Connaissances des médecins généralistes d’Ile de France sur les nouvelles modalités de dépistage du cancer du col de l’utérus

Connaissances des médecins généralistes d’Ile de France sur les nouvelles modalités de dépistage du cancer du col de l’utérus PDF Author: Imane Hariz
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Book Description
Introduction : en France, le cancer du col de l’utérus cause près de 3000 nouveaux cas et plus de 1000 décès par an. En juillet 2019, la HAS a publié de nouvelles recommandations, généralisant le test HPV en première intention chez les femmes de 30 à 65 ans, pouvant être réalisé par le praticien ou en auto prélèvement par les patientes. En cas de test HPV négatif, le délai entre 2 dépistages s’allonge, passant de tous les 3 ans à tous les 5 ans. Matériel et Méthode : cette étude quantitative, observationnelle, descriptive et transversale a été élaborée à partir d’un questionnaire sous forme de cas cliniques adressé à des médecins généralistes d’Ile de France via les réseaux sociaux et des mailing lists. L’objectif était de faire l’état des lieux du dépistage du cancer du col de l’utérus par les médecins généralistes et d’évaluer les facteurs associés à la prescription de l’auto prélèvement. Résultats: 305 réponses (partielles comprises) ont été recueillies. L’échantillon comprenait 84,59% de femmes, 77% avaient moins de 40 ans, 72,13% avaient un exercice libéral. 82,82 % des médecins prati-quaient du suivi gynécologique dans leur exercice; 79,67% déclaraient connaître les dernières recomman-dations de la HAS concernant le dépistage du cancer du col de l’utérus. 65,25% des médecins prescrivaient un frottis cytologique avant 30 ans: en cas de normalité 52,13% proposaient le prochain 3 ans après. Après 30 ans : 40,33% des médecins prescrivaient un test HPV à réaliser au cabinet et 37,38% un auto prélève-ment. En cas de test HPV positif avec examen cytologique réflexe négatif, 50,16% des médecins propo-saient un examen de contrôle 1 an après et 41,31% un test HPV. Lors de l’analyse statistique, deux facteurs sont apparus comme associés de manière indépendante à la prescription d’un autoprélèvement: l’absence de suivi gynécologique de la patiente (OR 0,56 (p= 0,046)) et la réticence de la patiente à l’examen gynécologique (OR 2,57 (p = 0,014)). Conclusion : les dernières recommandations de la HAS concernant le dépistage du cancer du col de l’uté-rus semblent connues et assimilées de la majeure partie des médecins généralistes répondants. De futures études épidémiologiques nous diront si l’auto prélèvement a permis le dépistage des 40% de femmes non ou insuffisamment dépistées selon le rythme des recommandations et d’améliorer ainsi la couverture du dépistage.