Le médecin généraliste a-t-il un rôle pour ses patients dans l'année qui suit le diagnostic d'un cancer? à propos d'une étude réalisée dans le Sud Francilien

Le médecin généraliste a-t-il un rôle pour ses patients dans l'année qui suit le diagnostic d'un cancer? à propos d'une étude réalisée dans le Sud Francilien PDF Author: Marie-Caroline Crepy- Curallucci De Peretti
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Languages : fr
Pages : 50

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Contexte : L'incidence du cancer en France a augmenté de 35% entre 2005 et 2015 notamment à cause du vieillissement de la population générale, la progression du dépistage organisé et un diagnostic plus précoce. Le médecin généraliste de premier recours participe au diagnostic du cancer mais il doit aussi en assurer le suivi en plus de ses autres missions. L'objectif de ce travail était de savoir si le médecin généraliste participait au suivi de ses patients atteints de cancer dans l'année qui suit le diagnostic et si oui, quels étaient ses rôles. Méthode : Il s'agissait d'une étude quantitative, rétrospective, multicentrique à partir des dossiers de patients suivis dans 4 cabinets de médecine générale d'Ile de France regroupant 8 médecins. Le recueil des données s'est déroulé de novembre 2017 à mai 2018, pour tous patients majeurs dont le diagnostic de cancer à l'exception du carcinome basocellulaire avait été posé entre le 1er janvier 2006 et le 1er novembre 2017. Résultats : L'étude a inclus 158 patients. L'âge médian au diagnostic était de 63,5 ans. Le nombre de consultation auprès du médecin généraliste augmentait significativement entre l'année précédant le diagnostic et l'année suivant (6 consultations/an/patient vs 7 ; p=0,04). Le temps entre le diagnostic et la 1ère consultation post-diagnostic avec le médecin généraliste était de 55 jours. Les motifs de consultations retrouvaient 85,4% de procédures de soins classiques, 61,4% d'administratif, 55,7 % de prescription médicamenteuse en lien avec le cancer et 21,7 % de suivi psychologique. Sur les 158 patients inclus, 26 patients n'avaient jamais consulté dans les lieux de recrutement dans l'année précédant le diagnostic. Quatre patients suivis par un praticien de l'étude n'avaient jamais reconsulté l'année suivant le diagnostic. Conclusion : le médecin généraliste participe bien au suivi de ses patients dans l'année suivant le diagnostic de cancer. Les motifs de consultation reflètent l'approche globale du médecin généraliste.

Le médecin généraliste a-t-il un rôle pour ses patients dans l'année qui suit le diagnostic d'un cancer? à propos d'une étude réalisée dans le Sud Francilien

Le médecin généraliste a-t-il un rôle pour ses patients dans l'année qui suit le diagnostic d'un cancer? à propos d'une étude réalisée dans le Sud Francilien PDF Author: Marie-Caroline Crepy- Curallucci De Peretti
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Contexte : L'incidence du cancer en France a augmenté de 35% entre 2005 et 2015 notamment à cause du vieillissement de la population générale, la progression du dépistage organisé et un diagnostic plus précoce. Le médecin généraliste de premier recours participe au diagnostic du cancer mais il doit aussi en assurer le suivi en plus de ses autres missions. L'objectif de ce travail était de savoir si le médecin généraliste participait au suivi de ses patients atteints de cancer dans l'année qui suit le diagnostic et si oui, quels étaient ses rôles. Méthode : Il s'agissait d'une étude quantitative, rétrospective, multicentrique à partir des dossiers de patients suivis dans 4 cabinets de médecine générale d'Ile de France regroupant 8 médecins. Le recueil des données s'est déroulé de novembre 2017 à mai 2018, pour tous patients majeurs dont le diagnostic de cancer à l'exception du carcinome basocellulaire avait été posé entre le 1er janvier 2006 et le 1er novembre 2017. Résultats : L'étude a inclus 158 patients. L'âge médian au diagnostic était de 63,5 ans. Le nombre de consultation auprès du médecin généraliste augmentait significativement entre l'année précédant le diagnostic et l'année suivant (6 consultations/an/patient vs 7 ; p=0,04). Le temps entre le diagnostic et la 1ère consultation post-diagnostic avec le médecin généraliste était de 55 jours. Les motifs de consultations retrouvaient 85,4% de procédures de soins classiques, 61,4% d'administratif, 55,7 % de prescription médicamenteuse en lien avec le cancer et 21,7 % de suivi psychologique. Sur les 158 patients inclus, 26 patients n'avaient jamais consulté dans les lieux de recrutement dans l'année précédant le diagnostic. Quatre patients suivis par un praticien de l'étude n'avaient jamais reconsulté l'année suivant le diagnostic. Conclusion : le médecin généraliste participe bien au suivi de ses patients dans l'année suivant le diagnostic de cancer. Les motifs de consultation reflètent l'approche globale du médecin généraliste.

Quel est le point de vue des patients atteints de cancer, en situation de difficultés socio-économiques et en cours de traitement, sur la place du médecin généraliste dans leur prise en charge globale ?

Quel est le point de vue des patients atteints de cancer, en situation de difficultés socio-économiques et en cours de traitement, sur la place du médecin généraliste dans leur prise en charge globale ? PDF Author: Dalila Amazouz
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Languages : fr
Pages : 122

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Contexte : le dernier plan cancer a mis l'accent sur le rôle du médecin généraliste dans la prise en charge des patients et sur les inégalités sociales de santé, grandissantes, face au cancer en France. L'objectif de cette étude est de questionner le point de vue des patients atteints de cancer, en situation de difficultés socio-économiques et en cours de traitement, sur la place du médecin généraliste dans leur prise en charge globale. Matériels et méthodes : il s'agit d'une étude qualitative par entretiens semi directifs de type compréhensifs. Dix-sept patients suivis dans deux hôpitaux de jour franciliens, en situation de difficultés socioéconomiques, atteints de cancer et en cours de chimiothérapie ont été interrogés. Une analyse inductive générale a été réalisée et une triangulation a permis de valider la catégorisation proposée. Résultats : outre les problématiques d'accès aux soins primaires relevées dans cette étude, les patients interrogés, en situation de difficultés socioéconomiques et atteints de cancer, consultent souvent tardivement suite à des symptômes. Ils ne se sentent également pas assez entendus par leur médecin généraliste, qui, comme les patients eux-mêmes, ont tendance à attribuer leurs troubles de santé, en particulier lorsqu'ils sont aspécifiques, à leurs conditions de vie difficiles. Ces deux principaux résultats semblent les facteurs essentiels contribuant aux retards diagnostiques. Les patients interrogés sollicitent peu leur médecin généraliste, considéré comme moins compétent que l'oncologue durant la phase active du traitement contre le cancer. Conclusion : trois pistes semblent se dégager pour renforcer la prise en charge des patients atteints de cancer en situation de difficultés socio-économiques. D'abord améliorer l'accès aux soins primaires reste un enjeu fondamental. Ensuite, lutter contre l'idée qu'un trouble aspécifique est nécessairement dû au contexte psychosocial sans en éliminer l'organicité permettrait de lutter efficacement contre le retard diagnostic. Enfin, une meilleure formation des médecins généralistes sur le plan médical et social dans la prise en charge du cancer pourrait participer à maintenir la confiance du patient dans les soins primaires.

Place du médecin généraliste dans la coordination des soins en cancérologie

Place du médecin généraliste dans la coordination des soins en cancérologie PDF Author: Nathanael Levy
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Languages : fr
Pages : 270

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Introduction : la loi 2009 portant sur "Hôpital, patient, santé et territoire" place le médecin traitant comme rôle pivot dans le parcours de soin puisqu'il intervient à tous les moments de la prise en charge du patient (prévention, dépistage, diagnostique, annonce, traitement, suivi, éducation). D'autre part, les différents plans cancer sont venus renforcer ce rôle central que jouerait le médecin généraliste dans la prise en charge du patient atteint d'un cancer. L'objectif de cette étude était d'explorer le ressenti du médecin généraliste sur la place qu'il occupe dans la coordination des soins en cancérologie. Méthode : étude qualitative avec des entretiens semi dirigés auprès de médecins généralistes de la région d'Ile de France par le biais d'un guide d'entretien préalablement établi. Les discussions ont été enregistrées puis retranscrites de façon intégrale. Le verbatim a ensuite été codé à l'aide du logiciel Nvivo 12 pour dégager des thèmes et hypothèses. Une analyse thématique a été réalisée. Résultats : douze entretiens ont été réalisés dans la région d'Ile de France de la période de mars à juillet 2018. Cette étude montre une amélioration concernant l'intégration du médecin généraliste dans la prise en charge du cancer. En revanche sur la question de la coordination il est plus informé quand tout se passe bien plutôt qu'acteur à proprement parler. Ce constat change lorsque le MG se retrouve dans un environnement où il connait ses partenaires avec lesquels il travaille, avec des structures hospitalières plus petites, dans ce cas le MG peut devenir acteur de la coordination, donner son avis en RCP et prendre cette place qu'on lui attribue, en théorie. Conclusion : une bonne coordination des soins nécessite avant tout une bonne communication entre les différents acteurs. Apprendre à mieux se connaître, se rencontrer dans un autre contexte, ainsi que mettre en place une relation de confiance facilitent la coordination. C'est également la sommation des compétences de chaque participant, en comprenant que chacun a un rôle précis, et en gardant à l'esprit une vision globale du patient. Les différentes structures de soin qui existent doivent venir en aide, au médecin généraliste quand cela est nécessaire sans prendre sa place.

L'annonce du diagnostic de cancer

L'annonce du diagnostic de cancer PDF Author: Marie Ferraton
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Languages : fr
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Objectifs : L’annonce du diagnostic de cancer est difficile pour les médecins comme pour les patients. L’objectif principal est l’étude des techniques d’annonce employées par les médecins traitants pour amener leurs patients dans les centres de cancérologie. L’objectif secondaire est d’analyser les difficultés rencontrées et leur vécu de l’annonce du diagnostic de cancer. Le but final serait de fournir des idées pratiques aux généralistes pour mieux communiquer avec leurs patients lors de cette annonce. Méthodes : Nous avons réalisé une étude qualitative en interrogeant quinze médecins généralistes. Les quinze entretiens semi-dirigés ont été enregistrés puis transcrits mot à mot. Une première analyse a été faite manuellement pour aboutir à un ensemble de nœuds puis dans un deuxième temps à l’aide du logiciel N Vivo 9. Résultats : La plupart des médecins généralistes fait l’annonce du cancer à ses patients, avec ou sans anatomopathologie. Ils connaissent les bases de la communication médecin-malade pour favoriser l’expression du patient. Quelques médecins ont un vécu positif et revendiquent leur rôle dans cette annonce. Leur vécu négatif est lié aux représentations autour de la maladie et aux émotions suscitées. Discussion : Le médecin généraliste amorce souvent l’annonce du diagnostic de cancer et il n’hésite pas à dire le mot à son patient. Son annonce se déroule dans une relation de confiance mutuelle préexistante, ce qui est à la fois une aide et une difficulté. Les médecins ne sont pas tous d’accord sur le rôle qu’ils ont à jouer dans cette annonce. Certains sont freinés par des mécanismes de défense ou par un esprit paternaliste. D’autres sont poussés par un vécu personnel marquant. Conclusion : Il ressort de cette enquête un besoin de formation pour les médecins afin d’acquérir un savoir-faire et un savoir-être dans la consultation d’annonce du cancer.

Le médecin généraliste face à l'enfant confronté au cancer ou au décès d'un de ses parents

Le médecin généraliste face à l'enfant confronté au cancer ou au décès d'un de ses parents PDF Author: Elodie Arnaud
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Languages : fr
Pages : 90

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Il n'existe pas de chiffre estimant précisement le nombre d'enfants concernés par le cancer ou la mort d'un parent en France. Les statistiques réalisées en 2003 aux Pays Bas montrent qu'environ 12% des patients ayant un cancer sont parents d'enfants habitant encore le domicile familial. En 2012, des travaux finlandais ont éstimé que 6,6% des enfants âgés de moins de 15 ans seraient dans cette situation. Enfin, en 2006, la DRESS a recensé que 11% des adultes français ont perdu un parent avant l'âge de 20 ans, toutes causes confondues. L'impact psychologique, émotionnel et comportemental aussi bien sur la structure familiale que sur l'enfant et les bénéfices de la prise en charge sont largement démontrés. Le médecin généraliste est témoin de l'histoire de la famille et peut être sollicité au cours de la maladie. Il a sa place dans l'écoute et le soutien de l'enfant et de ses parents même si la demande passe parfois par des motifs tout autres. Le but de cette thèse est de réaliser un livret à l'usage des médecins généralistes permettant de décrypter ces situations et de suggérer quelques propositions utilisables au cabinet médical (notamment des supports pédagogoiques). Il répertorie également quelques "Numéros Utiles" en Auvergne. Il a été soumis à un groupes d'experts (réunion le 24/06/2013) composé de médecins généralistes, d'internes, d'un pédopsychiatre, de psychologues et d'un oncologue pour recueillir les attentes, l'expérience et les suggestions de chacun. Ensuite, une étude quantitative auprès de 100 médecins généralistes excerçant en Auvergne tirés au sort a été réalisée de Septembre à Octobre 2013 pour évaluer la dernière version du livret. Le taux de réponses est encourageant pour ce type d'étude (35%) et les critiques positives pour la plupart. Chacun des chapitres a été évalué 7/10 aussi bien en matière de pertinence et de compréhension qu'en matière d'utilité attendue en pratique par les médecins interrogés. D'une manière globale, 89% d'entre eux pensent que le livret pourrait être utile dans leur pratique et 88% des médecins ayant répondu pensent qu'il doit être diffusé aux médecins. Ce livret pourrait être proposé aux médecins généralistes et oncologues d'Auvergne sous forme papier grâce au concours de la Ligue contre le Cancer. De plus, une version adaptée destinée au personnel de l'Education Nationale pourrait voir le jour par la suite.

Le vécu du diagnostic et de la phase thérapeutique initiale par les personnes atteintes de pathologies cancéreuses

Le vécu du diagnostic et de la phase thérapeutique initiale par les personnes atteintes de pathologies cancéreuses PDF Author: Guillaume Coindard
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Languages : fr
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Le médecin généraliste est le principal acteur de l'organisation des soins primaires, tel que défini par les textes en vigueur, aussi bien sur le plan national qu'international. Son rôle dans la prise en charge des patients atteints de cancer reste pour autant à la fois fluctuant, en fonction principalement de la position sociale des patients, et difficile à cerner, tant sur le plan temporel que contextuel. Un emboitement d'études a été réalisé pour tenter de mieux comprendre le rôle du médecin généraliste dans la prise en charge initiale du cancer, c'est à dire de la période diagnostique à la phase thérapeutique à proprement parler. Une première étude qualitative menée auprès de 83 personnes atteintes de pathologies cancéreuses (PAPC) a permis de cerner les principales modalités d'utilisation du système de soins et de définir quels rôles le médecin généraliste pouvait prendre au cours de ces situations. Un deuxième volet qualitatif mené auprès de professionnels de santé, dont des médecins généralistes, a permis de clarifier ces rôles, tandis qu'un volet quantitatif a été mené pour décrire à partir de dossiers de patients atteints de cancer les modalités du recours au médecin généraliste. Les trajectoires de PAPC étaient d'autant plus marquées par les logiques d'endurance qu'ils étaient socialement défavorisés ou issus de milieux populaires. Nous avons également observé comment les difficultés liées au travail du patient étaient grevées par des logiques d'intersectionnalité. D'une absence complète dans les trajectoires de certaines PAPC à un rôle majeur pour d'autres, la découverte du cancer et dans le suivi durant la phase thérapeutique initiale, définir le rôle que peut prendre le médecin généraliste demande à analyser l'ensemble du spectre d'intervention possible, dont l'hétérogénéité reste la règle. Il n'en reste pas moins qu'au cours des deux principaux temps que sont la phase péri-diagnostique et la phase thérapeutique initiale, le médecin généraliste se définit par la pratique d'une médecine d'interface. Cette interface est temporelle, permettant d'accompagner la PAPC dans la rupture biographique particulièrement lourde de conséquence dans la pathologie cancéreuse. Mais elle est aussi spatiale, pouvant accompagner la PAPC dans l'adressage vers l'équipe de soins oncologiques, puis lorsque les traitements anti-cancéreux sont utilisés, vers les professionnels en charge de cette spécificité. Comme toute interface, elle n'est visible pour les PAPC qu'au moment où elle est traversée et demeure dans l'ombre avant et après, à domicile et à l'hôpital. L'enjeu devient alors celui de la communication, où comment le médecin généraliste est en capacité, par ses connaissances, ses compétences, sa posture et ses mots de tisser des liens suffisamment forts pour aider le patient dans sa quête de guérison et dans son travail de reconstruction à la fois physique, psychologique et social.

Place du médecin généraliste dans la nouvelle organisation des soins en cancérologie

Place du médecin généraliste dans la nouvelle organisation des soins en cancérologie PDF Author: Marie-Eve Rougé Bugat
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Languages : fr
Pages : 218

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La prise en charge des patients atteints de cancer sollicite les médecins généralistes (MG). Le MG partage son action entre la prévention, le dépistage, l'annonce et le suivi. Le suivi des patients atteints de cancer est lui-même réparti entre la gestion des effets indésirables de la maladie et les complications dues au cancer lui-même. A Toulouse, l'Institut Universitaire du cancer (IUC) ouvre ses portes prochainement. L'interface de la médecine libérale et hospitalière sera donc un enjeu important pour permettre à tous les patients de la région de recevoir des soins mais également de rentrer à domicile dans de bonnes conditions. Les liens entre l'oncologie et la MG vont devoir se resserrer et les disciplines devront se comprendre. La première partie du travail consiste à explorer les différentes phases de l'annonce du diagnostic de cancer par le MG. Les résultats indiquent que l'annonce du cancer se réalise en trois phases : la " pré-annonce ", l'annonce institutionnelle et la " post annonce ". La seconde partie consiste à d'étudier le rôle du MG dans l'information du patient et de sa famille, lors de l'entrée en phase palliative des patients atteints de cancer du poumon. 77% des patients ont vu leur MG après l'annonce du diagnostic initial et 53% attendaient une information sur le pronostic. Les MG disent avoir des difficultés à répondre aux attentes d'information des patients et de leurs familles en situation palliative. Un troisième travail a été de comprendre l'enjeu pour la MG de repérer les patients âgés " fragiles " et " pré-fragiles ". Ils constituent une population cible pouvant bénéficier d'interventions spécifiques pour retarder l'entrée dans la dépendance. Ces patients ne sont, à ce stade, pas encore vus par le gériatre. Près d'un tiers des cancers surviennent chez les plus de 75 ans. La vitesse de marche a été testée et s'avère être un outil décisif. Dans une quatrième partie, nous avons développé des fiches descriptives des effets indésirables des chimiothérapies anti-cancéreuses et des conduites à tenir pour les MG. L'évaluation s'est déroulée en 3 temps : le recueil des attentes, l'opinion sur les fiches et l'utilité des fiches. 200 MG concernés ayant des patients en cours de chimiothérapie ont été interrogés. Plus de 70% les ont utilisées et les ont trouvées utiles. Un projet de surveillance alternée des patientes atteintes de cancer du sein en Midi-Pyrénées, cinquième partie de mon travail de thèse, a été lancé en 2010. Les résultats de cette étude prospective interventionnelle ont été obtenus à la fin de l'année 2013. Le modèle de surveillance que nous avons proposé est décevant. Les oncologues adhèrent peu au dispositif et les MG ne tracent pas les consultations de surveillance de façon systématique. Enfin, dans le but de réduire les inégalités de santé face aux cancers, nous avons développé un projet permettant d'améliorer la reconnaissance des cancers en maladies professionnelles. Ce projet prospectif et interventionnel permet de repérer les patients concernés, de reconstruire leur parcours professionnel et d'aider les MG dans les démarches de déclaration. Tous les dossiers proposés ont été reconnus en maladie professionnelle. Cette thèse permet de mettre en place des actions concrètes dans le but d'améliorer la prise en charge des patients atteints de cancer. Ces travaux permettent de faire le lien entre l'oncologie et la médecine générale en redonnant aux médecins généralistes leur place dans l'organisation des soins en cancérologie.

Etude sur la place actuelle du médecin généraliste dans le parcours de soins en cancérologie

Etude sur la place actuelle du médecin généraliste dans le parcours de soins en cancérologie PDF Author: Siavoshe Ayati
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Languages : fr
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Objectifs: Les objectifs de cette étude sont d'évaluer la place du médecin généraliste dans l'organisation de la prise en charge d'un patient atteint d'un cancer, d'évaluer les préférences des patients et des médecins traitants et d'identifier les facteurs et outils d'améliorations.Population et méthodes : Cette étude transversale a été menée pendant 3 mois en 2 phases au Centre Georges François Leclerc à Dijon. Un questionnaire était distribué aux patients en hôpital de jour puis un second aux médecins traitants des patients inclus dans l'étude.Résultats : 135 questionnaires patients (taux de participation : 42%) ont été analysés. L'âge moyen des patients était de 59 ans. Près de 70% des patients voyaient leur médecin moins d'une fois par mois. Environ un quart (26,6%) des diagnostics d'annonces l'ont été par le médecin traitant. Moins de la moitié (41,7%) considéraient leur médecin comme étant au centre de la prise en charge mais plus de la moitié (56,4%) souhaiteraient qu'ils le soient. Ils notaient leur médecin compétent en cancérologie (moyenne de 7/10) et 39% souhaiteraient qu'ils s'impliquent plus. Plus de 50% des consultations comprenaient des cas de soins de support. Au total 31questionnaires médecins (taux de participation : 26%) ont été analysés. L'âge moyen était de 54 ans. En majorité ils ressentaient une perte de lien (84%). Ils ne considéraient pas comme au centre de la prise en charge en moyenne (5/10) et plus de la moitié (55, 2%) souhaiteraient être davantage impliqué. La majorité (93,5%) des médecins géraient les problèmes liés au cancer ou au traitement et suivaient des patients en phase palliative (80,6%).Conclusion : Les patients atteints de cancer se montraient favorables à une prise en charge à domicile. Les médecins traitants ne se sentaient pas assez impliqués dans la prise en charge. De nombreux facteurs pourraient améliorer cette coordination du parcours de soins : développement du dossier médical personnalisé et nouveaux rapports entre la médecine de ville et l'hôpital avec de nouveaux outils d'échanges.

Rôle du médecin généraliste dans la prise en charge d'une urgence vitale

Rôle du médecin généraliste dans la prise en charge d'une urgence vitale PDF Author: Simon Smaguine
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Languages : fr
Pages : 45

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Introduction : La professionnalisation de la médecine d'urgence a abouti à une diminution importante de l'exposition des médecins généralistes aux urgences vitales. Ces situations n'ont pas pour autant complètement disparu de leur pratique du fait de leur proximité. Notre objectif principal était donc d'identifier les représentations des patients du rôle du médecin généraliste dans leur prise en charge en cas d'urgence vitale. Matériels et méthodes : Nous avons réalisé une étude qualitative avec analyse thématique. Des patients des Pyrénées-Orientales ayant vécu une urgence vitale ont été interrogés en entretiens semi-dirigés entre septembre et octobre 2016. Résultats et discussion : 14 patients ont participé à notre étude. Leurs représentations sur le rôle du médecin généraliste sont variées. Sa proximité géographique et la relation particulière médecin-malade que certains médecins entretiennent, leur confèrent un avantage. Les patients en attendent le diagnostic de l'urgence et de coordonner la suite de la prise en charge. Pour d'autres le rôle du médecin généraliste est limité ou même facultatif voire délétère par perte de temps, du fait d'une disponibilité restreinte, d'un manque de matériel ou de connaissances spécifiques. Son intervention est jugée facultative en particulier par les patients que l'expérience des urgences et de l'appel du SAMU a rendus autonomes pour évaluer le degré d'urgence de leur situation. Les médecins généralistes ont donc à ce jour, aux yeux de certains patients, une place dans la prise en charge d'une urgence vitale. Cette sollicitation potentielle doit les inciter à s'y préparer.

Le rôle du médecin généraliste dans la décision de limitation thérapeutique

Le rôle du médecin généraliste dans la décision de limitation thérapeutique PDF Author: Delphine Madec
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Languages : fr
Pages : 118

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Alors que la fin de vie à l'hôpital et ses modalités ont beaucoup été décrites, peu d'études se sont intéressées à la place du médecin généraliste lors des décisions de limitation des soins. Les différents textes de recommandations ne mentionnent que la possibilité de recours au médecin traitant en cas de difficultés ou de conflit entre le service et les proches. En France, deux lois font référence à la prise en charge de la fin de vie et mettent en avant les droits du patient et le fait de ne pas prodiguer des soins dans une obstination déraisonnable : la loi du 4 mars 2002, et la loi Léonetti, du 22 avril 2005. La question de limitation de soins se pose alors. Elle doit être prise collégialement par le médecin en charge du patient après concertation avec l'équipe de soins. L'étude a pour objectif l'évaluation de la place du médecin généraliste dans la décision d'arrêt thérapeutique en milieu hospitalier. Il s'agit également de déterminer quelles sont leurs pratiques et leur envie d'implication. Nous avons comparé les résultats aux données d'une enquête précédente et noté l'évolution de la pratique médicale. Il s'agit d'une étude observationnelle réalisée de Novembre 2008 à Mai 2009. Elle s'est déroulée en deux phases : tout d'abord, nous avons recueilli les témoignages de médecins traitants de patients hospitalisés en réanimation et soulevant le problème de la limitation thérapeutique ; ensuite, nous avons analysé les réponses du questionnaire soumis à des médecins généralistes installés en ville. Les résultats ont montré que le médecin traitant suit autant de patient en soins palliatifs qu'il y a six ans, que la fin de vie est mieux définie et sa prise en charge semble plus évidente pour les soignants. Cependant, la communication entre hospitaliers et libéraux fait défaut pour quasiment un patient sur deux et la famille prend le relais pour faire parvenir les informations au médecin traitant, ce qui ne lui permet pas d'avoir une bonne implication dans une éventuelle prise de décision pour son patient. On constate que les médecins traitants sont davantage sollicités. Selon la connaissance qu'ils ont de leur patient, leur implication et le poids de leur avis seront plus ou moins importants.