Impact du premier confinement lors de la pandémie du COVID-19 dans la prise en charge des fractures de l'extrémité supérieure du fémur chez les patients âgés de 75 ans et plus hospitalisés au sein des services de chirurgie orthopédique de l'AP-HM

Impact du premier confinement lors de la pandémie du COVID-19 dans la prise en charge des fractures de l'extrémité supérieure du fémur chez les patients âgés de 75 ans et plus hospitalisés au sein des services de chirurgie orthopédique de l'AP-HM PDF Author: Alicia Amal
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Introduction : le premier confinement lors de la pandémie du COVID-19 a impacté le système de santé en suspendant les soins non urgents. Les fractures de l'extrémité supérieure du fémur (FESF) sont fréquentes et graves chez le patient âgé fragile de par leur morbi-mortalité importante. L'objectif de cette étude était d'analyser l'impact du premier confinement sur la prise en charge des FESF chez les patients âgés de 75 ans et plus dans les services de chirurgie orthopédique à l'AP-HM. Matériels et méthodes : il s'agit d'une étude observationnelle, rétrospective, multicentrique incluant des patients âgés de 75 et plus hospitalisés en chirurgie orthopédique pour FESF sur deux périodes : la période correspondant au confinement du 17 mars 2020 au 10 mai 2020 et la même période un an auparavant. Le critère de jugement principal incluait la mortalité intra-hospitalière toutes causes confondues et la survie à long terme. Les critères de jugements secondaires étaient le délai entre la survenue de la fracture et l'admission aux urgences, le délai entre l'admission aux urgences et la chirurgie et la durée moyenne de séjour. Résultats : nous avons inclus 129 patients avec une moyenne d'âge de 86 ans. Les deux populations présentaient des caractéristiques générales similaires. La mortalité intra hospitalière ne différait pas significativement (p=0,619) entre les deux groupes avec en période pré-confinement 4,5% de mortalité contre 1,6% en période de confinement. La survie jusqu'au 31 mars 2022 était inférieure dans le groupe confinement de manière non significative (p=0,445). Concernant le délai entre la chute et l'admission au SAU, les patients admis en moins de 4 heures représentaient 48,1% dans le groupe pré confinement contre 62,5% dans le groupe confinement. Ceux admis à plus de 24 heures de la chute représentaient 13% dans le groupe pré confinement et 6,3% dans le groupe confinement. Ces résultats ne sont pas significatifs avec un p à 0,065. Le délai entre l'admission au SAU et la chirurgie ne différait pas de manière significative entre les 2 périodes (p=0,62). La durée moyenne de séjour ne différait également pas entre les 2 groupes avec en période pré confinement 8,36 jours versus 7,24 jours pendant le confinement (p=0,087). Conclusion : le confinement des populations n'a pas modifié la prise en charge des FESF chez les patients âgés de 75 ans et plus hospitalisés dans les services de chirurgie orthopédique de l'APHM. La mortalité n'a pas été impactée de manière significative mais on note une tendance à une prise en charge plus rapide pendant le confinement.

Prise en charge périopératoire des fractures de l'extrémité supérieure du fémur chez les patients de 75 ans et plus, hospitalisés dans le service d'ortho-gériatrie du centre hospitalier universitaire (CHU) de Grenoble, une étude descriptive observationnelle rétrospective

Prise en charge périopératoire des fractures de l'extrémité supérieure du fémur chez les patients de 75 ans et plus, hospitalisés dans le service d'ortho-gériatrie du centre hospitalier universitaire (CHU) de Grenoble, une étude descriptive observationnelle rétrospective PDF Author: Sabine Le Potier (auteure en médecine).)
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INTRODUCTION. Les recommandations sur la prise en charge des patients avec une fracture de l'extrémité supérieure du fémur, problème majeur de santé publique, visent à réduire la morbi-mortalité. Une intervention chirurgicale dans les 48 heures fait partie des recommandations françaises de la Haute Autorité de Santé. L'objectif de l'étude est d'observer et décrire la population et la prise en charge des personnes âgées d'au moins 75 ans, hospitalisées dans le service d'ortho-gériatrie du CHU de Grenoble et opérées d'une fracture du col du fémur. Ceci afin d'évaluer entre autres le délai opératoire des patients, notamment chez ceux traités par anticoagulants, depuis la création de l'unité d'Ortho-gériatrie au sein de laquelle collaborent étroitement anesthésistes, gériatres et chirurgiens orthopédiques. MÉTHODE. Il s'agit d'une étude de cohorte observationnelle, descriptive, rétrospective, monocentrique, réalisée dans l'unité d'ortho-gériatrie du Centre Hospitalier Universitaire Grenoble Alpes, de novembre 2019 à décembre 2021. L'objectif principal de l'étude est d'évaluer le lien entre le délai opératoire (défini par la période entre l'admission aux urgences et le début de la chirurgie) des patients de 75 ans et plus et l'existence ou non d'une anticoagulation curative, suite à l'instauration de procédures spécifiques dans l'unité d'ortho-gériatrie du CHU de Grenoble. Les objectifs secondaires sont d'évaluer la survenue de complications notamment hémorragiques, thrombotiques, infectieuses, le recours à une seconde intervention chirurgicale, la durée de séjour et la mortalité hospitalière, dans ces mêmes populations. RESULTATS. 233 patients ont été inclus avec un âge moyen de 87,78 ans (+/- 5,99) et 71% de femmes. 78 patients étaient sous anticoagulation curative. Le délai opératoire moyen était de 58,35 heures (+/-55,7), significativement allongé chez les patients sous anticoagulants avec une moyenne de 70,30 heures (+/- 54,64) versus 52,34 heures (+/- 55,43) sans anticoagulation (p = 0,00197). La proportion de patients opérés dans les 48 premières heures était également significativement différente entre les groupes : 67,10% de patients non anticoagulés contre 42,31 pour cent de patients sous anticoagulation curative (p = 0,0031). Le délai opératoire était encore rallongé lorsque les patients étaient sous anticoagulation curative et sous antiagrégation plaquettaire avec une moyenne de 91,5 heures (+/- 46,3) (p = 0,018). L'anticoagulation curative augmentait le risque de survenue d'hémorragies graves (p = 0,012). L'allongement du délai opératoire s'accompagnait significativement de plus de bactériémie (p = ,0005) et de décompensation cardiaque (p = 0,008), d'un allongement de la durée moyenne de séjour (p = 0,009) et de plus de décès (p=0,043). CONCLUSION. Plus de 40 pour cent des patients avaient un délai opératoire supérieur aux recommandations et le délai opératoire était significativement allongé chez les patients sous anticoagulation curative, majorant le risque de survenue de complications et de décès. Cette étude a permis de mettre en évidence d'éventuelles pistes d'amélioration afin d'optimiser la prise en charge des patients au sein de l'unité d'ortho-gériatrie du CHU de Grenoble. Des études ultérieures d'évaluation de pratiques après leurs mises en œuvre et des études d'évaluation des facteurs organisationnels seraient intéressantes pour mettre en exergue d'autres possibilités d'amélioration.