Freins et attentes des adolescents sur le repérage et la prise en charge de leurs consommations de substances psychoactives par leur médecin généraliste

Freins et attentes des adolescents sur le repérage et la prise en charge de leurs consommations de substances psychoactives par leur médecin généraliste PDF Author: Stéphanie Roche
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Languages : fr
Pages : 104

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Contexte : Les consommations des substances psychoactives (SPA) chez les adolescents, peu abordées par les médecins généralistes (MG), débutent de plus en plus précocement avec des consommations en excès et des conduites à risque aux conséquences néfastes. L'objectif principal de notre étude était d'identifier les freins et les attentes des adolescents concernant le repérage et la prise en charge de leur consommation de SPA par leur MG. Méthode : Nous avons réalisé une étude épidémiologique auprès d'adolescents de 12-17ans révolus consultant en cabinet de médecine générale dans le Puy-de-Dôme, à l'aide d'un questionnaire anonyme s'appuyant sur la grille de dépistage validée, DEP ADO. Résultats : Nous avons récupéré 277 questionnaires dans 28 cabinets de MG sur une période de 2 mois. Les adolescents, d'âge moyen de 14,5ans±1,7, avaient expérimenté l'alcool pour 38,6%(107) d'entre eux, 16,6%(46) le tabac, 10,8%(30) le cannabis, et moins de 2% les autres SPA illicites. Les consommations régulières et quotidiennes étaient moins fréquentes. Nous avons observé que 51,4%(55) avaient déjà eu une alcoolisation ponctuelle importante dans l'année. La majorité des adolescents de notre étude, estimaient avoir une bonne relation avec leur MG. Cependant, uniquement 9,2%(25) des adolescents souhaitaient parler des consommations de SPA à leur MG. Nous avons analysé les résultats parmi les adolescents avec une consommation à risque évidente (score total DEP ADO = 20) et émergente (DEP ADO entre 14-19 ) : 44,4%(4) des adolescents avec un score DEP ADO entre 14-19 avaient peur que leur MG en parle à leur parent (p=0,05) ; et 42,9%(3) des consommateurs avec un score DEP ADO = 20 se sentaient jugés par leur MG (p=0,002), ne se sentaient pas à l'aise (p=0,04) et pensaient que leur MG était incompétent. Il est important de promouvoir le repérage et la prise en charge des consommations des SPA chez les adolescents par le MG.

Freins et attentes des adolescents sur le repérage et la prise en charge de leurs consommations de substances psychoactives par leur médecin généraliste

Freins et attentes des adolescents sur le repérage et la prise en charge de leurs consommations de substances psychoactives par leur médecin généraliste PDF Author: Stéphanie Roche
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Contexte : Les consommations des substances psychoactives (SPA) chez les adolescents, peu abordées par les médecins généralistes (MG), débutent de plus en plus précocement avec des consommations en excès et des conduites à risque aux conséquences néfastes. L'objectif principal de notre étude était d'identifier les freins et les attentes des adolescents concernant le repérage et la prise en charge de leur consommation de SPA par leur MG. Méthode : Nous avons réalisé une étude épidémiologique auprès d'adolescents de 12-17ans révolus consultant en cabinet de médecine générale dans le Puy-de-Dôme, à l'aide d'un questionnaire anonyme s'appuyant sur la grille de dépistage validée, DEP ADO. Résultats : Nous avons récupéré 277 questionnaires dans 28 cabinets de MG sur une période de 2 mois. Les adolescents, d'âge moyen de 14,5ans±1,7, avaient expérimenté l'alcool pour 38,6%(107) d'entre eux, 16,6%(46) le tabac, 10,8%(30) le cannabis, et moins de 2% les autres SPA illicites. Les consommations régulières et quotidiennes étaient moins fréquentes. Nous avons observé que 51,4%(55) avaient déjà eu une alcoolisation ponctuelle importante dans l'année. La majorité des adolescents de notre étude, estimaient avoir une bonne relation avec leur MG. Cependant, uniquement 9,2%(25) des adolescents souhaitaient parler des consommations de SPA à leur MG. Nous avons analysé les résultats parmi les adolescents avec une consommation à risque évidente (score total DEP ADO = 20) et émergente (DEP ADO entre 14-19 ) : 44,4%(4) des adolescents avec un score DEP ADO entre 14-19 avaient peur que leur MG en parle à leur parent (p=0,05) ; et 42,9%(3) des consommateurs avec un score DEP ADO = 20 se sentaient jugés par leur MG (p=0,002), ne se sentaient pas à l'aise (p=0,04) et pensaient que leur MG était incompétent. Il est important de promouvoir le repérage et la prise en charge des consommations des SPA chez les adolescents par le MG.

Consommation de cannabis chez l'adolescent

Consommation de cannabis chez l'adolescent PDF Author: Camille Dauthieux
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Languages : fr
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En France, le cannabis est la drogue illégale la plus répandue chez les jeunes. L'âge moyen de la première consommation se situe à 15,3 ans. Le jeune consommateur s'expose à des risques somatiques, psychologiques et sociaux souvent méconnus. Toutefois peu de médecins généralistes pensent devoir s'impliquer dans la prise en charge des usagers de cannabis. Une revue de littérature a été effectuée pour faire le bilan des connaissances sur les risques liés à l'usage de cannabis chez l'adolescent et mettre en avant les outils d'aide à leur prise en charge au cabinet de médecine générale. L'objectif de cette étude est de permettre de consolider et d'étayer les notions actuelles afin de pouvoir prendre en charge de manière optimale l'adolescent consommateur. Les études récentes montrent que, chez cette population, le cannabis agit en altérant la maturation cérébrale. En effet, la consommation induit l'apparition de troubles psychologiques tels que des troubles anxieux pouvant amener à la dépression. On lui trouve également une responsabilité dans certains troubles cognitifs tels que la dégradation des fonctions exécutives et de la mémoire avec un effet-dose prouvé surtout si l'exposition survient avant 15 ans, pouvant ainsi induire un échec scolaire. Des recommandations existent, basées sur le repérage précoce, l'évaluation et l'intervention brève. Des outils standardisés sont à disposition du médecin généraliste afin de dépister et d'évaluer les consommations. L'entretien motivationnel, l'intervention brève, les thérapies systémiques sont autant de thérapies ayant fait leurs preuves dans la prise en charge des jeunes consommateurs. La littérature nous montre que la consommation de cannabis chez l'adolescent est une problématique de santé publique qui doit interpeller le médecin généraliste dans sa pratique et l'inciter à repérer les sujets à risque. La prise en charge de l'adolescent usager reste complexe et nécessite une approche globale psycho-sociale et familiale.

Consommations à risque de substances psychoactives chez les jeunes de 12 à 25 ans en Loire-Atlantique : enquête épidémiologique descriptive transversale menée auprès des patients des urgences du CHU de Nantes

Consommations à risque de substances psychoactives chez les jeunes de 12 à 25 ans en Loire-Atlantique : enquête épidémiologique descriptive transversale menée auprès des patients des urgences du CHU de Nantes PDF Author: Marie Mesgouez
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Languages : fr
Pages : 95

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Introduction : la prise en charge des consommations de substances psychoactives est un enjeu majeur des soins primaires en santé et pose actuellement un réel problème chez les jeunes (ivresses à répétition, Alcoolisations Ponctuelles Importantes). Or, ces consommations présentent des complications non négligeables très peu perçues pas les jeunes consommateurs. Des études se sont portées sur le sujet, mettant en avant les niveaux d’expérimentation et d’usage plus importants en Pays de la Loire et en Loire-Atlantique qu’au niveau national. Ce travail de recherche a donc pour but d'améliorer les connaissances sur les jeunes Mariligériens de 12 à 25 ans consommateurs à risque de substances psychoactives et d'évaluer les pratiques de consommation actuelle afin d’adapter le dépistage et la prise en charge. Méthodes : l’étude EnCoR (Enquête sur les consommations à risque) chez les jeunes de 12 à 25 ans admis aux urgences du CHU de Nantes a été mise en place au cours du dernier trimestre 2016. C’est une étude épidémiologique, descriptive, transversale, monocentrique. Un auto-questionnaire de 40 questions a été remis aux patients éligibles. Parallèlement à la distribution de ce questionnaire, des sessions de formation au RPIB (Repérage Précoce et Intervention Brève) ont été proposées aux équipes des urgences. L’objectif principal est d’évaluer la proportion de jeunes de 12 à 25 ans, consommateurs à risque de substances psychoactives, parmi ceux qui ont été admis aux urgences pour un motif non directement en lien avec une consommation de ces substances. Et les objectifs secondaires sont de décrire les consommations et les caractéristiques des jeunes de 12 à 25 ans afin d’identifier des profils de consommateurs. La consommation à risque a été évaluée selon les scores aux tests ADOSPA et AUDIT-C. Résultats : 1019 questionnaires ont été récupérés entre le 3 octobre 2016 et le 9 décembre 2016, soit un taux de réponse de 21%. La prévalence des jeunes de 12 à 25 ans, consommateurs à risque de substances psychoactives, parmi ceux qui ont été admis aux urgences pour un motif non directement en lien avec une consommation de ces substances est de 0,46 avec IC 95%[0,43-0,50]. Celle des consommateurs à risque élevé d’usage nocif ou d'alcoolodépendance est de 0,37 avec IC 95%[0,33-0,40]. Sur l'ensemble de la population enquêtée, 53% des patients sont des consommateurs à risque et 43,16% sont des consommateurs à risque élevé d’usage nocif ou d'alcoolodépendance. Les jeunes présentant une consommation à risque sont 14,53% à consommer de l’alcool plus de trois fois par semaine, 15,76% à consommer du cannabis, 45,32% à être des fumeurs de tabac quotidiens. 27,23% des consommateurs à risque et 22,16% de l'ensemble de la population enquêtée ont déjà été interrogés par un soignant sur leur consommation. Il n’y a pas de profil sociodémographique particulier chez les jeunes admis pour un motif en lien, mais ces derniers présentent plutôt des consommations de drogues dures et des consommations régulières d’alcool. Discussion : Près d’un jeune de 12 à 25 ans sur deux, admis pour un motif non en lien avec ses consommations, est un consommateur à risque selon les tests proposés dans notre étude, et 80 % de ces consommateurs à risque sont considérés comme des consommateurs à risque élevé d’usage nocif ou d'alcoolodépendance. Les consommateurs à risque sont plutôt des garçons, étudiants ou salariés, consommant occasionnellement tabac et cannabis et régulièrement de l'alcool de façon concomitante. Leurs consommations d’alcool, de cannabis ou de drogues illicites sont supérieures aux consommations nationales. Cela confirme donc la nécessité du repérage précoce et d’une prise en charge adaptée. Il est possible de mettre en évidence certains biais dans cette étude: un biais de sélection (avec un taux de réponse de 21%, des auto-questionnaires remplis sur la base du volontariat), un biais d’information (biais de prévarication, biais de mémorisation, structure du questionnaire). Le dépistage est peu réalisé par les médecins généralistes pour plusieurs raisons: frein lié aux conditions d’exercice, résultante des représentations personnelles des médecins, problème de légitimité et de formation, problème de visibilité des différents acteurs de soins, ... Parallèlement à cela, il existe un grand nombre de moyens de prise en charge (le RPIB, différents programmes de préventions uni ou multimodaux, les réseaux et acteurs locaux) ainsi que de nombreux moyens de formation et d’information. Il est donc crucial de développer les différents moyens de prévention de ces consommations à risque et d’informer et de former les professionnels à leur prise en charge.

Etat des lieux de la prise en charge des adolescents fumeurs de cannabis en médecine générale

Etat des lieux de la prise en charge des adolescents fumeurs de cannabis en médecine générale PDF Author: Andreea Olimpia Constantinescu
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Languages : fr
Pages : 63

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Introduction : Le cannabis est le stupéfiant le plus largement consommé en France , surtout par les jeunes. 41,5% des jeunes de 17 ans ont expérimenté le cannabis (chiffres 2011). 60% es jeunes consommateurs ont plus de risque de ne pas terminer leurs études secondaires et de ne pas réussir l'examen final, par rapport à ceux qui n'ont jamais fumé. La consommation de cannabis est une problématique complexe et de plus en plus courante chez les adolescents. Le médecin généraliste a un rôle important en matière de prévention, en particulier face aux adolescents, il est d'ailleurs l'un des professionnels de première ligne à pouvoir le faire. Ce travail est né d'un questionnement personnel: comment un médecin généraliste peut venir en aide aux jeunes consommateurs de cannabis et quels sont les moyens mis à sa disposition pour assurer une prise en charge optimale? C'est dans ce sens qu'une enquête a été organisé auprès des médecins généralistes de Picardie pour voir comment ils abordent cette problématique. Méthode : Une étude descriptive a été réalisé auprès de 135 médecins généraliste de Picardie. leurs connaissances et pratiques ont été évalués par un questionnaire comprenant vingt-sept questions. Résultats : 3% des médecins interrogés recherchent systématiquement une consommation. Ils connaissent les risques du cannabis , mais leur prise en charge n'est pas optimale à cause de la méconnaissance des outils et des centres spécialisés. 83% déclarent nécessaire d'avoir une formation sur les addictions, mais très peu en sont demandeurs. Discussion : Améliorer la formation des médecins généralistes , les encourager à participer et à s'impliquer davantage dans le dépistage, semble impératif. Faire une diffusion plus importante des outils et modalités d'aide au repérage pourrait convaincre les médecins de prendre en charge les adolescents consommateurs. Conclusions : Les médecins généralistes connaissent les risques et les effets de la consommation de cannabis, mais ne sont pas suffisamment formés pour prendre en charge un adolescent consommateur de cannabis.

Consommation de cannabis chez l'adolescent

Consommation de cannabis chez l'adolescent PDF Author: Camille Dauthieux
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Languages : fr
Pages : 99

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En France, le cannabis est la drogue illégale la plus répandue chez les jeunes. L'âge moyen de la première consommation se situe à 15,3 ans. Le jeune consommateur s'expose à des risques somatiques, psychologiques et sociaux souvent méconnus. Toutefois peu de médecins généralistes pensent devoir s'impliquer dans la prise en charge des usagers de cannabis. Une revue de littérature a été effectuée pour faire le bilan des connaissances sur les risques liés à l'usage de cannabis chez l'adolescent et mettre en avant les outils d'aide à leur prise en charge au cabinet de médecine générale. L'objectif de cette étude est de permettre de consolider et d'étayer les notions actuelles afin de pouvoir prendre en charge de manière optimale l'adolescent consommateur. Les études récentes montrent que, chez cette population, le cannabis agit en altérant la maturation cérébrale. En effet, la consommation induit l'apparition de troubles psychologiques tels que des troubles anxieux pouvant amener à la dépression. On lui trouve également une responsabilité dans certains troubles cognitifs tels que la dégradation des fonctions exécutives et de la mémoire avec un effet-dose prouvé surtout si l'exposition survient avant 15 ans, pouvant ainsi induire un échec scolaire. Des recommandations existent, basées sur le repérage précoce, l'évaluation et l'intervention brève. Des outils standardisés sont à disposition du médecin généraliste afin de dépister et d'évaluer les consommations. L'entretien motivationnel, l'intervention brève, les thérapies systémiques sont autant de thérapies ayant fait leurs preuves dans la prise en charge des jeunes consommateurs. La littérature nous montre que la consommation de cannabis chez l'adolescent est une problématique de santé publique qui doit interpeller le médecin généraliste dans sa pratique et l'inciter à repérer les sujets à risque. La prise en charge de l'adolescent usager reste complexe et nécessite une approche globale psycho-sociale et familiale.

L'adolescent consommateur de cannabis : quelle place pour le médecin généraliste?

L'adolescent consommateur de cannabis : quelle place pour le médecin généraliste? PDF Author: Aicha Guechi Hadi
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Languages : fr
Pages : 58

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Introduction : L'usage du cannabis est un problème de santé publique, sa consommation en France est parmi les plus importantes en Europe, notamment chez les adolescents. L'objectif principal de l'étude est d'analyser la place du médecin généraliste vue par les adolescents en démarche de soins pour une surconsommation du cannabis dans leurs parcours de soin. Les objectifs secondaires sont d'objectiver les difficultés, les freins des adolescents à consulter. Méthodes : Une étude qualitative par entretien semi dirigé a été réalisée auprès de quinze adolescents consommateurs âgés de 16 à 19 ans suivis en CJC. Résultats : la plupart des adolescents n'accordent pas une place importante à leurs médecins généralistes. Le cannabis est un produit réprouvé par la société. La crainte du jugement, de moralisation, et la conviction du manque d'expérience du médecin rendent l'abord de la consommation très difficile. Les jeunes sont malgré tout prêts à discuter si le médecin a la bonne attitude et s'ils sentent qu'il s'intéresse à eux, qu'il leur consacre du temps et qu'il connait le produit. Le rappel du secret professionnel renforce la confiance et le sentiment de sécurité. Conclusion : Le repérage des consommations doit s'inscrire dans les pratiques de routine des médecins généraliste. En optimisant l'écoute, l'empathie et la tolérance, le médecin pourrait aider les adolescents consommateurs à la gestion de leur consommation. Il doit maintenir un lien avec eux en cas d'orientation en centres spécialisés. Son soutien et son encouragement sont nécessaires, et les jeunes y rattachent beaucoup d'importance.

Le médecin généraliste et les adolescents face à la consommation de cannabis et des produits non conventionnels du tabac

Le médecin généraliste et les adolescents face à la consommation de cannabis et des produits non conventionnels du tabac PDF Author: Estelle Abrantes
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Languages : fr
Pages : 360

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INTRODUCTION : Plus de 60 000 personnes meurent, de façon directe ou indirecte, à cause du tabac, chaque année en France. La consommation de cigarettes commence le plus souvent au cours de l'adolescence ou s'y associe fréquemment la consommation de cannabis. Le cannabis est la drogue illicite la plus consommée en France avec près de quatre millions de consommateurs dont 1.2 millions d'usagers réguliers. De plus, de nouveaux modes de consommation de tabac apparaissent comme le narguilé (ou chicha). La prévention au cours de l'adolescence devient donc primordiale. Elle s'avère cependant complexe du fait de l'absence de demande des jeunes et des difficultés de prise en charge inhérente à l'adolescence. OBJECTIFS : Les objectifs de notre travail sont de connaître les modalités de prise en charge et de prévention de la consommation de cannabis et des produits non conventionnels du tabac à l'adolescence, d'étudier les difficultés rencontrées par les médecins généralistes et de cibler leurs demandes. METHODE : Nous avons réalisé une étude descriptive auprès de 207 médecins généralistes de Gironde, entre octobre et décembre 2008, par le biais d'un entretien téléphonique. Le taux de réponse a été de 85,5 %. RESULTATS : L'échantillon est composé de 22,6 % de femmes ; l'âge moyen est de 50,3 ans ; 22,5 % sont fumeurs et 92,6 % ont des enfants dont 32,7 % ont des adolescents de 12-18 ans. Parmi les enfants des médecins, 46,9 % ont utilisé du cannabis. La majorité des médecins connaissent mal les effets d'une consommation régulière de cannabis, et encore moins ceux d'un usage régulier de narguilé ou de tabac à chiquer ou à priser. 74,6 % des médecins souhaitent voir des informations complémentaires sur ces sujets. Concernant la prévention, 24,9 % des médecins posent la question du tabac de manière systématique aux jeunes, et 40,7 % recherchent toujours à l'interrogatoire le produit utilisé par les adolescents fumeurs. 68,4 % des médecins ont des brochures à distribuer aux patients essentiellement sur la question du tabac et parfois sur le cannabis. Seulement 22,6 % des généralistes utilisent des tests objectivant la dépendance. Concernant la prise en charge, 48,6 % des médecins proposent des consultations spécialisées. 85,8 % estiment qu'il existe un problème de prise en charge des adolescents fumeurs. Les différentes causes évoquées sont : le manque de temps, de formation et de motivation des généralistes, l'absence de demande et de consultation des jeunes, et les difficultés relationnelles avec les adolescents. Le statut tabagique des médecins influence leur prise en charge, ainsi que l'âge, le sexe et le statut familial. Un lien est identifié entre prise en charge et statut des médecins consommateurs ou parents d'enfants consommateurs. DISCUSSION : Cette enquête révèle l'intérêt de mieux former les médecins généralistes sur les questions du cannabis et des produits non conventionnels du tabac tel que le narguilé. Il paraît également important d'améliorer la prise en charge et la prévention du tabagisme et de l'usage du cannabis auprès des adolescents.

L'adolescent, ses parents et leur médecin généraliste

L'adolescent, ses parents et leur médecin généraliste PDF Author: Yoann Doudeau
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Languages : fr
Pages : 360

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Résumé: Introduction : Les conduites à risques des adolescents et les situations de mal-être sous-jacentes sont un véritable enjeu de santé publique dont la prévention et le dépistage relèvent de la médecine générale et nécessitent que l'adolescent puisse être reçu sans ses parents en consultation. L'objectif de cette étude est donc de faire le point sur les pratiques actuelles, comprendre les attentes et les difficultés rencontrées par les adolescents, les parents et les médecins généralistes à la mise en place de ce mode de consultation afin de proposer des moyens de le favoriser. Matériel et Méthode : Il s'agit de trois études réalisées dans le département des Hautes-Alpes. La première est une étude quantitative descriptive réalisée auprès d'adolescents de 15 à 18 ans scolarisés en lycée à l'aide de questionnaires. La seconde est une étude quantitative descriptive réalisée avec des médecins généralistes par questionnaire également, et la troisième et une étude qualitative par entretiens semi-dirigés téléphoniques auprès de parents d'adolescents de 15 à 18 ans. Résultats : 1102 lycéens de 15 à 18 ans, 63 médecins et 9 parents ont participé à ces études. Les résultats montrent que la consultation des adolescents sans leurs parents reste minoritaire, et que la problématique des conduites à risques n'est que peu abordée en consultation. A 18 ans, 1/4 des adolescents n'a encore jamais été reçu seul, alors que les médecins sont conscients de l'importance de ce mode de consultation et déclarent essayer de le favoriser, que les parents comprennent plutôt facilement l'intérêt de leur absence et que les adolescents eux-mêmes y sont favorables. Cette étude a également permis de montrer l'effet positif de ce mode de consultation sur la relation de confiance entre l'adolescent et son médecin et sur la fréquence de l'abord de problématiques spécifiques par le médecin. Conclusion : Il existe à la fois des pistes de réflexion et des moyens simples de favoriser ce mode de consultation au quotidien, et donc d'améliorer la prise en charge des adolescents.

À qui s'adressent les adolescents en demande d'information ou d'aide ?

À qui s'adressent les adolescents en demande d'information ou d'aide ? PDF Author: Marie-Line Cavagna
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Languages : fr
Pages : 2

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Cette thèse a pour but de déterminer, dans un premier temps à qui s'adressent les adolescents lorsqu'ils ont besoin d'aide ou d'information, et s'ils adaptent leurs interlocuteurs à la gravité de leurs besoins, et dans un deuxième temps la place du médecin généraliste parmi ces ressources. 199 adolescents dans les collèges de Val de Reuil, ville nouvelle localisée dans l'EURE, ont été interrogés par questionnaire anonyme. Ils ont pour la plupart entre 15 et 16 ans, il y a autant de filles que de garçons, leur niveau socio-économique est plutôt modeste et ils rapportent plus de comportements à risque que dans les autres études françaises. Cette étude montre que les interlocuteurs préférentiels de ces adolescents sont toujours les amis et les parents. L'accès aux autres ressources dépend de la gravité du besoin : lorsqu'ils se sont posé des questions, internet et les médias sont les troisièmes ressources les plus citées, quand ils ont peur pour leur santé, c'est le médecin qui est le troisième interlocuteur le plus cité. Les adolescents paraissent bien adapter le choix de leur ressource à la gravité du besoin, mais il semble que plus les adolescents sont en difficulté moins ils font appel à une ressource quelle qu'elle soit. Dans une deuxième partie, cette étude montre que la grande majorité des adolescents ont un médecin de famille, qu'ils l'ont généralement consulté dans l'année mais qu'ils le sollicitent rarement même s'ils semblent savoir que le médecin généraliste peut les aider, il n'y a que quand la santé est directement impliquée que le médecin est considéré comme un interlocuteur par les adolescents. Les médecins, d'après les adolescents, semblent faire peu de prévention au cabinet médical. Les adolescents décrivent un certain nombre d'obstacles à la consultation mais ne savent pas ce que leur médecin pourrait changer pour faciliter la communication. L'initiative doit donc venir des praticiens, ils doivent changer pour rendre la consultation plus facile et plus contributive. Un certain nombre de ressources, telle que l'institution scolaire, si elles ne sont pas considérées comme des ressources préférentielles par les adolescents, jouent un rôle important dans la diffusion des informations médicales et dans le repérage des adolescents en difficulté, ces ressources doivent apprendre à travailler ensemble pour une meilleure prise en charge des adolescents.

Repérage de l'usage du cannabis chez les adolescents en médecine générale

Repérage de l'usage du cannabis chez les adolescents en médecine générale PDF Author: Manon Vaudey
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Languages : fr
Pages : 0

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Book Description
Les adolescents français font partie des plus gros consommateurs de cannabis. La consommation répétée de cannabis entraine des conséquences physiques et psychologiques au long cours. Le médecin généraliste occupe une place centrale dans le repérage de la consommation. La consultation avec l'adolescent de par ses spécificités de communication est encore trop souvent une consultation manquée où le repérage n'est pas pratiqué. Le but de l'étude était d'évaluer comment faciliter l'abord et le repérage du cannabis lors des consultations avec les adolescents en médecine générale. Étude qualitative, menée par deux investigatrices. Réalisation de 17 entretiens semi dirigés auprès de médecins généralistes. Les entretiens ont été enregistrés, retranscrits, anonymisés puis analysés avec respect de la triangulation. Le travail de recherche a été mené selon une méthode d'analyse thématique. Le médecin peut aborder le sujet du cannabis de façon directe ou indirecte s'il repère des signes d'alerte. Pour faciliter le repérage le médecin généraliste doit adapter son mode de communication à l'adolescent et réussir à instaurer un climat de confiance. Le médecin généraliste doit faire preuve d'habileté communicationnelle, adopter un discours ouvert, sans jugement ni a priori. Il importe de rappeler aux adolescents, à leurs parents et aux médecins généraliste que le jeune a un droit au secret médical. Il importe d'éduquer parents et jeunes enfants à l'importance d'un suivi régulier pendant l'adolescence avec le médecin traitant.