Author: Marlène VixPublisher:
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Languages : fr
Pages : 60
Book Description
La pression positive continue (PPC) représente le traitement de référence du syndrome d'apnées du sommeil (SAS) dans ses formes modérées à sévères. L'abandon du traitement par PPC chez les patients reste élevé (20% à cinq ans) malgré les progrès technologiques. L'éducation thérapeutique du patient (ETP) a pour but d'améliorer l'observance d'un traitement chez des patients atteints de maladies chroniques (SAS, asthme, diabète). Notre étude visait à évaluer les effets d'une approche pédagogique plus globale et moins coûteuse qu'une ETP sur l'observance de patients apnéiques traités par PPC. L'étude a porté sur 30 patients porteurs d'un SAS nouvellement appareillés par PPC. Deux groupes ont été constitués par randomisation. Le groupe expérimental a bénéficié d'une approche pédagogique. Le groupe témoin a été pris en charge selon le protocole habituel pour les patients appareillés par PPC dans le service. Le principal critère d'évaluation était la durée d'utilisation quotidienne de la PPC. La comorbidité des patients, les données des appareils de mesure et des questionnaires de sommeil ont constitué les critères d'évaluation secondaires. Les résultats de l'étude ont été analysés selon une méthode de comparaison appariée non paramétrique (test T de Wilcoxon). Ce test statistique permet de valider les modifications dans chaque groupe. Le test non paramétrique de Mann et Whitney a été utilisé pour comparer les données entre les deux groupes. L'approche pédagogique n'a pas amélioré l'observance du traitement par PPC par rapport au groupe témoin (5,4±1,8 h versus 6,7±1,2 h en moyenne par jour). Les critères d'évaluation secondaires permettent de nuancer ces résultats. Le SAS était plus sévère, l'insuffisance cardiaque plus fréquente, avec souvent une oxygénothérapie nocturne dans le groupe témoin. Ces pathologies tendent à favoriser l'observance du traitement par PPC. L'idée d'une approche pédagogique pour favoriser l'observance du traitement par PPC chez des patients porteurs d'un SAS semblait prometteuse. Notre étude n'a pas réussi à confirmer son bénéfice en raison des biais méthodologiques rencontrés. Une étude complémentaire pourrait être envisagée sur une population plus grande et plus homogène
