Etude du devenir à 1 mois des patients suspects d'infection au COVID-19 ayant consulté au SAU de henri Mondor durant le pic épidémique et pris en charge en ambulatoire

Etude du devenir à 1 mois des patients suspects d'infection au COVID-19 ayant consulté au SAU de henri Mondor durant le pic épidémique et pris en charge en ambulatoire PDF Author: maxime Renou (Médecin).)
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L'épidémie actuelle de la Covid-19 est un problème majeur de santé publique qui pose de nombreux problèmes de gestion et d'organisation du système de santé Français. La symptomatologie peu spécifique, le manque de test lors de la « première vague » ainsi que l'évolution incertaine de cette nouvelle maladie fut un nouveau défi pour les services d'urgences. L'objectif principal de notre travail était d'étudier le devenir des patients suspects d'infection à la COVID- 19 et prise en charge en ambulatoire après leur passage au SAU. Notre hypothèse était qu'ils n'avaient pas présenté de complication grave, à savoir un décès ou une hospitalisation, au cours du mois ayant suivi leur consultation aux Urgences. Nous avons réalisé une étude épidémiologique, de cohorte, prospective et monocentrique sur le SAU de Henri Mondor du 23 mars au 12 avril 2020. Le critère de jugement principal était défini par une évolution défavorable, à savoir un décès ou une hospitalisation dans le mois qui a suivi leur consultation. Sur les 700 patients ayant consultés pour suspicion d'infection à la COVID-19 et pris en charge en ambulatoire, 534 étaient éligibles à un entretien téléphonique. 349 patients ont pu être joint par téléphone et inclus dans l'étude. Sur les 349 patients, 29 répondaient au critère de jugement principal. Un patient est décédé et 28 autres ont été hospitalisés, dont un en réanimation. Sur les 534 patients éligibles à un entretien téléphonique, 45 patients ont présenté le critère de jugement principal, parmi lesquels 2 patients sont décédés et 43 autres ont été hospitalisés, dont 2 en service de réanimation. Les patients décédés ou hospitalisés étaient plus âgés (60 vs 44.5, p=0.01) et de sexe masculin (75.9% vs 24.1%, p=0.05]. Le diabète (31% vs 6.6%, p=0.01), l'hypertension artérielle (44.8% vs 18.4%, p=0.03) et l'insuffisance rénale chronique (14.3% vs 1.4%, p=0.01) ainsi qu'une température supérieure à 38°C (33,3% vs 13,4%, p=0.01) étaient également plus fréquemment retrouvés. Les patients hospitalisés ou décédés avaient plus souvent, et de façon significative, une natrémie abaissée (136.5 vs 138, p=0.01), une lymphopénie (0.8 vs 1.4, p

Etude du devenir à 1 mois des patients suspects d'infection au COVID-19 ayant consulté au SAU de henri Mondor durant le pic épidémique et pris en charge en ambulatoire

Etude du devenir à 1 mois des patients suspects d'infection au COVID-19 ayant consulté au SAU de henri Mondor durant le pic épidémique et pris en charge en ambulatoire PDF Author: maxime Renou (Médecin).)
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L'épidémie actuelle de la Covid-19 est un problème majeur de santé publique qui pose de nombreux problèmes de gestion et d'organisation du système de santé Français. La symptomatologie peu spécifique, le manque de test lors de la « première vague » ainsi que l'évolution incertaine de cette nouvelle maladie fut un nouveau défi pour les services d'urgences. L'objectif principal de notre travail était d'étudier le devenir des patients suspects d'infection à la COVID- 19 et prise en charge en ambulatoire après leur passage au SAU. Notre hypothèse était qu'ils n'avaient pas présenté de complication grave, à savoir un décès ou une hospitalisation, au cours du mois ayant suivi leur consultation aux Urgences. Nous avons réalisé une étude épidémiologique, de cohorte, prospective et monocentrique sur le SAU de Henri Mondor du 23 mars au 12 avril 2020. Le critère de jugement principal était défini par une évolution défavorable, à savoir un décès ou une hospitalisation dans le mois qui a suivi leur consultation. Sur les 700 patients ayant consultés pour suspicion d'infection à la COVID-19 et pris en charge en ambulatoire, 534 étaient éligibles à un entretien téléphonique. 349 patients ont pu être joint par téléphone et inclus dans l'étude. Sur les 349 patients, 29 répondaient au critère de jugement principal. Un patient est décédé et 28 autres ont été hospitalisés, dont un en réanimation. Sur les 534 patients éligibles à un entretien téléphonique, 45 patients ont présenté le critère de jugement principal, parmi lesquels 2 patients sont décédés et 43 autres ont été hospitalisés, dont 2 en service de réanimation. Les patients décédés ou hospitalisés étaient plus âgés (60 vs 44.5, p=0.01) et de sexe masculin (75.9% vs 24.1%, p=0.05]. Le diabète (31% vs 6.6%, p=0.01), l'hypertension artérielle (44.8% vs 18.4%, p=0.03) et l'insuffisance rénale chronique (14.3% vs 1.4%, p=0.01) ainsi qu'une température supérieure à 38°C (33,3% vs 13,4%, p=0.01) étaient également plus fréquemment retrouvés. Les patients hospitalisés ou décédés avaient plus souvent, et de façon significative, une natrémie abaissée (136.5 vs 138, p=0.01), une lymphopénie (0.8 vs 1.4, p

Caractéristiques cliniques initiales et symptômes persistants à un mois des patients pris en charge aux urgences de l'hôpital Henri Mondor enter mars et avril 2020 pour une suspicion d'infection à SARS-CoV-2 traitée en ambulatoire (COVAMBU)

Caractéristiques cliniques initiales et symptômes persistants à un mois des patients pris en charge aux urgences de l'hôpital Henri Mondor enter mars et avril 2020 pour une suspicion d'infection à SARS-CoV-2 traitée en ambulatoire (COVAMBU) PDF Author: Lucas Gohier
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Introduction : L'épidémie actuelle de la COVID-19 est un problème majeur de santé publique qui pose de nombreuses difficultés de gestion et d'organisation du système de santé français. Étant un virus entièrement nouveau, plusieurs études ont été publiées pour définir un profil clinique de la maladie. Cependant, les caractéristiques cliniques et l'évolution naturelle de la COVID-19 dont les conséquences à long terme chez les patients présentant des symptômes légers en milieu hors hospitalier n'étaient pas encore bien documentées. Nous avons donc mené une étude rétrospective monocentrique, visant à décrire les caractéristiques cliniques et le devenir à un mois des patients COVID-19 suspects ou confirmés, ayant consulté au SAU de l'hôpital Henri Mondor durant le pic épidémique de la première vague et pris en charge en ambulatoire en l'absence de signe de gravité. Patients et méthodes : Sur les 700 patients ayant consulté au SAU Henri Mondor entre le lundi 23 mars 2020 et le dimanche 12 avril 2020 pour suspicion d'infection au sars-CoV-2 et pris en charge en ambulatoire, 534 étaient éligibles à un entretien téléphonique. 349 patients ont pu être inclus dans l'étude et joints par téléphone 40 jours après leur passage aux urgences, afin de recueillir les symptômes présentés au moment de l'infection et l'évolution de ceux-ci. Une analyse multivariée par régression logistique permettait d'identifier les facteurs associés à la persistance des symptômes. Résultats : Les symptômes les plus fréquemment décrits lors du passage au SAU étaient une asthénie (88 %), une dyspnée (76 %), une toux (75 %), des courbatures (71 %) et des céphalées (70%). Les principaux symptômes lors de l'appel téléphonique à un mois étaient l'asthénie (27 %), la dyspnée (27 %), la toux (23 %) et les douleurs thoraciques (18 %). La présentation clinique était similaire entre les patients ayant un diagnostic certain de la COVID-19 et ceux qui n'ont pas eu de confirmation par un test diagnostique. Le nombre total de symptômes en moyenne à l'admission aux urgences était de 11,0 (± 4,70) tandis qu'il était significativement plus bas à un mois du début des symptômes, en moyenne à 2,12 (± 2,82). La proportion de patients présentant encore une symptomatologie à Ml était de 62 % dès lors qu'il persistait au moins un symptôme. Les facteurs de risque indépendamment et significativement associés à la persistance des symptômes étaient l'âge > 60 ans (OR 2,41 [1,24 ; 4,87]), le sexe féminin (OR 2,22 [1,38 ; 3,59]) et le nombre de symptômes à J0 (OR 1,16 [1,10 ; 1,23]). Conclusion : Les résultats de notre étude ont permis d'obtenir des informations complémentaires sur la présentation clinique type et l'évolution à un mois des patients atteints d'une forme non sévère de la COVID-19. Elle confirme également que même ces formes légères peuvent être associées à une persistance de symptômes à un mois. Les facteurs de risque associés à cette persistance des symptômes semblent concordants avec les données de la littérature, bien qu'essentiellement basée sur une population hospitalière. Ces résultats sont intéressants dans la pratique clinique afin d'anticiper la prise en charge ambulatoire de ces nombreux patients. Des études complémentaires paraissent toutefois nécessaires notamment au travers d'études de cohortes longitudinales avec un suivi étendu.