Évaluation de la perception des patients de médecine générale vis-à-vis de la numérisation des prescriptions médicamenteuses via une enquête qualitative PDF Download
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Author: Stéphane Caggiano
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Languages : fr
Pages : 126
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Book Description
Introduction : Le numérique est désormais au cœur de notre société et le monde médical n’échappe pas à cette tendance. Contrairement à la plupart de ses voisins européens, la France n’a toujours pas adopté de mode de prescription médicamenteux dématérialisé. Conscient de ce retard, le Ministère de la Santé diligente actuellement un projet en phase de test du nom de « PEM2D » et a investi plus de cinq cent millions d’euros dans l’objectif de numériser la prescription médicale. Même si la disparition totale du papier n’est pas encore d’actualité, il s’agit bien d’un objectif à long terme au vu des récentes déclarations officielles. Notre objectif était d’évaluer le ressenti de patients de médecine générale vis-à-vis de ce futur mode de fonctionnement et d’en déduire l’information nécessaire au médecin généraliste pour répondre aux futures interrogations des patients. Par ailleurs, cette étude pourra éventuellement servir de base pour une future étude « avant-après ». Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude qualitative et descriptive. Après la réalisation du guide d’entretien, nous avons choisi la réalisation d’entretiens semi dirigés auprès de patients de médecine générale parmi trois cabinets répartis dans le Var et les Alpes Maritimes mais également en visite à domicile. Les entretiens étaient enregistrés et retranscrits sous la forme de verbatim classé ensuite par thèmes. Résultats : Au total trente-deux entretiens ont été réalisés, pour une moyenne de douze minutes par entretien et un total de trois cent quatre-vingt-quatre minutes d’enregistrement. L’âge moyen de la population étudiée était de quarante-sept ans et les patients interrogés comptaient dix-sept femmes et quinze hommes. La majorité des patients interrogés se trouvaient en activité professionnelle et notre échantillon s’avérait diversifié en termes de catégories socio-professionnelles. Les répondants à notre étude ont su identifier les enjeux et les avantages d’un tel procédé et sont parvenus à reconnaitre avant tout l’intérêt environnemental. Ils ont également exprimé en majorité l’avantage de l’archivage numérique de la prescription et de ne plus pouvoir perdre celle-ci ou encore de la rendre accessible à tout professionnel de santé n’importe où. De plus, plusieurs patients mettaient en avant la sécurité et la lisibilité de cette ordonnance numérique et son intérêt pour la téléconsultation. En revanche plusieurs freins étaient exprimés comme l’absence possible de trace papier concernant la posologie, un changement d’habitude et le manque de confiance voir de capacité à utiliser des plateformes informatiques. Discussion : Au vu des avantages exprimés par les patients et de la tendance à l’informatisation de notre société, l’ordonnance dématérialisée apparait comme une évidence pour le patient de demain. Malgré cela, l’analyse de nos résultats a soulevé de nombreux obstacles à ce projet à commencer par « l’illectronisme » et la numérisation qui pourrait isoler une tranche de la population voir impacter l’observance. Se pose également la question des limites techniques en termes de réseau et de stockage sécurisé qui préoccupent également les patients.
Author: Stéphane Caggiano
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Pages : 126
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Introduction : Le numérique est désormais au cœur de notre société et le monde médical n’échappe pas à cette tendance. Contrairement à la plupart de ses voisins européens, la France n’a toujours pas adopté de mode de prescription médicamenteux dématérialisé. Conscient de ce retard, le Ministère de la Santé diligente actuellement un projet en phase de test du nom de « PEM2D » et a investi plus de cinq cent millions d’euros dans l’objectif de numériser la prescription médicale. Même si la disparition totale du papier n’est pas encore d’actualité, il s’agit bien d’un objectif à long terme au vu des récentes déclarations officielles. Notre objectif était d’évaluer le ressenti de patients de médecine générale vis-à-vis de ce futur mode de fonctionnement et d’en déduire l’information nécessaire au médecin généraliste pour répondre aux futures interrogations des patients. Par ailleurs, cette étude pourra éventuellement servir de base pour une future étude « avant-après ». Matériels et méthodes : Il s’agissait d’une étude qualitative et descriptive. Après la réalisation du guide d’entretien, nous avons choisi la réalisation d’entretiens semi dirigés auprès de patients de médecine générale parmi trois cabinets répartis dans le Var et les Alpes Maritimes mais également en visite à domicile. Les entretiens étaient enregistrés et retranscrits sous la forme de verbatim classé ensuite par thèmes. Résultats : Au total trente-deux entretiens ont été réalisés, pour une moyenne de douze minutes par entretien et un total de trois cent quatre-vingt-quatre minutes d’enregistrement. L’âge moyen de la population étudiée était de quarante-sept ans et les patients interrogés comptaient dix-sept femmes et quinze hommes. La majorité des patients interrogés se trouvaient en activité professionnelle et notre échantillon s’avérait diversifié en termes de catégories socio-professionnelles. Les répondants à notre étude ont su identifier les enjeux et les avantages d’un tel procédé et sont parvenus à reconnaitre avant tout l’intérêt environnemental. Ils ont également exprimé en majorité l’avantage de l’archivage numérique de la prescription et de ne plus pouvoir perdre celle-ci ou encore de la rendre accessible à tout professionnel de santé n’importe où. De plus, plusieurs patients mettaient en avant la sécurité et la lisibilité de cette ordonnance numérique et son intérêt pour la téléconsultation. En revanche plusieurs freins étaient exprimés comme l’absence possible de trace papier concernant la posologie, un changement d’habitude et le manque de confiance voir de capacité à utiliser des plateformes informatiques. Discussion : Au vu des avantages exprimés par les patients et de la tendance à l’informatisation de notre société, l’ordonnance dématérialisée apparait comme une évidence pour le patient de demain. Malgré cela, l’analyse de nos résultats a soulevé de nombreux obstacles à ce projet à commencer par « l’illectronisme » et la numérisation qui pourrait isoler une tranche de la population voir impacter l’observance. Se pose également la question des limites techniques en termes de réseau et de stockage sécurisé qui préoccupent également les patients.
Author: Sarah Diakité
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Languages : fr
Pages : 63
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Introduction : comprendre les obstacles à la consommation de médicaments génériques est primordial afin de faciliter leur acceptation par les patients et de réduire les dépenses de santé. L'objectif principal de cette étude était d'identifier les préjugés, croyances et connaissances des patients de médecine générale vis-à-vis des médicaments génériques en Picardie. Matériel et méthodes : nous avons réalisé une étude qualitative à partir d'entretiens semi-directifs individuels. Les patients ont été recrutés de novembre 2016 à avril 2017 dans l'Aisne et la Somme, en cabinet de médecine générale et au moyen de l'entourage. Les entretiens ont été analysés à l'aide du logiciel N Vivo jusqu'à saturation des données et avec une triangulation des données. Résultats : 20 entretiens ont été réalisés. La perception des médicaments génériques était meilleure parmi les patients qui connaissaient bien la définition des médicaments génériques, ceux qui avaient bien compris leur intérêt économique et ceux qui avaient reçu des informations du médecin traitant. L'acceptation des médicaments génériques était ainsi facilitée. Des circonstances interféraient avec l'acceptation des médicaments génériques : les maladies chroniques ou graves, la polymédication et les âges extrêmes. Les principales difficultés des patients étaient : le manque d'information, les différences de présentation et de dénomination. Discussion : la validité de notre étude reposait sur la diversité des profils de patients interrogés. Conclusion : la perception favorable des médicaments génériques était principalement liée à une bonne connaissance des médicaments génériques et à une bonne information par le médecin traitant.
Author: Thomas Barré
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Pages : 114
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En France, 78% des consultations donnent lieu à la prescription d'au moins un médicament et pour 8 patients sur 10 une consultation ne doit pas forcément se terminer par une ordonnance. L'objectif était de préciser les données sur la perception, les représentations et les attentes des patients concernant la prescription de médicaments en médecine générale. Nous avons réalisé une étude qualitative, à partir de 23 entretiens semi-dirigés, réalisés auprès des patients. Le recrutement s'est fait dans des cabinets médicaux et par effet boule de neige. Au moins 21 relations médecin-patient ont été explorées. Les patients attendaient une prescription de médicaments lorsqu'ils consultaient le médecin. Ils en avaient, pour la majorité, une vision positive mais décrivaient aussi des aspects négatifs. Le médicament permettait d'authentifier le problème de santé. L'attente de médicaments semblait augmenter avec l'intensité ressentie des symptômes. D'autres attentes étaient rapportées: l'écoute, l'examen physique, le suivi médical, la réassurance, l'accessibilité et l'échange avec le médecin. Les patients cherchaient une solution à leur problème. Les vécus de sorties de consultation sans ordonnance de médicaments existaient et les ressentis positifs. Les sorties de consultation sans médicaments étaient possibles sous conditions d'explications, d'un suivi de l'évolution et d'une confiance au médecin. La relation médecin malade tenait une place centrale dans ces situations. Il semble pertinent d'investir les autres attentes des patients pour aboutir à une consultation satisfaisante sans médicaments en s'appuyant sur l'approche centrée patient, sur la décision médicale partagée.
Author: Mathilde Paturel
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Pages : 0
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Introduction : la rencontre entre professionnels de santé et visiteurs médicaux a prouvé son influence sur les médecins et leurs prescriptions. Si les praticiens s'interrogent sur l'intérêt ou non de recevoir des représentants pharmaceutiques, l'avis des patients pourrait les aider à se décider. Leur avis est peu recherché alors qu'ils sont les principaux impactés par les conséquences de cette influence. Méthode : cette étude explore les perceptions des patients sur la pratique de leur médecin traitant concernant les visiteurs médicaux, en cabinet de médecine général, à travers des entretiens semi-dirigés. Résultats : les patients ne sont que peu au courant du rôle du visiteur médical et encore moins de son lien avec les laboratoires. Ils ont bien conscience que les représentants vont essayer d'influencer le professionnel de santé lors des entrevues. En revanche, ils ont une confiance totale en leur médecin pour se prémunir de cette influence et garder sa neutralité pour préserver le bien-être du patient. Ils ignorent la pratique de leur médecin traitant par rapport aux représentants. Ils ne savent pas s'il les reçoit ou non. Les avis sont partagés quant à leurs préférences pour la pratique de leur médecin. Ils le sont aussi quant au fait de vouloir être consultés par le médecin pour prendre la décision de recevoir ou non des visiteurs. Ils s'accordent néanmoins sur le fait que sa politique vis-à-vis des représentants pharmaceutiques ne modifie pas la relation médecin-patients. Discussion-conclusion : les patients ne se sentent pas impliqués concernant les visiteurs médicaux. Pour eux, le médecin est l'intermédiaire et il ne leur parait donc pas nécessaire de s'informer. Même s'ils sont les principaux impactés par les conséquences de l'influence sur les prescriptions, ils réalisent peu les enjeux de la visite des représentants. Si le manque évident d'informations à ce sujet fait que les patients ne peuvent donner un avis complètement éclairé sur la pratique de leur médecin, combler leurs lacunes semble être pertinent.
Author: Julien Le Montréer
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Languages : fr
Pages : 172
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Les génériques sont essentiels pour le maintien de notre système de santé actuel. Les sujets âgés de plus de 65 ans représentent plus de 44% de la population. Les campagnes de promotion des génériques se font plus présentes dans notre quotidien via différents intervenants. L'objectif principal de cette étude est d'évaluer la perception de l'efficacité des génériques par les patients âgés de plus et moins de 65 ans. Les objectifs secondaires sont d'évaluer la perception du coût, de la qualité et de la sécurité d'emploi des génériques en fonction de la condition sociale et du traitement des patients, de l'information délivrée, et du ressenti de notre système de santé actuel. Nous avons réalisé une étude transversale et multicentrique auprès de 516 patients bas normands. Trente-deux pourcent pensaient que les génériques étaient moins efficaces que les princeps. Ils étaient de moins bonne qualité pour 33,3% d'entre eux, moins chers pour 73,2% et avaient plus d'effets indésirables pour 33,9%. Les patients âgés de plus de 65 ans pensaient que les génériques étaient moins efficaces (43% versus 30%, p = 0,038). Il n'y avait pas de différence significative concernant les critères de jugement secondaires. Un climat de défiance persiste autour des génériques, considérés comme bas de gamme notamment chez les patients les plus âgés. L'information délivrée aux patients notamment par le pharmacien ou le médecin généraliste, permet d'améliorer l'acceptation et la confiance envers les génériques. La pérennisation d'une meilleure acceptation de ces médicaments nécessite une meilleure collaboration entre médecins, pharmaciens, autorités de santé et firmes pharmaceutiques.
Author: Gülay Sahin Erdogan
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Introduction : La France est un des pays le plus consommateur de médicaments dans le monde avec 78 % à 90 % des consultations de médecine générale qui aboutissent à une prescription médicamenteuse. Il est connu et évident que les laboratoires pharmaceutiques influencent les prescriptions médicales. En partant de ce constat, l'objectif principal de l'étude a été d'identifier les autres facteurs d'influence sur les prescriptions des médecins généralistes, notamment sur le plan sociologique. Méthode : Recherche qualitative par entretiens semi-dirigés, réalisés en mars 2018, auprès de 25 médecins généralistes volontaires dans le Bas-Rhin. Analyse thématique des entretiens à l'aide du logiciel NVivo. Résultats : 7 principaux facteurs d'influence ont été individualisés : le patient, le système de soins, la société, la presse médicale, les laboratoires pharmaceutique, la médecine factuelle et enfin les facteurs en lien avec le médecin qui sont multiples. La demande du patient prend une place importante dans la genèse d'une prescription médicale. L'organisation du système de soins favorise les prescriptions : le paiement à l'acte, le remboursement des soins, la liberté de prescription ... Aussi, le médicament a une place importante dans la société, il existe une forte culture positiviste du médicament. Le médecin, est au centre des faits : il doit tenir compte de la demande du patient et de sa relation avec ce dernier en faisant preuve d'empathie, de tolérance et de patience et en mettant à l'œuvre ses qualités d'écoute et de communication malgré la fatigue professionnelle qui est fréquente. Il doit concilier sa formation et ses connaissances ainsi que les avis des différents médecins spécialistes à la pratique réelle de la médecine générale. Conclusion : La prescription médicale est un acte complexe et qui intrique une multitude de facteurs. Erreur de perception ou réelle demande des patients ?, liberté de prescription, fatigue professionnelle, manque de formation médicale initiale, société de consommation ... Néanmoins, les médecins semblent réceptifs pour apporter des changements dans leur pratique de prescription. Ils doivent gagner confiance en eux mais sont aussi dans l'attente de changements dans l'organisation de la formation médicale ainsi que du système de soins.
Author: Jérôme Saravaya
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Languages : fr
Pages : 186
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La France est l’un des premiers consommateurs de médicaments en Europe, les économies générées par la promotion du médicament générique tiennent un rôle majeur dans le maintien du système de santé actuel. Les patients de plus de 65 ans représentent une cible idéale puisqu’ils représentent 44% de la dépense médicamenteuse ambulatoire, cependant aucune étude française n’étudie leur perception des génériques. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer la perception des patients de plus de 65 ans sur la facilité d’emploi des médicaments génériques. Les objectifs secondaires sont l’évaluation de leur perception sur l’efficacité, la tolérance, le prix, la dangerosité de ces derniers ; l’évaluation de l’information qu’ils reçoivent et de son incidence sur la perception des génériques. Nous avons réalisé une étude longitudinale prospective multicentrique où 165 patients ont été interrogés lors d’une consultation de médecine générale. 20% [13,9-26,1] des patients estiment que les médicaments génériques sont plus difficiles à utiliser que leurs équivalents princeps et cette proportion augmente avec le nombre d’antécédents médicaux. 48,5% [40,9-56,1] des patients pensent que les génériques sont moins efficaces alors que 32,7% [25,5-39,9] les perçoivent comme plus dangereux. Ils sont moins chers pour 76,4% [69,9-82,9] des patients et 36% [28,7-43,3] pensent qu’ils ont plus d’effets secondaires. Cette étude montre, que malgré une bonne perception de la facilité d’utilisation des médicaments génériques, il persiste un climat de défiance entretenu par l’image que véhiculent les médias et un manque d’implication des prescripteurs. L’information des patients reste un levier majeur dans la promotion des génériques et pourrait bénéficier d’une meilleure collaboration entre deux acteurs majeurs, le médecin et le pharmacien.
Author: LAURENT.. ZENOU
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Author: Claire Konzelmann
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Languages : fr
Pages : 104
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Contexte : Le médecin généraliste (MG) effectuant des remplacements peut rencontrer des situations délicates en début d'activité. Afin de forger son identité professionnelle, il tente de trouver sa place au sein d'une relation existante entre le MG habituel et son patient, et se trouve parfois en quête de légitimité vis à vis du patient. Objectif : Explorer les perceptions du patient vis à vis du MG remplaçant. Méthode: Étude qualitative par théorisation ancrée. Recueil de données par entretiens individuels semi-dirigés de patients consultant en médecine générale, et une observation en salle d'attente. Échantillonnage théorique. Analyse des données par comparaison constante avec trois niveaux de codage, assistée par logiciel NVivo 10®. Explicitation des résultats sous forme d'un modèle explicatif. Résultats: Huit entretiens et une observation ont été menés en 2016. Les patients développaient leur vision du MG remplaçant en la comparant avec celle de leur MG habituel. La relation avec ce dernier pouvait être envisagée comme un colloque singulier et personnel. Il était alors perçu comme l'interlocuteur unique ou très privilégié du patient, mettant en avant la relation, plus que le motif de consultation. Dans ce cas, la notion de "remplaçant" était très effacée voire inconcevable. Quand le patient envisageait en revanche la relation avec le MG comme utilitaire, pour répondre à un problème de santé spécifique, le remplaçant était perçu comme un interlocuteur parmi d'autres, apte et compétent au même titre que n'importe quel autre MG. Conclusion: Dans cette relation triangulaire, la représentation du MG remplaçant se fait en miroir de la vision que les patients portent à leur MG habituel. Il semblerait que le questionnement autour du MG remplaçant dans sa dimension identitaire, appartienne bien plus au médecin qu'au patient lui-même, le patient lui donnant une définition avant tout fonctionnelle. L'étude a aussi servi à mieux comprendre les attentes des patients vis à vis du médecin en général, pour ainsi développer et améliorer les échanges entre eux.
Author: Amandine France-Garet
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La consommation médicamenteuse française est parmi les plus élevées au monde et les ordonnances concluent très souvent les consultations de médecine générale en France. Objectif : Evaluer la demande de traitement médicamenteux des Français pour des pathologies bénignes et fréquentes, puis rechercher les facteurs associés à cette demande. Enquête d'opinion réalisée sous forme d'un questionnaire à choix multiples à propos de quatre situations (rhinopharyngite, bronchite, stress/fatigue et gastro-entérite), auprès de Français pris au hasard. 926 questionnaires ont été exploités. 28% des répondants sont en attente de soins dans chacun des cas (consultation et/ou automédication). Concernant les trois premières situations, 70% attendent des médicaments dans au moins un cas, 33% en attendent en cas de rhinopharyngite et bronchite, et 15% dans les trois cas. 73% des répondants sont demandeurs d'autre chose que de simples conseils quelle que soit la situation. 67% ne recourent à l'automédication dans aucun de ces cas. Enquête qualitative réalisée sous formed'entretiens semi-dirigés sur la relation médecin/patient et patient/médicaments, auprès de 26 patients tirés au sort chez six médecins généralistes. Il en ressort une très grande confiance des patients en leur médecin traitant et ses prescriptions. Le médicament a une représentation très positive pour la plupart : pouvoir de guérison, soulagement, sécurité, confirmation du statut de malade. C'est également un droit pour certains et une monnaie d'échange. Peu acceptent son remplacement par des conseils si le médecin les juge utiles et suffisants. L'automédication reste rare, par méfiance et en raison du remboursement de nombreux médicaments en cas de prescription. Conclusion : Les Français sont majoritairement en attente de médicaments car ils y voient de nombreux avantages et estiment y « avoir droit ». Certains ne sont pas opposés à l'utilisation de thérapeutiques non médicamenteuses « prescrites » par leur médecin.
