Influence d'une reconnaissance en maladie professionnelle sur le devenir professionnel des salariés avec une rupture de la coiffe des rotateurs PDF Download

Author: Eloïse Marmonier
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Book Description
Les pathologies de l'épaule sont au 2ème rang des troubles musculo squelettiques du membre supérieur, première cause de maladie professionnelle en France. Une reconnaissance en maladie professionnelle pourrait permettre le maintien de l'emploi et améliorer les prises en charge professionnelles et médicales. Comparer le taux de reprise des patients ayant une rupture de la coiffe reconnue en maladie professionnelle avec celui des patients non reconnus en maladie professionnelle. Evaluer les différences de prise en charge professionnelle et médicale. Etude transversale rétrospective. Patients recrutés sur dossiers présélectionnés par une requête informatique dans la base de données auvergnate de l'Assurance Maladie du 01/11/2011 au 31/12/2013. Critères d'inclusion : maladie professionnelle reconnue pour la rupture de la coiffe des rotateurs ou demandée et refusée par le Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, absence d'autre indemnisation pour le membre supérieur, pas de retraite avant 2011, non en soin palliatif ou décédé. Envoi d'un questionnaire par voie postale. Critères analysés : taux de reprise du travail, prise en charge professionnelle avec étude de l'environnement et du poste de travail, prise en charge médicale. 103 retours sur 233 questionnaires envoyés (44% de participation). Le taux de reprise du travail ne diffère pas selon la reconnaissance ou non en maladie professionnelle (40% vs 50%, p=0.35). Les salariés non reconnus en maladie professionnelle travaillent majoritairement dans l'industrie (45% vs 31%) sans être présent dans le secteur des bâtiments et travaux publics (0% vs 19%, p=0.048). Ils sont plus employés par des grandes entreprises (36% vs 9%, p=0.009). Les patients reconnus voient leurs postures de travail s'améliorer à la reprise avec une diminution de : la sollicitation des épaules (p=0.004), des manutentions de charge lourde (p=0.002), des bras levés (p=0.01), des positions forcées (p=0.003), et actions de tirer/pousser (p=0.01). La prise en charge médicale ne diffère pas (type d'imagerie, nombre de chirurgie, kinésithérapie), mais la durée des arrêts de travail est plus longue pour les patients reconnus en maladie professionnelle (9.3 mois vs 6.3 mois, p=0.004). Les patients non reconnus en maladie professionnelle connaissent mieux les décisions de l'Assurance Maladie (93% vs 61%, p=0.026) et sont 73% à contester les décisions. Le taux de reprise du travail est faible, sans différence entre les patients reconnus ou non en maladie professionnelle, ainsi la reconnaissance en maladie professionnelle ne protège pas pour le maintien dans l'emploi. Néanmoins cette reconnaissance améliore les conditions de travail en cas de reprise.