Author: Audrey LeonardPublisher:
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Book Description
Contexte : L’exposition des enfants aux écrans n’a fait que s’accroitre ces dernières décennies, de par la multiplication du type et du nombre d’écrans au sein des foyers. Une forte exposition aux écrans peut avoir des conséquences délétères sur la santé des jeunes enfants, potentialisant les troubles de l’attention, les troubles du sommeil, l’obésité et l’échec scolaire. Cependant, l’exposition aux écrans est très variable d’un enfant à l’autre et est influencée par de nombreux facteurs sociaux, économiques et environnementaux. L’objectif de ce travail est d’étudier l’association entre temps d’exposition aux écrans et facteurs sociodémographiques. Matériel et méthode : Les enfants sélectionnés pour notre étude étaient scolarisés en petite section de maternelle, dans les écoles du secteur de la PMI de Massy en Essonne (91). L’exposition aux écrans était évaluée à partir des données d’un auto-questionnaire anonyme distribué dans ces écoles et complété par les parents puis remis aux professeurs des écoles sous enveloppe cachetée. Les temps d’écrans étudiés sont les temps d’écran total, de télévision et d’écrans mobiles. L’association entre l’exposition aux écrans et facteurs sociodémographiques est étudiée selon un modèle de régression linéaire. Résultats : 544 enfants ont été inclus dans notre étude. Nos analyses multivariées retrouvent une association significative entre une augmentation de l’exposition infantile aux écrans et le fait d’avoir des parents issus de catégories socio-professionnelles défavorisées, l’exposition maternelle aux écrans, l’exposition aux écrans matin et soir mais aussi pendant les repas. Des associations supplémentaires sont retrouvées avec le temps de télévision seul, à savoir un âge de début d’exposition précoce, le sexe de l’enfant et la faible utilisation de jouets non électroniques. Conclusion : L’association entre exposition aux écrans et facteurs sociodémographiques est multifactorielle. Il semblerait intéressant de cibler les actions de prévention chez les parents des classes professionnelles les plus défavorisées en insistant sur l’importance de limiter le nombre d’expositions quotidiennes et de favoriser des activités de divertissements en dehors des écrans.
