Connaissances des femmes âgées de 25 à 65 ans sur les compétences gynécologiques des sages-femmes

Connaissances des femmes âgées de 25 à 65 ans sur les compétences gynécologiques des sages-femmes PDF Author: Cléo Lalisse
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Book Description
La loi Hôpital Patient Santé Territoire de 2009 à étendu les compétences gynécologiques des sages-femmes à toute la vie de la femme dans la limite de la physiologie et permet un suivi global et continu des femmes, ne se limitant plus à une période précise de la vie. Au 1er janvier 2023, 17 162 498 femmes françaises étaient âgées de 25 à 65 ans et devaient bénéficier d'un suivi gynécologique. Nous nous sommes demandé quelles étaient les connaissances des femmes âgées de 25 à 65 ans sur les compétences gynécologiques des sages-femmes. Méthode Nous avons réalisé une étude transversale descriptive monocentrique. 368 femmes ont été recrutées lors de consultations obstétricales, gynécologiques et sénologiques au sein de l'Hôpital Mère Enfant de Limoges. Ces patientes ont répondu à un questionnaire anonyme comportant des renseignements généraux, et des questions à choix multiples permettant d'évaluer les connaissances sur les compétences des sages-femmes sur le suivi de prévention (les contre-indications au suivi, la réalisation du toucher vaginal, l'examen sénologique, le frottis cervicovaginal, la vaccination anti-HPV, la prescription, la réalisation d'actes techniques, la surveillance de différents contraceptifs). Enfin une partie sur la représentation des sages-femmes par les femmes. Le logiciel JMP nous a permis de comparer le niveau de connaissances obtenu avec les différentes variables de la population telles que l'âge, la parité, le niveau d'étude et la présence de sage-femme ou d'étudiante sage-femme dans l'entourage. Résultats Cette étude a permis de mettre en évidence le manque de connaissances des femmes sur les compétences gynécologiques des sages-femmes. En effet, les connaissances des femmes âgées de 25 à 65 ans venant en consultation à l'HME étaient globalement insuffisantes. Les connaissances spécifiques sur la contraception (3 / 10) étaient légèrement meilleures que les connaissances sur le suivi gynécologique (2,5 / 10). Les femmes âgées de 25 à 40 ans avaient de meilleures connaissances que les femmes âgées de 41 à 65 ans (p = 0,0001). Les femmes ayant un niveau d'étude supérieur au baccalauréat avaient significativement de meilleures connaissances que les femmes ayant eu le baccalauréat (p = 0,012) et que les femmes moins diplômées (p = 0,0002). Les femmes ayant une sage-femme ou une étudiante sage-femme dans leur entourage avaient de meilleures connaissances que les autres (p = 0,0003). La parité n'influençait pas le niveau de connaissances (p = 0,70). Discussion et analyse Nous retrouvions sur la majorité des items que les femmes pensaient avoir des connaissances à ce sujet. Les connaissances étaient souvent meilleures si les actes gynécologiques pouvaient être associées à des actes réalisés dans le cadre obstétrical. Ainsi, la majorité des femmes tendait à penser que les sages-femmes n'étaient compétentes que dans le suivi des femmes ayant déjà été enceinte et n'étant pas ménopausées. La sage-femme ne semblait pas être considérée comme compétente dans la réalisation d'actes techniques, elle jouait principalement un rôle de prescription et d'écoute. Conclusion L'étude nous a permis de mettre en évidence le manque de connaissances à ce sujet et qu'une évolution par l'intermédiaire d'une meilleure communication semble possible.