Évaluation de la survie des patientes opérées en chirurgie première d'un cancer épithélial de l'ovaire de stade avancé avec un haut PCI initial versus après chimiothérapie néoadjuvante

Évaluation de la survie des patientes opérées en chirurgie première d'un cancer épithélial de l'ovaire de stade avancé avec un haut PCI initial versus après chimiothérapie néoadjuvante PDF Author: Martin Mérouze
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Introduction : Le cancer de l'ovaire est le 8ème cancer chez la femme en termes d'incidence mais le 5ème en matière de mortalité avec plus de 3000 décès par an. Il est malheureusement diagnostiqué dans 70% des cas à un stade avancé correspondant à une carcinose péritonéale. Le traitement comprend une prise en charge chirurgicale et de la chimiothérapie. Matériels et méthodes : Toutes les patientes présentant un cancer épithélial infiltrant de l'ovaire de stade avancé opérées dans le service de gynécologie du CHU de Poitiers entre 2010 et 2018 ont été incluses. L'objectif principal est d'étudier la survie globale des patientes opérées d'un cancer de l'ovaire épithélial infiltrant de stade avancé avec un haut PCI initial en chirurgie première versus chimiothérapie néoadjuvante. Résultats : 65 patientes présentant un cancer épithélial infiltrant de l'ovaire de stade III ou IV de la classification de la FIGO 2018 avec un PCI moyen à 20 ont été incluses dans l'étude. 29 patientes dans le groupe chirurgie première et 36 patientes dans le groupe chimiothérapie néoadjuvante. La médiane de survie globale du groupe chirurgie première est de 67 mois soit 5,6 ans contre une médiane de survie de 41 mois soit 3,4 ans pour le groupe chimiothérapie néoadjuvante. La médiane de survie sans récidive du groupe chirurgie première est de 33 mois soit 2,7 ans contre 20 mois soit 1,6 ans dans le groupe chimiothérapie néoadjuvante. Les résultats ne sont pas significatifs. Le taux de chirurgie de cytoréduction complète dans la cohorte globale était de 81%, et de 95% dans le groupe chirurgie première. En analyse multivariée pour la survie globale et la survie sans récidive le facteur pronostic majeur significatif est le résidu tumoral post opératoire non nul, avec RR=5.47 (1.63-18.37)IC95% ; p=0.006 et RR=2.59 (1.07-6.30)IC95% ; p=0.04 respectivement. Discussion-Conclusion : L'élément le plus important est donc de réaliser une chirurgie complète sans résidu tumoral en fin d'intervention, si possible première car semblant améliorer la survie globale, ou après chimiothérapie néoadjuvante si la chirurgie complète ne peut pas être réalisée d'emblée, pour ces cancers ovariens infiltrants épithéliaux de stade avancé avec de hauts PCI.

Évaluation de la survie des patientes opérées en chirurgie première d'un cancer épithélial de l'ovaire de stade avancé avec un haut PCI initial versus après chimiothérapie néoadjuvante

Évaluation de la survie des patientes opérées en chirurgie première d'un cancer épithélial de l'ovaire de stade avancé avec un haut PCI initial versus après chimiothérapie néoadjuvante PDF Author: Martin Mérouze
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Introduction : Le cancer de l'ovaire est le 8ème cancer chez la femme en termes d'incidence mais le 5ème en matière de mortalité avec plus de 3000 décès par an. Il est malheureusement diagnostiqué dans 70% des cas à un stade avancé correspondant à une carcinose péritonéale. Le traitement comprend une prise en charge chirurgicale et de la chimiothérapie. Matériels et méthodes : Toutes les patientes présentant un cancer épithélial infiltrant de l'ovaire de stade avancé opérées dans le service de gynécologie du CHU de Poitiers entre 2010 et 2018 ont été incluses. L'objectif principal est d'étudier la survie globale des patientes opérées d'un cancer de l'ovaire épithélial infiltrant de stade avancé avec un haut PCI initial en chirurgie première versus chimiothérapie néoadjuvante. Résultats : 65 patientes présentant un cancer épithélial infiltrant de l'ovaire de stade III ou IV de la classification de la FIGO 2018 avec un PCI moyen à 20 ont été incluses dans l'étude. 29 patientes dans le groupe chirurgie première et 36 patientes dans le groupe chimiothérapie néoadjuvante. La médiane de survie globale du groupe chirurgie première est de 67 mois soit 5,6 ans contre une médiane de survie de 41 mois soit 3,4 ans pour le groupe chimiothérapie néoadjuvante. La médiane de survie sans récidive du groupe chirurgie première est de 33 mois soit 2,7 ans contre 20 mois soit 1,6 ans dans le groupe chimiothérapie néoadjuvante. Les résultats ne sont pas significatifs. Le taux de chirurgie de cytoréduction complète dans la cohorte globale était de 81%, et de 95% dans le groupe chirurgie première. En analyse multivariée pour la survie globale et la survie sans récidive le facteur pronostic majeur significatif est le résidu tumoral post opératoire non nul, avec RR=5.47 (1.63-18.37)IC95% ; p=0.006 et RR=2.59 (1.07-6.30)IC95% ; p=0.04 respectivement. Discussion-Conclusion : L'élément le plus important est donc de réaliser une chirurgie complète sans résidu tumoral en fin d'intervention, si possible première car semblant améliorer la survie globale, ou après chimiothérapie néoadjuvante si la chirurgie complète ne peut pas être réalisée d'emblée, pour ces cancers ovariens infiltrants épithéliaux de stade avancé avec de hauts PCI.

Chimiothérapie néoadjuvante ou chirurgie première pour le traitement des carcinomes séreux ovariens de haut grade

Chimiothérapie néoadjuvante ou chirurgie première pour le traitement des carcinomes séreux ovariens de haut grade PDF Author: Noémie Girard
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Introduction : la chirurgie est le traitement de référence des cancers ovariens. Une stratégie débutant par une chimiothérapie néo-adjuvante est apparue récemment. L'objectif était de comparer ces stratégies et d'analyser la survie d'une large cohorte de patientes atteintes de cancer de l'ovaire de stade avancé. Méthodes : il s'agit d'une étude de cohorte historique. Les patientes incluses étaient atteintes d'un cancer ovarien séreux de haut grade de stade IIb à IV. Un bilan clinique, radiologique et coelioscopique permettait de sélectionner les patientes éligibles à la chirurgie première. La survie a été analysée par tests de log-rank et modèles de Cox ajustés. Une analyse secondaire était réalisée après exclusion des patientes en rechute platine-résistante. Résultats : 238 patientes ont été incluses, 135 (57 %) traitées par chimiothérapie, 103 (43 %) par chirurgie première. Un résidu tumoral nul était obtenu pour 202 (85 %) patientes, sans différence entre les groupes. Les complications post-opératoires étaient plus fréquentes dans le groupe « chirurgie première » (45 (45 %) vs 40 (31 %), p=0.03). 148 récidives et 98 décès ont été observés. La médiane de survie sans récidive (SSR) était 17 mois, celle de survie globale (SG) était 60 mois. L'atteinte pleurale (aHR, 2.44 ; IC95 %, 1.45-4.17) et un PCI initial élevé (aHR, 1.03 ; IC95 %, 1.00-1.07) étaient indépendamment associés à une altération de la SSR. La résection chirurgicale incomplète (aHR, 4.34 ; IC95 %, 2.00-9.43) et un PCI initial élevé (aHR, 1.04; IC95 %, 1.00 ; 1.09) étaient indépendamment associés à une SG altérée. Après exclusion des patientes platine-résistantes, la médiane de SSR était de 24 mois, celle de SG de 81 mois. Les mêmes facteurs pronostiques étaient retrouvés. Conclusion : les patientes opérées d'emblée sont plus jeunes et atteintes d'une pathologie moins avancée. Les complications post-opératoires sont plus fréquentes après chirurgie première. La présence de métastases pleurales, le PCI initial et le résidu tumoral non nul sont les principaux facteurs pronostiques associés à une altération de la survie des patientes atteintes de cancer de l'ovaire de stade avancé. Les résultats étaient les mêmes après exclusion des patientes en rechute platine-résistante.

Relation entre le Peritoneal Cancer Index (PCI) et la survie chez les patientes atteintes d'un cancer épithélial de l'ovaire de stade avancé après chirurgie de cytoréduction macroscopiquement complète

Relation entre le Peritoneal Cancer Index (PCI) et la survie chez les patientes atteintes d'un cancer épithélial de l'ovaire de stade avancé après chirurgie de cytoréduction macroscopiquement complète PDF Author: Alice Roosen
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Pages : 156

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Objectif. Etablir la relation entre le peritoneal cancer index (PCI) et la survie globale (OS) et sans récidive (PFS), ainsi que son impact sur la stratégie thérapeutique. Méthode. Les patientes prises en charge à Gustave Roussy entre 2004 et 2017 pour un cancer épithélial de l'ovaire de stade avancé en résection complète étaient incluses. La corrélation entre PCI et survie a été étudiée par différents modèles statistiques. Une analyse multivariée a été réalisée par un modèle de régression logistique. Résultats. Parmi les 351 patientes incluses, 27 % ont eu une chirurgie initiale, 73 % une chirurgie intervallaire. Le PCI moyen était 10,8 (0-32). Le modèle linéaire représentait le mieux la relation entre PCI et OS. Les patientes ayant une chimiothérapie néoadjuvante avaient un risque instantané de décès de base plus important que celles ayant une chirurgie initiale, ainsi qu'une augmentation plus rapide de ce risque lorsque le PCI augmente. Le suivi médian était de 52,7 mois. L'OS et la PFS étaient meilleures dans le groupe chirurgie initiale (103,4 mois [79,1-NA] vs 66,5 mois [59,1-95,3] et 31,8 mois [23,7-48,7] vs 25,9 mois [23,2-29] respectivement). Les facteurs de risque de décès étaient l'IMC, le PCI et la réalisation d'une chimiothérapie néoadjuvante. Conclusion. Le PCI est un élément pronostique majeur mais sa relation linéaire avec la survie ne permet pas d'établir un seuil de résécabilité. La décision de surseoir à la chirurgie de cytoréduction initiale doit rester individuelle et prendre en compte divers éléments tels que l'âge, les comorbidités, l'état nutritionnel, le statut BRCA et le type histologique.

Facteurs pronostics de survie lors du traitement chirurgical de la première récidive du cancer de l'ovaire

Facteurs pronostics de survie lors du traitement chirurgical de la première récidive du cancer de l'ovaire PDF Author: Aurore Frayssinet
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Pages : 134

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Introduction : La chirurgie de la récidive du cancer de l'ovaire n'est pas encore consensuelle. Elle semble améliorer la survie globale et la survie sans récidive. L'objectif de cette étude est de réaliser un score permettant de prédire la survie des patientes après la chirurgie de la première récidive du cancer de l'ovaire. Méthode : Etude rétrospective de 128 patientes opérées de la première récidive de leur cancer épithélial de l'ovaire entre novembre 1987 et aout 2011. Les facteurs pronostics ont été analysées en uni et multivarié. Résultats : Après la chirurgie de la récidive la médiane de suivi était de 7 ans (2mois-22 ans) et la survie médiane de 38,04 mois (95%CI 32,04-44,76). En analyse univariée, le risque de décès était augmenté pour un taux de CA 125 lors du traitement initial > 500 UI HR 1,80 (95% CI 0,97-3,37), pour un nombre de cycles de chimiothérapie réalisés initialement inférieure à six (HR 2,28 95% CI 1,23-4,25), pour un délai à la première rechute moins de 12 mois (HR 1,67 95% CI 1,11-2,25), en cas de réalisation d'une colostomie lors de la chirurgie de la récidive et en cas de résidu post chirurgical tumoral après la chirurgie de la récidive ( R1 et R2 HR 2,30 (95%CI 1,52-3,48)). En analyse multivariée, le délai de récidive de moins de 12 mois, la réalisation d'une colostomie, la réalisation de moins de 6 cycles de chimiothérapie lors du traitement initial et la présence d'un résidu tumoral post chirurgical R1 ou R2 après la chirurgie de la récidive étaient des facteurs de risque significatifs et indépendant. En additionnant un point pas facteur de risque on obtient un score allant de 0 à 4 permettant de prédire la survie des patientes. En cas de présence de présence de 0 ou 1 facteur de risque la survie était de 5,15 ans (95% CI 4,01-7,68) elle passait à 1,79 an (95% CI 1,16-2,52) en cas de présence de plus de 3 facteurs de risque. Conclusion : Le score réalisé permet de prédire la survie des patientes après la chirurgie de la récidive. Le pronostic étant meilleurs pours les patientes sans résidu tumoral post chirurgical et avec un délai de récidive long, ayant reçu plus de 6 cycles de chimiothérapie lors du traitement initial et sans réalisation de colostomie lors de la chirurgie de la récidive.

Comparaison entre chirurgie première et chimiothérapie néoadjuvante dans le traitement des cancers épithéliaux de l'ovaire de stades IIIc et IV

Comparaison entre chirurgie première et chimiothérapie néoadjuvante dans le traitement des cancers épithéliaux de l'ovaire de stades IIIc et IV PDF Author: Sandra Mouly Cohen
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Pages : 226

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But de l'étude : comparer les résultats de la chimiothérapie néoadjuvante à ceux de la chirurgie première de cytoréduction, en terme de résections complètes, de morbidité postopératoire et de survie, pour les épithéliomas ovariens de stades Illc et IV. Patientes et méthodes : il s'agit d'une analyse rétrospective de 55 patientes traitées pour cancer épithélial ovarien de stades Illc ou IV. 34 patientes ont bénéficié d'une chirurgie première de cytoréduction suivie d'une chimiothérapie adjuvante à base de carboplatine et pac1itaxel pour la majorité d'entre elles (groupe chirurgie première ou CP). 21 patientes, jugées « non résécables » à la suite du bilan préopératoire et de la chirurgie exploratrice, ont bénéficié d'une chimiothérapie néoadjuvante dont le nombre de cures variait entre 3 et 9, suivie d'une chirurgie dite d'intervalle puis d'une chimiothérapie adjuvante (groupe chimiothérapie néoadjuvante ou CTNA). Résultats : les patientes du groupe CTNA étaient en moyenne plus âgées que celles du groupe CP (p=0,06). Une chirurgie de cytoréduction complète définie par un résidu macroscopique nul en fin d'intervention était accomplie pour 61,9% des patientes du groupe CTNA et pour 55,9% de celles du groupe CP (p=0,78). Le taux de résections digestives, de complications postopératoires, de transfusions et la durée d'hospitalisation n'étaient significativement pas différents entre les 2 groupes. La médiane de survie globale pour le groupe CP était supérieure à 64 mois et celle du groupe CTNA était de 36 mois. La comparaison des 2 courbes de survie globale ne montrait pas de différences significatives. La médiane de survie sans progression pour le groupe CP était de 16 mois et pour le groupe CTNA de 12 mois (p=0,74) et la survie à 3 ans était de 48% pour le groupe CTNA et de 65% pour le groupe CP, sans différence significative. Conclusion : dans cette analyse rétrospective, la CTNA suivie d'une chirurgie de cytoréduction constitue une alternative thérapeutique intéressante pour les patientes ayant un cancer avancé de l'ovaire Illc ou IV non opérable d'emblée. Elle leur offre la possibilité de bénéficier d'une chirurgie de cytoréduction sans compromettre leur pronostic. Mais un essai prospectif randomisé est nécessaire pour préciser le bénéfice de survie apporté par la chimiothérapie néodjuvante.

Chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une chirurgie d’intervalle dans les cancers ovariens à un stade avancé

Chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une chirurgie d’intervalle dans les cancers ovariens à un stade avancé PDF Author: Benjamin Boubli
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Pages : 140

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Le traitement de référence du cancer de l'ovaire aux stades avancés avec carcinose péritonéale (stades IIIC et IV FIGO) comporte une chirurgie de cytoréduction tumorale initiale, suivie d'une chimiothérapie associant carboplatine paclitaxel (RCP-SOR 2008). L'objectif de la chirurgie de cytoréduction maximale est de laisser un reliquat tumoral postopératoire le plus petit possible. Il a été démontré que chaque effort de cytoréduction maximale chez 10 % de ces patientes est corrélé à une augmentation de la survie médiane de 5,5 %. La qualité de la chirurgie de cytoréduction est basée sur l'importance du reliquat postopératoire, définissant ainsi les chirurgies optimale et suboptimale. Ces définitions ont évolué avec le temps. Majoritairement, le critère retenu a été la taille des plus gros reliquats tumoraux. Longtemps la barre était fixée à 2 cm. Actuellement, une chirurgie optimale est retenue pour des reliquats de moins de 1 cm. Les chances de survie après chirurgie complète sont nettement meilleures qu'après chirurgie optimale comportant des reliquats. Il a aussi été démontré de façon plus claire encore, quune chirurgie suboptimale première n'avait pas d'impact sur la survie, mais qu'elle pouvait être délétère en cas de morbidité. Dans ce cas de figure, une chimiothérapie première suivie d'une chirurgie d'intervalle pourrait être préférée. Ainsi, la prise en charge d'un cancer de l'ovaire avancé impose en premier lieu une évaluation de son opérabilité, cherchant à connaître le risque d'une chirurgie seulement suboptimale, à éviter. Si l'éventualité d'une chirurgie suboptimale par une intervention de type standard (SOR chirurgie 2007) est élevée, deux stratégies peuvent être employées : - Chirurgie première supra-radicale visant à obtenir une réduction tumorale "à tout prix" par des résections viscérales et pariétales étendues. Cette approche est prônée par les écoles essentiellement nord-américaines. - Chimiothérapie néo-adjuvante et chirurgie d'intervalle qui a la préférence des centres européens. Dans cette deuxième approche, il est recommandé de réaliser la chirurgie d'intervalle après 2 à 3 cycles de chimiothérapie (SOR 2007). Cette proposition d'une chirurgie précoce, après 3 cures, repose historiquement sur l'étude de l'EORTC où la chirurgie d'intervalle a été pratiquée après 3 cures. Les raisons de ce choix étaient la crainte d'une perte de chance en cas d'échappement thérapeutique après 3 cures qui empêcherait de réaliser une chirurgie potentiellement curative. Cependant, il n'a jamais été démontré que cette hypothèse correspondait à la réalité. Il n'a pas été démontré que de réaliser une chirurgie d'intervalle après 3 cures était supérieure qu'après 6 cures. Il s'agit d'une étude rétrospective comparative, réalisée à partir de la base de données des cancers ovariens de l'institut Bergonié (Bordeaux) s'étalant de la fin des années 1980 à 2009.Nous avons comparé un groupe de patientes ayant reçu 3 cures et un autre ayant reçu 6 cures, afin d'évaluer la qualité de la résection chirurgicale, la morbidité, la survie globale et sans récidives. Nos résultats plaident en faveur du caractère non délétère de poursuivre jusqu'à 6 cures la chimiothérapie néoadjuvante, voire même probablement d'un bénéfice en termes de morbidité et de survie, à confirmer sur de plus larges séries prospectives.

Prise en charge chirurgicale des cancers de l'ovaire de stade avancé après chimiothérapie néoadjuvante

Prise en charge chirurgicale des cancers de l'ovaire de stade avancé après chimiothérapie néoadjuvante PDF Author: Maureen Cohen Bacry
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Introduction - Le cancer de l'ovaire est le cancer gynécologique le plus létal dans les pays développés. Le pronostic de ce cancer reste sombre, avec une survie globale à 5 ans de 45%, tous stades confondus. Dans 75% des cas, le diagnostic est réalisé à un stade tardif (Stade III-IV de la classification FIGO), faute symptômes spécifiques au début de la maladie et de l'absence de moyen de dépistage efficace. Le traitement standard du cancer de l'ovaire est la chirurgie de cytoréduction suivie d'une chimiothérapie adjuvante à base de sels de platine. Le but de la chirurgie de cytoréduction est une résection macroscopique complète de la maladie pour un résidu tumoral nul, facteur pronostic le plus important en termes d'impact sur la survie. Une alternative à la chirurgie première est cependant possible, pour les patientes présentant une maladie non extirpable d'emblée ou un état général ne permettant pas une prise en charge chirurgicale. Celle-ci consiste en une chirurgie qualifiée d'intervalle, c'est à dire après réalisation de chimiothérapie néoadjuvante. Cette prise en charge a fait l'objet de nombreuses études, et a démontré une diminution de la morbidité opératoire en cas de chirurgie d'intervalle par rapport à la chirurgie première. Classiquement, 3 cures de chimiothérapie sont administrées. Cependant, le nombre de cures et le moment optimal pour la réalisation de la chirurgie d'intervalle font débat, et il n'existe à ce jour pas de consensus. Matériel et méthodes - Nous avons mené une étude rétrospective, unicentrique, évaluant la prise en charge de patientes présentant un cancer de l'ovaire de stade avancé (FIGO IIIC-IV), prise en charge par chirurgie d'intervalle après chimiothérapie néoadjuvante. Nous comparons deux groupes, l'un dans lequel les patientes ont bénéficié de 3 cures ou moins de chimiothérapie, et l'autre groupe plus de 3 cures. L'objectif principal évalue la survie globale et sans récidive. Les objectifs secondaires portent sur le taux de résection complète, et la morbidité opératoire. Résultats - 140 patientes ont bénéficié d'une chirurgie de cytoréduction d'intervalle après chimiothérapie néoadjuvante. Parmi ces patientes, 45 ont bénéficié de ≤ 3 cycles de chimiothérapie (groupe 1) et 95 patientes de > 3 cycles (groupe 2). Il n'y avait pas de différence significative en termes de survie entre les deux groupes. La moyenne de survie globale était de 58.4 mois pour le groupe 1 et 58,3 mois pour le groupe 2 (p.value = 0.56). La moyenne de survie sans récidive était de 30,5 mois pour le groupe 1 et 23,8 mois pour le groupe 2. Il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre les deux groupes (p=0.56). La morbidité opératoire était moindre dans le groupe 2. Plus de pelvectomies postérieures étaient réalisées dans le groupe 1 (33,3%) que dans le groupe 2 (14,7%) avec une différence statistiquement significative (p=0.01). Il n'y avait pas de différence sur l'obtention d'une résection complète pendant la chirurgie d'intervalle entre les deux groupes (p=0.09). La chirurgie de cytoréduction est une chirurgie lourde et invasive, et n'est pas toujours réalisable en première intention du fait de l'état général des patientes ou de l'étendue de la maladie. La chimiothérapie néoadjuvante est une alternative communément acceptée pour la prise en charge de ces patientes, avant la réalisation d'une chirurgie de cytoréduction dite intervallaire. Le nombre de cycles de chimiothérapie à administrer fait débat, et semble ne pas avoir d'impact significatif en termes de survie globale et de survie sans progression. Cependant, la morbidité opératoire est significativement diminuée par l'administration supplémentaire de cycles de chimiothérapie. L'étude CHRONO, essai de phase III en cours, comparant la chirurgie d'intervalle après 3 ou 6 cures devrait permettre de répondre à cette question.

Résultats cliniques pour 221 patientes présentant un adénocarcinome séreux de haut grade de l'ovaire au stade avancé

Résultats cliniques pour 221 patientes présentant un adénocarcinome séreux de haut grade de l'ovaire au stade avancé PDF Author: François Kraus
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Introduction : le cancer de l’ovaire est l’un des cancers féminins les plus graves en terme de mortalité en raison d’un stade avancé au diagnostic. La chirurgie de debulking initiale (PDS) suivie d’une chimiothérapie ou la réalisation d’une chimiothérapie néoadjuvante (NACT) avec chirurgie d’intervalle sont comparées dans les stades IIIC ou IV de la FIGO. Les critères de qualité de l’ESGO demandent un minimum de 50% de chirurgie première. Nous avons décrit la survie globale (SG), la survie sans progression (SSP) en fonction du groupe et la morbidité chirurgicale. Méthodes : de 2007 à 2017, suivi des patientes consécutives, au Centre Oscar Lambret, avec un diagnostic de carcinome ovarien séreux de haut grade et diagnostiquées au stade IIIC et IV de la FIGO. L’analyse a été faite entre les deux groupes : chirurgie première ou chimiothérapie première, avec calcul de la SG et la SSP, et réalisation d’un score de propension. Résultats : nous avons inclus 221 patientes dont 84 (38 %) dans le groupe PDS et 137 (62 %) dans le groupe NACT, avec un suivi médian de 66,5 mois (IC 95 % : 61,1-69,6). La SG et SSP étaient, respectivement, de 105,9 mois (IC 95% : 72,6-NA) et 29,2 mois (IC95% :26,0-34,3) dans le groupe PDS et 52,8 mois (IC 95 % : 43,4 - 61,4) et 18,9 mois (IC95% :16,7-21,9) pour NACT. Le score de propension quant à lui ne permet pas de comparer les 2 groupes. Conclusion : la SG et la SSP calculées étaient plus importantes que dans d’autres études, peu importe le groupe d’inclusion. Le facteur majeur dans la prise en charge du cancer de l’ovaire avancé est la première exploration et la première évaluation de la charge tumorale, afin de choisir la meilleure stratégie thérapeutique.

Évaluation des pratiques sur la prise en charge des cancers de l'ovaire de haut grade de stades avancés au Centre Georges-François Leclerc entre 2021 et 2022

Évaluation des pratiques sur la prise en charge des cancers de l'ovaire de haut grade de stades avancés au Centre Georges-François Leclerc entre 2021 et 2022 PDF Author: Solène Grosse
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INTRODUCTION : Le cancer de l'ovaire est diagnostiqué dans la majorité des cas (75%) à un stade avancé avec une atteinte péritonéale à type de carcinose péritonéale et/ou métastatique viscérale. Le traitement standard repose sur une chirurgie de cytoréduction associée à une chimiothérapie à base de sels de platine. L'objectif de la chirurgie est une résection macroscopiquement complète de la maladie (CC-0). La prise en charge du cancer de l'ovaire est multidisciplinaire faisant intervenir des équipes expérimentées, en suivant des critères de qualité et des recommandations publiés par les sociétés savantes. La détermination du statut BRCA et HRD est essentielle pour permettre la prescription d'inhibiteurs de PARP en maintenance, molécules ayant prouvé leur impact majeur sur le pronostic. METHODE : Les données de 70 patientes présentant un cancer de l'ovaire de haut grade de stade avancé entre le 1er janvier 2021 et le 31 décembre 2022 ont été recueillies de manière rétrospective au Centre Georges-François Leclerc à Dijon. L'objectif de notre étude était d'évaluer nos pratiques sur la prise en charge du cancer de l'ovaire de haut grade de stade avancé en nous confrontant aux différentes recommandations internationales. Nous nous sommes intéressés plus particulièrement aux critères clinico-biologiques pouvant avoir un impact sur la qualité d'exérèse de la chirurgie et à l'impact que la biologie moléculaire pouvait avoir sur la survie des patientes. RESULTATS : Une prise en charge chirurgicale a été réalisée chez 51 patientes (73%), 12 patientes (24%) ont été opérées en chirurgie première et 39 patientes (76%) en chirurgie d'intervalle. Les 2 groupes sont comparables en tout point mis à part sur le taux de Ca125 initial (p=0,0021), le PCI index (p

Impact du délai entre la chirurgie de cytoréduction et l'initiation de la chimiothérapie adjuvante sur le pronostic des patientes atteintes d'un cancer épithélial de l'ovaire : une étude du groupe Francogyn

Impact du délai entre la chirurgie de cytoréduction et l'initiation de la chimiothérapie adjuvante sur le pronostic des patientes atteintes d'un cancer épithélial de l'ovaire : une étude du groupe Francogyn PDF Author: Grégoire Rocher
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Introduction : Les cancers épithéliaux de l’ovaire (CEO) sont la 4ème cause de décès par cancer dans le monde. Le traitement de référence pour les CEO repose sur la chirurgie de cytoréduction macroscopiquement complète (CCMC), suivie d’une chimiothérapie adjuvante à base de sels de platine. Les suites opératoires, imposent un délai avant l’initiation de la chimiothérapie (DIC) adjuvante. Le DIC optimal ne devrait pas être supérieur à 6 semaines suivant la CCMC. L’objectif de cette étude était de déterminer l’impact du DIC après une CCMC sur le pronostic des patientes atteintes d’un CEO. Matériel et Méthodes : Il s’agit de l’analyse rétrospective d’une cohorte de femmes atteintes d’un CEO, traitées entre septembre 2006 et novembre 2016, dans 9 centres experts en France (groupe FRANCOGYN). Les patientes incluses avaient comme premier traitement une CCMC. Le DIC était défini comme la durée entre la CCMC et le premier cycle de chimiothérapie. Nous avons utilisé les seuils de 6 et 8 semaines pour mesurer l’impact du DIC sur le pronostic, par l’analyse de la survie sans progression et de la survie globale des patientes. Résultats : Deux cent trente-trois patientes ont été incluses : 73 dans le groupe « stade précoce » (FIGO I-IIA) (GSP) et 160 dans le groupe « stade avancé » (FIGO IIB-IV) (GSA). La médiane de DIC était de 43 [36-56] jours. Le DIC n’avait pas d’impact sur la SSP ou la SG dans la population globale (HR=1.03 [0.98-1.09] p=0.23 pour la SG). Les analyses en sous-groupe sur le GSA, la SG était significativement diminuée lorsque le DIC était supérieur à 8 semaines (70,5 mois lorsque le DIC était inférieur à 8 semaines, et 59,3 mois lorsqu’il était plus long, p=0 ,04). Conclusion : Le DIC médian est en accord avec la littérature, et se situe entre 6 et 8 semaines dans cette étude. Pour les CEO de stades avancés, le DIC ne devrait pas excéder 8 semaines, au risque d’impacter la survie.