Collaboration entre médecin généraliste et psychiatre dans la prise en charge de la dépression

Collaboration entre médecin généraliste et psychiatre dans la prise en charge de la dépression PDF Author: Nurcan Yesilmen
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Languages : fr
Pages : 122

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Introduction : en France, la maladie psychiatrique est classée au 3ème rang des pathologies les plus fréquentes après les cancers et les maladies cardio-vasculaires. Les patients souffrant de pathologies psychiatriques ont une morbi-mortalité plus élevée que la population générale. Le médecin généraliste est souvent le premier professionnel de santé consulté dans ce contexte, il est particulièrement exposé aux soins psychiatriques : 30% de sa patientèle présenterait une souffrance mentale ou une pathologie psychiatrique. Une collaboration de qualité entre médecins généralistes et psychiatres est importante pour améliorer la prise en charge des patients. Cependant, la collaboration est jugée insuffisante du fait d'une communication pauvre voire inexistante. Cette mauvaise collaboration a un effet négatif sur la prise en charge des patients du fait du risque de perte d'information. Le développement de cette collaboration est important pour améliorer la prise en charge des patients. L'objectif de l'étude était de déterminer comment améliorer la collaboration entre médecins généralistes et psychiatres et plus particulièrement dans la prise en charge de patient dépressifs. Matériel et méthodes : étude qualitative réalisée à partir de 10 entretiens individuels et semi-dirigés réalisés auprès de médecins généralistes installés dans l'Oise, analysés selon la méthode de théorisation ancrée. Résultats : les résultats mettent en évidence un besoin important de collaboration les médecins de l'étude estimaient prendre en charge une quantité croissante de patients dépressifs au sein de leur patientèle. Ils expliquaient cette situation par la diminution des psychiatres libéraux. Les médecins généralistes jugeaient que le recours au psychiatre leur paraissait plus difficile que pour les autres spécialités. La qualité des relations entre médecin généraliste et psychiatre apparaissaient mauvaise dans l'ensemble. Ils avaient l'impression de ne pas être pris en compte dans la prise en charge du patient par l'absence de partage de stratégie thérapeutique ou l'absence de sollicitation. La qualité de leur collaboration était jugée insuffisante. Ils exprimaient un besoin de reconnaissance sur leur rôle de coordonnateur et de partenaire de soin. Discussion : les médecins généralistes sont conscients du partenariat qu'ils doivent établir avec les psychiatres pour une prise en charge de qualité du patient. Une majorité des médecins généralistes se déclare prêt à s'investir dans un projet multi partenarial de prévention et de promotion de la santé mentale. Notre étude pourrait être étendue aux ressentie des psychiatres. Conclusion : les échanges entre le médecin généraliste et le psychiatre sont pauvres voire inexistant. Au vu de l'impact économique et de la prévalence de la dépression en France, cette collaboration doit être améliorée. A une époque où le médecin semble être le référent principal en pathologie mentale, son manque de formation et son sentiment d'abandon rendent difficile une prise en charge de qualité. Cette étude effectuée auprès de généralistes de l'Oise semble être le reflet d'une situation nationale.

Collaboration entre médecin généraliste et psychiatre dans la prise en charge de la dépression

Collaboration entre médecin généraliste et psychiatre dans la prise en charge de la dépression PDF Author: Nurcan Yesilmen
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Introduction : en France, la maladie psychiatrique est classée au 3ème rang des pathologies les plus fréquentes après les cancers et les maladies cardio-vasculaires. Les patients souffrant de pathologies psychiatriques ont une morbi-mortalité plus élevée que la population générale. Le médecin généraliste est souvent le premier professionnel de santé consulté dans ce contexte, il est particulièrement exposé aux soins psychiatriques : 30% de sa patientèle présenterait une souffrance mentale ou une pathologie psychiatrique. Une collaboration de qualité entre médecins généralistes et psychiatres est importante pour améliorer la prise en charge des patients. Cependant, la collaboration est jugée insuffisante du fait d'une communication pauvre voire inexistante. Cette mauvaise collaboration a un effet négatif sur la prise en charge des patients du fait du risque de perte d'information. Le développement de cette collaboration est important pour améliorer la prise en charge des patients. L'objectif de l'étude était de déterminer comment améliorer la collaboration entre médecins généralistes et psychiatres et plus particulièrement dans la prise en charge de patient dépressifs. Matériel et méthodes : étude qualitative réalisée à partir de 10 entretiens individuels et semi-dirigés réalisés auprès de médecins généralistes installés dans l'Oise, analysés selon la méthode de théorisation ancrée. Résultats : les résultats mettent en évidence un besoin important de collaboration les médecins de l'étude estimaient prendre en charge une quantité croissante de patients dépressifs au sein de leur patientèle. Ils expliquaient cette situation par la diminution des psychiatres libéraux. Les médecins généralistes jugeaient que le recours au psychiatre leur paraissait plus difficile que pour les autres spécialités. La qualité des relations entre médecin généraliste et psychiatre apparaissaient mauvaise dans l'ensemble. Ils avaient l'impression de ne pas être pris en compte dans la prise en charge du patient par l'absence de partage de stratégie thérapeutique ou l'absence de sollicitation. La qualité de leur collaboration était jugée insuffisante. Ils exprimaient un besoin de reconnaissance sur leur rôle de coordonnateur et de partenaire de soin. Discussion : les médecins généralistes sont conscients du partenariat qu'ils doivent établir avec les psychiatres pour une prise en charge de qualité du patient. Une majorité des médecins généralistes se déclare prêt à s'investir dans un projet multi partenarial de prévention et de promotion de la santé mentale. Notre étude pourrait être étendue aux ressentie des psychiatres. Conclusion : les échanges entre le médecin généraliste et le psychiatre sont pauvres voire inexistant. Au vu de l'impact économique et de la prévalence de la dépression en France, cette collaboration doit être améliorée. A une époque où le médecin semble être le référent principal en pathologie mentale, son manque de formation et son sentiment d'abandon rendent difficile une prise en charge de qualité. Cette étude effectuée auprès de généralistes de l'Oise semble être le reflet d'une situation nationale.

Collaboration entre médecins généralistes et psychiatres dans la prise en charge des patients en situation de burn out

Collaboration entre médecins généralistes et psychiatres dans la prise en charge des patients en situation de burn out PDF Author: Korotoumou Sanogo
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Pages : 62

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Le syndrome d'épuisement professionnel ou burn out est un phénomène d'actualité dans notre société. Il comprend trois dimensions : l'épuisement professionnel, la dépersonnalisation et la perte de l'accomplissement personnel. De nombreuses études ont été menées sur le burn out afin de le définir, et d'élaborer des stratégies de prévention et de prise en charge. Cependant, les recommandations pour sa prise en charge en médecine générale sont peu nombreuses. Le médecin généraliste est le premier acteur dans le dépistage de ce syndrome. Il effectue également le suivi du patient et un accompagnement tout au long de son parcours. Lors des situations aiguës, il fait intervenir un psychiatre. Les publications faisant état de difficultés de collaboration entre médecins généralistes et psychiatres sont nombreuses dans la littérature. Nous avons réalisé une étude qualitative basée sur la méthode des focus group. L'objectif est de décrire les pratiques et attentes des médecins généralistes et des psychiatres dans la prise en charge des patients en situation de burn out. Nous avons interrogé des médecins généralistes et des psychiatres hospitaliers d'un secteur de psychiatrie de Loire-Atlantique. Nous avons mis en évidence que la collaboration est rare, mais globalement satisfaisante contrairement à la collaboration actuelle dans les autres pathologies de santé mentale. Médecins généralistes et psychiatres la considèrent peu nécessaire dans cette pathologie. Les médecins des deux spécialités ont une vision commune du syndrome. Ils rencontrent les mêmes difficultés mais trouvent chacun leur place dans cette prise en charge complexe.

Syndrome dépressif : modalités et difficultés de sa prise en charge pour le médecin généraliste. Une étude qualitative menée en région PACA

Syndrome dépressif : modalités et difficultés de sa prise en charge pour le médecin généraliste. Une étude qualitative menée en région PACA PDF Author: Caroline Noyon
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Objectif : comprendre et analyser la prise en charge du syndrome dépressif par le médecin généraliste et entendre son ressenti et ses appréhensions. Méthode : étude qualitative menée auprès de médecins généralistes installés en région PACA. Le recueil de données était effectué lors d'entretiens individuels semi-dirigés à l'aide d'un guide d'entretien. Les verbatims étaient étudiés selon une analyse phénoménologique thématique à l'aide du logiciel NVivo. Les résultats ont été recueillis, décrits puis interprétés par la même personne. Résultats : les médecins rencontrent de plus en plus souvent des patients qui présentent les symptômes d'un épisode dépressif caractérisé en consultation. L'étude révèle la difficulté de poser le diagnostic, mais aussi de le faire entendre au patient. La prise en charge, complexe et pluridimensionnelle, consiste le plus souvent en l'introduction de traitements médicamenteux, associée à la mise en place d'une psychothérapie. La gestion de la crise suicidaire paraît être la plus laborieuse et représente une source d'inquiétude pour le praticien. La coordination entre les différents acteurs de soins pourrait être améliorée, notamment dans le dialogue avec le psychiatre et les autres acteurs de la santé mentale comme le psychologue. Les médecins exprimaient plusieurs émotions, satisfaction ou anxiété dans la gestion de la pathologie, agacement voire colère envers le système de santé dont ils dépendent, et paraissaient très impliqués vis-à-vis de leur patient jusqu'à basculer dans la sympathie et la compassion. Conclusion : le syndrome dépressif est une entité complexe que le médecin généraliste est de plus en plus amené à rencontrer dans sa pratique courante puisque sa prévalence explose, c'est une tendance qui s'aggrave chaque année, avec un rebond particulièrement préoccupant à la suite de la pandémie du COVID-19.La place du médecin généraliste semble centrale dans cette prise en charge de par sa disponibilité, sa proximité avec le patient et sa capacité à organiser une prise en charge adaptée à celui-ci. Le diagnostic reste difficile et l'utilisation d'outils standardisés, notamment le score PHQ-9, paraît intéressant pour dépister et définir la gravité d'un épisode dépressif caractérisé dans la pratique courante. La prescription des médicaments n'est pas obligatoire mais souvent nécessaire dans les cas d'épisodes dépressifs majeurs, leur utilisation semble pouvoir être optimisée afin de limiter la prescription « empathique » de benzodiazépines et maximiser l'utilisation des antidépresseurs. La mise en place d'une psychothérapie est couramment proposée au patient, souvent associée au traitement médicamenteux; les études tendent à la proposer comme seul traitement des épisodes dépressifs mineurs à modérés. La coordination entre les différents soignants de la maladie psychiatrique peut être améliorée, d'une part avec le psychiatre de ville, pour simplifier l'accès à ses consultations, mais aussi avec le psychologue qui est amené à prendre une place plus importante dans la prise en charge du patient dépressif à l'avenir. Le médecin généraliste qui pratique l'écoute active et/ou la psychothérapie se voit endosser les souffrances et traumatismes de ces patients, ce qui à terme semble avoir des conséquences sur son propre état émotionnel, c'est une réalité dont nous devons avoir conscience afin de prévenir l'apparition de phénomènes d'évitement et d'épuisement.

Place du médecin généraliste dans la prise en charge du 1er épisode dépressif

Place du médecin généraliste dans la prise en charge du 1er épisode dépressif PDF Author: Maryliz Vedikunnel
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Languages : fr
Pages : 232

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La dépression est une des pathologies psychiatriques les plus couramment rencontrées au cabinet et représente 10 à 20 % des motifs de consultations. Cette tendance ne cessera d’augmenter du fait de la diminution du nombre de psychiatres. La proportion de cas non diagnostiqués parmi les patients considérés dépressifs serait de 47%. Afin d’analyser leurs pratiques vis-à-vis des recommandations de bonne pratique (RBP) éditées par l’HAS en 2002, nous avons réalisé une enquête en 2011 auprès de 148 médecins généralistes d’Île-de-France. 86.4% des médecins interrogés ont une connaissance conforme des recommandations de bonne pratique. Trois éléments ressortent lorsque la prise en charge est optimale : la recherche d’antécédents familiaux de dépression, le dépistage de patients à risque et la connaissance des recommandations. Ces éléments doivent être pris en compte dans les objectifs de formation. Les praticiens sont encore confrontés à des difficultés de prise en charge dans la pratique quotidienne telle que l’absence de coordination avec les psychiatres ou le manque de formation qui peuvent être améliorées. Tout d’abord, le généraliste est en 1e ligne du dépistage des patients à risque qui peut être renforcé par l’utilisation systématique d’outils diagnostiques lors de l’interrogatoire de routine et par l’application des recommandations. Ensuite, le souci d’une démarche pluridisciplinaire avec les psychiatres permettrait une prise en charge coordonnée et complémentaire. Et enfin, le généraliste pourrait actualiser et renforcer ses connaissances par la participation à la formation médicale continue et le développement de l’évaluation des pratiques professionnelles.

Pratiques et attentes des médecins généralistes concernant la prise en charge de la dépression par les psychologues. Etude qualitative

Pratiques et attentes des médecins généralistes concernant la prise en charge de la dépression par les psychologues. Etude qualitative PDF Author: Florie Fournioux
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Languages : fr
Pages : 0

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Introduction La prévalence de la dépression est en augmentation. Le médecin généraliste est un interlocuteur privilégié dans sa prise en charge. Les psychologues réalisaient des psychothérapies, sans reconnaissance dans te système de soins. Comment tes médecins généralistes perçoivent-ils la prise en charge de la dépression par les psychologues ? Matériel : Douze médecins généralistes ont participé à des entretiens semi-directs en IDF. Le guide d'entretien comprenait une question brise-glace et 10 questions ouvertes. Une analyse qualitative basée sur une approche par théorisation ancrée a été réalisée à partir de verbatims. Résultats La dépression était présente dans la pratique de l'ensemble des MG interrogés. Cependant certains ne se considéraient pas suffisamment experts et disponibles pour la prendre en charge dans son intégralité. Les médecins entretenaient peu de contacts avec des psychologues hormis un interlocuteur identifié. Ils ont souligné un bénéfice concernant la prise en charge de leurs patients suivis par un psychologue. Ils ont exprimé des difficultés d'accès à la psychothérapie causées par une disparité géographique des psychologues installés, superposable à celle des soignants et un défaut de remboursement. L'indication d'une prescription de psychothérapie n'était pas partagée par l'ensemble des médecins. Pourtant, ils soulignaient qu'une prescription pourrait favoriser la communication entre ces professionnels. Discussion : La psychothérapie effectuée par un psychologue est indiquée et validée par les MG. Le défaut de communication était un frein à l'adressage vers un psychologue. Une ambivalence sur le positionnement des MG est remarquée : ils sont responsables de la prise en charge globale de leurs patients mais ne souhaitaient pas d'ingérence dans les prises en charge entreprises par les psychologues. Ils aimeraient toutefois pouvoir se référer à des structures spécialisées sans être mis à l'écart, ou travailler dans des structures conjointes afin d'améliorer la prise en charge de leurs patients.

Intérêts des outils de dépistage pour la prise en charge de la dépression bipolaire en médecine générale

Intérêts des outils de dépistage pour la prise en charge de la dépression bipolaire en médecine générale PDF Author: Florent Bethouart
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Languages : fr
Pages : 206

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Le trouble bipolaire est une pathologie fréquente touchant entre 1 et 3 % de la population mondiale. Ce trouble est à l’origine d’un retentissement important sur la sphère personnelle, familiale et socio-professionnelle avec un risque suicidaire accru. Le dépistage de la dépression bipolaire est difficile en raison de la multiplicité des tableaux cliniques et des limites des classifications actuelles. Pourtant, ce dépistage permet d'améliorer notablement la prise en charge du trouble. Notre revue de littérature est réalisée à partir d’une recherche MEDLINE sur une période allant de 1981 à Juin 2009 en utilisant les termes principaux : « Bipolar disorder », « Depression », « Depressive disorder », et « Primary health care ». Les résultats de notre travail ont permis de distinguer des facteurs prédictifs de bipolarité chez des patients déprimés. Afin de systématiser son entretien clinique, le médecin généraliste peut s'appuyer sur quatre questionnaires standardisés : le SAD-P, le MDQ, la CLH-32 et la MAThyS. Cependant, ils présentent plusieurs limites, notamment un aspect chronophage en médecine générale, ainsi qu'une spécificité moyenne pour les troubles bipolaires de type II. Chez un patient déprimé, le diagnostic de bipolarité ne pourra donc pas être retenu par un nombre restreint d’indices, il repose sur un faisceau d’arguments au terme d’un entretien clinique systématisé. Le dépistage d'un tel trouble chez un patient déprimé représente un enjeu considérable en ce qui concerne la prise en charge thérapeutique. D'après les conférences de consensus, les thymorégulateurs sont le traitement de première ligne. Si le praticien décide de prescrire un antidépresseur, une période courte est recommandée, sous couvert d'un thymorégulateur. L'amélioration de la prise en charge de la dépression bipolaire passe donc par une optimisation de la formation des professionnels de santé et par une meilleure collaboration entre les médecins généralistes et les psychiatres. Dans cette optique, le développement des réseaux de soins et des centres référents peut se révéler une aide précieuse pour le médecin généraliste.

Troubles psychiatriques en médecine générale

Troubles psychiatriques en médecine générale PDF Author: Erwan Delaunay
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Languages : fr
Pages : 244

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Compte tenu de la prévalence élevée des pathologies psychiatriques en population générale et en médecine générale, le médecin généraliste est appelé à s'interroger sur la prise en charge de ces patients présentant ces troubles. Nous avons mené une étude auprès des généralistes du dixième arrondissement de Paris auxquels nous avons adressé un questionnaire. Les résultats ont montré que les troubles psychiatriques les plus fréquemment rencontrée par les médecins généralistes de notre étude sont les suivantes : les plaintes fonctionnelles et les troubles psychosomatique, l'épisode dépressif majeur, l'alcoolisme, le trouble anxieux généralisé, la dépression chronique et l'attaque de panique. La proportion de patients ayant un trouble mental par jour se situe entre 20 % et 30 % pour 40 % des généralistes. Les situations pour lesquelles les médecins généralistes orientent le plus facilement leurs patients au psychiatre sont ceux présentant un trouble délirant (qu'il soit simple, sévère ou résistant au traitement), ceux ayant un trouble dépressif résistant au traitement ou sévère puis ceux souffrant d'un trouble anxieux résistant au traitement ou sévère. Ils ont alors recours préférentiellement au psychiatre d'exercice libéral. Pour améliorer la prise en charge des patients souffrant de troubles mentaux, ils estiment qu'il faudrait améliorer leur formation, une collaboration généraliste-psychiatre plus étroite, une disponibilité plus importante et une accessibilité aux soins psychiatriques plus facile. Enfin, les troubles psychiatriques pour lesquels les médecins souhaiteraient avoir une formation complémentaire sont les troubles psychotiques et les troubles bipolaires. Au regard de ces résultats et de la littérature, nous proposons un modèle possible de formation et de partenariat pour optimiser les soins psychiatriques en médecine générale

Regard des psychiatres sur la prise en charge par le médecin généraliste du syndrome dépressif chez l'adulte de moins de 75 ans

Regard des psychiatres sur la prise en charge par le médecin généraliste du syndrome dépressif chez l'adulte de moins de 75 ans PDF Author: Pauline Le Rolland-Alixant
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Languages : fr
Pages : 141

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Introduction : La détresse psychique fait partie intégrante de la pratique quotidienne du médecin généraliste, qui a un rôle central dans le dépistage et la prise en charge du syndrome dépressif. Notre travail explore la problématique de la prise en charge du syndrome dépressif chez l'adulte, par le médecin généraliste, du point de vue du psychiatre : leur vision du rôle du médecin généraliste dans le parcours de soin psychiatrique, leur représentation des points clés d'une prise en charge réussie et des difficultés associées.Matériel et méthodes : Nous avons opté pour une étude qualitative réalisée par entretiens individuels semi-dirigés auprès de douze psychiatres libéraux et hospitaliers de Franche-Comté. Notre analyse a été réalisée selon la théorie ancrée.Résultats : Les psychiatres proposent que le suivi des EDC légers à modérés soit assuré par le médecin généraliste en l'absence d'échec thérapeutique ou de tableau clinique complexe. Les difficultés perçues seraient liées à une place des psychotropes encore trop importante, au détriment d'une approche psychothérapeutique primordiale, et à un accès inégal aux psychologues. La communication interprofessionnelle est vécue comme nécessaire, mais incomplète ou trop rare. Le manque de temps, en effet, constituerait le principal frein à une communication fluide et à une écoute suffisante à la prise en charge de ces patients. Pour les psychiatres, si le médecin généraliste est sensible à la psychiatrie, il dispose des facteurs clés du dépistage : confiance, proximité et connaissance du patient, fondements même de l'alliance thérapeutique.Conclusion : Les psychiatres perçoivent le médecin généraliste comme leur équivalent dans la prise en charge des EDC légers à modérés. Les points clés d'une prise en charge réussie résideraient dans une connaissance plus large du réseau de soin existant en santé mentale, dans l'optimisation des ressources grâce, par exemple, aux thérapies de groupe, mais surtout dans une meilleure intégration des psychologues au parcours de soins. La psychothérapie doit se voir accorder plus de place quel qu'en soit le protagoniste.

Etude du rôle du médecin généraliste au cours de la dépression chez des adolescents suivis en pédopsychiatrie : enquête descriptive monocentrique auprès d’une cohorte de 20 patients

Etude du rôle du médecin généraliste au cours de la dépression chez des adolescents suivis en pédopsychiatrie : enquête descriptive monocentrique auprès d’une cohorte de 20 patients PDF Author: Cédric Spychala
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Languages : fr
Pages : 196

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Les médecins généralistes (MG) ont une vision incertaine de leur rôle dans la dépression de l'adolescent, pathologie fréquente, grave, aux formes cliniques variées, liée aux réaménagements psychiques de cet âge. Cette étude avait pour but de cerner le rôle du MG dans la dépression des adolescents. Nous avons réalisé une étude qualitative (questionnaire) sur un échantillon non représentatif de 20 patients (12 à 19 ans) hospitalisés pour dépression a l'lnstitut Riviére de La Verriére de Juin a Novembre 2013 et répondant a des critères de dépression définis a partir du DSM 4-Fl. 80% étaient des femmes (âge moyen: 16,6 ans). 85% ont vu un MG avant le psychiatre. L’orientation vers ce dernier était tardive (17,4 mois) et inconstante (35,3%). Le repérage des symptômes était bon (94,11%) et l'évaluation (risque suicidaire, mésusage de toxiques, dynamique familiale, sociale, scolaire) d'une qualité modérée avant le suivi psychiatrique mais rare et médiocre une fois celui-ci débuté. La prise en charge thérapeutique était occasionnelle avant le suivi psychiatrique (prescription médicamenteuse : 39%; psychothérapie, réévaluation régulière: 30%) et délaissée ensuite. Enfin, les liens ville-hopital et parents-MG étaient peu investis et les patients shuntant le MG avaient des antécédents psychiatriques, une dépression intense ou un niveau social élevé. Les MG repérent et tentent d’évaluer les dépressions de l’adolescent mais tardent à envoyer vers un psychiatre puis délaissent le suivi. Formation, communication entre soignants, consultation dédiée, renforcement du lien de confiance sont donc des pistes d’amélioration chez cette population parfois peu encline a une prise en charge suivie.

La prise en charge des troubles psychiques de l'adolescent par le psychiatre, le psychologue et le médecin généraliste

La prise en charge des troubles psychiques de l'adolescent par le psychiatre, le psychologue et le médecin généraliste PDF Author: Sihem Badi
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Languages : fr
Pages : 264

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Book Description
Le médecin généraliste forme avec le psychiatre un partenariat dans un système de prise en charge partagée. Ils ont un rôle complémentaire dans la prise en charge des troubles psychiques de l'adolescent. Les nouvelles conventions prétendent mettre en place une organisation des soins qui permettent un meilleur suivi médical du patient et un recours optimal aux soins spécialisés. La rencontre du médecin généraliste avec l'adolescent est assez fréquente et nécessite une approche et un abord spécifique et adéquat. Proche de la famille et du jeune le médecin généraliste est amené à jouer son rôle en respectant la confidentialité de celui-ci et en donnant à la famille la place nécessaire. Le psychiatre et le psychologue sont amenés à répondre à la demande croissante des adolescents en souffrance dans cette phase charnière de la constitution de leur personnalité où les limites entre le normal et le pathologique dans le comportement peuvent paraître floues. Devant la complexité de suivi de l'adolescent, ont peut être amené à se demander si les soins de santé mentale sont déjà partagés par les différents intervenants, et se poser des questions sur la difficulté d'accès aux soins en psychiatrie, sur les causes de manque de communication et de contact direct ou indirect entre le médecin traitant et le secteur de psychiatrie. Alors que le médecin traitant peut éprouver des difficultés dans la prise en charge de l'adolescent en souffrance psychique, difficultés liées à la complexité même de cet âge de la vie et à la prescription des psychotropes et des choix thérapeutiques. La formation initiale ou continue en psychiatrie des médecins généralistes n'est pas toujours adaptée à une bonne conduite à tenir. Pour rompre l'isolement des médecins généralistes face à leurs limites, le travail en réseau peut paraître comme solution. Une étude qualitative réalisée par des entretiens auprès de médecins généralistes, psychiatres, psychologues et adolescents suivis en psychiatrie a été réalisée pour répondre à ces questions. Elle montre que malgré les liens qui se tissent antre l'adolescent et son médecin traitant au fil de temps ce n'est pas lui qu'il choisit toujours pour parler de ses souffrances psychiques (crainte de rupture de confidentialité, liens de proximité avec tous les membres de la famille, doute sur ses compétences). Mais le médecin généraliste n'est pas pour autant contacté par le psychiatre ou le psychologue qui prennent en charge le patient. La coordination des soins, la communication entre médecins, l'échange d'information et le travail en réseau restent des supports de travail à développer dans une organisation qui prenne en compte cette évolution, qui ne soit pas sous qualifiante pour chaque intervenant avec une réflexion de l'utilisation des compétences en cherchant toujours à les perfectionner.