pas en visite individuelle mais en privilégiant l'échange convivial afin diffuser les informations sur les ressources d'entraide. Discussion : Le médecin traitant du généraliste ne serait pas forcément sollicité en cas de maladie mentale. Le médecin est un patient comme un autre mais aurait quelques spécificités. La psychiatrie semble être un domaine de la médecine connoté négativement dans l'opinion publique. Informer et démystifier les maladies mentales et leurs traitements auprès de la population pourraient limiter la stigmatisation et améliorer le vécu des malades. Le problème de l'accès aux soins psychiatriques semblerait exister pour tous les patients. Le généraliste prend peu en charge ses confrères. Il ne saurait pas exactement se positionner dans cette relation de soin. Imaginer un enseignement universitaire sur les spécificités du soin aux soignants pourrait faciliter cette relation. Les moyens d'entraide en place semblaient correspondre au système idéal de prévention décrit par les médecins. L'information sur leur existence apparaîtrait insuffisamment impactante. Intégrer un axe obligatoire de Formation Médicale Continue autour du sujet et informer sur les possibilités de prise en charge individuelle paraîtrait adapté. Utiliser des modèles comme les groupes Balint semblerait constituer une autre piste. La prévention devrait intervenir au plus tôt dans les études de médecine. Cela pourrait participer à une réponse face à la problématique de la souffrance étudiante. Conclusion : La prise en charge du médecin pour sa propre santé psychiatrique n'est pas optimale. Il serait utile de constater l'ampleur du problème à l'aide d'études quantitatives nationales afin de faire un état des lieux et d'évaluer l'efficacité des moyens d'entraide. Communiquer de manière plus percutante sur les dispositifs existants et aborder le sujet de la santé du médecin dès le début des études médicales pourraient participer à changer les mentalités.

Attitude des médecins généralistes envers leur propre santé

Attitude des médecins généralistes envers leur propre santé PDF Author: Mathieu Lionnet
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Introduction : La santé occupe une place centrale dans un paysage global de moins en moins rayonnant entre baisse de l'offre de soins, augmentation des besoins. La santé des soignants apparait comme un déterminant indispensable à l'optimisation de la qualité de soin fourni à la population générale. Hors les études menées par le CNOM en 2008 et la DREES en 2010 suggèrent que la santé physique et psychique des soignants est préoccupante. Nous nous proposons d'évaluer l'attitude des médecins généralistes envers leur propre santé dans le département du Var en 2017, puis de comparer certains indicateurs de santé avec des données reccueillis sur les médecins généralistes issus de plusieurs régions de France en 2010 ainsi que sur la population francaise en 2015. Matériel et méthode : Nous avons effectué une étude observationnelle descriptive transversale sur les médecins généralistes libéraux du département du Var. Un questionnaire a été envoyé sous forme de lien "Google Forms" par courriel entre le 15/01/2017 et le 15/05/2017 à 356 médecins. Les données ont ensuite été classés puis analysées selon le sexe et les classes d'âge. Résultats : 205 questionnaires ont été analysés. Les médecins semblent globalement satisfait de la prise en charge de leur santé, bien que 38% déclarent être atteint d'une maladie chronique. Ils se sont majoritairement auto-déclaré comme étant leur propre médecin traitant auprès de la CPAM. 20% sont fumeurs et le double déclarent une consommation d'alcool régulière avec des différences entre les sexes. Quasiment 1 médecin sur 2 apparait concerné par des problème de poids, malgrè tout 64% déclarent pratiquer une activité physique régulière. Ils participent majoritairement pour plus de 80% aux dépistages des cancers. Enfin 2 médecins sur 3 déclarent ressentir su stress au travail. Discussion : En comparaison avec 2010 les médecins de notre étude apparaissent plus concerné par le surpoids et participent plus aux dépistage du cancer colorectal. Comparé à la population générale française les médecins fument moins, consomment moins d'alcool, pratiquent plus d'activité physique, apparaissent mieux vacciné et participent plus assiduement au programme de dépistage généralisé des cancers. En revanche ils sont probablement plus à être atteint de maladie(s) chronique(s); et apparaissent plus concernés par le stress, la dépression et le suicide. Les solutions et aides actuellement en place apparaissent trop peu connues et répondent insuffisamment à leurs attentes en matière de santé.

Attitude et ressenti des médecins généralistes soignant leurs confrères

Attitude et ressenti des médecins généralistes soignant leurs confrères PDF Author: Lucie Duquenne
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Le médecin est un patient à part. Sa pratique de l'autoprescription favorise un retard de prise en charge. Le médecin croit en son invulnérabilité et accepte difficilement le rôle de patient. L'étude se penchait sur le médecin qui soigne son confrère et recherchait les spécificités de cette relation. L'objectif principal de cette étude était de déterminer l'attitude et le ressenti des médecins soignant leurs confrères. Étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de généralistes ayant soigné un confrère. Résultats analysés selon la méthode de la théorisation ancrée et du paradigme du constructivisme. Quinze généralistes ont été interrogés. Le soin d'un pair est source de difficultés. Le soignant doit faire face à une absence de suivi, un retard de prise en charge, un refus d'être patient, une identification source de surinvestissement. La peur du jugement et de l'erreur médicale entrainent un stress de performance et une surmédicalisation. Le soignant doit apprendre à cadrer la relation, à prendre du recul et à favoriser l'anonymat. Les soignés peuvent être adressés à distance du lieu d'exercice pour faciliter la confidentialité. L'ambiguïté des rôles peut aboutir à un échec de la relation. Le soignant doit définir le positionnement et les actions de chacun. La mise en place de structures dédiées de soins, le renforcement du suivi médical sont des mesures à promouvoir. Le médecin doit être formé et disposer de référentiels pour soigner ses confrères.

Collaboration entre les médecins généralistes et les psychiatres dans la prise en charge de la dépression

Collaboration entre les médecins généralistes et les psychiatres dans la prise en charge de la dépression PDF Author: Stéphanie Ribaud
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Les médecins généralistes assument un rôle central dans les soins des patients dépressifs, majoré depuis la création du parcours de soins coordonné en santé mentale. Ainsi, dans le contexte actuel de crise démographique médicale, la collaboration avec les médecins psychiatres, souvent considérée comme insuffisante est incitée. Nous avons étudié par une enquête qualitative la perception des médecins généralistes sur cette collaboration dans la prise en charge des patients dépressifs, en explorant leurs motivations et obstacles à un recours spécialisé, leurs attentes de suivi, leur ressenti sur leurs relations avec les psychiatres. Dix médecins généralistes ont été interrogés selon un mode semi directif à partir d'un guide d'entretien. Ces entretiens ont été retranscrits puis analysés. Ce recours spécialisé est complexe et spécifique, car lié à une composante affective chez le patient et le médecin. Les attitudes des médecins sont sous-tendues par des sentiments contrastés envers les psychiatres, de la déception à l'hostilité, reflétant leurs propres représentations sur la psychiatrie et la dépression. De plus, la pauvreté et la non réciprocité des échanges, l'absence de définition claire des rôles et des responsabilités de chacun, renforcent la défiance des médecins généralistes envers leurs confrères psychiatres et leur sentiment d'exclusion des prises en charge. Ils sont demandeurs d'un soutien et non d'un recours classique systématique. Ainsi, les collaborations satisfaisantes se fondent sur des relations personnalisées et une reconnaissance mutuelle. Ce travail témoigne à la fois d'un défaut de coordination avec des médecins généralistes isolés et parfois démunis, mais également de l'importance de la qualité des relations entre ces deux spécialités et de l'impact des représentations de la psychiatrie sur les pratiques des médecins généralistes.

Attitude du médecin généraliste vis-à-vis de la prise en charge de sa santé

Attitude du médecin généraliste vis-à-vis de la prise en charge de sa santé PDF Author: Julie Chapusot-Filipozzi
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Différentes études sur la santé des médecins ont montré une discordance entre un niveau satisfaisant de prévention et une mauvaise perception de la prise en charge de leur santé. Nous avons réalisé une étude qualitative concernant l'attitude du médecin généraliste vis à vis de la prise en charge de sa santé dont l'objectif était de comprendre les particularités de son parcours de soins. Quinze médecins lorrains ont été interviewés à partir d'un guide d'entretien selon un mode directif. Les entretiens ont été intégralement retranscrits puis analysés selon plusieurs méthodes complémentaires : une analyse manuelle thématique, une analyse automatique informatique par le logiciel Alceste, une analyse manuelle détaillée d'un cas. Les résultats montrent que le médecin généraliste est un patient atypique qui appréhende sa santé de manière active principalement sur un mode organisationnel. Il se rend davantage disponible pour la santé de ses patients et de sa famille que pour sa propre santé. L'attitude du médecin-patient révèle une grande ambivalence. L'attitude du médecin-soignant accroît les difficultés du médecin-patient à se comporter comme un patient standard. La complexité de la relation thérapeutique entre médecins, la crainte d'un manque de confidentialité et la peur de déranger encouragent le médecin à se replier sur lui-même pour gérer sa santé sans pouvoir se confier à autrui. Afin de rompre avec cet isolement, il semble nécessaire de proposer au médecin généraliste des solutions de soins adaptées spécifiquement à ses besoins.

Ressenti et adaptation des médecins généralistes devant un patient internaute. Étude qualitative auprès de 23 médecins généralistes dans les Bouches du Rhône et dans le Var

Ressenti et adaptation des médecins généralistes devant un patient internaute. Étude qualitative auprès de 23 médecins généralistes dans les Bouches du Rhône et dans le Var PDF Author: Laurent Giovannetti
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Introduction : de nos jours, Internet est devenu un moyen de communication et de connaissance incontournable. Les patients se renseignent de plus en plus sur leur santé et cela a des répercussions pendant la consultation médicale. L'objectif principal de notre étude a été d'analyser le ressenti et l'adaptation des médecins généralistes dans le Var et les Bouches du Rhône par rapport au patient internaute, dans leur pratique quotidienne. Matériel et méthodes : nous avons réalisé une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de vingt-trois médecins généralistes dans les départements du Var et des Bouches du Rhône. Les entretiens ont été enregistrés via deux téléphones numériques en présentiel, puis retranscrits intégralement, en respectant l'anonymat, jusqu'à saturation des données. L'analyse avec le logiciel Nvivo a permis d'extraire des mots clés, puis des notions, en faisant une triangulation à deux chercheurs. Résultats : une partie des médecins ont aperçu internet dans leur relation avec le patient comme un intervenant avec un rôle globalement positif. Pour eux l'information apportée était bénéfique et le perfectionnement continu se faisait des deux côtés, pour finalement consolider la confiance et enrichir leur interaction avec le patient. Ils appréciaient les patients informés, qui jouaient un rôle actif dans leur prise en charge. Ils acceptaient comme tels le droit à l'information pour tous, la démocratisation contemporaine de la santé et la décision médicale partagée. Ils considéraient que internet leur permettait un partage enrichissant avec leurs patients, tout en conservant leur rôle de référent du savoir médical. Une autre partie des médecins ressentaient un impact négatif de l'intervention d'internet dans la pratique médicale. Ils se sentaient constamment remis en question, dévalorisés, sous pression, obligés de se justifier. Tout cela mettait en danger leur statut de confident et de référent sur la santé. Les consultations avec des patients internautes étaient chronophages. Une grande partie mettaient en garde sur la fiabilité des sources d'information médicale accessibles au grand public, qui pouvaient amener à une mauvaise compréhension et avoir un effet anxiogène injustifié. D'autres problèmes ont été signalés par les médecins, des erreurs dans leur propre approche qui pourraient pousser les patients à faire appel à internet : un manque de temps, d'expérience, d'écoute ; des délais d'attente trop longs pour les consultations, versus des patients très demandeurs d'être rassurés et pour qui la santé doit s'aligner à l'ère de la vitesse. En accord avec la société de consommation actuelle, les médecins se sentaient devenir des prestataires de services devant des patients-clients et la santé était en train de devenir un objet de consommation. Cette nouvelle relation marchande est soumise à l'inflation par la demande. Peu de praticiens ont affirmé que internet ne changeait pas leur pratique médicale ou qu'ils n'avaient pas de patients internautes. Face à ces changements, des médecins ont dû s'adapter. Nous avons pu définir sept attitudes à adopter devant un patient internautes : l'accompagnement, l'adaptation « sur mesure », l'explication, la méfiance, l'attitude défensive, l'attitude offensive, le professionnalisme. Conclusion : cette étude a montré les effets positifs dans la relation médecin-patient, mais également les points négatifs. Les médecins se sont adaptés chacun à leur manière dans l'intérêt de leur patient, en le maintenant au centre du projet de soins. Les résultats obtenus par cette étude laissent la place pour de nouvelles perspectives. Il est possible d'envisager une formation sur la gestion du patient-internaute pour les étudiants en médecine et les médecins généralistes. On peut également promouvoir la création de sites internet faits par des médecins, pour un contrôle renforcé de l'information médicale accessible au grand public et un meilleur encadrement de la certification des sites médicaux.

Opinion des médecins généralistes sur la mise en place d'une structure médicale dédiée au suivi de leur santé à travers la proposition apportée par le CROM de Bretagne

Opinion des médecins généralistes sur la mise en place d'une structure médicale dédiée au suivi de leur santé à travers la proposition apportée par le CROM de Bretagne PDF Author: François Le Roux
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Languages : fr
Pages : 118

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Introduction : L'intérêt pour la santé des médecins est grandissant ces dernières années. Plusieurs études ont montré que les médecins sont particulièrement touchés en ce qui concerne l'épuisement professionnel, la santé mentale et les conduites addictives, et leur suivi médical est souvent moins bon que celui de leurs patients. L'objectif de cette étude est de connaitre l'opinion des médecins généralistes (MG) sur la mise en place d'une structure dédiée au suivi de leur santé et voir si la proposition apportée par le CROM de Bretagne, qui permet aux médecins de réaliser un bilan de santé dans un centre d'examen de santé, répond à leurs attentes. Méthodes : Il s'agit d'une enquête qualitative par entretiens individuels semi-directifs réalisée auprès de 12 MG bretons. Résultats : Les médecins interrogés sont favorables à la mise en place d'une structure médicale dédiée à leur suivi. Ils souhaitent que la structure dépiste en premier lieu les troubles psychiatriques et psychologiques, ainsi que l'épuisement professionnel, mais beaucoup réclament une prise en charge globale avec une mission de prévention et une prise en charge somatique. Ils ne veulent pas que l'adhésion soit obligatoire. La majorité des médecins ne comptent pas réaliser le bilan de santé proposé par le CROM de Bretagne. Les contraintes organisationnelles et le manque d'utilité quand on se considère en bonne santé sont les principaux freins à la réalisation de ce bilan. Conclusion : Conscients qu'ils ne sont pas les mieux placés pour prendre en charge leur santé, l'idée de la mise en place d'une structure est bien accueillie par les MG. Bien que reconnaissant le côté positif de la démarche, la proposition apportée par le CROM ne fait pas l'unanimité. Mais c'est en poursuivant ce type d'initiative et en incitant le médecin à s'interroger sur sa santé, que progressivement l'on parviendra à améliorer le suivi médical et donc la santé des médecins.

Place de la santé mentale en médecine générale

Place de la santé mentale en médecine générale PDF Author: Marie-Emilie Plantard
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Languages : fr
Pages : 34

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Objectif : l'enquête réalisée en Bourgogne a pour objectif d'évaluer la vision de la santé mentale par les médecins généralistes. Le questionnaire explore quatre items : la perception de l'évolution de la psychiatrie par les médecins généralistes, leur approche de la psychiatrie, l'attitude adoptée par les médecins généralistes et leur vision des soins. Méthode : un questionnaire élaboré par des médecins généralistes et psychiatres a été adressé par voie postale entre juin 2010 et mars 2011 à tous les médecins généralistes libéraux installés en cabinet en région Bourgogne. Les résultats ont été traités à l'aide du logiciel Sphinx. Résultats : l'enquête réalise un taux de réponse satisfaisant de 40%. Les médecins généralistes décrivent une évolution défavorable de l'offre de soins et déplorent les difficultés d'accès aux soins, que ce soit dans le service public ou privé. Ils notent également un manque de communication entre psychiatres et généralistes. Conclusion : il paraît nécessaire de diversifier les panels de services proposés et de développer des alternatives à l'hospitalisation classique. Le développement de ces stuctures contribuera à dé-stigmatiser les osins psychhiatriques.

Les représentations de la précarité chez les médecins généralistes, étude qualitative

Les représentations de la précarité chez les médecins généralistes, étude qualitative PDF Author: Myriam Köhl
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Languages : fr
Pages : 80

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Introduction : Le médecin généraliste, par sa position dans le système de santé, joue un rôle central dans la lutte contre les inégalités sociales de santé (ISS). Or, celle-ci passe par l’identification des individus en situation de précarité. Cependant, ce repérage n’est pas standardisé et est effectué de façon plus ou moins intuitive par les praticiens. Quelles sont les représentations de la précarité chez les médecins généralistes ? Méthode : Une étude qualitative a été réalisée par des entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes bourguignons, avec un échantillonnage en variation maximale. Ces entretiens ont été enregistrés, retranscrits et anonymisés. Une analyse thématique a été effectuée au terme d’un processus de double codage. Résultats : Les 16 entretiens révélaient une grande diversité des représentations de la précarité. Les médecins interrogés partageaient l’élément central de leur représentation de la précarité : la pauvreté. Celui-ci était nuancé par d’autres caractéristiques : accès à l’emploi, isolement géographique et social, incapacité, gestion des priorités. En pratique, pour les médecins, la prise en compte de la vulnérabilité sociale de leurs patients était importante bien qu’à la limite de leur domaine de compétence. Cette évaluation avait des conséquences sur leurs conduites à court ou moyen terme : prise en compte du coût restant à charge pour le patient, surveillance plus étroite, attitude empathique. Cependant, le repérage d’un patient en situation de précarité modifiait peu la prise en charge sur le long terme. Discussion : Pour les médecins, le repérage n’était pas aisé au vu de la multiplicité des critères qui entraient en compte mais ils s’accordaient à dire qu’ils avaient une place privilégiée pour la repérer. Ils étaient conscients des effets néfastes de la précarité sur la santé tant au niveau somatique que psychologique. Par contre, ils attachaient une importance relative à la prévention qui serait un des principaux leviers d’action pour réduire les ISS. Ainsi, la formation et l’information des médecins généralistes sur ce sujet est nécessaire.

Attitude des médecins généralistes face aux sollicitations de leurs amis

Attitude des médecins généralistes face aux sollicitations de leurs amis PDF Author: Hugo Lemor
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Category :
Languages : fr
Pages : 64

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Book Description
Les demandes de prises en charge venant de l'entourage amical du médecin généraliste sont très fréquentes. Pourtant, peu d'écrits s'intéressent aux conséquences de l'amitié sur la relation de soin. L'objectif principal de l'étude était d'analyser le comportement des médecins généralistes face aux sollicitations de leurs amis. Les objectifs secondaires étaient d'identifier les situations à risque et les situations favorables. Une étude qualitative par entretiens semi-dirigés auprès de médecins généralistes picards a été réalisée. Les résultats ont été analysés selon la méthode de la théorie ancrée. Résultats : Quinze médecins généralistes ont été interrogés. Si une plus grande relation de confiance était mentionnée, la particularité du contexte et les différences de procédures pouvaient altérer la qualité de la prise en charge médicale. Cette situation demandait un grand professionnalisme aux praticiens afin de ne pas sortir du cadre de la consultation. Les comportements des médecins généralistes étaient très hétérogènes et influencés par de nombreux facteurs. Ces divergences montraient la grande difficulté qu'ont les praticiens à maintenir un équilibre entre la relation médicale et la relation amicale. L'amitié pouvait avoir des répercussions sur les soins, et inversement. Le médecin généraliste peut donner de simples conseils médicaux à ses amis, voire intervenir en cas d'urgence. Ce type de prise en charge s'éloigne des spécificités de la médecine générale.