Évaluation de l'utilisation d'une pompe à morphine type « Patient-Controlled Analgesia » chez le patient âgé douloureux, présentant un trouble cognitif, en situation palliative, résidant en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes

Évaluation de l'utilisation d'une pompe à morphine type « Patient-Controlled Analgesia » chez le patient âgé douloureux, présentant un trouble cognitif, en situation palliative, résidant en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes PDF Author: Caroline Gauthier
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Book Description
Introduction : l'utilisation d'une pompe à morphine selon le modèle de l'analgésie contrôlée par le patient (PCA) est une pratique qui existe dans la prise en charge de la douleur chez les sujets âgés présentant des troubles cognitifs, en situation palliative, résidant en Établissement d'Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) et pris en charge en Hospitalisation à Domicile (HAD) mais aucune recommandation n'accompagne cette pratique à ce jour. L'objectif de notre étude est d'interroger les déterminants d'une prescription d'une PCA et les modalités d'application chez cette population. Méthode : nous avons réalisé une étude observationnelle descriptive multicentrique auprès des médecins coordonnateurs des HAD de Nouvelle-Aquitaine, de novembre 2018 à février 2019 via un questionnaire auto-administré. Résultats : parmi les 44 médecins sollicités, 22 ont participé à notre étude. 81% d'entre eux utilisaient la PCA dans ce contexte de manière mensuelle. La prescription était le plus souvent réalisée par le médecin coordonnateur de l'HAD lui-même. Lorsque le médecin traitant prescrivait la PCA, il avait quasi systématiquement recours à un confrère ayant une compétence en soins palliatifs. Les déterminants de cette prescription étaient cliniques et techniques (facilité et sécurité d'utilisation). La voie d'administration privilégiée était sous-cutanée. Les infirmiers et les aides-soignants étaient identifiés comme les principaux administrateurs des bolus de morphine. Les modalités de prescription de la PCA restaient disparates, tout comme la formation qui l'entoure. Conclusion : nos résultats suggèrent que l'utilisation de la PCA est un besoin chez cette population de patients et que les troubles cognitifs ne constituent pas un obstacle en soi. Un travail devra être conduit afin d'encadrer et d'homogénéiser les pratiques.